bon, je temoigne de mon experience perso:
cela fait 2 ans que je suis partis loin, au detriment de voir tout mes amis et ma famille.
cela dit, avant de partir, j’ai rodé tous ceux que j’ai pu a internet: MSN, Email et le plus important SKYPE (telephone gratuit par internet, avec video conferenc eventuellement).
Par ces 3 facteurs, j’ai reussi a garder contact avec le noyau dur, ce qui est le principal.
pour confirmer mes dire: la semaine derniere, mon frere se marait a la mairie: on a brancher le PC portable avec le Wifi local, et hop, avec la Webcam, j’ai pu etre “present” au mariage, meme a 7000km (video interposé).
donc grace a la technologie, je pense que partir aujourd’hui “tolerable”, meme si tu as des liens forts avec la famille et les amis, surtout si ils ont l’ADSL. 
tlt.
La première fois que je suis parti de chez mes parents, c’était en '99. Certains étaient sans doute déjà bien familiarisés avec le Net, mais pour moi, c’était nouveau ; et j’ai eu ma première adresse mail pour communiquer avec la fille que je remplaçais au poste de lecteur en Hongrie.
Durant cette première période de 6 ans, ça allait plus ou moins :
- je revenais régulièrement (4 fois la première année, deux fois la dernière),
- j’envoyais des mails et on se téléphonait fréquemment,
- mes parents avaient encore mon frère chez eux,
- si, dès l’été 2000, je suis revenu avec ma future femme, nous ne nous sommes mariés qu’en 2003, pour avoir une petite fille en 2004,
- mes parents sont venus trois fois en six ans, mais toujours pour de très courtes périodes (moins d’une semaine),
- on savait que je passais 6 ans sur place…
Or, maintenant :
- je repartirais “pour toujours”,
- une deuxième gamine, Tünde, est née le 26 novembre dernier : mes parents ont donc pu suivre la fin de la grossesse et les premiers jours de celle-ci,
- nous sommes à 5 minutes en voiture de chez mes parents et pareil par rapport à mon frère et sa copine,
- …
Bref, il y a de nombreuses raisons qui font que j’aimerais repartir en Hongrie. Mais est-ce qu’avoir vécu 6 ans là-bas suffit pour se dire que je pourrais y passer ma vie? La principale raison qui me ferait rester en Belgique, c’est la richesse des relations amicales et familiales qui existent de ce côté-ci de l’Europe (mes parents viennent tous deux de famille nombreuse et j’ai pas mal de contact avec mes cousin(e)s et oncles/tantes). Voilà pourquoi ma question de post portait sur le relationnel et les proches. Le téléphone et le mail, c’est bien, bien sûr, mais si la personne de l’autre côté n’a que quelques mois, c’est moyen comme rapport alors que face ) face, il y a des jeux de regards et de mimiques…
C’est ma vie, certes, mais c’est aussi celle de ma femme, de nos filles (2 ans, 5 mois), de leur et de notre avenir, des liens que nous gardons ou laissons s’effilocher avec certains de nos proches… L’être humain n’est pas une île…
Difficile, comme choix. Moi, je suis marié à une Africaine. Le prix du billet d’avion est prohibitif. Elle voit très peu sa famille et elle en souffre. Elle regrette que sa famille ne voie pas grandir ses enfants. Le net, c’est très bien, mais ça ne remplace pas un contact direct, bien évidemment. Mais il est évident pour elle comme pour moi que les conditions de la France sont meilleures pour la scolarité de nos enfants (ainsi que pour leur santé). Il n’y a pas de solution idéale. Heureusement, ma femme a été très bien accueillie par ma famille, mais il n’empêche qu’elle a régulièrement le vague à l’âme en nous voyant heureux de nous retrouver. En tout cas, 1400 km, c’est encore une distance que vous pourrez vous permettre de faire de temps à autre. Et retrouve tes amis à la Oktoberfest, ce doit être à mi-distance ! 
Sinon, j’ai un ami à Singapour, et là, c’est vrai que c’est rude pour ses parents.
Ma frangine a passé quelques mois au Canada… On a gardé contact par mail, IM, webcam, … un peu de skype, même. C’est clair, c’est pas génial, mais c’est vivable.
On a un joueur Roumain au club. Ben il retourne régulièrement dans sa famille, et garde un maximum de contacts, même si c’est pas toujours facile.
Il y a le facteur éloignement, mais aussi la (bonne) volonté de chacun à s’arranger avec l’état des choses (utiliser les moyens technologiques, mettre de l’argent dans des billets d’avions au détriment des loisirs / …), et faut voir aussi à quel point le lien avec les personnes éloignées est solide / bien établi.
Enfin bref… Moi je voudrais bien que mon père et certains autres membres de ma famille soient plus loin, tiens… ¬_¬
Midori…
Pour ma part je suis partie de chez mes parents à 17 ans pour faire des études à 500 km de chez eux, je ne rentrais qu’aux vacances, ma famille me manquait énormément et pour le boulot je suis partie à…1000 km de chez eux. Je trouvais ça dur au début, surtout que je rentrais moins souvent et pour de plus courtes périodes. Comme ils n’ont pas d’ordinateur, on s’appelle une fois par semaine, mais mes neveux seront bientôt capables de leur expliquer comment marche internet, les webcams,… Je ne voulais pas rester très longtemps ici, puis petit à petit j’y fais ma vie et je m’y plais.
Budnic dit: Mais est-ce qu’avoir vécu 6 ans là-bas suffit pour se dire que je pourrais y passer ma vie?
Tu y a vécu 6 ans en étant célibataire, puis marié, puis père, je crois que ça te donne un bon aperçu de ce que pourrait être ta vie là bas.
Tes enfants sont peut être en bas âge, mais ça va vite changer, et ils seront bientôt capable d’utiliser internet mieux que leur parents
Ubik Liryc dit:Je suis parti de France il y a presque 5 ans, après avoir passé 2 ans à voyager, ma meilleure moitié et moi nous sommes installés en Malaisie et nous venons de déménager en Thaïlande.
Arh! Je t'ai reconnu Mr C.!
Dingue que je tombe sur ce message (je n'était jamais venu dans cette partie du forum avant) juste la veille de notre première rencontre en vrai!
A demain!
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Pour revenir au sujet, moi aussi je suis expatrié en Thailande. Ma femme est thaie, mais sa famille vit dans le sud du pays, on ne les voit donc pas plus que ma famille en France.
Je ne peux pas vraiment comparer ma situation pourtant. Je n'ai d'attache sentimentale forte qu'avec une poignée de personnes de ma famille proche, et 1 seul véritable ami que je considère comme un frère. En dehors de ça il y a beaucoup de monde que je suis content de revoir si j'en ai l'occasion, que ce soit de la famille, des amis ou d'anciens collègues, mais je pourrais très bien m'en passer.
Je ne rentre qu'une fois par an en France, et seules mes soeurs sont venues me voir une fois en 3 ans et demi (mais une de mes soeurs et son copain viennent cet été). La situation financière de mes parents fait que partir en vacances à l'autre bout du monde n'est pas la première priorité non plus (et pas de tir groupé, puisqu'ils sont divorcés).
Autre différence, je n'ai pas d'enfant, et bien que ma femme en parle de temps en temps, il va encore me falloir un moment avant de vraiment envisager ce gros changement. Je sais, pour en avoir parlé avec ma famille, que ça changerai sûrement beaucoup la donne.
Enfin, je n'ai pas l'intention de rentrer vivre en France. Tant que j'aurai du boulot ici, au salaire actuel, je vivrai bien. Si j'avais des enfants, peut-être que je changerai d'avis, à cause des problèmes de scolarité. D'un autre côté, quand on voit le niveau de l'école en France (et l'ambiance qui y règne), c'est peut-être pas vers là que j'irai non plus...
Malgré les différences évoquées plus haut, je donnerai quand même mon avis, et irai dans le sens de la majorité: c'est ta vie et celle de tes enfants, c'est déjà bien assez de responsabilité alors inutile d'essayer de faire plaisir à tout le monde, c'est pas possible. Une bonne chose avec l'éloignement, c'est que ça fait assez vite le tri entre les véritables amis et les amis qui restent par habitude plus que par affinité. Mais bon, j'avoue être partisant du "moins, mais de qualité". Peut-être que tu préfères la quantité... (et si tu as aussi la qualité, c'est top bonus!)
Et puis, tu n'es pas non plus obligé d'établir un plan de route impossible à modifier par la suite: tu ne sais pas ce qui va vraiment arriver dans les 6 prochaines années, alors ne te bloques pas trop sur quelques options seulement. Il se peut qu'après 6 ans tu rentres en France avec tes enfants (timing quasi-idéal pour l'entrée à l'école), ou que tu rentres avant, où que tu restes là bas très longtemps, où que tes parents décident de passer leur retraite près de vous... Tout peut arriver. Fait comme tu le sens le mieux au moment présent, et avise dès que la situation demande d'être réévaluée.
Bon je sens que je part en vrille à déblatérer des lapalissades et des banalités, alors vaut mieux que j'en reste là
Mike
Otaku Mike dit:Arh! Je t'ai reconnu Mr C.!
Dingue que je tombe sur ce message (je n'était jamais venu dans cette partie du forum avant) juste la veille de notre première rencontre en vrai!
Thailande power !!!
[Apparté]
Dites les émigrés Thais … vous êtes dans quel coin de Thaïlande ? Non parce que Ophélie et 1/2 Thai et toute sa famille vit là bas …
[/Apparté]
J’avoue que l’éloignement de ma famille ne me poserait que peu de problème mais c’est surtout partir d’ici pour aller à endroit que je ne connaîtrais pas qui me fait un peu fliper.
Entre mes amis qui pensent tous à partir au Canada et Ophélie qui voulait qu’on aille vivre en Thailande j’ai choisi un juste milieu : je reste en Belgique 
RenaudD dit:[Apparté]
Dites les émigrés Thais ... vous êtes dans quel coin de Thaïlande ? Non parce que Ophélie et 1/2 Thai et toute sa famille vit là bas ...
[/Apparté]
C'est qui "1/2 Thai"?
Sinon, on est tous les 2 à Bangkok (enfin, moi, c'est sûr).
Mike
L’éloignement en lui-même ne me pose aucun problème. A 19 ans, je suis parti de chez mes parents (région parisienne) pour aller à Toulon. J’y suis resté 10 ans (dont 1 an passé en Afrique).
Toutefois, j’y avais un ami, je n’allais donc pas en terra incognita!
Maintenant, de retour en région parisienne, mes amis toulonnais me manquent mais je m’arrange pour y passer deux fois l’an.
Mon meilleur ami (presque un frère!) est à Nouméa…
Effectivement, avec internet, l’éloignement n’est plus aussi “définitif”. Gros progrès.
De toute façon, l’éloignement est vécu différement par chacun. Moi, je ne suis pas très famille, donc, pas de problème. Ce sont surtout mes copains, disséminés au 4 coins du globe, qui me manquent. Mais j’en connais qui ne peuvent se passer de voir leurs parents au moins une fois par semaine…, pas de Noël sans toute la smala… Dans ce cas, pas la peine de partir!
Maintenant, je crois que j’aurais du mal à m’éxiler seul dans un endroit inconnu! Coup de blues assuré! Mais là, je crois que tu pars en famille… pas de problème donc!
Cordialement!
Otaku Mike dit:RenaudD dit:[Apparté]
Dites les émigrés Thais ... vous êtes dans quel coin de Thaïlande ? Non parce que Ophélie et 1/2 Thai et toute sa famille vit là bas ...
[/Apparté]
C'est qui "1/2 Thai"?
Sinon, on est tous les 2 à Bangkok (enfin, moi, c'est sûr).
Mike
en fait c'était est 1/2 Thai
Comme je vous ai embêté avec ma situation personnelle, je vous tiens au courant de la suite des événements. Désolé je suis pour les TTciens bxlois que je préviens de cette manière et non personnellement.
En fait, la situation a évolué puisque l’on m’a averti vendredi dernier que l’on me confiait le poste de Veszprém (110 km au Sud-Ouest de Budapest). Nous allons donc nous organiser pour repartir en Hongrie. Cela me gêne d’éloigner mes filles de mes parents. Cela me gêne aussi de faire encore une fois déménager ma petite Zita qui n’a que deux ans. Et cela me gêne à l’avance de devoir tout déménager cet été, comme j’ai dû le faire l’été dernier. Mais comme dit Mike :
Otaku Mike dit:c’est ta vie et celle de tes enfants, c’est déjà bien assez de responsabilité alors inutile d’essayer de faire plaisir à tout le monde, c’est pas possible. (…)
Mike
C’est donc parti pour six ans !
Pendant six ans (au moins), je vais vivre dans un pays que j’apprécie plus que le mien. Tout en ayant la possibilité matérielle et phynancière de revenir une ou deux fois l’an en Belgique.
Pendant six ans, je vais donc avoir un salaire garanti et confortable qui me permettra de mettre de l’argent de côté.
Pendant six ans, je vais avoir non pas un gagne-pain, mais un métier que j’apprécie (le plus beau métier du monde, dit-on).
Le tout sera de se faire une place, sur place, après ces six ans. J’en aurai alors 38, ma femme 37, Zita 8 et Tünde 6 et 1/2. Mais comme le dit encore une fois Mike :
Otaku Mike dit:Tout peut arriver. Fait comme tu le sens le mieux au moment présent, et avise dès que la situation demande d’être réévaluée.
Reste à annoncer ça à mes parents, mon frangin et toute ma famille et à nos proches amis. Combien vont comprendre ou même, sans comprendre, accepter notre décision? Combien vont prendre cette nouvelle comme une bonne nouvelle (ce que c’est pour nous)?
Enfin bon… c’est la Hongrie, c’est pas loin. C’est pas la Thaïlande non plus…
bonne chance pour ta nouvelle (et belle) vie
Budnic dit:
Pendant six ans (au moins), je vais vivre dans un pays que j'apprécie plus que le mien.
QUOI !? Mais comment est-ce possible ? Vilain traître !
Tout en ayant la possibilité matérielle et phynancière de revenir une ou deux fois l'an en Belgique.
D'ailleurs tu seras scalpé devant le front des troupes
je dois être une espèce en voie de disparition…normand je suis, normand je resterai…la fibre, l’âme de mon pays, et même de ma ville, c’est vous dire l’aggravation de la tare…je regrette personnellement la dilution du sentiment d’attachement culturel, familial, social, l’extension des liens jusqu’à la rupture. C’est une question d’apparence personnelle, mais qui tend à être interprétée sur un plan sociologique global(on sait tous plus ou moins pourquoi, ou on le ressent,aujourd’hui, même confusément). Quant à moi, je résiste. Les gens passent, fuient, partent. Je suis dans ton cas inverse: je vois des amis, mon frère, s’éloigner, et cela me navre dans une certaine mesure… Je ne saurais me passer, ni de mes lieux d’existence normands(hauts et bas) chargés de réseaux d’affinités intenses bien qu’éminemment subjectifs - un sentiment qui n’existe plus ailleurs? ; de mes amis, de mes parents, qui marchent à petits pas vers un état qu’il ne me plaît pas d’imaginer(ça ne fait plus peur ça?).
L’ouverture au monde est une chose, l’attachement et la sensibilité à notre(nos) environnement(s) en est une autre…devenues inconciliables?
bonne chance en tout cas.