A la question initiale, non je pense que tu n’es pas le seul loin de là
Pour ce qui est de ton cas personnel je ne te “connais” que via le web et ce forum, or je considère depuis longtemps que les personnalités sur les forums (et souvent dans la vie professionnelle) tiennent du double projeté sans forcément beaucoup de rapport avec la personne réelle donc toute conclusion serait plus foireuse… Je lis plutôt avec plaisir / intérêt les messages que tu écris ( ca doit être que j’aime le style “gros intellectuel froid”)
Bon, maintenant, est ce que je casse l’ambiance ? J’hésite… allez…
"Les gens qui pleurent à s’en fondre les yeux en regardant un film à la guimauve, neuf fois sur dix, ils ont pas de coeur. Sans rire " Holden Caulfied in “L’attrape coeur” Salinger Pourquoi citer ça (outre ma cruauté de monstre froid et sadique) mais parce que lorsque je suis tombé la dessus il y a longtemps ça m’avait fait réfléchir sur mon propre cas (pour en tirer des conclusions peu favorables à mon égard) et ceux de proches… Donc au cas où
Cheesegeek dit:"Les gens qui pleurent à s'en fondre les yeux en regardant un film à la guimauve, neuf fois sur dix, ils ont pas de coeur. Sans rire " Holden Caulfied in "L'attrape coeur" Salinger
Je ne suis pas sûr de comprendre... Ca mériterait un autre débat sans doute.
Cheesegeek dit:Pour ce qui est de ton cas personnel je ne te "connais" que via le web et ce forum, or je considère depuis longtemps que les personnalités sur les forums (et souvent dans la vie professionnelle) tiennent du double projeté sans forcément beaucoup de rapport avec la personne réelle donc toute conclusion serait plus foireuse...
ca, il n'y a que les TTciens qui se rencontrent en vrai qui peuvent nous le dire, à nous autres êtres éthérés.
Cheesegeek dit:(ca doit être que j'aime le style "gros intellectuel froid")
Cheesegeek dit:"Les gens qui pleurent à s'en fondre les yeux en regardant un film à la guimauve, neuf fois sur dix, ils ont pas de coeur. Sans rire " Holden Caulfied in "L'attrape coeur" Salinger
Je ne suis pas sûr de comprendre... Ca mériterait un autre débat sans doute.
Surement, en fait j'avais tilté sur cette phrase parce qu'elle parait curieuse au démarrage la sensibilité peut donc être séparé du coeur.... à la réflexion je pense que oui parce que le coeur me semble porter une notion de réalisation. Bref on peut être sensible et se comporter parfaitement froidement, ce qu'on peut voir comme une nécessité pour la vie en société mais qui me pose problème, ne peut-on pas y voir (presque) un égoïsme.... Je rapproche ça d'une autre citation à deux balles "vous pouvez avoir un coeur d'or, l'oeuf aussi" (Bref avoir un coeur d'or et ne rien en faire, ca ne nous mène pas loin...)
Cheesegeek dit:Bref on peut être sensible et se comporter parfaitement froidement, ce qu'on peut voir comme une nécessité pour la vie en société mais qui me pose problème, ne peut-on pas y voir (presque) un égoïsme...
Si je comprends bien, on en revient un peu aux armures derrière lesquels les gens se cachent ou se protègent...
Cheesegeek dit:"Les gens qui pleurent à s'en fondre les yeux en regardant un film à la guimauve, neuf fois sur dix, ils ont pas de coeur. Sans rire " Holden Caulfied in "L'attrape coeur" Salinger
Je ne suis pas sûr de comprendre... Ca mériterait un autre débat sans doute.
Surement, en fait j'avais tilté sur cette phrase parce qu'elle parait curieuse au démarrage la sensibilité peut donc être séparé du coeur....
ce serait sensibilité= émotion = subi; coeur = sentiment = construit. Pour faire simple ca voudrait dire que tu peux chialer devant Bambi et rester un grokon dans le domaine relationnel.
Cheesegeek dit:Pour ce qui est de ton cas personnel je ne te "connais" que via le web et ce forum, or je considère depuis longtemps que les personnalités sur les forums (et souvent dans la vie professionnelle) tiennent du double projeté sans forcément beaucoup de rapport avec la personne réelle donc toute conclusion serait plus foireuse...
ca, il n'y a que les TTciens qui se rencontrent en vrai qui peuvent nous le dire, à nous autres êtres éthérés.
J'ai recontré pas mal de TTiens, et j'aurais du mal à être aussi définitif. En fait, je trouve que ça dépend grandement des personnalités. Mais il est clair qu'il y a toujours un décallage, qui peut être très faible comme très important. Pour moi, le Net, c'est un peu comme l'alcool : ça désinhibe.
Cf. sur les apparatchiks pleurant derrière le cercueil de Staline, cette phrase : “Plus le coeur est dur, plus la tripe est tendre.” D’un autre côté, en moyenne, je pleure une fois tous les quatre ans.
Tiens, c’est marrant comme Topic (ça change de la politique et des prises de bec) N’en déplaise à certain(e)s je ne suis pas l’infâme négationiste fachiste qui arbore fièrement un T-Shirt UMP, le brassard au biceps et qui aime passer son temps à se prendre la tête pour des sujets somme toute dérisoires. Donc : Autant je peux m’émerveiller en observant tranquillement la simple disparition progressive d’un nuage dans un magnifique ciel bleu en pensant à bien d’autres choses… autant il m’arrive parfois d’être la dureté incarnée et de n’avoir absolument rien à faire du piaillement des oiseaux. Autant je peux m’émouvoir devant un film, une série, un dessin animé pour une histoire, une musique, un dialogue, un cadrage, une réalisation ou par rapport aux relations des personnages… autant ça peut être totalement l’inverse et un film trop “niaisant” (…mais là c’est subjectif) ne fera que provoquer immédiatement rejet et profond mécontentement. Autant les paroles et les mélodies de certaines chansons me touchent plus que profondément, autant parfois j’ai plus la tête à écouter un bon gros morceau qui tâche ou qui envoit du bois pour me sentir vivant. Autant j’aime marcher tranquillement (“errer” serait plus le terme), à regarder autour de moi, à observer, sentir, réfléchir, apprécier… autant je peux être ce type en armure de plates, au regard fixe, sourcils un brin fronçés, marchant droit devant sans se préoccuper du reste. Autant il m’arrive de rendre un sourire et d’arborer un visage doux et apaisé, autant je tend plus souvent vers le véritable roc, machoire serrée, visage dur et fermé… Pourtant, je suis du genre à aimer faire des surprises, aimer faire des cadeaux, je suis du genre à être profondément touché même par de toutes petites attentions… le seul problème, c’est qu’avant de m’ouvrir je suis glacé comme la banquise. Et si le courant ne passe pas dès le début, alors il ne passera sans doute jamais. Hmmm donc pour résumer : (très) Sensible, (trop) Sincère, beaucoup à donner, Fidèle en amitié comme en amour, avec une foule de principes qui peuvent sembler dépassés. Mais aussi : dur, peu diplomate, borné, parfois intransigeant et emporté selon les évènements, extrême dans le bon comme dans le mauvais, avec un gout prononcé pour l’anti-conformisme, et l’impression d’un coeur de pierre si on ne cherche pas plus loin (une façon de se cacher derrière une carapace sans doute… d’ou quelques difficultés parfois pour exprimer correctement ce que je ressents)… Du coup, une bonne grosse dualité des familles comme on n’en fait plus, orchestrée par un caractère lunatique aux petits oignons… mais pourtant… j’ai parfois l’impression d’être plus “à fleur de peau” que la moyenne (…on est peut-être tous pareil quand on est tout seul face à nous-même ?), fleur bleue, passionné et pouvant décrocher la lune si l’on sait lui demander.
Le 1er qui se moque se prend un coup d’armure dans le coin de la tronche …
Cheesegeek dit: Surement, en fait j'avais tilté sur cette phrase parce qu'elle parait curieuse au démarrage la sensibilité peut donc être séparé du coeur....
ce serait sensibilité= émotion = subi; coeur = sentiment = construit. Pour faire simple ca voudrait dire que tu peux chialer devant Bambi et rester un grokon dans le domaine relationnel.
pour moi, il y aussi une notion de superficialité et de distance.
j'aurais tendance à rester un peu sur la réserve avec quelqu'un qui pleure sur Bambi. ça ne donne pas beaucoup d'indication sur quelles seront les mises en situation concrètes capables de provoquer chez lui une émotion (colère, compassion, affection...) ou même une simple empathie à l'égard d'autrui.
la seule information, c'est "il pleure quand il voit Bambi", dont acte.
Presque rien à voir avec le sujet, mais à ce jour, le seul film/anime qui ait réussi à m’arracher une larme, c’est “le Tombeau des Lucioles”. (OK, pas qu’une larme pour le coup, la totale, j’avoue j’étais fou de rage, retrospectivement, me suis fait peur!)
Batteran dit: Pour prendre un exemple: je ne suis pas sur que tout ceux qui ont exposé leurs idées et donné leur avis (parfois de façon très engagée!) dans les sujets politiques du forum feraient de même dans une réunion publique avec des tas de gens qu'ils n'ont jamais vu.
Sur un sujet que je maîtrise mieux que la politique, ça me pose pas trop de problème à condition d'avoir préparé avant (ce qu'on eput faire facilement sur un forum) (bon j'ai toujours un trac monstre avant, mais ça fait prtie du plaisir)
Sinon, sur la sensibilité, je aprtage bien l'avis de Cheesegeek et de Kouynemum, je crois...
Et sur la différence entre l'image projetée et la réalité, à lire ce qui ce dit ici, j'ai la facheuse impression d'être le seul à être encore pire dans la vraie vie que sur un forum... Mes paroissiens me voient plutôt comme quelqu'un de pugnace et j'ai même entendu "teigneux" (c'était dans un sens positif mais quand même...).
Il y aurait des êtres humains sur ce site ? Je pensais n’avoir affaire qu’à des entités numériques.
Après, chacun peut être ému pour d’autres raisons. Le vécu personnel a une grande place là-dedans. Il y a des scènes de films qui me serrent la gorge alors qu’elles se sont pas forcément faites pour ça.
Et il faut voir comment est créée l’émotion. Quand j’avais vu “Dancer in the Dark” tout la salle pleurait à chaudes larmes pendant le dernier quart d’heure. C’était à un point que je suis sorti du film et que ce qui se passait à l’écran ne me touchait plus. Pourtant tout est fait dans ce film pour qu’on chiale des ruisseaux.
@Eric: je suppose que pour un pasteur, c’est normal d’etre plus à l’aise dans ce genre de cas?
Après, chacun peut être ému pour d’autres raisons. Le vécu personnel a une grande place là-dedans. Il y a des scènes de films qui me serrent la gorge alors qu’elles se sont pas forcément faites pour ça.
Pas faux. Je suppose qu’on a tous une scene ou un type de réflexion qui fait bondir de façon irraisonnée. Juste par le vécu. (quelle bande de Névrosés Anonymes on fait quand même…)
Ca me remet cette citation en mémoire: “Si tu veux connaître quelqu’un, commence déjà par savoir ce qui le met hors de lui” (c’est de qui d’ailleurs?)
Je pense avoir beaucoup de sensibilité pour plein de choses, mais les films, dessins animés, romans, etc. ne me font en général pas grand’chose.
Je ne sais pas pour quoi je passe, peut-être un gros lourd, peut-être un intello-chiant, je ne sais pas, je n’ai pas très envie de savoir, ça me fait peur.
En tout cas, cher Philippe, tu es de ceux qui je lis avec le plus d’intérêt sur ce forum. Simplement parce que j’apprends plein de choses en te lisant. Et ça, c’est rare.
De mon côté, j’évite autant que possible de juger les gens sur ce qu’ils écrivent ici. Souvent, certains propos me foutent en rogne, mais je sais que dans une discussion en face à face, ça passerait facilement avec un sourire.
C’est aussi pour ça que je lis assidûment mais que j’interviens très peu sur les sujets très générateurs de polémiques : éviter de se fâcher connement avec quelqu’un qu’on trouverait fort sympathique si on le rencontrait. C’est pour la même raison que si on m’agresse, j’ignore. Alors qu’en vrai, je discute beaucoup, et de tout.