Délirant

Un homme meurt écrasé par une foule d'acheteurs à New York
LEMONDE.FR avec AP | 29.11.08 | 19h17 • Mis à jour le 29.11.08 | 20h50
ux Etats-Unis, le "Black Friday", jour suivant la fête de Thanksgiving, marque traditionnellement le début des achats de Noël avec notamment des soldes très importantes dans les magasins qui ouvrent leur porte dès le petit matin. Vendredi 28 novembre, cette tradition a pris une tournure tragique dans un magasin Wal-Mart de Long Island, dans l'Etat de New York. Un employé qui venait d'ouvrir les portes pour laisser entrer une foule impatiente a été écrasé par les acheteurs qui se ruaient sur les produits. L'homme, âgé de 34 ans, est mort de ses blessures.
Au moins quatre personnes, dont une femme enceinte, ont été hospitalisés après cet incident. D'autres employés du magasin ont également été blessés alors qu'ils tentaient de venir en aide à leur collègue. Kimberly Cribbs, qui faisait partie des quelque 2 000 personnes amassées devant le magasin Wal Mart, a affirmé que les clients s'étaient comportés "comme des sauvages". "Quand on leur a dit qu'ils devaient partir parce qu'un employé avait été tué, ils ont commencé à crier : 'ça fait une journée que je fais la queue'. Et ils ont continué à acheter", a-t-elle confié à l'Associated Press.
"TOTALEMENT CHAOTIQUE"
La police locale est en train de vérifier les vidéos de surveillance pour tenter d'identifier les personnes responsables, même si elle reconnaît que l'identification pourrait être problématique. Michael Fleming, un des policiers en charge de l'enquête, a dit que la scène à l'intérieur de l'immeuble était "totalement chaotique" et a mis en cause la direction pour n'avoir pas prévu assez d'employés. Dans un communiqué, le vice-président de Wal Mart, Hank Mullany, a rejeté les critiques et fait part de sa profonde émotion.
La National Retail Foundation, qui estime que 128 millions d'Américains se sont rués dans les magasins du pays vendredi, assure que c'est la première fois qu'un tel incident se produit. Mais comme le rappelle le New York Times, de telles scènes d'hystérie "sont devenues normales pendant la période connue sous le nom de Black Friday". "C'était une tragédie, et en même temps on sent que ce n'était pas un accident", note le quotidien new-yorkais, rappelant qu'aux Etats-Unis, acheter est "un sport de contact" et que les magasins ont toujours été bon dans l'art "de créer un sentiment de manque alors que l'on est en pleine abondance, une anxiété qui oblige à agir immédiatement pour ne pas passer à côté".

Si un homme n’était pas mort, cela serait drole.

A l’occasion de la sortie de je ne sais plus quelle console de jeu il y avait également eu des scènes de bousculades et d’hystérie dans certains points de vente, notamment à Paris. Il semblerait que ces débordements soit la conséquence de la campagne de publicité laissant entendre que la dite console ne serait disponible qu’en nombre limité alors qu’en fait il n’y a jamais eu de pénurie ni de rupture d’approvisionnement.

Je m’étais demandé à l’époque dans quelle mesure le Parquet ne pourra pas lancer des poursuites pour incitation à l’émeute dans de telles circonstances.

Ça me fait penser aux scènes d’hystérie de “Days” de Lovegrove (l’histoire d’un Megastore dans un monde légèrement futuriste). Je ne sais pas si je dois vous en recommander la lecture parce que j’ai trouvé ça très bof, mais en le lisant, je m’étais dit que c’était quand même pas très crédible.

Et en fait, il aurait pu aller beaucoup plus loin :?

El comandante dit:
rappelant qu'aux Etats-Unis, acheter est "un sport de contact" et que les magasins ont toujours été bon dans l'art "de créer un sentiment de manque alors que l'on est en pleine abondance, une anxiété qui oblige à agir immédiatement pour ne pas passer à côté".


Du conditionnement ! Des responsables, il y en a, mais ils sont nombreux pour le coup !

Créer ce sentiment de manque en mixant l'effet "soldes" et "crise économique" c'est détonnant !

C'est tout de même incroyable comment cette nouvelle économie sait nous conditionner et nous faire adopter des comportements complètement ahurissants et qui font peur au final !

En tous cas dans l'histoire y a un homme de mort et ça, je sais pas dans quelle ligne de casses et pertes ils classent cela ... La réaction des consommateurs comme la "profonde émotion" de la direction, c'est grave tout de même. Personne n'a tilté qu'il y avait une vie qui partait ...

Passer un bon Noël c'est finaliser sa liste d'achats à temps, quel qu'en soit le prix (pourvu qu'il soit bon marché) ...

HELTER SKELTER …rien d’autres à rajouter monsieur le policier!

http://fr.youtube.com/watch?v=OM9KRpEkGfY

Au revoir et merci! :pouicgun:

04 décembre 2008
Consommator ou le dernier héros
champ-mur-dhadrien-uk.1228413122.jpg Il était très mal à l’aise, les kleenex lui chatouillaient le cou et il sentait les rougeurs lui montés au visage. Et surtout il n’aimait pas cet étalage de moyens pour sa petite personne, pensez-donc : passer au journal de 20 heures. Pendant qu’il était au maquillage, le présentateur vedette flanqué du chef du service économique étaient passés pour le saluer et pour le rassurer. Un assistant lui parla des éclairages, de l’importance de bien articuler et si possible de regarder la camera en face.
Puis ce fut l’entrée sur le plateau où un siège surélevé l’attendait, Il sentit confusément une brise légère qui compensait la chaleur des spots. Lancement du générique, tension maximale. Il nota du coin de l’œil ces fameuses caméras aux airs de canon et qui de face ressemblent plus à des trous béants et noirs. Dans un rêve il entendit égrener le lancement des titres puis son lancement à lui :
- ” Mesdames messieurs ce soir, tout un symbole, nous recevons Alain Parcollet dont le retentissant procès vient de se clore sur un non lieu. C’est un homme soulagé qui est notre invité. Comme vous, mesdames messieurs il a assisté à l’écroulement des banques, la panne de l’industrie automobile, l’effritement de l’immobilier et à la récession qui le frappe de plein fouet lui et les siens dans leur quotidien. Mais la question que nous nous posons tous Alain Parcollet : Comment vous sentez vous ? car nous pouvons le dire vous l’avez échappée belle. Je rappelle les faits pour les téléspectateurs qui n’auraient pas suivi l’affaire : Vous avez été surpris en flagrant délit d’incivisme par une équipe volante de la consommation : En deux mots :
Vous êtes allé dans un hypermarché et vous en êtes ressorti en ayant effectué en tout et pour tout qu’un seul achat : à savoir un tube pâte à joint pour salle de bain à 7 euros. Et cela alors que votre femme, d’après les enquêteurs, vous aurait glissé avant de partir une liste de courses à faire.
Comment expliquez-vous ce geste pour éclairer nos téléspectateurs ? “
- M Parcollet : ” Oui mais il y avait une urgence, j’étais pressé et il me fallait absolument cette pâte à joint car je bricolais dans la salle de bain. Je pensais revenir….”
Le présentateur : ” L’urgence n’explique pas tout, vous avez ainsi délibérément agit en égoiiste dans une période où tout le monde doit se serrer les coudes. Ne pas consommer aujourd’hui c’est tuer des emplois plus sûrement qu’avec un revolver. Vous n’ignorez pas l’état de l’économie actuelle et sur le fait que seule la consommation des ménages peut tout sauver. L’état assume chaque jour ses responsabilités. Mais c’est le consommateur qui grâce à son civisme va permettre de vaincre la crise”.
M Parcollet : ” Mais je ne pensais pas à mal d’ailleurs je suis possesseur depuis plus de cinq ans d’une carte de fidélité de cette enseigne. Je ne peux dire qu’une chose je regrette de ne pas avoir acheté plus.”
Le présentateur : ” En tant que consommateur, vos actes et votre consommation au quotidien sont mesurés par l’indicateur du moral des français. Il est très important que cet indice ne flanche pas : Nous devons tout faire pour éviter une France en panne ”
M Parcollet : ” oui je sais mais vous savez le fait de consommer plus ne nous rend pas forcément plus heureux mais si cela peut rendre service. Ma femme et moi avons trois enfants et nous devons faire plus attention qu’auparavant ”
Le présentateur : ” Vous avez été le premier à faire l’objet de cette nouvelle procédure, c’est sans doute la raison de cette clémence. Mais concrètement que comptez-vous faire car je vous rappelle qu’en cas de récidive la justice pourrait aller jusqu’au bout c’est-à-dire jusqu‘à vous condamner : chaque mois un chariot complet dont le montant serait fixé par le tribunal serait prélevé automatiquement de votre compte bancaire. La société ne peut tolérer que tout un chacun consomme quand ça lui plait ! “
M Parcollet : ” Oui nous avons bien compris et après en avoir parlé avec ma femme, nous nous engageons à changer de voiture en 2009 bien que nous aurions pu sans problème la garder 2 ans de plus. Nous allons faire également faire quelques travaux chez nous Et en termes de consommation : Nous pensons faire un effort pour changer de téléviseur fin 2009 et pour Noël nous allons essayer de ne pas acheter trop de jouets de Noël ” low cost “. Et je tiens à demander pardon à toutes les familles et à tous les téléspectateurs concernés par la reprise de la consommation. “
Le Présentateur : ” à la bonne heure et merci à vous pour ces efforts et ce sens du civisme, nous allons passer aux autres titres “


Là : http://zoomzen.blog.lemonde.fr/2008/12/ ... ier-heros/

Tout cela est excellent.
Un pays ou les gens peuvent tuer pour faire leur course est un bon pays pour ouvrir un petit commerce.
Avec nos chères et tendres, on a ça aussi chez nous le jour des soldes.

Je dois être en décalage avec ce monde où dès qu’il y a plus 20 personnes au “supermaché”, je reviens le lendemain…

Et j’avoue que j’ai toujours eu un certain étonnement pour l’amour que les gens portaient aux objets de consommation.
Et je ne parle pas de la valeur mais purement de l’objet.

Je ne sais si c’est en connexion avec la sensibilité pour les “promotions” et la pub ?

Des fois j’ai l’impression d’être à l’opposé du sens commun : quand je vois une pub, je me dis qu’il faudra que je fasse attention à ne pas acheter ce produit car il comporte forcément le prix de la pub.

Mais je promets d’essayer de me soigner…

Richard dit:Mais je promets d'essayer de me soigner...

surtout pas. Plus on est de fous... :D

Et vous avez déjà assisté à l’ouverture des portes du Salon d’Essen ?
(à partir de 1:20)