De l'alimentation Bio

Rody dit:
greuh dit:Et pis ça remugle le bon vieux positivisme du XIX° : "on s'en fout, on trouvera un autre produit pour contrecarrer le précédent..."

Ou plu simplement : la recherche scientifique a parfois du bon, et ce malgré les dérapages qu'il peut y avoir.
Moi, j'aime pas cette idée qu'ont certains de vouloir retourner au moyen âge (c'est quelque part ça, réfréner la recherche, qu'elle soit médicale, scientifique, ou je ne sais quoi d'autre).


Tu fais un faux dilemme à la con en supprimant l'absence de milieu entre "ouais, balançons tous les produits chimiques qu'on veut" et "supprimons toute chimie de la planète". Positions qu'aucun de nous deux ne soutiens.
Alors bon, poubelle, merci.

Personne te demande de retourner au moyen-âge ni réfréner la recherche (bien au contraire). Ni même de réfréner ta consommation sur quoi que ce soit.

Ma position est de réclamer que les molécules utilisées soient testées pour leur innocuité de manière sérieuse AVANT USAGE. Et les catastrophes qui ont eu lieu me renforcent dans mon jugement.
Parce que le "utilisons d'abord - vérifions ensuite", c'est absurde.

Surtout que c'est, à l'heure actuelle :
"faisons semblant de vérifier pour obtenir l'agrément - utilisons - empêchons les études indépendantes en leur faisant perdre leurs crédits"

L'attitude saine c'est :
"vérifions - utilisons"

A moins que tu n'acceptes de boire des produits dont tu ne sais pas ce qu'ils font, hein ? Comme dans Astérix - Le Combat des Chefs ?
greuh
Roxxor dit:Mon opinion sur le bio c'est que c'est bien (enfin, rien ne remplacera les legumes du jardin) mais que clairement, ca a ses limites
Le miel par exemple (comment peut-on garantir du miel bio ?)
Autre exemple encore plus flagrant, chez une chaine de hard discount française, les biscuits bio contiennent de la graisse vegetale bio (jusque la, tres bien) mais, cette graisse vegetale, c'est de la palme. Alors que je suis persuade que l'huile d'olive ou de colza non bio est certainement moins mauvaise que la palme meme bio.
Je l'ai dit avec mon petit acronyme BEDS (Bio Equitable Durable Sain), tous ces mots sont importants et ne sont pas des synonymes.
Malheureusement il existe souvent une confusion entre les termes et les pratiques ce qui rend les choses moins lisibles et permet de prêter le flanc à des critiques (parfois un peu faciles).
Oui un produit bio de mono-culture qui fait 20 000 kilomètres ne me parait pas la panacée. Néanmoins, il est important de savoir quand même qu'il est bio car cela précise des choses sur son mode de production.
Certes les labels sont imparfaits mais remonter le maximum d'informations sur les produits me parait faire un bien fou... *

* A la phrase "on ne peut pas lire tout sur les étiquettes"... La réponse est si ... Ca prend du temps quand on commence mais on peut le faire (au lieu de regarder la télé un soir!)...
Le plus dur étant ce qui n'est pas sur l'étiquette (la couche de BPA, la distance parcourue par le (lourd) verre du bocal ce qui rend ce matériau inerte polluant... Ce que le carton parafiné contient vraiment etc...
greuh dit:La désensibilisation ne marche que sur quelques allergies, les plus bénignes. Et c'est pas parce que certains ont cette chance qu'il faut s'en branler de tous les autres qui peuvent pas se soigner*.


Oops, j'apprend que la désensibilisation ne fonctionne pas sur tout le monde ? Près de 3 ans qu'on m'injecte un produit (1x par mois en ce moment) contre l'allergie communément appelé rhume des foins. Comment on sait quand il n'y a plus de chances que ça fonctionne ? Car c'est toujours pas parti...

J'avais lu sur le monde (ou ailleurs) le truc dans les emballage plastique qui peuvent rendre stérile les mecs. Y'a des truc qui font peur, mais à part tout gérer soi-même (ce que je ne conçois pas vraiment) il faut bien se nourrir, et un produit ou un autre... bof la différence, non ?!
Rody dit:
greuh dit:Et pis ça remugle le bon vieux positivisme du XIX° : "on s'en fout, on trouvera un autre produit pour contrecarrer le précédent..."

Ou plus simplement : la recherche scientifique a parfois du bon, et ce malgré les dérapages qu'il peut y avoir.
Moi, j'aime pas cette idée qu'ont certains de vouloir retourner au moyen âge (c'est quelque part ça, réfréner la recherche, qu'elle soit médicale, scientifique, ou je ne sais quoi d'autre).


Il y a tout de même une marge entre le moyen-age et s'assurer qu'aucun produit toxique à long terme ne vienne foutre en l'air notre santé, non?

Ca m'énerve, ça.

Je suis aussi asthmatique. Tout comme toi, ma mère pensait qu'on allait pouvoir me désensibiliser. Résultat: des dizaines de piquouzes entre mes 12 et mes 15 ans, à la grosse louche. Jusqu'au jour où j'ai décidé que j'en avais marre, vu que l'effet de ce machin était zéro.

Bien plus tard, j'ai appris que les traitements de l'époque étaient pas au point et que celui que j'ai subi avait probablement aggravé mes problèmes d'allergie plutôt que de les résorber.

Génial.

Vive la médecine.

Désolé Rody, mais je ne crois pas qu'il te faille chercher le salut de ce côté là.

D'un autre côté, c'est peut-être pas si grave, au final: l'homme n'est pas une espèce en voie de disparition. Même si 5 milliards d'individus disparaissaient demain des conséquences de nos propres conneries, ce ne serait pas un si gros problème.

Mais dans l’absolu, on est d’accord, hein. Sauf que tu demandes des preuves qui n’existent pas pour l’instant (dans un sens ou dans l’autre), et qui pour pas mal de produits prennent des années d’études avant validation finale. Donc, tu veux bien retarder la recherche : hors de cette recherche dépend certainement d’autres recherche particulièrement bénéfiques (dont tu voudrais retarder la découverte).

Alors oui, l’amiante, c’est mal.
Mais au final, quel est le ratio des mauvaises découvertes sur l’ensemble des recherches décriées il y a 10,20, 30, 40, 50, 60 ans ?

Ticoche dit:
greuh dit:La désensibilisation ne marche que sur quelques allergies, les plus bénignes. Et c'est pas parce que certains ont cette chance qu'il faut s'en branler de tous les autres qui peuvent pas se soigner*.

Oops, j'apprend que la désensibilisation ne fonctionne pas sur tout le monde ?


Ce n'est pas du tout ce que greuh a écrit.
Ticoche dit:
greuh dit:La désensibilisation ne marche que sur quelques allergies, les plus bénignes. Et c'est pas parce que certains ont cette chance qu'il faut s'en branler de tous les autres qui peuvent pas se soigner*.

Oops, j'apprend que la désensibilisation ne fonctionne pas sur tout le monde ? Près de 3 ans qu'on m'injecte un produit (1x par mois en ce moment) contre l'allergie communément appelé rhume des foins. Comment on sait quand il n'y a plus de chances que ça fonctionne ? Car c'est toujours pas parti...

A la fin du traitement. Ou si tu fais une réaction malsaine au traitement, comme moi... Au moins j'ai gagné du temps...
Edit : en effet, ce n'est pas ce que j'ai dit, d'ailleurs. Si t'as un traitement, il est censé marcher, à moins que tu ne fasses partie des exceptions sur qui ça marchera pas (y'en a toujours, hé oui). J'ai écrit que toutes les allergies n'avaient pas de traitement, ce qui est différent (merci Rody).
J'avais lu sur le monde (ou ailleurs) le truc dans les emballage plastique qui peuvent rendre stérile les mecs.

Le bisphénol A. Proche des œstrogènes.
Y'a des truc qui font peur, mais à part tout gérer soi-même (ce que je ne conçois pas vraiment) il faut bien se nourrir, et un produit ou un autre... bof la différence, non ?!

Ben non, justement. J'hallucine un peu (mais c'est dans la droite ligne de ton message de départ).
En bouffe, c'est pas bien dur de choper des légumes sans saloperies dedans. Faut juste comprendre qu'une pomme, une carotte ou une tomate, normalement, c'est pas spécialement joli. Une tomate, c'est pas rond, c'est pas forcément rouge.
Goût et apparence ne sont pas liés. Dans les fruits et légumes, les espèce priorisée par les semenciers sont les espèces JOLIES et SOLIDES. Sauf que ce sont les espèces qui ont le moins bon goût. D'où des tomates farineuses, à la chair dure, avec très peu de goût, mais qui restent rouge un mois pour être jolies dans les supermarchés parce que les consommateurs ne fonctionnent qu'à l'aspect des fruits... A venir (c'est en cours) : les carottes de couleur OGM. Bleues, vertes, jaunes, etc.
Mais tu remarqueras qu'aucune recherche OGM n'est faite pour produire des carottes ayant MEILLEUR GOÛT.

On nous as vendu le concept des OGM sur le fait de faire des fruits et légumes _meilleurs_ et/ou qui produiraient des choses par exemple des médicaments (l'exemple donné était de faire des légumes qui produiraient de l'insuline pour les diabétiques).
Qu'on donné ces recherches depuis ?
- des tomates au goût odieux (réellement odieux, même les agriculteurs les plus pro-OGM n'en ont pas voulu)
- des plantes qui résistent à des herbicides (mais les plantes autour se mettent à résister elles aussi pour de banales raisons de darwinisme tout con ce qui fait qu'on ne réduit pas l'utilisation d'herbicides)*
- des plantes qui produisent un pesticide (mais les insectes autour se mettent aussitôt à résister pour de banales raisons de darwinisme ce qui fait qu'on ne réduit pas l'utilisation de pesticides)*

Bref, des plantes qui ne servent à rien, coûtent cher aux agriculteurs, mettent en danger notre avenir nutritionnel en cas de catastrophe, et n'ont MEME PAS DE QUALITES NUTRITIONNELLES (ni même visuelles) qui pourraient encourager leur production.

Hallucinant, quand même...
greuh
* : l'augmentation massives doses d'herbicide/pesticide peuvent avoir des conséquences, et les effets de la présence d'un pesticide dans le légume ont pas été réellement testés : études tronquées, douteuses, etc.

@ Rody :

Dans ton esprit, tout progrès scientifique semble avoir un a priori positif, jusqu’à preuve du contraire.

Dans le mien, tout progrès scientifique est positif s’il est prouvé qu’il n’aura pas de conséquences négatives ni à court, ni à long terme.

C’est une question de balance, on est bien d’accord: est-ce que les apports positifs de tel ou tel produit sont suffisamment important pour contrebalancer les éventuels inconvénients que son utilisation pose, et surtout, quelles sont les alternatives?

L’ennui, aujourd’hui, c’est qu’on est dans une logique complètement économique: on remplace le sucre des limonades par de l’aspartame ou d’autres composés chimiques sucrant PARCE QUE C’EST MOINS CHER.

Pas parce que c’est meilleur. Pas parce que c’est un progrès. C’est de la couille, ce genre de discours. Et le plus beau, c’est que la magie de la publicité peut faire tout avaler aux consommateurs qui préfèrent ne pas être informés de ce qui se trouve vraiment dans leurs assiettes…

C’est au fond juste une question de confiance: quand tu achètes un poulet, tu t’attends à avoir de la viande comestible, saine, qui ne portera pas préjudice à ta santé. C’est bien le minimum, non? Le fermier, de l’autre côté, il s’en fout pas mal: c’est pas lui qui va le manger, ce putain de poulet gavé aux farines animales, alors basta.

Le truc, c’est que les composés toxiques dans ta bouffe, il y en a en tellement petites quantités qu’une seule assiette ne posera pas problème. Sinon, tu penserais à raison que ton fournisseur est un empoisonneur. Mais comme il faut plus de 2000 assiettes du même plat pour que ça pose un souci, tout est ok, de ton point de vue. L’empoisonnement à petites doses, selon toi, c’est vachement cool.

:pouicbravo:

Ticoche dit:Oops, j'apprend que la désensibilisation ne fonctionne pas sur tout le monde ? Près de 3 ans qu'on m'injecte un produit (1x par mois en ce moment) contre l'allergie communément appelé rhume des foins. Comment on sait quand il n'y a plus de chances que ça fonctionne ? Car c'est toujours pas parti...


C'est plus compliqué que ça.

Une désensibilisation est un vaccin.

On ne vaccine pas les gens malades.

Autrement dit, pour que ça marche, il faut tenir compte de ton état de santé au moment de chaque injection.

En hiver, par exemple, on doit t'injecter des doses normales, puis de plus en plus fortes.

Par contre, en été, étant donné que tu reçois déjà des grosses quantités d'allergènes "naturellement" rien qu'en te balladant dehors, le dosage doit être diminué, et parfois les vaccins stoppés.

Normalement, ton médecin a dû t'expliquer ça, s'il est compétent...

:roll:
Sherinford dit:L'empoisonnement à petites doses, selon toi, c'est vachement cool.
:pouicbravo:


Et la mithridatisation ne fonctionne pas sur ces molécules. Sinon on serait peinards...
greuh
Dans ton esprit, tout progrès scientifique semble avoir un a priori positif, jusqu'à preuve du contraire.
Dans le mien, tout progrès scientifique est positif s'il est prouvé qu'il n'aura pas de conséquences négatives ni à court, ni à long terme.


Le problème n'est pas le progrès scientifique mais ce qu'on en fait.
C'est pas parce qu'on découvre les OGM, des hormones de synthèses, ou d'autres trucs, qu'on est obligé de balancer ça en quantités industrielles sur le marché sans trop savoir ce que ça fait.

Je suis plus d'accord avec ce que tu dis après : c'est à partir du moment où on décrète que la recherche, ça doit fonctionner comme une entreprise, que ça doit permettre de rentrer du pognon, que ça part en testicule.
viking dit:Je suis plus d'accord avec ce que tu dis après : c'est à partir du moment où on décrète que la recherche, ça doit fonctionner comme une entreprise, que ça doit permettre de rentrer du pognon, que ça part en testicule.


C'est le problème du "tout pognon" actuel.
La recherche, c'est fait pour chercher, voire parfois trouver. Pas rapporter du pognon.
Les hôpitaux, c'est fait pour soigner les gens. Pas rapporter du pognon.
Les entreprises, c'est fait pour produire des biens pour les gens. Pas rapporter du pognon.
L'agriculture, c'est fait pour nourrir les gens. Pas rapporter du pognon.
Etc.

Mais notre belle société s'est enfoncée dans le matérialisme le plus primaire, prête à tout sacrifier à :

Mooby, le grand veau d'or.

greuh
greuh dit:On nous as vendu le concept des OGM sur le fait de faire des fruits et légumes _meilleurs_ et/ou qui produiraient des choses par exemple des médicaments (l'exemple donné était de faire des légumes qui produiraient de l'insuline pour les diabétiques).
Qu'on donné ces recherches depuis ?
- des tomates au goût odieux (réellement odieux, même les agriculteurs les plus pro-OGM n'en ont pas voulu)
Attention ce vieil exemple est riche de plusieurs enseignements (sur la presse, la recherche, la communication et parfois la polémique)....

EDIT: Je caricature aussi un peu ci-dessous

En fait, la tomate de base qui a été modifiée est une tomate qui servait aux US pour la production de "sauce tomate" et elle n'était déjà pas bonne en soi (donc le paramètre OGM sur le goût n'est pas forcément déterminant)...
Ensuite on l'a bricolé génétiquement notamment pour qu'elle résiste mieux au transport en camion, jusqu'à l'usine (Oui ce n'était déjà pas génial comme idée mais bon...).
Le défaut c'est qu'un malin a cru bon de communiquer sur le thème "Regardez un fruit qui ne pourrit plus"... Tout le monde a voulu en manger et là bah c'était mauvais...
Je me demande ce qu'il serait advenu s'ils avaient mieux choisi la première communication...

Ensuite pour ce qui est de la tomate (je fais pousser de vieilles lignées), les choses sont compliquées... En effet, le goût ou son absence va aussi dépendre de la méthode de culture et si tu pousses une vieille race de tomate le résultat est conforme à ce que l'on peut attendre... "ce n'est pas bon"...Ah %@## mais ces bonnes vieilles tomates avec plein de repli qu'est ce que c'est bon!

Ah oui, j’allais oublié, si vous aimez les tomates…
Faut aller là:
http://www.labourdaisiere.com/
et pi c’est tout! :-)

OC qui fait son greuh


EDIT: Ticoche tu vas au festival là bas… tu goutes tout ce que tu peux gouter et s’il n’y a pas une tomate qui te procure une émotion… Bah franchement ca m’attristerait…
Et puis moi je ne pourrais pas y être :-(

Tiens, je débarque en retard pour en revenir au cassoulet… Pour moi, ce genre de plat mijoté traditionnel, ça a surtout été conçu pour que Bobonne puisse tout mettre dans la cocotte le matin et que ce soit bon à midi, en lui laissant le champ libre pour vaquer à ses autres occupations pendant la cuisson. Une recette où il faut une douzaine d’heures de préparation active, c’est probablement une recette « améliorée », sans doute très bonne, mais pas vraiment proche du concept traditionnel. Ça ne doit pas vraiment être beaucoup plus mauvais de tout mettre à cuire en même temps, surtout quand on est habitué au cassoulet en boite où, pour le coup, tout a vraiment le même gout.