SABRE dit:je parlais de certaines réactions féministe
après faut-il être féministe ou simplement femme pour combattre, dénoncer les attrocité comme les femmes batues? je ne pense pas, il suffit d'être humain
en dehors du phénomène extrêmenent visible et choquant des femmes battues, qui ne touche pas uniquement la fibre "féministe", c'est vrai, je crois qu'il suffit pour comprendre la nécessité d'une permanence d'un combat féminin de regarder un certains nombres de statistiques économiques et sociales sur
l'observatoire des inégalités je préfère parler de combat féminin plutôt que de luttes féministes.
cette dernière expression est très connotée dans le langage courant et est apparentée à methodes extrêmes d'un discours revendicatif caricatural.
elle est perçue par les jeunes générations comme un archaïsme.
pourtant, les luttes féministes des années 70 ont contribué à des avancées énormes pour la liberté individuelle des femmes d'aujourd'hui, notament dans la réappropriation de leur corps, ce qui n'allait pas de soi.
suivi, contraception et IVG sont rentrés depuis, dans la gestion du système de santé public : ça parait naturel aujourd'hui, il y a seulement une génération, ça ne l'était pas.
on devrait d'ailleurs rester très vigilants quant au devenir des centres de planning familial, dont le réseau est en passe d'être démantelé : ce sont des structures d'information essentielles, pas seulement pour les femmes mais pour les couples ou les hommes, accessibles quelque soit le niveau social ou l'origine régionale.
le combat féminin, c'est rester attentif à toute les facettes économiques, politiques et sociales qui contribuent à maintenir la femme, parce que c'est une femme, dans un système de tutelle et/ou de dévalorisation.
en dehors de l'étude statistique qui doit être précise mais qui serait trop longue pour être évoquée dans sa complexité ici, je dirais que tous les aspects culturels peuvent contribuer à une résultante déséquilibrée parce qu'ils créent un univers mental acceptable.
aujourd'hui, les professionnels de santé en sont quand même à expliquer aux jeunes femmes enceintes pour la première fois, que la grossesse n'est pas une maladie et qu'elles ne sont pas de pauvres petites choses à entourer de coussins pendant neuf mois.
je crois aussi qu'un certain discours de victimisation obsessionnel autour des tâches quotidiennes fait plus de mal que de bien au combat féminin, qui devrait se situer sur d'autres plans, bien plus essentiels que de savoir qui doit faire la vaisselle.
les inégalités d'accès à des fonctions de direction économiques ou politiques, les disparités de salaires, de conditions de travail sont patentes lorsqu'on examine les chiffres.
les causes en sont profondes et pas toujours perceptibles au quotidien.
c'est à cela, je crois, que doit servir le combat féminin, à maintenir une information globale, une analyse complète et à agir sur ces bases-là.