jmguiche dit:
Moi, j'ai rien contre le capitalisme, au contraire !
J'ai même une certaine affection pour ford (celui des voitures) qui disait :
"le bon prix, pour une voiture, c'est quand l'ouvrier qui la fabrique peut l'acheter."
Pour reprendre un post auquel je viens de repondre et vu que l’on parle de liberalisme economique ici 
Je tiens à souligner que si on regarde la bourse on se rend compte qu’elle s’en fout du TCE (le cac ne monte pas ni ne se casse pas la gueule)
Moralité ca ne delocalisera pas plus ni moins et ceci quelque soit le resultat de dimanche ce qui ne veut pas dire que c’est bien mais que la on n’y peut pas grand chose
D’accord avec Schastar sur ce point: on ne parle presque plus de capitalisme; c’est parce que maintenant, on dit libéralisme économique. Capitalisme, ça a une connotation péjorative, exploitation, tout ça… Libéralisme économique, ça sonne mieux (il y a liberté dedans). Mais c’est la même chose, non ?
Potrick dit:D'accord avec Schastar sur ce point: on ne parle presque plus de capitalisme; c'est parce que maintenant, on dit libéralisme économique. Capitalisme, ça a une connotation péjorative, exploitation, tout ça... Libéralisme économique, ça sonne mieux (il y a liberté dedans). Mais c'est la même chose, non ?
bigsam dit:Ben non, rien à voir.
Le libéralisme c'est une doctrine de philosophie politique, tourné vers la liberté individuelle (liberté de penser, liberté de moeurs, liberté d'entreprendre, liberté de commerce sans intervention extérieure). Le capitalisme, c'est un mode de fonctionnement de l'économie qui ne concerne pas les échanges (le marché comme on dit) mais la production. Lis le lien que j'ai mis dans le premier post, tu verras, c'est intéressant
mais en fait, c'est votre réaction a Schastar et à toi qui m'intéressait...comment est-on arriver à faire amalgamer libéralisme et capitalisme par exemple...comment le libéralisme est-il arrivé à avoir aussi mauvaise presse ?
Oui, tu as raison sur les définitions, capitalisme et libéralisme, ça n’est pas la même chose. Mais je ne dirai pas que capitalisme et libéralisme économique n’ont rien à voir (aujourd’hui, quand on parle libéralisme dans la presse ou dans les conversations, c’est presque toujours dans un contexte économique et au sens de libéralisme économique). Il me semble que, quand on dit libéralisme en ce moment, le plus souvent, c’est au sens de “le système économique dans lequel nous vivons”; c’est clair, c’est un abus de langage.
Pour moi, le système économique dans lequel nous vivons, ça serait plutôt le capitalisme, augmenté du libéralisme économique. Et ça, c’est relativement nouveau: ça commencé à se mettre en place progressivement, il y a une vingtaine d’année (?)
En fait, je crois que ce qui fait peur aux gens, c’est les conséquences de cette nouvelle donne : capitalisme + libéralisme économique.
Bon, petit cours de sémantique par Robert (le petit)…
capitalisme : Régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenu, n’appartiennent pas, en règle générale, à ceux qui les mettent en oeuvre par leur propre travail
libéralisme : Doctrine économique classique prônant la libre entreprise, la libre concurrence et le libre jeu des initiatives individuelles. Le libéralisme préconise la liberté du travail et des échanges. Le libéralisme s’oppose à l’intervention de l’Etat, à la constitution de monopoles privés.
Bon, en gros, donc, le capitalisme c’est le fait que des gros actionnaires gagnent des milliards sans en branler une, juste parce qu’ils étaient que millionnaires avant, et le libéralisme c’est dire qu’on peut monter l’entreprise que l’on veut, dans les conditions qu’on veut, vendre à qui on veut et n’avoir comme barrière que les gens qui auront décidé de faire pareil que nous…
Les 2 notions se combinent bien aujourd’hui, puisqu’un détenteur de capital peut placer ses billes où il le souhaite et les retirer quand il le souhaite.
Mais les 2 notions sont bien distinctes.
Vinz dit:Bon, petit cours de sémantique par Robert (le petit)...
capitalisme : Régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenu, n'appartiennent pas, en règle générale, à ceux qui les mettent en oeuvre par leur propre travail
libéralisme : Doctrine économique classique prônant la libre entreprise, la libre concurrence et le libre jeu des initiatives individuelles. Le libéralisme préconise la liberté du travail et des échanges. Le libéralisme s'oppose à l'intervention de l'Etat, à la constitution de monopoles privés.
Bon, en gros, donc, le capitalisme c'est le fait que des gros actionnaires gagnent des milliards sans en branler une, juste parce qu'ils étaient que millionnaires avant, et le libéralisme c'est dire qu'on peut monter l'entreprise que l'on veut, dans les conditions qu'on veut, vendre à qui on veut et n'avoir comme barrière que les gens qui auront décidé de faire pareil que nous...
Les 2 notions se combinent bien aujourd'hui, puisqu'un détenteur de capital peut placer ses billes où il le souhaite et les retirer quand il le souhaite.
Mais les 2 notions sont bien distinctes.
Tout a fait d’accord avec Vinz. Et pour préciser, ce qui pose problème avec les doctrines libérales actuelles :
Les grandes entreprises milittent pour une intervention minimale (voire inexistente) de l’etat dans la vie économique (de modèle capitaliste).
Pour autant ces mêmes entreprises (particulièrement celles de l’industrie lourde, des énergies, des transports, ou encore les marchands de médicaments), s’appuient enormément sur des subventions publiques et/ou marchés publics pour soutenir leur activité (Y compris aux USA, pays dit ultra-libéral, ou depuis longtemps les grandes Corps ont fait main basse sur les partis).
Du coup on en arrive à un espèce de paradoxe dans lequel l’etat (et donc le peuple) est bon quand il est investisseur et/ou consommateur, mais pas quand il contraint sur la qualité des produits, la règlementation fiscale, du travail, etc…
C’est ce paradoxe qui rend, en partie, le libéralisme dangereux. Il éloigne les peuples du pouvoir, par tout les moyens. Il impose une vision économique du monde, au détriment d’une vision politique et fait pression pour que l’on accepte que le pouvoir soit de moins en moins entre les mains de l’etat (et donc du peuple, toujours) au bénéfice des “poids lourds” de l’économie.
Il tend vers la ploutocratie…