De les jeux sexistes

Dans un monde où l’école (où le corps enseignant et majoritairement féminin) et la société perçoivent et condamnent la violence, où les filles réussissent mieux dans les études, j’ai du mal à voir le conditionnement réel, mesurable, quantifiable, qui pousse les hommes à devenir “dominant”.
Ce qui est vrai est que nos comportements sont sexués, et que les hommes sur valorisent les activités à risque en les confondant souvent même avec les pratiques dangereuses, quand ces dernières ne sont pas particulièrement valorisées par les femmes. En gros les hommes pensent qu’en prenant des risques, ils seront plus attractifs. Au final hommes et femmes ne sont pas plus ou moins enclin à prendre des risques; les activités dangereuses sont par contre plutôt liées à l’âge des garçons, les jeunes ayant plus de testostérone.
Pareil, ce sont des sujets sur lesquels des études existent…
Vous cherchez à re conditionner les hommes/femmes, mais au final vous semblez avoir autant d’à prioris que ceux que vous semblez combattre. Ce sont juste les à prioris inverses.

Baraxis dit :[...]


Néanmoins, ce que je disais aussi, en admettant que les résultats de l'étude aient été les plus précis et sérieux possibles, c'est que la différence de salaire se joue aussi sur la différence de comportement entre hommes et femmes.
On s'est moqué de moi quand j'ai parlé de testostérone, cependant il est indéniable qu'il y a une différence comportementale entre les deux sexes.
Je ne sais pas s'il y a eu des études poussées ou pas dessus, mais de ma propre expérience, les hommes ont tendance à être plus baratineur, plus grande gueule, et aiment plus le risque que les femmes (le poker est un bon exemple je trouve).

Donc pour moi, je pense que les hommes arrivent mieux à se vendre, à paraître plus compétent, et osent demander plus quand on leur demande combien ils veulent.

Au final ton point 1 serait plutôt : les hommes arrivent plus facilement à faire croire aux recruteurs qu'ils sont compétents. 
Ce qui influe sur le choix de ton point 5. Les recruteurs pensent faire le meilleur choix en prenant celui qui semble être le plus performant, ce qui va dans le sens de l'entreprise.

​​​​​​Si je dois résumer mes arguments concernant la différence de salaire c'est que :
- les entreprises ne payent pas sciemment les femmes 15% de moins que les hommes (à compétences égales, donc à productivité égale) sinon elles ne recruteraient que des femmes. La différence a donc d'autres causes que le sexisme.
- je remet en doute les chiffres car on ne connait pas les critères de calcul et que ceux qui pensent qu'ils sont vrais et que c'est le résultat du sexisme de la société vont un peu trop vite dans leur conclusion, les études généralement s'arrêtent à donner des chiffres mais ne fournissent aucune explication.
- je pense que certaines études ont fait bêtement une moyenne générale sans tenir compte des choix de carrière car certains métiers attirent plus les hommes que les femmes (et vice versa). L'informatique est l'exemple parfait, 95% d'hommes, une rémunération supérieure à la moyenne et hop, ça fausse les statistiques.
- De par leur nature les hommes arrivent, globalement, à mieux se vendre et obtenir de meilleur salaire.


Voilà, j'espère que c'est clair cette fois.
Après vous avez toujours le droit de penser que je me trompe mais la c'est vraiment la dernière fois que j'essaye d'expliquer mon point de vue.
​​​​

 

Je ne sais pas si tu l'as noté, mais en gros tu est en train de dire que si les femmes gagnent moins que les hommes, c'est à cause d'elles-mêmes, car selon toi elles ont un niveau plus faible de testostérone. Alors bien sûr tu n'as pas d'études pour étayer cette hypothèse, ce qui ne te pose aucun problème pour douter d'études que l'on te présente, ce qui est assez ironique, tu en conviendras.

Ainsi par exemple j'ai trois enfants, dont les plus jeune est une fille, et je peux te garantir qu'elle est très compétitive par rapport à ses frères. Est-ce que cela suffit à nier ta théorie, ou tu me diras que c'est anecdotique? Pourtant tout ce que tu proposes est anecdotique, tu ne cites pas d'étude mesurant le niveau de testostérone et la performance dans le marché du travail, par exemple.

Par ailleurs, tu noteras que ton argumentation place la cause du problème dans la victime. Il y a un processus psychologique assez commun qui se produit lorsque l'on est face à un fait problématique, mais que l'on ne veut pas changer le status quo, on culpabilise la victime. Tu vois ça dans les cas d'agression sexuelles, où souvent on en vient à blâmer la victime (habillée sans doute trop légèrement, ou ayant un comportement équivoque, etc.). Alors je ne peux pas affirmer que tu est en train de faire la même chose, mais quand même, il me semble que tu te montres très complaisant dans tes raisonnements pour somme toute ce status quo.

Alors pour en venir à cette histoire de testostérone, il est très facile de te montrer que cela n'est pas un facteur pertinent, c'est de comparer les hommes. Ici en Belgique je lisais récemment dans la presse qu'à niveau de diplôme équivalent, un noir avait 10x de chances d'être intérimaire qu'un blanc (excuse-moi de ne pas aller chercher des citations, si ça t'intéresse je trouverai des liens). Or personne ne croit que les niveaux de testostérone explique cette différence de performance dans le marché du travail à niveau d'études équivalentes.

Ceci va aussi contre ta théorie économique qui se focalise uniquement sur l'éfficacité économique dans le marché du travail, alors qu'en réalité le fonctionnement du marché du travail dépend tout autant si pas plus de pratiques culturelles, dont le racisme et le sexisme font partie.

Juste pour te donner des exemples bien lourds, il suffit de voir l'histoire des EUA, avec le mythe du land of the free et american dream. Les amérindiens Seminole par exemple se sont adaptés à l'arrivée des européens en adoptant leur moeurs et développant une prospérité économique qui aurait dû faciliter leur intégration dans une société contemporaine, pourtant ils ont été chassés et spoliés, devant faire une longue marche meurtrière pour être parqués dans des réserves qui les ont réduit à une indigence permanente.

Idem dans les années 20 pour les noirs, à Tulsa ils ont développé un quartier noir prospère, qui s'est même fait appeler black wall street, mais qui a fait l'objet d'émeutes et lynchages à grande échelle, avec dynamitage et même bombardements "privés", réduisant les survivants à l'indigence dans des camps de réfugiés.

Bref, alors que d'un point de vue économique tout le monde aurait pu profiter de la prospérité de ces groupes, des enjeux communautaires et raciaux ont "remis" ces groupes à leur place.

Ça me rappelle une parabole africaine: un européen se baigne dans un fleuve sous les yeux ébahis d'un vieil africain. Lorsque l'européen sort de l'eau, l'africain lui dit:
"j'aimerais avoir une peau magique comme la votre"
"Pourquoi?" lui répond l'européen?
"Parce que si je me baignais comme vous dans ce fleuve, je me ferais dévorer par les crocodiles"

Tu pourrais peut être te demander si le "manque de gniaque" des femmes est vraiment dû à un manque de testostérone, ou s'il n'est pas dû à leur socialisation? Les groupes réprimés (femmes, minorités) sont typiquement moins revendicatifs que les classes avantagées, car la réaction qu'ils reçoivent est souvent de la répression. Bref, ne présume pas de comprendre les expériences de personnes qui font face à des conditions autres que les tiennes, et de ne pas être dans la complaisance. On a beaucoup expliqué les raisons pour lesquelles les femmes étaient de bonnes infirmières mais pas médecins, alors qu'en réalité elles pouvaient devenir médecins si on ne les empêchait pas systématiquement.

MasterMindM dit :
6) le sexisme s'exprime uniquement au moment de la détermination du salaire (je n'ai pas l'impression qu'on ait pu évoquer en détail une conséquence d'un sexisme dans l'éducation par exemple ou les femmes seraient conditionnées a avoir des attentes moins élevés, etc.)
 

Ben, du coup, si, j'ai mentionné plusieurs fois le sexisme dans l'éducation et dans les jouets genrés.

 

Baraxis dit : - je pense que certaines études ont fait bêtement une moyenne générale sans tenir compte des choix de carrière car certains métiers attirent plus les hommes que les femmes (et vice versa). L'informatique est l'exemple parfait, 95% d'hommes, une rémunération supérieure à la moyenne et hop, ça fausse les statistiques.

Sauf qu'une étude (que j'ai cité précédemment) a bien montré que l'informatique est l'exemple parfait d'un métier aux préjugés sexistes, où les femmes sont globalement jugées moins compétentes que les hommes, alors que c'est tout le contraire.

Maximus Vulpes dit :Dans un monde où l'école (où le corps enseignant et majoritairement féminin) et la société perçoivent et condamnent la violence, où les filles réussissent mieux dans les études, j'ai du mal à voir le conditionnement réel, mesurable, quantifiable, qui pousse les hommes à devenir "dominant".
Ce qui est vrai est que nos comportements sont sexués, et que les hommes sur valorisent les activités à risque en les confondant souvent même avec les pratiques dangereuses, quand ces dernières ne sont pas particulièrement valorisées par les femmes. En gros les hommes pensent qu'en prenant des risques, ils seront plus attractifs. Au final hommes et femmes ne sont pas plus ou moins enclin à prendre des risques; les activités dangereuses sont par contre plutôt liées à l'âge des garçons, les jeunes ayant plus de testostérone.
Pareil, ce sont des sujets sur lesquels des études existent...
Vous cherchez à re conditionner les hommes/femmes, mais au final vous semblez avoir autant d'à prioris que ceux que vous semblez combattre. Ce sont juste les à prioris inverses.

Oui, les hommes et les femmes ne se comportent pas pareil. Et alors ? Cela justifie quoi par rapport à leur égalité en droit ? Comprend pas.

pour info, le status social des enseignants, depuis plus de une soixantaine d’année, c’est complètement effondré et continue. Baisse de l’image, du respect et une baisse du pouvoir d’achat. Le prof n’est plus vraiment un modèle dans bien des familles.

jmguiche dit :
Maximus Vulpes dit :Dans un monde où l'école (où le corps enseignant et majoritairement féminin) et la société perçoivent et condamnent la violence, où les filles réussissent mieux dans les études, j'ai du mal à voir le conditionnement réel, mesurable, quantifiable, qui pousse les hommes à devenir "dominant".
Ce qui est vrai est que nos comportements sont sexués, et que les hommes sur valorisent les activités à risque en les confondant souvent même avec les pratiques dangereuses, quand ces dernières ne sont pas particulièrement valorisées par les femmes. En gros les hommes pensent qu'en prenant des risques, ils seront plus attractifs. Au final hommes et femmes ne sont pas plus ou moins enclin à prendre des risques; les activités dangereuses sont par contre plutôt liées à l'âge des garçons, les jeunes ayant plus de testostérone.
Pareil, ce sont des sujets sur lesquels des études existent...
Vous cherchez à re conditionner les hommes/femmes, mais au final vous semblez avoir autant d'à prioris que ceux que vous semblez combattre. Ce sont juste les à prioris inverses.

Oui, les hommes et les femmes ne se comportent pas pareil. Et alors ? Cela justifie quoi par rapport à leur égalité en droit ? Comprend pas.

D'autant que la différence de comportement s'explique aussi par la différence de traitement. Un homme qui arrive à un poste élevé sera un "champion", un "battant", et sera encouragé à aller plus loin, même s'il faut mordre quelques personnes sur le chemin. Pour une femme, on mettra en avant sa chance, et le fait qu'il y a peu de femmes qui ont ce genre de postes. Ça a plutôt tendance à te faire fermer ta gueule et ne pas faire de vagues, pour garder le poste que tu as chèrement acquis et éviter de le perdre, car tu n'en retrouveras pas d'autre...


@Maximus : regarde Martin Sexe faible, comme conseillé par Proute. Le conditionnement est bien réel, pas flagrant, pas forcément volontaire ou malveillant, mais présent en permanence, par des petites phrases, des différences de comportement... Mon frère a deux fils et une fille. Le second fils et la fille sont de son épouse (le grand d'une précédente union). Ils ont 2 ans d'écart, 5 et 3 ans. Le comportement de mon frère et de ma mère, à leur égard, a énormément de petites différences. Ils ne sont pas sexistes "idéologiquement" parlant, au contraire. Mais déjà, l'éducation est fortement genrée, jusque dans les surnoms donnés à l'un et à l'autre. et ce depuis la naissance de la dernière. Les gamins n'ont pas choisi ces surnoms, ni les jouets qui leur ont été offerts jusqu'ici. Ce n'est pas leur choix, mais cette différence ne traitement ne peut pas être neutre dans l'évolution de leur personnalité et dans leurs futurs goûts et choix de carrière.

Morgal dit :D'ailleurs, niveau sexisme, l'informatique c'est pas mal non plus.
Une étude a été faite sur Github (globalement, un site où tout le monde peut poster du code, et juger celui des autres). Ils ont comparé le taux d'acceptation du code des utilisateurs (censé être synonyme de qualité, dans l'idéal), en fonction de leur genre affiché.
Résultat : le code le plus rejeté était celui produit par des femmes, clairement affiché comme telle (par le pseudo, ou un genre renseigné sur le profil...).
À l'opposé, les femmes qui n'étaient pas clairement identifiées comme telle sur le réseau avaient les meilleurs taux d'acceptation...

Ca me fait penser à une étude où deux groupes de personnes avaient dû visionner la vidéo d'un enfant dont on ne voyait pas le visage en train de pleurer pour cause de douleur.

Les deux groupes avaient chacun vu la même vidéo et devaient évaluer l'intensité de la douleur de l'enfant.

Sauf que...

Au premier groupe, on avait dit que l'enfant s'appelait Alexandre (ou je sais pas quel prénom masculin).

Et aux deuxième groupe, on avait dit que l'enfant s'appelait Alexandra (ou je sais pas quel prénom féminin).

Résultat : le premier groupe (du garçon) avait considéré la douleur de l'enfant intense, alors que le deuxième groupe (de la fille) l'avait considérée bien moins importante.

Conclusion : Ou l'on considère que les filles sont des pleurnicheuses, ou l'on considère que si les garçons pleurent, c'est qu'ils ont vraiment des bonnes raisons de le faire.

Ou alors les deux...

Maximus Vulpes dit :Dans un monde où l'école (où le corps enseignant et majoritairement féminin) et la société perçoivent et condamnent la violence, où les filles réussissent mieux dans les études, j'ai du mal à voir le conditionnement réel, mesurable, quantifiable, qui pousse les hommes à devenir "dominant".

Allons-y...

Le taux de chômage des femmes a égalisé celui des hommes depuis... 2018 ! Jusque dans le milieu des années 2000, les femmes, "qui réussissent mieux dans les études" comme tu le dis, avaient un taux de chômage supérieur à celui des hommes. Mais c'est probablement dû au manque des testostérone qui les empêche de bien se "vendre" (terme intéressant au demeurant parce qu'une femme qui se vend, tu vois très vite ce à quoi on pense !).

http://www.observationsociete.fr/hommes-femmes/emploi/chomage-femmes-hommes.html

On peut parler des violences.

En 2018, dans les affaires d'homicide intra-familial, 81% des victimes sont des femmes.

https://arretonslesviolences.gouv.fr/je-suis-professionnel/chiffres-de-reference-violences-faites-aux-femmes

Je n'ai malheureusement pas les chiffres en terme de violences sexuelles sur la proportion d'hommes et de femmes victimes dans ce contentieux, mais bizarrement, je doute que l'on arrive à du 50-50.

Que tu l'admettes ou non, les faits sont pourtant établis ; les qualités demandées (encore une fois, probablement inconsciemment) à un petit garçon ne sont pas les mêmes qu'à une petite fille. Tout comme la représentation d'un héros dans les oeuvres de fiction diffère totalement de la représentation d'une héroïne.

Honnêtement, je ne vais pas te mettre tous les liens qui documentent cela (et que de toute façon tu écarteras sans doute d'un revers de main) ; allez, je tente quand même, essaie les travaux de Mar Lard sur le sujet (Sexisme chez les geeks) pour rester dans le domaine de l'industrie du loisir que son les jeux. Genre et personnages de jeu vidéo.

Note que je ne doute pas un seul instant Maximus Vulpes que tu es un homme courtois, poli, pas du genre à siffler une fille dans la rue, qui tiens la porte aux femmes (bon, il paraît que c'est machiste cette pratique), que tu ne mets pas de main aux fesses de la première passante qui te plait, que tu participes aux tâches ménagères, que tu n'envoies pas des scènes de viol à chaque fois que tu as une fille à ta table de JdR, etc. Reste que la multiplication des témoignages sur le sujet ainsi que de nombreuses études sur nos comportements en fonction du genre font ressortir un véritable malaise de ce côté là.

De plus en plus de monde commence à prendre conscience du problème et c'est une très bonne chose à mon sens. Les mentalités évoluent... mais elles évoluent lentement. Le secteur du jeu vidéo à ce titre est un bon exemple de ce que l'on peut faire (même si c'est encore perfectible); depuis 2013, les choses ont vraiment évolué positivement tant de la représentation des héroïnes que dans la prise en compte des gameuses (bon, après, il reste les indécrottables du 18-25 de jv.com).

jmguiche dit :
Maximus Vulpes dit :Dans un monde où l'école (où le corps enseignant et majoritairement féminin) et la société perçoivent et condamnent la violence, où les filles réussissent mieux dans les études, j'ai du mal à voir le conditionnement réel, mesurable, quantifiable, qui pousse les hommes à devenir "dominant".
Ce qui est vrai est que nos comportements sont sexués, et que les hommes sur valorisent les activités à risque en les confondant souvent même avec les pratiques dangereuses, quand ces dernières ne sont pas particulièrement valorisées par les femmes. En gros les hommes pensent qu'en prenant des risques, ils seront plus attractifs. Au final hommes et femmes ne sont pas plus ou moins enclin à prendre des risques; les activités dangereuses sont par contre plutôt liées à l'âge des garçons, les jeunes ayant plus de testostérone.
Pareil, ce sont des sujets sur lesquels des études existent...
Vous cherchez à re conditionner les hommes/femmes, mais au final vous semblez avoir autant d'à prioris que ceux que vous semblez combattre. Ce sont juste les à prioris inverses.

Oui, les hommes et les femmes ne se comportent pas pareil. Et alors ? Cela justifie quoi par rapport à leur égalité en droit ? Comprend pas.

pour info, le status social des enseignants, depuis plus de une soixantaine d’année, c’est complètement effondré et continue. Baisse de l’image, du respect et une baisse du pouvoir d’achat. Le prof n’est plus vraiment un modèle dans bien des familles.

Il y a une inégalité de droits entre hommes et femmes? A quels textes de lois tu fais référence?
Pour ce qui est des instits, ils peuvent avoir perdu en prestige, il n'empêche que dès la crèche, quand un petit garçon veut en taper un autre même pour se défendre, il est réprimandé, donc j'ai du mal à voir concrètement où les comportements dominants sont encouragés. On est loin de l'éducation des spartiates.

@Uphir, je n’ai aucun problème à reconnaître les chiffres de violences familiales ou de violences sexuelles, justement parcequ’ils corroborent le fait que les hommes et femmes sont différents.
Pour quelle raison il y a beaucoup plus de meurtriers masculins que féminins ? Parceque les pratiques violentes sont directement liées à la production de testo. Je ne parle même pas des viols.
Dans un couple qui s’engueule violemment, l’homme aura le dessus physiquement sur une femme dans la majorité des cas (là encore pour des raisons d’inégalité physique irréductible). 
Entre nous si vous voulez lutter contre le sexisme, attaquez-vous au sujet des peines encourues pour viol ou violence volontaire, je vous soutiens à 200%. Etrangement le sujet est rarement évoqué.
C’est plus facile et moins risqué de vouloir s’attaquer à “ce qui se passe dans la tête des gens”, plutôt qu’à la doxa qui tend à déresponsabiliser les criminels.

Skinner dit :
Morgal dit :D'ailleurs, niveau sexisme, l'informatique c'est pas mal non plus.
Une étude a été faite sur Github (globalement, un site où tout le monde peut poster du code, et juger celui des autres). Ils ont comparé le taux d'acceptation du code des utilisateurs (censé être synonyme de qualité, dans l'idéal), en fonction de leur genre affiché.
Résultat : le code le plus rejeté était celui produit par des femmes, clairement affiché comme telle (par le pseudo, ou un genre renseigné sur le profil...).
À l'opposé, les femmes qui n'étaient pas clairement identifiées comme telle sur le réseau avaient les meilleurs taux d'acceptation...

Ca me fait penser à une étude où deux groupes de personnes avaient dû visionner la vidéo d'un enfant dont on ne voyait pas le visage en train de pleurer pour cause de douleur.

Les deux groupes avaient chacun vu la même vidéo et devaient évaluer l'intensité de la douleur de l'enfant.

Sauf que...

Au premier groupe, on avait dit que l'enfant s'appelait Alexandre (ou je sais pas quel prénom masculin).

Et aux deuxième groupe, on avait dit que l'enfant s'appelait Alexandra (ou je sais pas quel prénom féminin).

Résultat : le premier groupe (du garçon) avait considéré la douleur de l'enfant intense, alors que le deuxième groupe (de la fille) l'avait considérée bien moins importante.

Conclusion : Ou l'on considère que les filles sont des pleurnicheuses, ou l'on considère que si les garçons pleurent, c'est qu'ils ont vraiment des bonnes raisons de le faire.

Ou alors les deux...

 Cette idée comme quoi les filles pleurent plus facilement que les garçons est corroborée par les faits. Il y a bien entendu l'émotivité qui joue un rôle là-dedans, mais aussi le fait que la résistance à la douleur est moins importante chez les femmes (c'est là qu'on voit que dame nature est facétieuse, en ayant prévu un accouchement particulièrement douloureux...). Cela fait qu'une petite fille qui se fait mal ou une femme qui éprouve des émotions vives pleurera plus souvent qu'un garçon ou qu'un homme.
Pour rappel la réaction physiologique du pleur avec sanglot est très difficile à conditionner, demandez aux acteurs, donc l'explication comme quoi ce serait "culturel" ne tient pas.

Maximus Vulpes dit :
jmguiche dit :
Maximus Vulpes dit :Dans un monde où l'école (où le corps enseignant et majoritairement féminin) et la société perçoivent et condamnent la violence, où les filles réussissent mieux dans les études, j'ai du mal à voir le conditionnement réel, mesurable, quantifiable, qui pousse les hommes à devenir "dominant".
Ce qui est vrai est que nos comportements sont sexués, et que les hommes sur valorisent les activités à risque en les confondant souvent même avec les pratiques dangereuses, quand ces dernières ne sont pas particulièrement valorisées par les femmes. En gros les hommes pensent qu'en prenant des risques, ils seront plus attractifs. Au final hommes et femmes ne sont pas plus ou moins enclin à prendre des risques; les activités dangereuses sont par contre plutôt liées à l'âge des garçons, les jeunes ayant plus de testostérone.
Pareil, ce sont des sujets sur lesquels des études existent...
Vous cherchez à re conditionner les hommes/femmes, mais au final vous semblez avoir autant d'à prioris que ceux que vous semblez combattre. Ce sont juste les à prioris inverses.

Oui, les hommes et les femmes ne se comportent pas pareil. Et alors ? Cela justifie quoi par rapport à leur égalité en droit ? Comprend pas.

pour info, le status social des enseignants, depuis plus de une soixantaine d’année, c’est complètement effondré et continue. Baisse de l’image, du respect et une baisse du pouvoir d’achat. Le prof n’est plus vraiment un modèle dans bien des familles.

Il y a une inégalité de droits entre hommes et femmes? A quels textes de lois tu fais référence?
Pour ce qui est des instits, ils peuvent avoir perdu en prestige, il n'empêche que dès la crèche, quand un petit garçon veut en taper un autre même pour se défendre, il est réprimandé, donc j'ai du mal à voir concrètement où les comportements dominants sont encouragés. On est loin de l'éducation des spartiates.

Le droit d’avoir, à travail égal, salaire égal. Le droit d’avoir, à compétence égale, les mêmes chances de promotions...
Le droit de ne pas se faire discriminer à l’embauche... « bon ouai... la fille est mieux mais elle à 27 ans, viens de se marier et va nous faire un gosse... » si si je l’ai entendu...

Mais en plus :

https://www.latribune.fr/economie/france/les-femmes-sont-discriminees-a-l-embauche-dans-lacces-a-des-emplois-masculins-796360.html

https://www.marieclaire.fr/,inegalites-hommes-femmes-toujours-des-discriminations-a-l-embauche,711372.asp


Le droit peut être pris à un sens plus large que la loi. Mais si tu préfère égalité de traitement, ça me va.

Maximus Vulpes dit :
Skinner dit :
Morgal dit :D'ailleurs, niveau sexisme, l'informatique c'est pas mal non plus.
Une étude a été faite sur Github (globalement, un site où tout le monde peut poster du code, et juger celui des autres). Ils ont comparé le taux d'acceptation du code des utilisateurs (censé être synonyme de qualité, dans l'idéal), en fonction de leur genre affiché.
Résultat : le code le plus rejeté était celui produit par des femmes, clairement affiché comme telle (par le pseudo, ou un genre renseigné sur le profil...).
À l'opposé, les femmes qui n'étaient pas clairement identifiées comme telle sur le réseau avaient les meilleurs taux d'acceptation...

Ca me fait penser à une étude où deux groupes de personnes avaient dû visionner la vidéo d'un enfant dont on ne voyait pas le visage en train de pleurer pour cause de douleur.

Les deux groupes avaient chacun vu la même vidéo et devaient évaluer l'intensité de la douleur de l'enfant.

Sauf que...

Au premier groupe, on avait dit que l'enfant s'appelait Alexandre (ou je sais pas quel prénom masculin).

Et aux deuxième groupe, on avait dit que l'enfant s'appelait Alexandra (ou je sais pas quel prénom féminin).

Résultat : le premier groupe (du garçon) avait considéré la douleur de l'enfant intense, alors que le deuxième groupe (de la fille) l'avait considérée bien moins importante.

Conclusion : Ou l'on considère que les filles sont des pleurnicheuses, ou l'on considère que si les garçons pleurent, c'est qu'ils ont vraiment des bonnes raisons de le faire.

Ou alors les deux...

le fait que la résistance à la douleur est moins importante chez les femmes 

🙄

Dans la littérature, on trouve tout et son contraire là dessus.

https://www.iol.co.za/lifestyle/health/women-less-sensitive-to-pain-than-men-18806996





https://www.sciencesetavenir.fr/sante/hommes-femmes-la-perception-de-la-douleur-differe_25033


https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=hommes-sensibles-douleur-femmes

 

Je veux pas participer mais par contre si vous pouviez citer des sources lorsque vous assénez des “vérités”, je pense que ça serait profitable à tout le monde. Merci. 

D’un point de vu purement anecdotique et pour parler un peu jeu, ma femme a noté très régulièrement, pour ne pas dire systématiquement, que lorsqu’on se balade en boutique les vendeurs ont tendance à me regarder moi lorsqu’il explique et montre une boite de jeu. Le pire étant dans les boutiques spécialisés en jeu de figurines (GW et cie). Le pire c’était une boutique sur Lille (qui je crois n’existe plus) où elle posait une question et lui me répondait. no

Maximus Vulpes dit :
Skinner dit :
Morgal dit :D'ailleurs, niveau sexisme, l'informatique c'est pas mal non plus.
Une étude a été faite sur Github (globalement, un site où tout le monde peut poster du code, et juger celui des autres). Ils ont comparé le taux d'acceptation du code des utilisateurs (censé être synonyme de qualité, dans l'idéal), en fonction de leur genre affiché.
Résultat : le code le plus rejeté était celui produit par des femmes, clairement affiché comme telle (par le pseudo, ou un genre renseigné sur le profil...).
À l'opposé, les femmes qui n'étaient pas clairement identifiées comme telle sur le réseau avaient les meilleurs taux d'acceptation...

Ca me fait penser à une étude où deux groupes de personnes avaient dû visionner la vidéo d'un enfant dont on ne voyait pas le visage en train de pleurer pour cause de douleur.

Les deux groupes avaient chacun vu la même vidéo et devaient évaluer l'intensité de la douleur de l'enfant.

Sauf que...

Au premier groupe, on avait dit que l'enfant s'appelait Alexandre (ou je sais pas quel prénom masculin).

Et aux deuxième groupe, on avait dit que l'enfant s'appelait Alexandra (ou je sais pas quel prénom féminin).

Résultat : le premier groupe (du garçon) avait considéré la douleur de l'enfant intense, alors que le deuxième groupe (de la fille) l'avait considérée bien moins importante.

Conclusion : Ou l'on considère que les filles sont des pleurnicheuses, ou l'on considère que si les garçons pleurent, c'est qu'ils ont vraiment des bonnes raisons de le faire.

Ou alors les deux...

Cela fait qu'une petite fille qui se fait mal ou une femme qui éprouve des émotions vives pleurera plus souvent qu'un garçon ou qu'un homme.

Ou alors, c'est peut-être parce que quand un petit garçon pleure, il s'entend dire ; "arrête de pleurer, t'es pas une fille !" (fille pouvant être remplacée par "chochotte", voir "pédale" ... des trucs vachement classe quoi !). Et ne me dis pas que tu ne l'as jamais entendu, je ne te croirais pas (puisque dans ce débat, depuis quelque page, le "croire" est plus important que le démontrer).

Et je ne parle même pas des ; "mais pourquoi tu joues avec ça ? C'est un jouet de fille / garçon". Tiens, anecdote, puisqu'on aime bien ça sur ce topic, une fois, j'ai confié mon fils alors âgé d'un an environ à sa nounou (une professionnelle exceptionnelle au demeurant) habillé avec un très joli maillot du Stade Français (qui, pour ceux qui suivent le rugby, a des maillots roses). Regard gêné de la nounou : "ah, mais... c'est un t-shirt de fille ?".

Ce ne sont que des exemples que l'on a tous dans notre vie tous les jours ; même en étant des hommes extrêmement corrects, je n'en doute pas, me dites pas que vous n'avez jamais commenté le physique de la dernière fille arrivée dans votre service ? Même moi qui suis sensible sur le sujet cela m'est arrivé, et pourtant j'essaie vraiment de bannir ce genre de chose de mon attitude.

Quelqu'un (toi Maximus ?) a évoqué le mimétisme ; nous reproduisons en partie ce que nos parents nous ont montré. Lesquels reproduisaient également en partie ce que leur parent leur avait montré. Et ainsi de suite...

Les moeurs évoluent, les hommes participent plus aux tâches ménagères ou à l'éducation des enfants (je sais par exemple par ma mère que je m'occupe plus de mes enfants que mon père le faisait avec moi, même si ce fut un super papa)... mais effectivement, on progresse par petits pas de génération en génération.
 

Entre nous si vous voulez lutter contre le sexisme, attaquez-vous au sujet des peines encourues pour viol ou violence volontaire, je vous soutiens à 200%. Etrangement le sujet est rarement évoqué.

Alors là, on va s'arrêter tout de suite parce que sur le sujet, je vais vous polluer le forum !


Cela fait 15 ans que je travaille pour la lutte contre les violences, et principalement conjugales et sexuelles. Je n'ai pas compté (mais je peux vous donner le chiffre exacte si il vous intéresse) mais j'ai à mon actif plusieurs centaines de dossiers de viol traités et portés en justice (à l'heure où je vous parle, j'en ai encore quatre en cours). J'ai témoigné plusieurs fois en Cour d'Assise. Et je peux affirmer que si il y a un contentieux sur lequel la justice est plutôt intransigeante, c'est bien celui là !

Eviter de lire la rubrique faits divers du journal local ; on est loin, très loin, de la réalité du traitement judiciaire de ce genre d'affaires.

Sur les discrimination à l’embauche, il y a cela aussi, qui montre que meme en informatique, il y a discrimination sur les genres et les origines !

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjN5tCg47_qAhXBzoUKHVLRDv4QFjAGegQICBAB&url=https%3A%2F%2Fwww.insee.fr%2Ffr%2Fstatistiques%2Ffichier%2F1378021%2FES464I.pdf&usg=AOvVaw0yOq1eS-T-c3IvMMCFr1Zh


Et encore, on ne mesure que la convocation a un entretien d’embauche, pas la signature du contrat !

Mais bon… encore des clowns de l’Insee c’est sur.

@Uphir : effectivement, je pense que la presse n’a pas d’intérêt à faire une liste des résultats des affaires judiciaires “normales”, mais tend à se focaliser sur les affaires aux résultats “surprenants”, souvent ceux “laxistes”, dont la représentation médiatique sera donc bien supérieure à la réalité.



Pour ce qui est des différences morphologiques, j’ai vu plusieurs documentaires et résultats d’études récemment, qui parlent des femmes préhistoriques et de l’antiquité, et des biais sexistes des archéologues qui ont conduit à des erreurs d’identification. (Une tombe viking pleine d’épées et d’armes, avec un squelette humain sur un char et deux squelettes de chevaux? forcément un homme. Enfin, jusqu’à ce qu’on puisse faire des tests ADN). Apparemment, les préhistoriques n’avaient pas de grandes différences morphologiques, et les femmes participaient autant à la chasse. Pendant les premiers âges, les rôles ont commencés à se différencier, et les régimes alimentaires aussi. Et forcément, quand on mange moins et moins bien, difficile d’avoir la même morphologie…

Et ça, c’est un résultat d’enquête sur une promotion sortante d’une école d’ingénieur, INSA Lyon de 2019.

Regardez la différence de salaire annuel. Les hommes ont 6% de plus que les femmes.

Alors normalement, on va me sortir… Oui mais comme il y a moins de filles en école d’ingénieurs… C’est pas significatif.

Alors, une promo Insa lyon, c’est plus de 800 élèves et 30 % de filles (32%).


punaise on va avoir droit aux powerpoints maintenant,
dommage que les modo laissent ce sujet continuer

Harry Cover dit :punaise on va avoir droit aux powerpoints maintenant,
dommage que les modo laissent ce sujet continuer
 

Heu, rien ne t'empêche de ne pas le lire, non? C'est toi qui cliques sur le fil de ton plein gré.

Jouer ne se fait pas dans un vide, et comme le titre l'indique on discute de comment la pratique du jeu est impactée par le sexisme, donc on discute aussi de sexisme. Je pense que c'est une chose positive pour Tric Trac d'accueillir ce genre de discussion, qui a été très polie et respectueuse jusqu'à présent.

Harry Cover dit :punaise on va avoir droit aux powerpoints maintenant,
dommage que les modo laissent ce sujet continuer
 

Cela ne t'intéresse pas ? Moi je trouve au contraire que c'est plutôt intéressant et surtout, je trouve qu'il témoigne d'une certaine évolution, avec pas mal d'intervenants qui semblent avoir pris conscience du problème. Il y a encore trois ou quatre ans, je me serai plutôt retrouvé dans les propos de Maximus ou Baraxis, mais c'est à force de suivre ce genre de topic, de me documenter sur le sujet et d'en débattre avec des féministes que j'ai été amené à changer mon point de vue.