de vos lectures...

Ça y est, après la lecture de la trilogie du Fou et de l’Assassin, j’ai terminé la totalité du cycle de l’Assassin Royal (ou le Royaume des Anciens). Je ne me souviens plus si j’en avais déjà lu une partie à l’époque de ma première lecture du cycle, certains détails me disaient quelque chose (comme le personnage d’Abeille), mais en tout cas c’est la première fois que je le lis en entier.

Bon, comme toujours avec l’autrice, dire que c’est lent serait un euphémisme.

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Un premier tome qui raconte la nouvelle vie de FitzChevalier, la naissance de sa fille, son deuil, puis l’enlèvement de sa fille. Pourquoi pas.

Un deuxième lors duquel FitzChevalier découvre les événements et planifie sa vengeance, où j’ai passé la majorité de ma lecture à me dire “Mais tu vas arrêter avec tes cas de conscience et aller tuer des gens maintenant ?!”.

Et finalement un troisième tome où enfin il y a de l’action (si on peut dire) qu’on attendait depuis le début, avec notre petite équipe qui se rend à Clerres pour assouvir sa vengeance. Même si finalement la vengeance en tant que telle ne couvre que quelques chapitres.

Je vois un peu les deux premiers tomes comme une introduction, à ~1200 pages chacune, ça fait tout de même une très longue introduction.

Dans le troisième tome essentiellement, on est content de recroiser les personnages rencontrés dans les autres cycles (les Aventuriers de la Mer et la Cité des Anciens), même si finalement ils n’ont pas tant d’importance que ça (ç’aurait pu être des personnages inconnus que ça n’y changerait pas grand-chose) - j’y vois un petit côté “fan service”. Mais le croisement des différentes histoires aura le mérite de rendre le tout cohérent.

Je regrette que les événements de Chalcède survenu à la fin de la Cité des Anciens n’aient pas d’incidence sur l’histoire, l’avènement d’une femme en tant que duchesse de Chalcède aurait dû provoquer de grandes évolutions dans cette société extrêmement patriarcale. Mais c’est à peine évoquer. On n’en sait pas plus sur le personnage de Selden qui a côtoyé la duchesse et qui était pourtant l’un des personnages importants des Aventuriers de la Mer.

Quant à la conclusion, autant je la trouve cohérente en ce qui concerne la fin de FitzChevalier, du Fou et du loup Oeil-de-Nuit ; autant j’aurais aimé en savoir un peu plus sur la suite (notamment le devenir d’Abeille et Persévérance). R. Hobb s’était-elle gardée une porte ouverte si elle souhaitait un jour rédiger une suite ?

Alors oui j’écrivais plus haut que ça traîne en longueur, mais il n’empêche que j’ai trouvé la lecture assez passionnante, et je la conseille à tout amateur d’heroic fantasy qui ne serait pas intimidé de se lancer dans un cycle aussi long.

Que retenir de cette saga ?

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Concernant l’Assassin Royal, finalement je trouve que le premier cycle reste le meilleur : c’est celui où les événements paraissent les plus graves et la menace la plus élevée.
Les cycles suivants nous parlent d’événements graves mais qui sur une plus petite échelle, du coup ils paraissent moins épiques que l’original. Les événements m’apparaissent plutôt comme des prétextes à développer davantage la personnalité des personnages récurrents.

Les Aventuriers de la Mer est une très bonne saga, peut-être la meilleure en concurrence avec le premier cycle de l’Assassin Royal. Les personnages sont complexes et ambivalents, on arrive même à avoir de la compassion pour des ordures et des violeurs.

La Cité des Anciens est de trop. Enfin, c’est surtout les 4 tomes qui sont de trop. Finalement les événements narrés n’ont pas une grande importance dans la trame globale de l’univers, ni les personnages auxquels j’ai eu du mal à m’attacher. Cela aurait pu être résumé en 1 voire 2 tomes. C’est surtout dommage que l’autrice ait consacré davantage de pages à cette saga, pourtant moins intéressante que les Aventuriers de la Mer.

Ça m’a quand même fait quelque chose quand je suis arrivé au bout. Cela faisait plusieurs années que FitzChevalier et le Fou accompagnaient mes lectures (tout de même entrecoupées par d’autres romans pour éviter l’indigestion).

À voir si je me laisse tenter par la saga du Soldat Chamane de la même autrice.

En tout cas je vais faire le nécessaire pour acquérir les Milliards de Tapis de Cheveux, vous m’avez donné envie !

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J’ai vraiment aimé la première trilogie, mais j’ai eu du mal à finir le volume un du Soldat Chamane et je n’ai pas continué, dans mon souvenir (lointain) le personnage a tout les problèmes du monde mais au lieu de se rebeller il passe son temps à chouiner, j’avais juste envie que l’autrice l’achéve.
c’est la deuxième fois où j’ai laissé tomber un cycle après le premier tome, l’autre c’était L’Épée de vérité.

Bon c’est un peu pareil dans l’assassin royal, on va dire que c’est son style :sweat_smile:

Pareil j’avais lu le premier ça ne m’avait pas donné envie d’aller plus loin.

Moi c’est les bois éternels… mais effectivement sur la dalle n’était pas ouf. :disappointed_relieved:

Bon apparemment cette année j etais synchro avec Beliox car j ai fini la semaine dernière l ensemble du cycle de l Assassin royal. J ai grosso modo le même avis que lui.
La partie que j ai le moins apprécié est la cité des Anciens. Celle que j ai préféré est le cycle 1 de l assassin royal car on découvre l’univers.
Les aventuriers de la mer est très sympa quoiqu’un peu long à se mettre en place.
Pour le dernier cycle on a le plaisir de voir converger tout ce petit monde et de rassembler l ensemble de l œuvre.
Au niveau de l écriture oui il y a de la lenteur car beaucoup de répétition ce qui dérange ou arrange selon le rythme de progression du lecteur.
En résumé comme toujours quand on est bien immergé on finit un peu à regret car on quitte un univers qu on aimait bien malgré le foutu caractère un peu dépressif de Fitz.

J’enchaîne en ce moment sur Tschai de Jack Vance conseillé ici même. Le début me plait bien surtout la description de l ensemble des races extra terrestres. Par contre on sent bien le côté sexiste de l époque.

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Je viens de lire le dernier Catherine Dufour, Les champs de la Lune, j’ai trouvé ça génial. J’adore sa plume, son humour, sa capacité à écrire de la SF moderne tout en rendant hommage aux auteurs classiques. La colonisation de la Lune par les humains pourrait être traitée de façon très aride et c’est tout le contraire, on a affaire à un récit tout en sentiments. Même les paysages lunaires sont beaux. De la SF comme ça, j’en redemande !

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Je viens de terminer La cité des nuages et des oiseaux d’Anthony Doerr.

Le pitch : nous suivons 5 personnages à des époques différentes qui ont pour points commun d’être liés d’une façon ou d’une autre à une antique histoire grecque…

Je ne sais pas trop comment décrire ou catégoriser ce livre. L’histoire n’est pas dénué d’intérêt mais comme on passe d’un personnage à un autre continuellement et que les histoires de chaque protagonistes ne sont pas racontées de façon chronologique, j’ai mis beaucoup de temps à m’y retrouver. Et c’est à partir de la moitié du livre que j’ai vraiment pu voir où l’auteur nous emmenait. Malgré cela, j’ai trouvé que c’était très agréable à lire et que les personnages étaient très intéressant.

En définitive, j’ai bien apprécié ce livre qui est une ode à la lecture et aux histoires en générales.

Sinon, je n’ai PAS terminé Gargantua de François Rabelais.

J’en ai lu une quinzaine de pages. Mais entre le vieux français et les références qu’il me fallait chercher, je me retrouvais en permanence coupé dans ma lecture. Et le fait de se concentrer en permanence pour comprendre les mots m’a empêcher de comprendre le sens des phrases. Je précise que j’ai pourtant une édition dont le texte est sur la droite et les annotations (parfois plus longues que le texte sont sur la gauche).
Bref, je laisse tomber.

Début décembre, le dernier livre de la première ère de The Stormlight Archive, de Brandon Sanderson, est sorti : Wind and Truth. En français cela s’appelle Les Archives de Roshar.

J’ai lu les autres livres il y a relativement longtemps (2019 pour les 3 premiers et 2020 pour le quatrième). Je me suis donc motivé à tout relire avant d’attaquer le dernier livre pour être sûr que j’ai bien tout en tête.

Sacré projet car les éditions anglaises en hardcover font 6,431 pages, (le total des éditions audio est de 282h40minutes).
Je ne sais combien de pages je lis en vrai car je lis sur Kindle.

Bref, j’ai commencé la lecture début janvier. Je suis à la moitié du troisième livre et je pense avoir fini le cinquième livre au plus tard fin mars.

Sacrée aventure. Il y avait effectivement énormément de détails que j’avais oublié et je ne regrette pas mon choix.

Pour ceux qui veulent les lire en français, il faudra attendre la traduction du dernier livre (qui sortira probablement en deux livres au format poche dans les deux ans à venir). La traduction est d’ailleurs bien écrite selon moi. J’avais commencé en français à l’époque avant de passer à la lecture en anglais directement (par impatience et parce que c’est moins cher).

Pour les amoureux des livres aux grands espaces je vous présente mon dernier coup de cœur.

Milieu du 17e siècle là où les premiers colons européens bâtissent des forts sur une terres qui deviendra les USA, une jeune servante franchit précipitamment la palissade qui sépare son campement d’une nature inconnue et potentiellement hostile. Elle court, court tout comme l’homme qui la poursuit, mandaté pour la tuer.
Qui est-elle ?
Qu’a t-elle fait qui l’oblige à s’évader pour rester en vie ?
On l’apprendra au fil des souvenirs qui remontent à sa mémoire. Et même si ces questions sont essentielles ce qui nous tient en haleine c’est cette nature : féroce avec ses forêts denses où se cachent des peuples inconnus, cruelle pour pouvoir y survivre et parfois accueillante avec ses tapis de mousse pour le repos.
Lauren Groff magnifie ce récit de son écriture crue qui ne nous épargne rien mais si sensorielle qu’on touche du doigt la poésie.

Je recommande chaudement.

La traduction française vient de sortir sous le nom de

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C’est avec soulagement que j’ai terminé Voyage au bout de la nuit de Céline.

Alors je sais que c’est un classique de la littérature française, mais personnellement je n’ai pas aimé du tout, j’ai dû me faire violence pour le lire en entier.
Je n’ai pas apprécié le style, ça part dans tous les sens et ça demande une concentration de tout instant. Si on a l’esprit qui vagabonde deux secondes, ça y est on a perdu le fil et il faut reprendre le paragraphe si on veut comprendre de quoi on parle maintenant.
Et puis l’histoire ne m’a pas passionnée, si je devais faire un résumé je ne saurais pas vraiment dire de quoi ça parle…

Au moins je pourrai dire que j’ai lu Céline une fois dans ma vie.

Je ne suis même plus certain de l’avoir fini. Je partage ton impression, on ne sait pas trop où tout ça nous mène. C’est peut-être comme dans l’adage qui dit que le plus important n’est pas la destination mais le chemin parcouru, ou un truc du genre.

@antoinette Je passe ici tout à fait par hasard et c’est avec un livre à lire que je repars !

Pour rester dans le sujet de nos lectures, j’ai récemment terminé Cabanes d’Abel Quentin. Et bien ça se lit très bien, je l’ai trouvé entraînant et rythmé avec une fin à la géométrie inhabituelle pour moi. C’est un roman mais qui fait quand même un peu réfléchir, surtout ceux qui ont une certaine affinité avec la protection de l’environnement.

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Je viens de terminer Journal d’un scénario de Fabrice Caro.

Le pitch : Boris, un quarantenaire plutôt timide signe la rédaction d’un scénario pour en faire un livre. En parallèle, il commence une relation avec Aurélie, basée sur la rédaction de son scénario. Boris n’aura pas toute la latitude désirée pour la rédaction de son scénario…

J’aime beaucoup ce que fait Fabrice Caro, que ce soit en BD, ou en roman, mais là, je n’ai pas été conquis, alors même que je ressens un travail plus conséquent pour la rédaction de ce livre. Tout le génie de Fabrice Caro réside dans la digressions et les situations cocasses plus drôles les unes que les autres. Cette fois-ci, peu de digressions, et peu de situations cocasses. Par ailleurs, le livre est truffé d’acteurs/actrices, réalisateurs/réalisatrices et titres de films, souvent anciens (avant les années 80) qui sont liés à ses propos et dont les styles permettent de comprendre où veut en venir l’auteur (je vois bien que cette phrase n’est pas claire mais je ne sais pas trop comment expliquer autrement. Par exemple: parler de Pierre Richard renverrait à quelqu’un de très maladroit). Et sans connaitre ces références, on perd une partie de l’effet comique désiré.

En résumé, j’ai été plutôt déçu par ce livre qui multiplie les références au détriment des situations comiques, alors même que ce livre est une comédie. Cela dit, je suis curieux d’avoir les retours des plus cinéphiles d’entre vous qui auront lu ce livre.

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Pareil, découverte sympa, même si je trouve que la révélation finale n’est pas non plus à se taper le cul par terre, j’en attendais peut-être trop, dommage.
Je m’interroge tout de même sur l’intérêt de certains chapitres

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Par exemple celui qui se passe sur la station spatiale qui collecte les tapis

ou sur certaines informations qui nous sont données mais ne sont finalement pas vraiment exploitées par l’histoire

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je pense notamment à la guerre nucléaire qui aurait eu lieu dans la galaxie des producteurs de tapis il y a une dizaine de milliers d’années

Ça m’a un peu fait penser aux Jardins Statuaires de Jacques Abeille, on sent dans l’ambiance qui se dégage qu’il y a quelque chose qui cloche dans ce monde qu’on nous décrit, sans vraiment réussir à mettre le doigt dessus au début.

Coicindence ! j’ai commencé ce Journal d’un scenario cette semaine. Il m’est tombé des mains alors que je suis également assez fan de ses autres œuvres …
Je ne pense pas le finir ; je viens de démarrer un Pierre Lemaître, Robe de mariée

je trouve que la révélation finale n’est pas non plus à se taper le cul par terre

C’est parce que t’es pas encore concerné par le traumatisme évoqué. On en reparle dans 10 ans.
Perso j’étais pas concerné non plus quand je l’ai lu. Mais aujourd’hui j’y repense chaque jour devant ma glace et j’ai de la compassion pour l’auteur.

Je suis en train de finir pour la nième fois le Seigneur des Anneaux. Pour la première fois, je le lis dans une belle édition reliée et quand je suis arrivé au bout de l’histoire principale, j’ai été étonné par le volume impressionnant des appendices qui viennent ensuite. J’ai donc ressorti mes vieux livres de poche acheté il y a 30 ans et quelle ne fut pas ma surprise en constatant que la majeure partie de ce contenu n’y apparaissait pas !

Après recherche, il apparaît que pour la VF “historique” du SdA du début des années 70, ces appendices n’avaient tout simplement pas été traduits intégralement. Il a fallu attendre le milieu des années 80 pour qu’un autre traducteur s’y colle et que le lectorat francophone ait droit à cette trilogie dans sa version intégrale. Et encore, pas en version poche apparemment.

Je trouve ça incroyable. Tout comme le prologue complètement décalé sur les hobbits et leur herbe à pipe, ces appendices font partie du roman, et sont d’ailleurs sensées être rédigées par des hobbits. Je vais tenter de vérifier si les nouvelles versions poche avec la traduction de D. Lauzon sont complètes de ce point de vue.

Reste que je suis vexé : je lis le Seigneur des Anneaux pour peut-être la 5e fois, j’ai l’impression de bien connaître, et en fait, j’apprends que c’est la première fois que je le lis en entier !

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C’est rigolo ça. Je m’étais fait la réflexion la première fois que je l’ai lu en anglais mais je n’avais pas vérifié ! Merci pour cette (petite) information.

Et à part cette surprise, quelles impressions t’on laissé cette relecture ?

J’ai envie de m’y replonger. Ça doit bien faire 6 ou 7 ans que je ne l’ai pas relu

Relecture dans la nouvelle traduction ou l’ancienne ?

Tu demandes à qui ?

Moi je lis en anglais.