En faite Dick utilisait cette exemple dans le cadre de la complexifications des technologies et de leur utilisations par les politiques (qu’il déteste depuis Nixon). Dans c’est plus pour du LOPSI ou du HADOPI que cet essai a été écrit.
Chez Dick le “mal” est souvent technocratique, ceci expliquant cela.
Quant à la vidéosurveillance, je pense qu’elle s’inscrit dans quelque chose de plus général. Un positivisme technique complétement délirant et stéril, puisqu’en bout de processus (celui qui n’est pas visible) les humains(aussi bien l’opérateur que le “surveillé” dans cet exemple de vidéo) ne sont pas pris en compte, effectivement plus du ressort de Kafka que d’Orwell.
Je pense que de toute façon tout est dit dans l’article de début de post.
Bonsoir.
Les citations de MM.Picard et Franklin sont pétillantes tandis que celle de M. Hortefeux est grotesque.
Néanmoins, si l’on excepte les citations et les PJ choisies avec soin, le lien fourni abuse de procédés douteux.
Ridiculiser la phrase de départ (“Moi j’ai rien à cacher…”) en l’assimilant à d’antiques ‘évidences’ ségrégationnistes (femmes / étrangers) est minable.
Et c’est dommage car cette phrase de départ est déjà en soi une formule de caniveau que personne ne va chercher à défendre ! Un peu plus d’ambition dans le débat, s’il-vous-plait.
Suivent quelques faits divers, dont notre administration ne sort pas grandie, elle qui peut se faire cruelle avec l’individu, par pure méfiance.
J’ai quand même du mal à comprendre “Branly Nsingi, un Congolais de 21 ans résidant en France, parti en vacances en Côte d’Ivoire et qui y est décédé d’une crise cardiaque après que les autorités lui aient refusé de rentrer à Paris parce que son passeport n’était pas biométrique”
Le lien de cause à effet est juste sous-entendu ou carrément posé L’auteur nous laisse comprendre ce qu’on veut, avec son ‘après que’. L’accusation étant très grave, il faut être clair.
Viennent les inévitables caricatures, bien sûr : les pro-caméras iront jusqu’au bout, sinon ils sont pas cohérents, caméras dans les chambres, tout ça…
Enfin des considérations idéologiques qui, seules, m’ont donné matière à réflexion.
Où placer le curseur sécuritaire ?
Je parie que, parmi ceux qui, ici, rejettent le principe de la vidéo-suveillance, tous ne sont pas d’accord sur l’existence de frontières, la présence policière, la présence policière armée, les pouvoirs accordés aux juges, les dérogations dans le cadre des enquêtes anti-terroristes.
Il en va évidemment de même chez ceux qui ne voient dans la vidéo-surveillance qu’un moyen, supplémentaire ou alternatif, en tout cas acceptable.
Dans une démocratie, c’est bien sûr la volonté du peuple qui va placer le curseur en fonction de ses aspirations et de ses peurs.
Et logiquement, le curseur est mobile (les faits divers et les attentats renforcent la peur, qui s’émousse d’elle-même quand ils se font oublier).
La conclusion de l’article est plus ouverte que ce qui la précède, incluant “La vidéosurveillance […] peuvent être utiles.”
Est-ce que ceux qui nous proposent ce lien ici sont d’accord avec cette conclusion ? (à rapprocher du titre du présent post )
Pour moi, un article avec de grosses facilités, certaines inacceptables, mais riche et intéressant à lire. Par endroits pertinent.
Cordialement,
Lionel.
PS : compter les points sans se mouiller, c’est commode, alors voici en deux mots ma propre position sur le sujet : les caméras, ça me rassure, pour moi et les miens.
Donc, même si c’est inefficace, ne me le dites pas, je me sens mieux. Et je préfère une caméra en panne à des rondes de policiers armés.
davetness dit:maester dit:davetness dit:Ca me fait bien rire les gens qui critiquent les caméras dans les rues car tout le monde a sa vie privée, son droit à l'image.... mais ça ne les dérange pas quand il y a des caméras dans les grandes surfaces, les boutiques, les musées et tout le reste..
J'en ai un peu rien à faire de mon droit à l'image. Etre filmé dans la rue ne me plaît pas particulièrement mais je m'en fous un peu en fait. Après, j'aime bien imaginer que si des milliers de gens demandaient l'application du droit à l'image, ça ferait bugger le système sous le nombre de demandes et les caméras deviendraient ingérables...
Pour moi, le coeur du problème, c'est la déshumanisation de la société. A mon sens, retirer de l'humain provoque les problèmes. En revanche, mettre une présence humaine permet une prévention beaucoup plus efficace. C'est tellement évident ! Certes, ça coûte cher mais en même temps, cela créé des emplois.
Je suis d'accord là dedans. Mais en même temps, on sait très bien que c'est pas faisable. Comme tu dis, ça coûte trop cher...
Pourtant, le chef de gare pour les trains, le poinçonneur dans les bus et les trams, les pions dans les écoles... Mais si, ça a déjà existé !!! Je viens d'une réalité parallèle ou quoi ?
C'est là où ils sont très forts ! A force de nous dire que ça coûte cher et que ça ne pourra jamais existé, ils nous persuadent et on en oublie que ça existait...
On en oublie que ça existe, au présent de l’indicatif :
Train, en Suisse : systématiquement contrôlé
Train, en Hollande : systématiquement contrôlé
Tramway, en Hollande : souvent contrôlé*
Train, USA : systématiquement contrôlé (un contrôleur pour trois wagons, jour et nuit)
C’est la France, qui est dans une réalité parallèle. Celle du mensonge de ses élus et de ses médias.
greuh
* : je vous invite à tenter de mettre votre musique trop fort, pour que vous voyez aussi ce qui se passe dans ce genre de cas. C’est cocasse.
maester dit:Pourtant, le chef de gare pour les trains, le poinçonneur dans les bus et les trams, les pions dans les écoles... Mais si, ça a déjà existé !!! Je viens d'une réalité parallèle ou quoi ?
C'est là où ils sont très forts ! A force de nous dire que ça coûte cher et que ça ne pourra jamais existé, ils nous persuadent et on en oublie que ça existait...
Ben dis moi ce que ça rapporte de mettre des agents partout. Et combien ça coûterait. C'est moi qui doit venir d'un monde parallèle. Il y a combien de villes et de rues en France ? T'as combien de gares avec des chefs de gare ? prends des exemples qui ont des rapports au niveau quantitatif, sinon je vois pas l'intérêt.
Et puis, les chefs de gare, les contrôleurs etc... c'est pour quoi ? pour qui ? pour éviter la fraude et faire payer les fraudeurs. Pour éviter de perdre de l'argent. Ceux qui les payent, c'est pour faire tourner tout un système et gagner de l'argent derrière. Alors arrêtez de sortir des exemples qui ne sont pas comparables. Comment vous les paieriez tous ces agents ? et vous en mettriez combien pour une ville de 10.000 habitants ? (pourtant petite ville). Vu que vous savez tout, éclairez nous quand aux solutions à suivre.
Si on met des agents dans la rue pour rassurer, ça va rapporter à qui ?
davetness dit:
Si on met des agents dans la rue pour rassurer, ça va rapporter à qui ?
J'espère que lorsque tu dis "agent", tu parles des agents de l'Etat ou des collectivités et en aucun cas des agents de police car je n'en ai jamais parlé.
Cette précision faite, si on met des présences humaines dans les établissements scolaires, dans les transports en commun, ce n'est pas pour rassurer, c'est pour prévenir. Il y a quelques semaines, une femme qui conduisait un bus s'est faite tabassée par des jeunes filles tard le soir. S'il y avait eu un poinçonneur dans le bus ou un contrôleur ou ce que vous voulez d'autre, l'agression n'aurait pas eu lieu parce que la conductrice n'aurait pas été seule.
Je suis persuadé d'une chose :
Les caméras rassurent mais ne font pas de prévention.
Les humains rassurent et font de la prévention.
Pour le coût, puisqu'on vous dit que ça a existé en France et que ça existe dans d'autres pays...
Et puis c’est pas comme si les caméras étaient gratuites, hein. Ni les rares gonzes payés pour les mater, ceux (plus nombreux) pour les entretenir, ceux pour gérer l’archivage des données, cet archivage en lui-même, le cablâge et l’installation, etc.
Mon dieu que ça m’attriste d’avoir à pointer de telles évidences…
greuh
Je ne sais pas si on peut vraiment dire qu’une politique de "“prévention du crime” coute plus cher qu’une “répression”, en théorie .