L’expérience menée par Gilles Lehmann [+ d’info] visant à faire des élèves de classes un jury sélectionnant un jeu parmi ceux proposés par des auteurs m’a fait faire un rapprochement avec « le prix des incorruptibles » [+ d’info] auquel ma classe participe depuis plusieurs années et qui fait des élèves, de la maternelle au collège, un jury choisissant, parmi une sélection, le lauréat par niveau.
Ce faisant, les enfants apprennent peu à peu à adopter une attitude de lecteur et ce dès la maternelle (niveau dont je peux plus parler vu que j’y enseigne), questionnant le texte, s’interrogeant sur le sens mais aussi sur la forme.
Un tel prix serait il envisageable dans le monde ludique? Pensez vous qu’il pourrait intéresser suffisamment de classes et d’enseignants, mais aussi d’éditeurs, afin de promouvoir le jeu à une échelle autre que celle de sa classe? Car si quelques un de nos élèves deviennent mordus du jeu, incitant leurs parents à acheter tel ou tel jeu pour son anniversaire plutôt qu’un jeu pour la toute nouvelle console (ce qui procure à l’enseignant amateur de jeux une satisfaction pleine et entière), une telle initiative ne pourrait elle pas être intéressante et donner au jeu une place pleine et entière dans l’école pour ses apports indéniables (respect des règles, respect de l’autre, lecture et compréhension en situation, développement du langage, sans parler évidemment des apprentissages liés au jeu, à la manipulation du nombre, à la mise en place de stratégie, et j’en passe…)
Bref… Qu’en pensez vous ?
Du point de vue des éditeurs ce serait extrêmement intéressant car s’ils arrivent à se faire connaitre des enfants ce sont de futurs acheteurs. J’ai mené l’année dernière des ateliers de jeux de société (en collaboration avec une collègue) et aucun enfant ne connaissait les jeux “modernes” mis à part quelques jeux comme halli galli ou jungle speed. Ceci dit j’ai cette année un élève ayant un 6 qui prend chez lui.
De plus un prix où les prototypes tournent dans les familles permet aussi de toucher les parents directement. Et donc de se faire connaitre à un encore plus large public.
Après les enseignants intéressés sont surement plus nombreux qu’on ne le pense. Et le fait qu’ils soient éloignés géographiquement n’est pas un désavantage dans le sens où cela peut faire travailler le B2i à nos élèves.
Au final c’est comme beaucoup de choses : tant que ce seront des personnes isolées qui s’en occupent, la pérennité du projet sera soumise au moral de ceux qui le portent. Alors que mené par des professionnels du jeu cela donnerait plus de consistance à ce genre d’initiative.
Et sinon il y a toujours de la place pour le concours … 
Auteurs, n’hésitez pas !!! 
Le lien vers l’organisation : Cliquez moi siouplai
mais dans l’idée du test de proto, ne pourrait on pas imaginer que plusieurs classes de plusieurs écoles, de plusieurs villes (voir de plusieurs pays 
) participent et que les différentes classes échangent sur la base de leurs tests?
Il faudrait que chaque enseignant bricole un peu le jeu a partir d’un fichier à imprimer plutot qu’a partir d’un proto pour éviter aux auteurs de créer 2207 protos…
Bien sur, en ce cas, il faudrait que certains jeux puissent etre accepssibles au matenrelle (comment ça je preche pour ma paroisse?)…
La fabrication des protos pourrait même faire l’objet de séances de technologie avec nos élèves (oui, j’ai des CM2 )
A mon avis c’est envisageable … à condition que ce soit “mené” par quelqu’un faisant partie du monde du jeu (un éditeur par exemple, ou une ludothèque ou une boutique , etc…)
L’idée de faire faire les jeux par les élèves est effectivement tres séduisante… à condition d’avoir des cycles III… Mais dans l’optique d’un grand projet correspondance scolaire autour du jeu, on pourrait imaginer que des cycle III s’attèle à la réalisation des protos pour des maters… Ca pourrait donner lieu à d’intéressants échanges.
Des enseignants joueurs à leurs heures serait-il prêts à travailler autour de cette idée?
Ben faut voir … je reprends déjà le flambeau du concours des écoles, je ne sais pas si je vais pouvoir caser en plus une création de proto à destination d’une autre classe. Ceci dit c’est très riche comme situation (technologie, mesures, expression écrite, pratique de la langue orale - trop souvent oubliée -, géométrie)