Sinon, ces derniers jours j’ai lu mon premier Franck Thilliez, évoqué plus haut par certains : Train d’enfer pour ange rouge.
Bon ben ça sera sûrement mon dernier : du sadisme à tous les étages, un flic cow-boy torturé, un énième tueur psychopathe, bref le paradis du cliché à la sauce ultra-violence.
Je n’ai pas de problème avec la violence en littérature en général, sauf quand elle m’apparaît être totalement gratuite, et là c’est complètement le cas.
On n’y apprend rien, on est dans le divertissement pur et dur semble-t-il, mais ça, personnellement, ça ne me divertit en rien.
Pour me remettre, je suis allé me réconforter chez ce bon vieux Jim Harrison et l’un de ces romans mineurs, Faux soleil.
Le narrateur, un journaliste-écrivain du type bon-vivant qui aime la bonne chaire, les boissons qui font tituber et les jolies femmes (ça va Jim, on t’a reconnu), part à la rencontre d’un ingénieur richissime spécialisé dans la construction de barrage de par le monde, et gravement handicapé des jambes suite à un accident, dans l’espoir d’en tirer de quoi écrire sa biographie.
Ce dernier mène une vie de reclus dans le Michigan où il s’évertue à retrouver l’usage de ses jambes, accompagné de son gros chien et de sa sublime belle-fille.
Le procédé narratif est l’un des principaux atouts de l’ouvrage : tour à tour, on y lit les actes et pensées qui jalonnent le quotidien de l’écrivain, puis le récit direct que lui fait l’ingénieur de sa trépidante vie, ainsi que le compte-rendu des bandes enregistrées sur lesquelles celui-ci se raconte.
C’est calme, poétique, la nature est omniprésente, bref, on est en terrain connu pour qui aime cet auteur.
Pas à la hauteur de Dalva ou des récits qui composent Légendes d’automne, mais une belle lecture quand même.
Et là, je viens d’achever un ouvrage bien bizzaroïde nommée La fin des mystères, d’une dénommée Scarlett Thomas.
On y suit les aventures d’une jeune thésarde anglaise, ma foi un peu destroy, prénommée Ariel, passionnée de littérature et de science du XIXème siècle entre autres, et qui met la main sur un ouvrage qu’elle pensait totalement disparu et qui aurait la particularité de provoquer la mort de celles et ceux qui auraient la mauvaise idée de le lire.
Au final : le chat de Schrodinger, Samuel Butler, de la physique quantique, un dieu-souris, de la romance (un peu bof, cet aspect là), du fantastique, de la pensée créatrice, etc…
Une Umberto Eco qui aurait frayé avec Poe ou King, je sais pas, mais franchement, même si tout n’était pas parfait, j’ai trouvé ça chouette et vraiment original.
Prochaine lecture : une plongée documentaire de 1000 pages dans l’enfer de Baltimore (par David Simon, le papa de The Wire)