ahah!
du coup j’ai regardé un peu sur babelio des critiques, choses que je ne fais jamais, apparemment c’est un roman à tiroirs multiples.
Je continue…
DuncanIdaho dit :Je me rappelle que la "nouvelle" traduction du SdA avait fait pas mal parler à sa sortie, puisqu'elle changeait les noms de personnages et lieux importants. C'était en partie une nécessité puisque dans les traductions historiques, il y avait des incohérences entre les romans Bilbo le Hobbit et le SdA. Mais c'est vrai que ça fait drôle : les Sacquet s'appellent désormais Bessac, et Aragorn n'est plus surnommé Grands-Pas.
Le premier traducteur ayant « traduit » les noms, ceux-ci sont protégés par le droit d’auteur. Donc, le nouveau traducteur doit trouver de nouveaux noms.
Je comprends mieux. Bon, c’est peut-être dommage de ne pas avoir pu réutiliser ces noms connus de tous, d’autant que ce sont ceux qui sont utilisés dans les films de Jackson. Mais l’important reste que maintenant, le Hobbit, le SdA et le Silmarillion sont traduits par la même personne, et donc les noms sont cohérents.
Je suis en train de relire Bilbo avec mon aînée. Nouvelle trad’. Très bel ouvrage. C’est quand même tellement agréable de lire un beau livre sur du beau papier !
Et de mon côté je le relis en VO avec quelques chapitres d’avance. Bon. La traduction est un art compliqué, je me doute bien qu’il est difficile de faire mieux. Reste que la comparaison directe est parfois rude. Si vous avez la chance de pouvoir lire en VO, faites le. C’est beaucoup, vraiment beaucoup, plus drôle.
Grosse discussion sur la prononciation des noms des nains. Ma fille préfére que je les prononce “en VO”. C’est un peu bizarre au milieu des phrases en français mais pourquoi pas (surtout thorin).
Nous arrivons chez les elfes de grandpeur (bof comme traduction d’ailleurs). Déjà à mi chemin !
Je pense qu’une prochaine fois, je les lirai effectivement en VO. Pour l’instant, je continue mon parcours VF avec les contes et légendes inachevées, que je n’avais jamais lus. Là, ça commence à être pour les fans un peu acharnés de Tolkien parce que comme l’indique le titre, aucun de ces textes n’a atteint sa forme définitive. Mais en même temps, il aurait été tellement dommage de ne jamais les publier, d’autant que les notes de Christopher Tolkien éclairent suffisamment les intentions de son père pour que l’intérêt l’emporte sur la frustration.
C’est un complément très intéressant au Silmarillion puisqu’il détaille d’abord deux de ce qu’on appelle les trois grands contes de Tolkien qui sont à peine esquissés dans le Silmarillion. Le premier est le voyage de Tuor à Gondolin, avec une scène splendide où lui apparaît Ulmo, le dieu de la mer. Le second est le conte des enfants de Hurin, quasiment achevé, et qui a pu être complété des années après puis publié sous le titre “Les enfants de Hurin”. Je l’avais lu à sa sortie et avec Bilbo, le Seigneur des Anneaux et le Silmarillion, c’est le seul récit complet sur la Terre du Milieu qui existe. Comme le reste, ça vaut absolument le détour. Le dragon est terrifiant, l’histoire est tragique, Turin un héros maudit et à l’opposé d’un Aragorn parfait en toutes circonstances. Pas du tout une histoire pour les enfants en revanche !
Les contes et légendes inachevés continuent avec une partie sur Nùmenor, l’Atlandide de Tolkien, et qui là encore complète parfaitement le Silmarillion, puis sur Galadriel et Celeborn qui s’installent à la même époque dans les régions qu’ils occuperont encore quand Frodo leur rendra visite avec l’anneau. Tous ces textes sur le second âge ont été republiés récemment en anglais sous le titre “the Fall of Nùmenor” qui sera traduit prochainement en français. Je me rappelais mal de cette période charnière entre le premier âge avec ses guerres contre Morgoth et le troisième âge qui s’achève avec le Seigneur des Anneaux et la défaite de Sauron, je suis très content d’avoir comblé cette lacune.
J’en suis là de ma lecture des contes et légendes inachevés, mais ils se poursuivront avec des récits sur le 3e âge qui sont esquissés dans le Seigneur des Anneaux, et des précisions sur les palantiri et les Istari (Gandalf et ses copains).
Lire Tolkien, aujourd’hui, peut rapidement s’apparenter à parcourir un labyrinthe : entre ce qui est achevé, ce qui ne l’est pas, ce qui relève de l’analyse littéraire et les doublons dans les publications, c’est compliqué. Je ne crois pas qu’il existe de parcours idéal mais en lisant Bilbo, le Seigneur des Anneaux puis le Silmarillion, pas moyen de se tromper. Ensuite, les Enfants de Hurin (achevés) ou les contes et légendes inachevés (plus complet mais il manque trois chapitres du conte des enfants de Hurin), me paraissent de bons choix. Au-delà, c’est l’aventure !
Je viens de terminer la lecture de Le samouraï virtuel de Neal Stephenson, écrit en 1997 (ça a son importance!).
Le pitch : dans un avenir proche (sans doute dépassé à l’heure actuelle…), le monde n’est plus ce qu’il a été. Les USA sont désormais morcelés en zones sous influences variées (mafia italienne, reste de l’état US, les chinois…) et il n’y a plus de lois. On y suit YT et Hiro Protagoniste (oui, drôle de nom de famille), une Kourriere (qui fait donc des livraisons de colis) et un livreur de pizza pour la mafia italienne (qui est aussi hacker et samouraï). Au sein du Metaverse, Hiro voit un autre hacker se faire parasiter par un virus informatique qui tue son avatar dans le metaverse et rend gravement malade son utilisateur dans le réel : le snowcrash !
Pour commencer, on a l’impression que Meta de Facebook a tout pompé de ce livre, en particulier les noms (avatar, metaverse…). Ensuite, le livre écrit en 1997, décrit un futur proche, mais il se trouve être déjà dépassé. Le concept de snowcrash, à la fois drogue, religion, et virus informatique est un concept intéressant et vraiment bien travaillé qui apporte un côté vraiment original même s’il fait perdre en réalisme. La lecture est agréable, bien que les concept très liées à la religion summérienne la rende parfois laboreuse.
En résumé, ce live de cyberpunk est vraiment bien, avec un concept (le snowcrash) très intéressant. Un livre qui me semble plus emblématique du cyberpunk que le Dr Adder de K.W. Jeter ou Le neuromancien de W. Gibson. Un livre que je recommande chaudement.
Il y a des Annunakis dans le metaverse ?
Deux auteurs cyberpunk sont à découvrir :
Walter Jon Williams pour câblé, sa suite le souffle du cyclone et l’incontournable Aristoï.
Ce dernier n’est pas du cyberpunk contrairement au deux premiers, plus du Space opéra. L’écriture est très particulière car le récit se développe sur le même temps entre le récit principal et celui des avatars autonomes du héro en y consacrant entièrement toutes les page gauche du livre. A essayer rien que pour ce choix littéraire.
George Alec Effinger pour la série Mârid Audran : gravité à la manque, de privé désert et le talion du cheick. Un univers cyber dans un ghetto du moyen Orient. Très original.
Et en effet Gibson n’est pas le haut du panier de cette littérature.
On peut dire que je n’ai pas eu de chance avec le style des romans cyberpunks, ou avec leur traduction, mais effectivement Câblé est le seul que j’ai fini et apprécié. Je ne me souviens plus de quoi ça parle. Il me semble que j’avais trouvé ça bien écrit contrairement aux autres.
Il faudrait que j’essaie d’autres romans de Walter Jon Williams, en particulier ce Aristoï.
Pyjam dit :Il y a des Annunakis dans le metaverse ?
Pas exactement, dans le livre il y a le concept du metaverse et le concept du snowcrash, et pour le coup, les Annunakis sont liés au snowcrash.
emayotte dit :Deux auteurs cyberpunk sont à découvrir :
Walter Jon Williams pour câblé, sa suite le souffle du cyclone et l'incontournable Aristoï.
Ce dernier n'est pas du cyberpunk contrairement au deux premiers, plus du Space opéra. L'écriture est très particulière car le récit se développe sur le même temps entre le récit principal et celui des avatars autonomes du héro en y consacrant entièrement toutes les page gauche du livre. A essayer rien que pour ce choix littéraire.
George Alec Effinger pour la série Mârid Audran : gravité à la manque, de privé désert et le talion du cheick. Un univers cyber dans un ghetto du moyen Orient. Très original.
Et en effet Gibson n'est pas le haut du panier de cette littérature.
Merci, je prend note !
Je viens de terminer le 2ème tome de La geste des princes-démons de Jack Vance, La machine à tuer.
Le pitch : Kirth Gersen a vu les 5 princes-démons déporter les habitants de son village natal en esclavage. Ils les traquent pour les tuer, un par tome.
J’avais pas plus kiffé que ça, le premier tome mais je n’avais plus rien à lire et j’avais l’intégrale (la version intégrale dans un seul livre) donc je m’y suis collé. Bon, ben le space opéra, c’est déjà pas ma tasse de thé, mais le mélange futuriste et héroïc-fantasy, ça ne fonctionne pas (de mon point de vue).
Bref, je ne m’étalerai pas, je n’ai pas apprécié ce livre dont le style commencent à dater (le livre a été écrit en 1964 et les aventures écrites sur cette périodes sont dans un style assez reconnaissable).
Je ne me souviens plus : est-ce toi qui avait emporté La Cité du gouffre pendant tes vacances ?
stueur dit :Je viens de terminer le 2ème tome de La geste des princes-démons de Jack Vance, La machine à tuer.
Le pitch : Kirth Gersen a vu les 5 princes-démons déporter les habitants de son village natal en esclavage. Ils les traquent pour les tuer, un par tome.
J'avais pas plus kiffé que ça, le premier tome mais je n'avais plus rien à lire et j'avais l'intégrale (la version intégrale dans un seul livre) donc je m'y suis collé. Bon, ben le space opéra, c'est déjà pas ma tasse de thé, mais le mélange futuriste et héroïc-fantasy, ça ne fonctionne pas (de mon point de vue).
Bref, je ne m'étalerai pas, je n'ai pas apprécié ce livre dont le style commencent à dater (le livre a été écrit en 1964 et les aventures écrites sur cette périodes sont dans un style assez reconnaissable).
Je trouve, à mon grand regret car j'aurais aimé aimer plus, que Vance a mal vieilli même s'il a été retraduit.
Il faut pouvoir mettre de côté certaines choses en lisant les auteurs de cette époque (la vision de la femme...). Ceci fait, j'ai trouvé à être surpris par des livres dont je n'attendais rien.
Peut être que j'en parlerai un jour. 🤔
Pyjam dit :Je ne me souviens plus : est-ce toi qui avait emporté La Cité du gouffre pendant tes vacances ?
Non, je n'ai pas lu la cité du gouffre. J'avais trouvé compliqué la lecture du premier tome du cycle des inhibiteurs.
Celui-ci est mieux et constitue une histoire indépendante.
Je découvre ce sujet et viens de lire pendant de longs moments les vingt dernières pages. J’ai pris note de beaucoup de titres que je ne connaissais pas, merci à tous.
Parmi mes dernières lectures :
- je confirme tout le bien qui a été dit sur Tim Willocks concernant La mort selon Turner et surtout La religion, des lectures marquantes à coups sûrs.
- Concernant la Fantasy, Anthony Ryan avec ses séries Blood song et Dragon Blood et Sanderson avec le cycle Les archives de Roshar ont été d’excellents moments de lecture. Pour moi, ce sont les auteurs contemporains de Fantasy les plus brillants.
Je n’ai vu nulle part dans ces vingt dernières pages cité un auteur canadien que j’aime beaucoup : Guy Gavriel Kay. J’aime son style, son écriture poétique et envoutante. Mes trois conseils de lecture : Les lions d’Al-Rassan, La chanson d’Arbonne et mon préféré Tigane dont les thèmes me touchent particulièrement (L’exil, la quête d’identité, le combat pour se souvenir, la liberté d’exister face à la tyrannie). Ces romans se situent dans un monde imaginaire mais s’inspirant à chaque fois très fortement de l’Histoire. Pour le premier cité, on est en Espagne, à la fin de la période du Califat de Cordoue (s’inspirant du Cid), pour le deuxième, la France médiévale et le troisième l’Italie à la Renaissance. C’est du roman fantasy fantastique historique mais quasiment sans magie ni surnaturel.
Concernant les classiques, ma plus grosse claque littéraire de tous les temps, celui pour lequel il y a eu un avant et un après, c’est Voyage au bout de la nuit de Céline. Comment un gars aussi détestable que lui a-t-il pu écrire un tel chef d’oeuvre ? Un style inégalé, une vitalité dans l’écriture incroyable. C’est simple, vous pouvez prendre le roman à n’importe quel page, le lire à haute voix et vous rendre compte du poids des mots, de la richesse de la langue française, de l’émotion suscitée. J’ai eu la chance de voir il y a quelques années au théâtre Fabrice Luchini lire des passages, c’était magnifique et cela a permis à de nombreuses personnes de redécouvrir la symphonie littéraire bourrée d’émotions qu’est cette oeuvre.
Je viens de terminer Broadway de Fabrice Caro.
Le pitch : Axel, 46 ans, reçoit un courrier suspect de l’Assurance maladie, son voisin le tanne pour aller faire du paddle à Biaritz, et il est convoqué par le collège de son fils pour un dessin inapproprié…
Le livre est conçu autour de très courts chapitres qui suivent un fil d’Ariane ténu, on a parfois du mal où l’auteur nous emmène, mais au final, ce n’ets pas tant l’histoire qui est importante que ces situations décrites de façon complètement décalée.
J’avais beaucoup aimé les BD de FabCaro, ainsi que les livres Figurec et Le discours, mais là Fabrice Caro met la barre très très haut ! Un seul défaut, ne lisez pas ce livre quand votre conjoint essaie de dormir à côté de vous, vous risquez fortement de l’empêcher de dormir avec vos gloussements!
Anthony Doerr, la cité des nuages et des oiseaux. Les critiques unanimes m’avaient donné envie de le lire et coup de chance, ma bibliothèque l’avait en rayon il y a deux semaines. C’est typiquement le genre de livre qui peut plaire à certains ici, avec des histoires enchâssées racontées dans le désordre et qui forment une mosaïque qu’on ne reconstitue qu’à la fin.
En quelques mots, l’histoire se passe à trois époques différentes, au XVe siècle autour de la chute de Constantinople, de nos jours aux Etats-Unis, et dans un futur proche où une sélection d’individus a quitté une Terre dévastée pour tenter d’atteindre une nouvelle planète habitable à l’aide d’une arche spatiale. Dans chaque cas, on se focalise sur un ou deux personnages seulement, qui ont pour point commun leur intérêt pour une comédie écrite par un obscur auteur grec de l’antiquité : la cité des nuages et des oiseaux.
Très très bonne lecture, qui brasse beaucoup de thèmes en mettant au centre l’importance des livres et de leur préservation. Chaudement recommandé à tous ceux qui aiment arpenter les rayons de leur bibliothèque !