boudje dit:Un auteur ne prends pas plus de risques avec un projet classique ou avec un projet KS, je ne voit pas pourquoi il serait plus payé dans l’un ou l’autre des modèles.
Fred a dit que le % reversé à l’auteur est fixé par le fait que l’éditeur prends le risque financier. L’éditeur prends plus ue l’auteur car il prend le risque à sa charge. Donc si l’éditeur ne prends plus de risque, ou plutôt en prends moins, la répartition entre auteur et éditeur devrait être revu: l’éditeur prends moins de risque, il doit recevoir moins et par vase communiquant l’auteur reçoit plus. Pour l’acheteur via KS, du coup, vu qu’il partage le risque, il faut qu’il s’y retrouve. Avoir le jeu moins cher qu’en boutique peut être cette “rémunération” pour avoir participé.
Le prix est encore une autre question. Si l on considére que les marges classiques sont les “bonnes” alors un jeu KS devrait couter 40% de ce qu il coute aujourd hui. Mais le risque n est pas a proprement parlé “reporté” sur l acheteur dans la mesure ou ce dernier n est débité que s il obtient son produit (sauf arnaque). Il ne risque pas de perdre son apport (ce n’est pas un investisseur). Le risque financier est tout simplement partiellement éliminé.
Alors, tout d’abord, je parlais en net, pas en proportion pour la rémunération de l’auteur. Les proportions changent mécaniquement du fait que ce ne sont pas les mêmes intervenants.
Je maintiens que les joueurs payent le risque. Lorsqu’on avance les sous, on achète une promesse, celle d’un bon jeu. Le jeu sera peut être finalement une bouse infâme…le jeu sortira peut être avec des années de retard…le cadeau qu’on avait prévu de faire, le public à qui on le destinait de prime abord ne sera peut être plus là…
Bref, dans un circuit classique, l’éditeur risque de perdre son argent car les clients ne l’achètent pas, dans ce nouveau circuit les clients risquent de perdre leur argent car le produit final ne sera pas celui qui était convenu.
Ha ok. Je ne comptais pas ce type de risque (c est aussi pour ça que les institutionnels réussiront mieux sur ks que les amateurs).
Par contre, faire payer le prix d un jeu KS à son prix réel (sans les marges boutique et distributeurs) c est à terme tuer les boutiques et les distris.
Soit un jeu est disponible via KS avec le prix et le risque qui va avec, soit il est disponible via le circuit traditionnel.
Soyons clairs, sauf à prendre les joueurs pour des poissons rouges, il n’y aura bientôt plus personne pour avancer ses sous des mois avant la sortie d’un jeu au lieu de le faire au moment où ce jeu sort en boutique. Les dernières sorties l’ont montrées: un jeu qui sort dans le circuit classique est disponible moins cher en comptant les cartes de réductions dans les boutiques que si tu as réservé 6 mois (minimum) avant, et tu le reçois au pire en même temps, au mieux avant.
On te donnes le choix de payer le même prix entre une promesse, et un produit testé et disponible…
Le délai entre la sortie et le financement ne mettent selon moi pas en concurrence les souscripteurs et les boutiques, sauf si les souscripteurs achètent pour revendre…et on est à ce moment là dans le cas d’un investisseur prenant des risques.
fred henry dit:Par contre, faire payer le prix d un jeu KS à son prix réel (sans les marges boutique et distributeurs) c est à terme tuer les boutiques et les distris.
Pas forcément. Le KS est limité dans le temps et sert à lancer la production. Ensuite, le cycle de distribution classique reprends ses droits. Je pense pas que les joueurs achèteront tous leurs jeux des mois à l'avance. Ni laisseront de coté le plaisir d'aller chercher son jeu à sa boutique. Ponctuellement oui, mais là encore, j'ai des doutes quant au fait d'en faire une norme. Et pour ceux qui ne sont pas au courant du KS? Ils se retrouvent sans possibilité d'acheter le jeu? Il y a aussi ceux qui ne veulent ou ne peuvent se permettre d'avance 20€ ou 50€ des mois à l'avance.
C est extremement délicat. Actuellement un pledger paye en gros le prix fort (marge éditeur + marge distributeur + marge boutique). Dans les faits l éditeur marge 2.6 x plus que par le circuit classique, sans en prendre les risques et avec un support buzzz potentiellement énorme. Il me semble facile de prévoir qu à ce tarif les institutionnels se précipiteront sur les plateformes. Mais alors quid du circuit de distribution classique (distri + boutique) ? Si le prix plateforme est sensiblement inférieur au prix boutique les boutiques refuseront de distribuer le produit à moins que celui ci soit un incontournable.
Comme l a souligné 13obscur, le pool de personnes prètes a mettre 100$ 6 mois à l avance est relativement limité. Or le nombre de projets jds sur plateforme ne cesse de croitre et ce bien plus vite que le réservoir de pledgers. Il s en suit que seul un nombre limité de projets sauront se montrer suffisemment attractifs pour convaincre les pledgers : ceux dont les porteurs auront pu mettre 10 à 20 000 Euros dans les illus, la maquette et le figs… Donc les institutionnels. Ce n est ni mal ni bien, c est juste factuel. L exemple le plus parlant me semble être Zombicide qui a essentiellement communiqué sur des visuels et du matériel. J estime donc que les plateformes ne joueront qu un role trés résiduel dans l’édition amateur.