Des paintballs contre les casseurs

Allumez le son.

http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-734511,31-757657@51-725561,0.html





Source : Le Monde.

Ludovic.

Ca c’est une super bonne idee…


et tant qu’a faire, je vais rajouter qqes suggestions :
stocker les billes au refrigerateur.
les remplir de peinture indelebile comme ca tout le monde saura qui aura ete pris a partie par les CRS dans une manif.
Mettre une enveloppe en laiton autour et donner une forme pointue a la bille (ah non, c’est deja fait…)

Je suis étonné qu’ils ne l’aient pas fait avant. Comme les policiers sont habitués à tirer bas (pas vers la tête) les risques de blessure sont minimes.

Roxxor dit:et tant qu’a faire, je vais rajouter qqes suggestions :
stocker les billes au refrigerateur.

Au congélateur tant que tu y es… Euh non mauvaise idée c’est un coup à casser les côtes ça :roll:

L’idée est intéressante mais malheureusement inutilisable, car un coup peut rater et marquer quelqu’un n’y ai pour rien.

thespios dit:L'idée est intéressante mais malheureusement inutilisable, car un coup peut rater et marquer quelqu'un n'y ai pour rien.

En general, celui qui n'y peut rien ne reste pas a deux mettre d'un casseur :roll:
thespios dit:L'idée est intéressante mais malheureusement inutilisable, car un coup peut rater et marquer quelqu'un n'y ai pour rien.


Ils s'en défendent en expliquant que seuls des moniteurs de tir ont accès à cette arme (donc des gens qui savent viser et tirer normalement).

Ensuite ils invoquent le fait que les casseurs évoluent à la marge des manifestants (donc ne sont pas au contact de ces derniers).


Ludovic.
En general, celui qui n'y peut rien ne reste pas a deux mettre d'un casseur


Hélas, on ne choisit pas toujours où l'on se trouve, même si dans les dernieres manifestations tout a été fait pour éloigner les manifestants des casseurs. De plus, la curiosité amène de nombreuses personnes à s'approcher des incidents...

Salut, moi je suis pas CRS, je suis gendarme mobile (pour ceux qui ne le savent pas on fait le même boulot que les CRS mais ce sont eux qui sont devant) et en fait, ca sert bien à “marquer” les casseurs de manière à les repérer pour les interpeller plus tard. Et en plus de dégueulasser tes vêtements, t’as un beau bleu après. Evidemment les tireurs sont soigneusement choisis. On sera bientôt dotés d’une arme du même genre en gendarmerie.

Ca semble en tout cas adapté à ce type d’intervention. Plus on réussira à contrer les casseurs, plus l’exercice du droit de grève pourra se faire sereinement…

Quand on voit les traces de bleus que ca peut laisser sur le corps, j’ai quand meme un doute sur l’inocuite d’une telle arme (j’ai fait du paintball, meme protege ca fait mal) et il y a toujours le risque de “marquer” des innocents surtout dans une foule en mouvement. Je prefere ne pas envisager le cas ou la bille atteint le visage, particulierement les yeux.

C’est comme leurs armes electriques ( “c’est sans danger” :? ) qui peuvent provoquer un choc cardiaque ou des fractures si la cible tombe inconsciente.

Et le tir selectif de precision dans une foule en mouvement, oui bien sur.

A

A dit:Quand on voit les traces de bleus que ca peut laisser sur le corps, j'ai quand meme un doute sur l'inocuite d'une telle arme (j'ai fait du paintball, meme protege ca fait mal)

Oui ça fait mal de près (j'ai aussi déjà fait du paint-ball, derrière le crâne ça sonne même). M'enfin bon quand on va au paint ball on rigole en regardant qui a les plus beaux bleus à la fin, c'est donc pas si terrible :roll: J'en ai eu de pires au squash, en me faisant allumer à bout portant :lol:

Pour le reste, c'est à l'appréciation du tireur... Si c'est un type raisonnablement prudent il va éviter les tirs risqués. Si c'est un cow-boy...

Au pire, le mec marqué jette son blouson dans la poubelle la plus proche, sachant qu’il est repéré, et c’est le SDF du coin qui se fera choper, non ?
Je doute qu’une marque de peinture sur un blouson puisse constituer une preuve de participation, donc je doute sur l’intérêt de la chose (en dehors de l’aspect médiatique du “on va s’occuper des casseurs” et de l’éventuel impact psychologique qui fait que les types vont peut-être réfléchir avant de faire des conneries, ne se croyant plus en totale impunité)

En lisant le titre du post, je pensais qu’il s’agissait d’un appel aux étudiants tabassés par les casseurs à se munir de Paintball pour leur tirer dessus. :)
Sinon l’idée reste valable pour marquer les RG en civil dans la foule et leur éviter de casser les vitrines en se faisant de suite interpeler par leurs collègues…

elv dit:
Pour le reste, c'est à l'appréciation du tireur... Si c'est un type raisonnablement prudent il va éviter les tirs risqués. Si c'est un cow-boy...


Comme au squash alors :lol: (pour ma part je choisis mes partenaires avec soin)
Fadest dit:
Je doute qu'une marque de peinture sur un blouson puisse constituer une preuve de participation, donc je doute sur l'intérêt de la chose


Je ne sais pas quelle preuve on doit apporter dans ce genre de cas. Quoi qu'il en soit, si un officier de PJ constate un délit, (et le gars qui tiens le flingue doit être assermenté) ça doit suffir pour engager une procédure. Donc si un CRS / gendarme "marque" un casseur, c'est qu'il l'a vu casser, et de fait ça doit suffire....

ça me fait quand même marrer que lorsque les flics cherchent des moyens de diminuer la violence, on les critique autant que lorsqu’ils castagnent…

Je pense que c’est ce genre de recherches de moyens pour serrer les mecs en douceur qui fait que la police castagne de moins en moins dans les manifs.

Maintenant si vous avez des meilleurs moyens pour arrêter les casseurs… :roll:

Parce que franchement, je trouve que c’est plutôt une bonne idée pour éviter les problèmes…

Et puis pour le Taser , le pistolet électrique… on a beau dire, c’ets quand même moins dangereux que de maîtriser un taré au tonfa et à mains nues. On risque moins de choper un mauvais coup…

Maintenant c’est sur que chez les flics comme ailleurs, y’a des abrutis qui abusent de leur pouvoir, mais c’est pas une raison pour douter de l’intelligence de tous…

lolive dit:
Quoi qu'il en soit, si un officier de PJ constate un délit, (et le gars qui tiens le flingue doit être assermenté) ça doit suffir pour engager une procédure. Donc si un CRS / gendarme "marque" un casseur, c'est qu'il l'a vu casser, et de fait ça doit suffire....

Oui, s'il est arrété sur le fait, mais si le type est interpellé 4 patés de maison plus loin, la seule chose qu'on puisse prouver, c'est que le blouson a participé (de toutes manières, faudrait être con pour garder un blouson marqué ainsi si on ne s'est pas fait prendre sur le fait). Le type dira qu'il l'a trouvé dans la rue, et on ne peut pas prouver qu'il ment.
Mais probablement qu'il y a en plus des caméras pour permettre l'identification des cagoules :roll: .

Bref, une bonne idée sur le papier, qui risque de ne pas apporter grand chose au final. Mais si ça sert à décourager quelques jeunes de faire les cons, c'est déjà ça.

Le paint ball est trop violent ! Les policiers doivent arrêter les casseurs en leur jetant assez de coton hydrophile pour qu’ils trébuchent (mais sans qu’ils s’égratignent, hein, attention !) ! :lol:

En même temps, plutôt que de tirer sur le blouson, tu tires sur le pantalon et là le casseur à deux solutions, soit il se fait reperer parce qu’il a une tache dessus, soit il se fait reperer parce qu’il est le seul à manifester en caleçon!!!

Maintenant, on risque de voir arriver une nouvelle mode vestimentaire avec des pantalons tous tachés à l’achat genre je suis peintre en batiment…

En même temps, la police fait preuve de tellement de sagesse contre les étudiants… Au lieu d’augementer les moyens de répression, on ferait mieux d’augmenter les moyens de créer une société juste.
N’est-ce pas un président corrompu qu’il faudrait arrêter en premier?

Voici un récit d’un étudiant interpellé à Tours et passé dans la presse :

"interpellation à Tours le 31 Mars 2006, à 12h

Dès 11h je me trouve place Jean Jaurès. Avec quelques camarades étudiants nous participons à un rassemblement appelé par le collectif des sans papiers et des demandeurs d’asiles. Peu avant midi, je parts avec mon amie J. acheter à manger. La sandwicherie est à une quarantaine de mètres de la place Jean Jaurès.

C’est devant cette sandwicherie que deux policiers en civils m’arrêtent. Ils arrivent par derrière, me montrent furtivement leurs cartes de police et me disent : « Monsieur ******, suivez nous. » Ils m’empoignent alors chacun un bras et m’éloignent de la place Jean Jaurès, direction la rue de Bordeaux.

Je dis à mon amie de partir tout de suite prévenir les camarades qui sont place Jean Jaurès. J’alerte la population en criant : « Je m’appelle Antoine ******, je suis militant anti-CPE, la police est en train de m’arrêter alors que j’acheter un sandwich, prévenez les gens qui sont place Jean Jaurès et ceux qui sont à la faculté. »

Au début de la rue de Bordeaux, ils m’emmènent dans le renfoncement d’une galerie marchande, me plaquent contre la vitrine d’un magasin et me passent les menottes. Je continue d’alerter les passants. Les policiers sont vites débordés par l’arrivée de mes camardes. Ceux-ci protestent l’arrestation et essaient de s’interposer. Un policier appelle alors la voiture d’urgence. Celle-ci déboule rue de Bordeaux et stoppe à notre hauteur. Le conducteur et le passager sortent, leur tonfas à la main pour disperser par la force mes camarades. Ils m’embarquent violemment dans la voiture. Ils démarrent à toute vitesse, malgré la présence de personnes devant la voiture. Le passager dit clairement : « Ecrase les on s’en fout, faut dégager ! », ou alors : « On sort les gazer ! » Les personnes se poussent au dernier moment.

Deux policiers sont assis à côté de moi. Celui qui se place à l’opposé de moi me lance un premier coup de poing sur le visage en me traitant de « sal enculé de gauchiste de merde. » Puis ont volé les « enfoiré ! », « connard ! », « fils de pute ! », « ordure ! ». Il me frappe une deuxième fois au ventre : « Tu vas voir sal bicot ce que c’est la gégène ! », « Cette nuit on viendra te casser toutes les dents ! », « Tu vas payer cher, on va te péter ta gueule de merde ! », « On n’aurait pas d’ordre tu serais déjà mort ! »

Arrivés dans le parking du commissariat, le même policier me sort de la voiture en m’étranglant à l’aide de mon écharpe. Je demande la venue immédiate d’un médecin pour constater les coups. Il me répond : « Le jour où je t’envoie un médecin ce sera un médecin légiste. » Là il me jette contre un chambranle de porte en se marrant. Puis il me traîne jusqu’au bureau des gardes à vues. Je demande la raison de ma présence. Il m’empoigne par le col et me dit : « Ferme ta gueule, je t’entends parler encore une fois je t’explose ! T’as compris connard ? » Il m’arrache mes habits pour les fouiller. Déchire mes badges « non à l’université de classe » et « agir contre la guerre » en détériorant ma veste. Ils me mettent nu, sans me toucher, je peux me rhabiller. Puis, ils me jettent dans une cellule.

Un quart d’heure plus tard, un policier vient me signaler que je suis en garde à vue pour 24 heures. Le motif : dégradations en bande organisée sur les locaux de l’UMP.

Je suis resté entre 4 et 5 heures en cellule. J’avais demandé un médecin, je ne l’ai pas vu. Je n’ai rien signé, à part ma levée de garde à vue.

Je dénonce ici fermement les violences physiques et verbales, les intimidations et les injures racistes que les forces de police m’ont fait subir.

Je suis convoqué le 28 juin 2006 à 9h au tribunal de Tours pour comparaître avec 5 autres camarades. "