dossier JSP N°8 : oui mais...

Je pense qu’un ado peut se mefier quand on lui annonce, on va jouer pour apprendre telle ou telle chose.
Un enfant non.

Ludovic V.

gloups dit:Je pense qu'un ado peut se mefier quand on lui annonce, on va jouer pour apprendre telle ou telle chose.
Un enfant non..


La mienne, si !

les miens non et j’en ai trois. C’est moi qui gagne ? :roll:

Ludovic V.

Ben, il ne s’agit pas de méfiance avant. Disons que si “on fait une partie de haut les nains” devient synonyme de “on va réviser les multiplications” et encore pire si ça devient “c’est l’heure de ta partie de Oh les nains”, Le jeu va vite perdre son caractère de jeu, non ?

gloups dit:Je pense qu'un ado peut se mefier quand on lui annonce, on va jouer pour apprendre telle ou telle chose.
Un enfant non.
Ludovic V.

Ben , le fait qu'il existe des enfants qui ne se méfie pas , plaide plutot en faveur du fait que c'est effectivement "un piège" , non ?

Et puis pour rebondir sur "l'opposition de principe", ce qu'on disait (en tout cas moi) c'est que le jeu est par essence ou structurellement une activité libre et dont le but n'est pas un gain de savoir ou de compétence.
Créer un jeu dans un but precis , c'est selon moi plus créer une méthode d'apprentissage qu'autre chose.
drax dit:Ben , le fait qu'il existe des enfants qui ne se méfie pas , plaide plutot en faveur du fait que c'est effectivement "un piège" , non ?
Et puis pour rebondir sur "l'opposition de principe", ce qu'on disait (en tout cas moi) c'est que le jeu est par essence ou structurellement une activité libre et dont le but n'est pas un gain de savoir ou de compétence.
Créer un jeu dans un but precis , c'est selon moi plus créer une méthode d'apprentissage qu'autre chose.


Je ne comprend pas cette notion de piege !!! Je suis parents de trois enfants, passionné de jeu et c'est tout naturellement qu'il m'arrive de réaliser des petits jeux pour eux, pour leur plaisir et parfois pour favoriser leur apprentissage. Ou est le piège ?

Si mon fils a des difficultés en calcul, ou est le piège si je parviens à le faire progresser en lui proposant un petit jeu sympa qui l'aide à avancer.

Ludovic V.

J’ai une fille - quand je lui dis qu’on joue, on joue. Quand je lui dis qu’on travaille, on travaille. Sinon, on ne parviendrait sans doute à faire aucun des deux.

Je suis prof, et s’il m’arrive de jouer avec des élèves, c’est en dehors des cours et sans jamais prétendre que cela ait quoi que ce soit de commun avec le travail - ce qui serait sans doute le meilleur moyen de leur ôter à la fois l’envie de jouer et la motivation au travail.

L’idée de jeu éducatif est un oxymore - un jeu est gratuit, et s’il a pour fonction d’apprendre ce n’est plus un jeu. Bon, je sais, je joue au poker, mais c’est un autre problème ;-).
Prétendre qu’un jeu puisse être éducatif, c’est à la fois dénaturer le jeu, en lui ôtant la gratuité qui est l’une de ses caractéristiques essentielles, et nuire à l’éducation, en laissant entendre que l’on peut apprendre sans travail.

Mon refus du jeu éducatif est, du point de vue du joueur, un refus de principe - je défends la spécificité du jeu. Du point de vue du prof, c’est un refus extrèmement intéressé - je défend mon intérêt en refusant de scier la branche sur laquelle je suis assis, celle du travail, et celui des élèves en refusant de leur laisser croire que tout est facile et ludique.

bruno faidutti dit:... et nuire à l'éducation, en laissant entendre que l'on peut apprendre sans travail.


:shock: :shock: :shock: :shock:
Je dis pas qu'on peut tout apprendre sans travailler, mais quand même...
gloups dit:Je ne veux pas qu'il y ai confusion dans ma remarque "article peu documenté".
Depuis plus de 6 mois, j'ai exploré avec un stagiaire le monde associatif et découvert un recours fréquent au jeu dans des domaines assez variés.
J'ai entendu des personnes satisfaites et rien de cela ne transparait dans l'article. Pour qu'un avis soit aussi tranché, je pense qu'il devrait prendre en compte des expériences considérées comme réussies par leurs initiateurs, débattre avec ces personnes pour enfin rédiger un article prenant en compte ces expériences.
Ludovic V.

Heu, le dossier comprend tout de même 12 pages. Et sur les 6 premières, tu peux y trouver trois articles de C. Berg concernant le mode de fonctionnement d'un atelier ludique dans un hopital, avec interview des intervenants...

L’article traite de l’activité de sa femme si je ne me trompe ce qui ne retire en rien la qualité du reportage mais ne suffit pas selon moi à donner une vision neutre et globale du sujet. Les jeux utilisés sont des jeux qui n’ont pas vocation à transmettre un savoir pedagogique comme cela peut être le cas pour des jeux specifiquement développés pour la prevention de risques domestiques pour reprendre l’exemple.

je ne pense pas que detourner les jeux existant a des fins éducatives soient mon propos. Je parle bien de jeux specialement concus pour transmettre un savoir être ou un savoir faire.

Ludovic V.

bruno faidutti dit:Mon refus du jeu éducatif est, du point de vue du joueur, un refus de principe - je défends la spécificité du jeu. Du point de vue du prof, c'est un refus extrèmement intéressé - je défend mon intérêt en refusant de scier la branche sur laquelle je suis assis, celle du travail, et celui des élèves en refusant de leur laisser croire que tout est facile et ludique.


Je comprend ton point de vue.
Je rebondis sur ta dernière phrase, je pense, pour l'avoir observé, que jouer n'est pas forcement facile pour un enfant, c'est même dans certains cas une activité très serieuse.

Je pense même que le jeu est un bon moyen d'obtenir la concentration d'un enfant qu'il n'a pas forcement lorsqu'il est seul et muet en face d'un professeur qui tente de lui apprendre quelque chose qu'il a du mal à saisir.

Ludovic V.
Anonymous dit:je ne pense pas que detourner les jeux existant a des fins éducatives soient mon propos. Je parle bien de jeux specialement concus pour transmettre un savoir être ou un savoir faire.
Ludovic V.

Autant pour moi.

Le fait d'integrer des interviews et reportages sur les associations utilisant ce support ne nous aurait pas permis d'ettayé notre propos afin qu'il ne comporte aucune erreur d'interpretation.

Au final, je pense que nous ne sommes pas en accord sur le jeux éducatif. L'article est titré : "Jeu et education : un paradoxe?". Nous pensons avoir donné notre avis documenté sur la question. Cela ne te convient pas. Tant pis mais le but de ce papier était avant tout d'amener à une petite reflexion sur le sujet. Non point de persuader les lecteurs.

Nous nous ne sommes donc pas d'accord (ce qui n'est pas grâve) mais cela amene d'autres discutions et je trouve ça plutôt positif.

Et puis cela aura au moins eu le mérite de te faire revenir par ici :lol: :lol:
Anonymous dit:L'article traite de l'activité de sa femme si je ne me trompe ce qui ne retire en rien la qualité du reportage mais ne suffit pas selon moi à donner une vision neutre et globale du sujet.


Mais qui a dit que l'article devait être neutre ?

Quand tu regardes un reportage à la télé, tu ne suis que la thèse du journaliste. Et si tu ne la partages pas, et bien tu zappes, ou tu parles tout seul devant ta télé (si, si, ça m'arrive souvent).
Et bien pour un journal papier c'est la même chose, je pense.

je ne cherche pas à m’opposer à quiconque.

J’ai lu cet article et j’ai voulu réagir.
Ce sujet n’est pas neutre, certains font l’apologie du jeu educatif et d’autres le rejette. Je ne suis d’ailleurs ni dans un camp ni dans l’autre.
J’ai souhaitais apporter un temoignage plus nuancé sur le sujet.

Ludovic V.