Du temps...

Le temps …
Voilà bien ma préoccupation du moment.

J’ai passé une année sans travail ou avec un travail qui me laissait relativement beaucoup de temps pour ne pas à avoir à m’en soucier.
Du coup, je mangeais, je dormais, je buvais, je respirais, je pensais “création de jeux” … j’avais 5 ou 6 nouvelles idées par semaine (je n’en retenais géréralement qu’une seule pour ne pas me dispercer) & ma vie de famille sans portait très bien.

Depuis quelques mois, en revanche, mon nouveau travail est plus prenant, beaucoup plus prenant.
Du coup, je ne sais pas s’il y a un lien, mais j’ai beaucoup moins d’idées, vraiment beaucoup moins.
Les premiers mois ont été difficiles, il a fallu commencer à gérer le temps … puis à optimiser ses actions … bref, un peu comme dans un jeu de gestion quoi.

Au final, depuis quelques jours/semaines, je commence à retrouver un peu cette verve créatrice & je pense que la solution passe par ces deux points :
Gestion du temps & optimisation des actions.
Par exemple, je travaille les idées en m’endormant …
J’ai toujours un stylo & un carnet sur moi, dès qu’une idée me vient en tête, “hop !” je la note.
Je ne range pas vraiment mon matériel, comme ça, il est facilement & rapidement accessible pour pouvoir fabriquer mes protos quand j’ai deux minutes libres chrono en main. Découpage, coloriage, imprimage, etc …
J’évite de multiplier les actions inutiles comme imprimer & découper 79 cartes tout en sachant qu’il faudra que je les refasse quand j’aurai plus réfléchi au détails des dites cartes.
Je ne creuse pas un détail de règle quand je sais que quand j’aurai régler point suivant, cela modifiera celui auquel je travaille …
Mais bon, tout ça, c’est dans la pratique que ça se travaille & c’est au cas par cas je pense.

Ah oui ! & je dois avouer que j’ai aussi divisé par trois mon temps de vagabondage sur Tric-Trac … :oops:

En tant qu’humble amateur, je n’imagine pas une seconde planifier mes créations ou même me réserver des plages horaires pour cela. Je fonctionne à l’inspiration, très rarement à la fulgurance, souvent à la (très) lente maturation. Quand j’ai une bonne idée, je m’endors avec (il m’arrive même d’en rêver !), je me lève avec, je la rumine toute la journée, voire plus longtemps encore. En fait, c’est presque un plaisir que de faire durer cette étape (préliminaire), une sorte de plaisir (cérébral) solitaire ininterrompu. Mes projets m’accompagnent partout, évoluent en permanence et mettent très longtemps à aboutir, mais ça ne me gêne pas, car je ne me fixe pas d’objectif dans le temps. C’est comme ça que, chez moi, fleurissent les meilleures idées (j’approuve en ce sens l’éloge de la " lenteur " selon lynkowsky). Cette « non-méthode » n’est sans doute pas celle qui mène à l’édition, mais elle me convient parfaitement, et je ne me sens absolument pas frustré par manque de temps.
Quand même, un petit truc pour grignoter des minutes par-ci par-là : tant que le jeu n’a pas bien pris forme dans mon esprit, je bannis la rédaction en général et l’informatique en particulier. À la place, je trimballe toujours sur moi un bon vieux calepin à l’ancienne (exactement comme Janabis :wink:). J’y griffonne un tas de machins, j’y note tout en vrac (et pas que mes idées ludiques) : avant de me coucher (madame a pris l’habitude…), à la machine à café, en attendant l’héritière à la sortie des classes, à la caisse-qui-avançait-super-vite-avant-la-vieille-qui-a-pas-pesé-ses-tomates, etc. (Du coup, on m’appelle Rain Man, et c’est exactement ça !:pouicboulet: ) En plus, le truc sympa avec le calepin, c’est que tu gardes forcément des traces écrites de tes réflexions, les bifurcations et les choix opérés, toute la genèse, tout le travail accompli pour transformer quelques bonnes idées en un jeu acceptable. Ça fait pas très XXIe siècle (ou alors c’est vintage (et snob)), mais pour moi, ça marche.

21h30 extinction des feux, là c'est un problème - enfin je conçois que ce soit chaud mais bon là tu dors 9h30 par nuit, ça devient tendu pour avoir du temps libre...

Ca c'est en mode "nouveau né" avec des gros trou au milieu des nuits (enfin pas toujours, c'est assez aléatoire, parfois on a des bonnes surprises :lol: )
Dans un contexte plus normal, on reste (ma femme et moi) des gros dormeur mais l'extinction des feux est plutôt vers 22h30.
Depuis quelques semaines, je suis en train de chercher sur le net pour me trouver une méthode susceptible d'optimiser un peu mon temps et classer mes priorités. Je pense avoir trouvé un combo gagnant mais... je n'ai pas encore eu suffisamment de temps pour mettre tout ça en pratique!

Et c'est quoi ce combo gagnant (si ce n'est pas indiscret)
Après, comme j'en ai parlé très rapidement dans la vidéo de Mussino à FTL, il est possible d'adopter une méthode de travail permettant de réduire le temps de création (qui s'avère en réalité par la suite improductif), soit au niveau de la conception du proto, soit au niveau de sa réalisation.

Tu peux détailler un peu? Ca m'interresse!
En fait, le temps libre c'est les heures de transport de Tan

C'est un bon résumé.
En fait j'ai changé de boulot en début d'année et j'ai 2 à 3 fois plus de transport qu'avant.
En plus je me tape quelque changement (metro-RER-BUS-Voiture)
Au final je ne peux vraiment exploiter que le RER et le BUS mais ça me laisse presque 2 heures par jours...
Par exemple, je travaille les idées en m'endormant ...

Ca c'est MON moment privilégié!
C'est pourça que je poste souvent le matin...
TS Léodagan dit:
17h45: calin chat


Un 1/4 réservé au chat par jour, c'est un vrai pacha !

Bon pour nous c’est un peu plus souple vu qu’on est 4 dans le collectif on peut se répartir certaines tâches… Mais ça reste pas évident pour chacun de nous en gros mon programme à moi c’est…
Lever entre 6h30 et 7h30: ça dépend de l’heure du couché mais en se moment c’est plutôt 7h30 :-)
entre 7h30 et 8h30: départ boulot
entre 8h30 et 9h15: arrivé boulot
9h00-17h00: Boulot (pas de temps pour la création sauf situation exceptionnelle)
entre 16h30 et 17h00: départ boulot
entre 17h00 et 18h30: aller chercher la petite à l’école
entre 18h30 et 19h00: repas
entre 19h00 et 20h30: s’occuper de la petite
20h30: couché de la petite:
entre 21h00 et minuit: création, test, mettre à jours le blog, ou TV, lecture, ça dépend des priorités que j’ai…

+ 1 journée par mois (parfois 2) en collectif consacrée à tester des protos et des jeux édités…

Bref c’est chaud quoi ;-)

phiphounet dit:En tant qu'humble amateur, je n'imagine pas une seconde planifier mes créations ou même me réserver des plages horaires pour cela.

Ah, mais il n'est pas question de planifier quoi que ce soit, ni se forcer à bosser sur un truc sans avoir la moindre idée d'où l'on va. Le problème évoqué ici concerne le fait qu'une journée de 24h associée à un planning quotidien (et particulièrement obligatoire) limite sacrément le temps libre durant lequel on pourrait bosser sur nos protos.
Moi aussi je prends des tas de notes, je gribouille, je modifie je simplifie mes règles, mais arrive un moment où j'ai la sensation que les mécaniques sont en place et où j'ai très envie de compiler tout ça, virer ce qui ne va pas modifier, ajouter et enfin tester ce jeu auquel je pense depuis des mois! Sauf que voilà, je n'ai pas le temps de m'y mettre et c'est ça qui est dramatique et, entre nous, ça me rassure de voir que je ne suis pas le seul dans ce cas-là.
Tan nimac dit:Et c'est quoi ce combo gagnant (si ce n'est pas indiscret)

Bon, comme je l'ai écrit, je n'ai pas encore eu le temps de mettre tout ça en pratique, mais voilà ce que j'envisage de tester dans les prochaines semaines:

Tout d'abord, une méthode de planification et de gestion des priorités : La méthode Getting Things Done ou GTD
Testé grossièrement au boulot sur un fichier excel depuis la semaine dernière et j'avoue que tenir à jour une liste des taches à réaliser, en les classant de la plus urgente/rapide à la moins urgente/complexe/chiante à accomplir, me permet de ne plus rien oublier et de bien avancer dans mon travail. Quel plaisir de supprimer une ligne du tableau après avoir galéré comme un dingue sur une tache bien relou!

Et je voudrais mixer ça à la Technique Pomodoro que j'ai mis en pratique à plusieurs reprises par le passé afin d'avancer dans l'écriture d'un bouquin sur lequel je n'arrivais pas à me motiver à bosser. Simple à mettre en pratique et bien efficace si l'on utilise les bons outils pour l'appliquer! Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est grâce à cette technique que j'ai terminé mon roman deux mois après, mais en tout cas elle m'a aidée à me remettre en selle au moment où je doutais de mes capacités.

En gros le combo des deux reviendrait à ceci : Planification des taches et de leurs priorités + Gestion de la productivité pour se booster.

Si tu l'essaye avant moi, un retour serait le bienvenu! :) Si quelqu'un a déjà mis en pratique ces méthodes ou en connaitrait d'autres susceptibles de coller au besoin, n'hésitez pas à en faire part ici.

Je vais regarder ces méthode de plus pret!

En faîte les nec plus ultra ça reste la façon de travailler de Raphy, a savoir faire parti d’un groupe.
c’est surement plus enrichissant que de travailler seul dans son coin …

Encore faut-il trouver des gens qui partagent la même passion, l’envie de développer le même projet tout en ayant la même vision de celui-ci. Et puis faut que les planning de chacun concordent pour travailler en équipe.

Bref, le travail en équipe est sans doute plus enrichissant, mais il ne garantit pas de mener le projet à son terme.

je pense que c’est pas nécessaire d’avoir la même vision du projet (c’est justement ça qui est riche) mais il en faut 1 qui soit en quelque sorte responsable du jeu (c’est lui qui prend note qui organise, corrige qui mobilise et ce même si c’est pas lui qui a créer le jeu au départ) et il faut des deadlines même si elle ne sont pas toujours respectées mais sa permet de structurer l’ensemble… Et il faut pas être trop loin les uns des autres et bien se connaitre car il faut que chacun accepte que son idée n’est pas la seule et surtout il faut que chacun accepte de tester l’idée de l’autre et de donné un avis sans trop de regret par rapport à la mécanique qu’on voyait bien ici ou là… Donc il faut être le plus objectif possible… Le plus difficile c’est de ne pas s’accrocher à son idée coute que coute… Lâcher son bébé au risque de le noyer dans le collectif c’est parfois pas simple mais souvent bénéfique… Bon seulement c’est lent…Maintenant si vous voulez nous on est toujours preneur de partager, de tester d’autres jeu ou d’intégrer pourquoi pas d’autres au collectif le problème c’est souvent le temps et la distance.

Moi, je trouve ça vraiment trop dommage d’être noyé dans la vie active au point de laisser passer ses loisirs au second plan… La vie, c’est fait pour en profiter ! Pas pour bosser ! Mais bon, c’est la société qui l’impose, sinon on ne sait pas payer son loyer etc. Bref, on n’est pas là pour discuter de ça.

Pour le moment, je suis encore étudiante. J’ai bossé à fond sur mon premier jeu testable l’année dernière, quand j’étais dispensée de quelques cours, donc, quand j’avais un peu de temps libre.

J’ai commencé pendant mon stage (enseignement) : pendant les heures de fourche, entre deux cours, au lieu de bosser mes leçons, je bossais mon jeu et j’me suis fait dans la salle des profs de cette école une réputation de stagiaire asociale sur son ordinateur.

Maintenant, les stages sont plus conséquents, on doit faire un TFE et dix autres travaux à côté (sans exagérer) et donc, depuis le festival En Jeux, mon proto n’a pas bougé d’un poil. Il faut absolument que je fasse des modifs avant Trolls et Légendes !

Les moments de création, de mon côté, sont associés aux moments de test. Il y a quelques amis qui suivent de près l’évolution du jeu et, parfois, quand ils viennent faire une soirée jeux, je sors mon proto et on fait une partie, parfois avec les dernières modifications de règles. S’ensuit systématiquement une discussion d’une heure concernant les améliorations qu’on pourrait y apporter et tout ça est noté pour le prochain test. Mais souvent, je n’y bosse pas entre-temps, du moins pas cette année :(