de vos lectures...

bachibouzouk dit :Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre et je suis très convent de ne pas avoir vu le film pour ne pas me spoiler. De l’écriture populaire mais de bonne facture, un récit bien mené. Une réussite.
Le personnage de Joseph Merlin m’a obligé à aller voir qui est Cripure du coup.

Ahah tout pareil ! Et du coup j'ai lu Le Sang Noir pour comprendre les références.
Les suivants de la trilogie sont un peu en-dessous malheureusement, mais ça reste quand même pas mal.

Bonjour,

@Liopotame
Bonjour,
Alors, as-tu aimé ce roman, “Le Sang Noir” de Louis Guilloux et son fameux Cripure?
“Miracle à la Combe aux Aspics” est très drôle, non ?
Quant au Voyant d’Etampes, je pense que l’auteur a voulu se moquer des abus  et dérives du “wokisme”.

Suis content que les lectures que j’ai proposées t’ont contenté.

Suis d’accord, le Au revoir là-haut reste le meilleur, la suite ne m’a pas emballé et c’est souvent le cas des séries, ça perd de la valeur…

Je te souhaite de bonnes lectures et de bons jeux.

Christopher FRAYLING: Sergio Leone. Quelque chose a voir avec la mort 

Pour l’instant, c’est passionnant. Comme celle de Hawks. En attendant celle de Ford.

https://www.actes-sud.fr/node/65788

Liopotame dit :J'ai profité de leur sortie presque simultanée en format poche cet été pour suivre les conseils de Cripure :

Miracle à la combe aux Aspics : une petite histoire loufoque comme j'aime bien. M'a fait penser aux histoires de Jonas Jonasson (Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire...). Pas grand chose à en dire, mais la lecture est agréable !

Le Voyant d'Etampes : je suis assez partagé. Je trouve qu'on s'étale trop sur la vie du narrateur et pas assez sur les conséquences de la publication de son essai.

J'ai profité de récupérer ces romans pour laisser carte blanche à mon libraire pour me conseiller des bouquins qu'il a apprécié. Donc je suis reparti avec Le Seigneur des Porcheries et Les jardins statuaires. J'espère qu'on aura les mêmes goûts !

J'ai également commencé à lire Franz Bartelt récupéré à la médiathèque. J'ai commencé par l'Hôtel du Grand Cerf : ça m'a fait penser à du Fred Vargas, mais je trouve les Fred Vargas meilleurs aussi bien pour le côté polar que pour le côté attachant/loufoque de ses personnages. J'ai commencé Ah les braves gens ! qui pour l'instant me fait un peu le même effet. Pas de coup de coeur mais ça se laisse lire.

Miracle à la combe (...) et Le Voyant d'Etampes sont dans ma wishlist, sachant que j'ai plus de 60 livres qui attendent sagement dans ma bibliothèque d'être lus, ce n'est pas demain que je les lirais.

Le Seigneur des Porcheries m'avait moyennement plu.

Et pour ce qui est de Franz Bartelt, ne passe pas à côté du Jardin du Bossu, qui est très jubilatoire.

Après des années d’abstinence, j’ai relu du Stephen King, plus précisément le roman 22/11/63. Ado, j’avais lu une grosse majorité de sa production, jusqu’au milieu des années 90. 22/11/63 a été écrit une décennie plus tard, c’est donc de mon point de vue un King “récent”.

J’ai dévoré le bouquin. De toute évidence, cela parle de l’assassinat de Kennedy, et c’est une histoire de voyage dans le temps. Le voyage dans le temps, la modification du passé et les paradoxes qui en découlent sont des thèmes largement utilisés en SF, j’ai pourtant trouvé son approche originale. Point de machine à voyager dans le temps chez Stephen King mais un passage au fond d’un foodtruck (!!!) permettant l’aller retour entre 1958 et le présent et qui n’est qu’un prétexte pour décrire l’Amérique des années 50-60 à travers les yeux d’un narrateur contemporain du lecteur.

L’histoire de Kennedy, évidemment, c’est la question de la possibilité de changer le passé et des conséquences. L’originalité ici, c’est que le passé rechigne à être modifié, comme s’il était une substance visqueuse qui opposait résistance, ou qu’il était doué d’une volonté propre. Donc même si les personnages se trouvent confrontés à toutes sortes de péripéties, on pourrait dire que dans ce roman, l’antagoniste principal est le temps lui-même.

Car contrairement aux vieux Stephen King que je connais, il n’y a pas de monstre glauque caché dans le placard. En fait, il n’y a même pas d’horreur a proprement parler, et comble de la surprise, il y a même une romance ! Et plutôt convaincante en plus.

Ce qui n’a pas changé chez Stephen King, c’est sa capacité à poser des personnages et une ambiance. Il n’a pas changé non plus ses techniques de narration, qui ressemblent parfois à de grosses ficelles il faut le reconnaître, mais elles sont efficaces.

Pour moi, c’est un excellent roman digne de ses meilleurs classiques.

DuncanIdaho dit :
Pour moi, c'est un excellent roman digne de ses meilleurs classiques. 

Je plussoye ! wink
Si tu veux retrouver le Stephen King de ta jeunesse (qui est le mien aussi), je te recommande "L'Outsider" paru en 2018. 

Je note, merci du conseil ! laugh

Je viens de découvrir audIble et les livres lus.

C’est génial.

Je viens de m’enfiler l’anomalie, de Le Tellier, très bon et le suspendu de konakri de Rufin, pas mal du tout.

jmguiche dit :Je viens de découvrir audIble et les livres lus.

C’est génial.

Je suis curieux : en quoi est-ce génial par rapport à ta propre lecture ? Car autant je vois clairement les avantages du livre numérique par rapport au livre papier, autant je me vois très mal allant vers le livre audio. Pourtant, j'en entends de plus en plus parler, et en bien.

DuncanIdaho dit :
jmguiche dit :Je viens de découvrir audIble et les livres lus.

C’est génial.

Je suis curieux : en quoi est-ce génial par rapport à ta propre lecture ? Car autant je vois clairement les avantages du livre numérique par rapport au livre papier, autant je me vois très mal allant vers le livre audio. Pourtant, j'en entends de plus en plus parler, et en bien.

Tu peux faire autre chose en même temps. Un ami qui travaille sur un chantier, a lu une quantité non négligeable de classiques de la littérature française tout en travaillant, grâce aux livres audibles.

Je peux écouter de la musique en faisant autre chose (encore que je l’entends plus que je l’écoute), mais je me sens incapable de suivre une histoire sans m’y consacrer pleinement. J’admire ceux qui peuvent partager leur attention de la sorte. J’imagine que si je n’avais pas assez de temps pour lire, je pourrais estimer que c’est mieux que rien, mais j’aurais l’impression de ne pas suffisamment profiter du livre.

Par contre, j’ai déjà assisté à des séances de lecture et j’ai trouvé qu’il pouvait y avoir quelque chose de fascinant à écouter la voix de quelqu’un qui a l’habitude d’interpréter un texte. Mais dans ce cas, je ne faisais rien d’autre qu’écouter et si l’expérience était plaisante, elle était beaucoup plus longue qu’une lecture silencieuse.

Je vois peut-être en ce qui me concerne un entre-deux, où je pourrais écouter des livres qui m’intéressent mais dont je sais qu’ils n’arriveront jamais au sommet de ma PAL tout en faisant autre chose. Tout dépendrait alors du prix de l’abonnement car il ne substituerait pas à ma consommation habituelle de livres.

Je partage la réflexion de DuncanIdaho.

Je ne peux pas faire deux choses en même temps (ce message s’auto-détruira dans 5 secondes, je ne voudrais pas casser le mythe des femmes multitâches), et je prends pour exemple les films que je regarde en faisant autre chose. Au mieux je vais profiter à 70%, voire 80% du film, mais je vais quand même passer à côté de certaines scènes. 

Je ne peux pas écouter de la musique (même celle sans parole comme la musique classique par exemple) et lire en même temps, ce n’est pas compatible pour mon cerveau. Sois j’écoute de la musique et je mets ma lecture en pause le temps du morceau, soit je continue de lire et la musique passe au second plan (bruit de fond), je ne profite donc pas de la musique.

Nous ne sommes pas configurés de la même façon (et heureusement).

Tu ne peux pas tout faire en écoutant un livre lu.
Mais tu peux en faire pas mal : les courses, la cuisine, te promener, faire du sport, t’occuper du chat, ranger ta ludothèque…

En lecture normale, j’arrive à faire un Scrabble contre l’iPad et gagner en difficulté moyenne.Mais j’écoute en 1.2x. Et là je n’y arrive plus. On n’a pas tous le même cerveau ! 1.2, cela ne déforme pas la voix ni le ton, juste un rythme un peu plus rapide, et pour moi c’est parfait.

J’ai beaucoup lu. A une époque, un policier « de base » je le lisais en une journée (pendant plusieurs années).
Mais je n’y arrive plus. Plus précisément, lire un roman m’ennuie. Un essai cela m’intéresse encore. Alors qu’écouter un roman j’aime bien. C’est mieux qu’une série tv quelconque par exemple.

Un livre par jour sur le long terme, c’est énorme, tu m’étonnes que tu sois lassé : tu as tout lu ! 

Après, même quand on est multitâche, le corps humain impose des limites : je n’ai qu’une paire d’oreilles et pour tous les exemples que tu cites, je pense que je privilégierai toujours écouter de la musique. Finalement, comme pour beaucoup de choses, ça reste une histoire de priorités personnelles et il faut croire qu’en ce qui concerne les arts, je suis avant tout mélomane.

J’ai lu surtout beaucoup de conneries… 
Des polars (fleuve noir, le masque) de la sf, tout ce qu’on trouvait chez les bouquinistes à 1 franc ou 50 centimes, ou, avant dans les étagères familiales ou à la bibliothèque…énormément de Dumas (qui a écrit des tas de séries très longues qui me faisaient de l’usage…), du Jules vernes…  et puis des « classiques » comme tout le monde.

Sur les conseils avisés de Pyjam, je viens de lire Emissaires des morts d’Adam-Troy Castro.

Dans ce livre, il y a 4 nouvelles qui précèdent le roman, aussi bien chronologiquement que dans l’ordre d’apparition dans le livre.
On y suit Maitre Andrea Cort, qui a un passé douloureux et qui l’oblige a être la propriété du corps diplomatique en tant qu’enquêtrice. On peut pas dire que la demoiselle soit jouasse, aussi bien dans son caractère que dans ses capacités de baston. Dans chaque enquête, elle se retrouve sur une planète pour résoudre une enquête ou faire de la diplomatie entre différentes factions/peuples. C’est vendu comme un space opéra (catégorie que je n’aime trop) mais là il s’agit d’une enquête avant toute chose.

Les nouvelles sont vraiment percutantes et ont toutes un twist vraiment sympa et une façon de résoudre les affaires vraiment sympa là où j’ai trouvé que le roman était vraiment long et la résolution pas forcément géniale. Les personnage sont vraiment bien développés et originaux. Et l’écriture est agréable.
En résumé, je n’ai pas tout aimé (j’aurais préféré qu’il n’y ait que des nouvelles) mais on a là un livre vraiment originale.

Je viens de dévorer « l’art de conduire une bataille », de Gilles Haberey et Hugues Perot, prix de la Saint Cyrienne 2017.

C’est passionnant. Cela donne les principales tactiques utilisées militairement, illustrées par l’exemple de batailles, de Cannes à la guerre du Golfe.

S’il y a un point commun à toutes ces tactiques, à de très rares exceptions près, c’est l’impossibilité qu’a l’ennemi de lire le dispositif qu’on met en œuvre. La guerre est un jeu à information incomplète.
Quelque soit la tactique décrite dans l’ouvrage de ces deux officiers, il doit manquer des informations cruciales à l’ennemi dont, pratiquement toujours, où se trouvent véritablement les forces de son adversaire, quel mouvement il fait, quelles préparations il a effectué, etc.
Sans compter bien sûr l’importance majeure des considérations logistiques.
Bref, malheureusement, des choses que les wargames, jeux généralement a information complète ou presque, ont bien du mal à représenter.

Ce gros livre de plus de 300 pages peut sembler indigeste, ce n’est pas du tout le cas. C’est clair, peu jargonneux, gentiment illustré, beaucoup de cartes, agréable à lire.

Un reproche ? Toujours le même sur ce genre d’ouvrage. Même s’il y a, pour chaque exemple, plusieurs cartes, le texte fait parfois référence à des points géographiques qui, bien que sur le territoire représenté sur la carte, n’y sont pas noté. Comme si le cartographe n’avait pas lu le texte !
C’est un détail quand même au vu de l’intérêt de l’ouvrage.

Hello,

Je viens de finir la nuit du faune de Romain Lucazeau. Ca faisait longtemps que je n’avais pas lu de SF récente, et j’ai été attiré par les critiques dithyrambique de ce roman. Qu’il soit relativement court et écrit par un français a fini de me convaincre. Bien m’en a pris car c’était excellent !

Je pense avoir rarement lu de SF d’une telle ampleur, ce qui est impressionnant vu la taille du livre. C’est très dense, très bien écrit, de la hard SF accessible avec juste ce qu’il faut d’espièglerie pour éviter de tomber dans le piège du récit trop prétentieux.

L’histoire en quelques mots : un faune en quête de savoir escalade une montagne au sommet de laquelle réside un dieu. En fait de dieu, il s’agit d’une fillette, dernière survivante de ce qu’on suppose la race humaine, âgée de millions d’années et préservée dans un dôme à l’épreuve du temps. Elle lui propose de répondre à la grande question sur la vie, l’univers et le reste en embarquant avec elle pour un space trip halluciné à travers le cosmos le temps d’une folle nuit, d’où le titre du roman.

Si entendre parler de galaxies, de particules élémentaires, de trous noirs, du cycle du carbone, d’intelligence artificielle, et du sens de la vie (entre autres), le tout en 260 pages, ce roman est fait pour vous !

Je viens de terminer La fracture de Nina Allan.

Le pitch : dans une commune proche de Manchester, une jeune fille de 17 ans disparait en 1994 et réapparait 20 ans plus tard…

La principale protagoniste est la soeur cadette de la disparu qui narre les évènements depuis la disparition jusqu’à la réapparation, et ce qui se passe ensuite. De prime abord, cela semble très terre à terre, et tout à coup, boum chaka, le livre par dans un truc complètement imprévisible qui change là donne.
Le livre est bien écrit, et les sentiments sont bien exprimés, c’est un plaisir à lire. Par contre, il y a quelques passages dont je n’ai pas vu la nécessité.

En résumé, j’ai apprécié ce livre même si certains passages m’ont semblé en trop.

stueur dit :Je viens de terminer La fracture de Nina Allan.

J'ai vraiment bien aimé la fracture.


J'ai fini il n'y a pas longtemps Vita Nostra de Marina et Sergueï Diatchenko, je l'ai dévoré. C'est assez difficile à raconter, l'histoire d'une adolescente russe qui se retrouve sélectionnée (sans l'avoir demandé et selon des critères plus que malsains) pour intégrer une école inconnue dans une ville perdue de province. Contre l'avis de sa mère, elle est contrainte d'accepter car elle a bien compris que sinon, il arriverait du mal à ses proches. S'ensuit une histoire d'internat qui pourrait sembler classique si elle n'était pas teintée de fantastique, à tel point que l'éditeur n'hésite pas à citer Harry Potter en 4e de couverture, comparaison pour le moins hasardeuse. En définitive, l'histoire parle de ces années d'études ou l'adolescent quitte sa famille, bûche comme un taré pour apprendre un métier encore flou tout en découvrant les joies de l'amour, de l'alcool et des réveils difficiles, avant de sortir de tout ça en adulte (on l'espère) responsable. Le côté fantastique ajoute un effet grossissant sur les sentiments des étudiants qui sont tous plus paumés les uns que les autres.

J'ai tellement apprécié que j'ai enchaîné sur Numérique des mêmes auteurs, une histoire indépendante mais qui fait partie de la même trilogie thématique des métamorphoses (c'est le nom du cycle).