[ecologie] massacrons les blaireaux!

Et qui a attaqué cette décision devant le tribunal administratif depuis le 4 mars 2010?

je vis à l'étranger sinon je l'aurai fait, ras le bol de subir. Mais il y a ce site de défense du blaireaux et après à voir, avec les écologistes locaux.


@cheese :

Badgers are a clear source of infection for cattle. Reducing the density of
badgers in those areas of England where there is a significant level of TBin cattle reduces the incidence of TB in cattle in the same area;

Encore une fois ce n'est pas le même milieu d'étude : la composition/répartition de la forêt anglaise (je ne parle pas des arbres) est elle la même que celle de france? La densité de peuplements, la biodiversité de celle ci etc...
On peut sans doute reconnaitre que le blaireau est un vecteur possible, mais est ce le seul, est ce le principal vecteur en France? Donc contrôle oui/ surveillance oui,mais pas extermination : je maintiens le terme. Le syndrome de l'ours sans doute...

@ tupak.

Vous avez raison, l'Angleterre et la France pour la tuberculose bovine ce n'est pas la même chose, en France depuis longtemps il y a eu des politiques constantes pour épurer le cheptel en éliminant tous les troupeaux qui présentaient des signes d'infection et en surveillant les transports. C'est pour cela que la France est largement préservée de cette maladie (qui est une vraie merde, qui se propage assez bien). Le nombre de bovins sacrifiés à la cause n'a pas été négligeable...

Vu que la propagation blaireaux -> troupeaux se fait, il est surement peu prudent de laisser se développer des zones avec de fortes densités d'animaux ayant la tuberculose car elle risque de se propager à d'autres animaux et ensuite de migrer (et l'est avec ses vastes forêts n'est pas si loin)...
Je le répète tuer des blaireaux ne me procure aucune sorte de plaisir, mais ce que je ne voudrais pas, c'est que parce qu'on n'a pas réduit une population à un endroit on soit obligé de buter bovins, cerfs, blaireaux et sangliers de manière industrielle d'ici quelques années.

Hop, un peu de lecture sur le sujet:
http://www.afssa.fr/Documents/SANT2009sa0280.pdf

tupak amaru dit:sur le blog de fabrice nicolino, vous lirez avec attention le passage souligné en gras...
Ce qui suit est extrait d’un article indiscuté paru dans la revue Epidémiologie et santé animale (50, 127-143) en 2006, sous la signature de quatre spécialistes de l’Afssa et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Voici : « Le plan de lutte collective contre la tuberculose bovine, véritablement commencée en 1954 après une phase infructueuse de prophylaxie libre et individuelle à partir de 1933, a abouti en 2001 à la reconnaissance de l’état indemne de la France par l’Union européenne : d’un taux d’environ 25 à 30% des élevages infectés au début, notre pays est passé à quelques (petites) dizaines de foyers résiduels aujourd’hui. Le succès est incontestable ».

Je ne comprends pas bien où tu veux en venir... La politique sanitaire française (c'est à dire une interdiction de la vaccination, un dépistage obligatoire et abattage des animaux malades) a porté ses fruits depuis 1954. OK.
Seulement, en ce moment, ce n'est plus le cas en côte-d'or. Parce que les règles du jeu (dépistage et abattage) n'ont pas changé, mais qu'on observe tout de même une augmentation du nombre de foyers. Donc il me semble important de réagir.
Je ne vois pas en quoi c'est contradictoire avec un politique d'abattage des blaireaux? (Sur laquelle, je le rappelle, je n'ai pas réussi à me faire une opinion.)
Cheesegeek dit:
Vu que la propagation blaireaux -> troupeaux se fait, il est surement peu prudent de laisser se développer des zones avec de fortes densités d'animaux ayant la tuberculose car elle risque de se propager à d'autres animaux et ensuite de migrer (et l'est avec ses vastes forêts n'est pas si loin)...

A priori, le soucis c'est que la propagation se fait dans le sens troupeaux -> blaireaux -> troupeaux.

Ahhh le Blaireau...

Bon, etant bourguignon à la base et ayant de la famille dans le milieu agricole, je peux affirmer que le Blaireau n'a pas que des amis.

Bon, après, il y a les pour, les contres, la methodes et ses raisons. beaucoup de choses dont on peut debatre ici, mais qui ne feront pas avancer le Chmilblique. Bref, je ne prendrais pas parti.

Par contre, histoire de mettre un peu d'huile sur le feu en étant un peu hors sujet, ce qui m'énerve passablement, c'est que le blaireau bénéficie de l'effet panda*.

Et que bizarrement, on a beaucoup moins d'états d'âmes quand des milliers d'espèces d'insectes non ravageurs (et parfois même bénéfiques) se font décimer dans une région par l'utilisation abusive de pesticide. Mais vu que ca a 6 pattes et un pair d'aile, ben tout le monde s'en fou.

donc si vous vous apitoyez sur le blaireau, ben bienvenu, mais c'est pas nouveau tout ca, et pas a la même échelle.

c'est po juste.

*ohhh mais qu'il est miiiignooonn...

Boulicomtois dit:
Cheesegeek dit:
Vu que la propagation blaireaux -> troupeaux se fait, il est surement peu prudent de laisser se développer des zones avec de fortes densités d'animaux ayant la tuberculose car elle risque de se propager à d'autres animaux et ensuite de migrer (et l'est avec ses vastes forêts n'est pas si loin)...

A priori, le soucis c'est que la propagation se fait dans le sens troupeaux -> blaireaux -> troupeaux.
Oui mais aujourd'hui le cheptel est en France plutôt sain donc c'est la recontamination du cheptel qui est à éviter. Effectivement une fois que tu enclenches la boucle l'effet risque de se démultiplier...


@Tom
Assez d'accord. Je suis surpris de leur popularité... qui doit je pense pas mal au désamour des chasseurs... La bombe d'insecticides maniée par une belle femme sur la plage, ça révulse moins.


Accessoirement j'aime bien les blaireaux mais j'aime aussi les fromages au lait cru...

Cheesegeek dit:
Maintenant pourquoi le chasser:

droit de réponse pour celui qui n'en n'a pas le droit bill le blaireau

- les dégâts aux cultures

Oui c'est vrai je mange beaucoup notamment des plantes, mais vous m'avez pris mes terres, vous vous répandez partout, et nous devons nous adapter pour survivre. Apprenons à vivre ensemble, j'ai le droit de vivre sur cette terre et de manger aussi.


et à la faune, le blaireau quand sa population augmente beaucoup (il a peu de prédateurs) cause de gros dégâts parfois supérieurs à ceux des sangliers.

La faune j'en doute et puis quel faune? Nous faisons partie de l'écosystème, nous faisons simplement ce pourquoi nous sommes là depuis des millénaires : qui a pollué les eaux, coupé les forêts, tué mes compatriotes, mes cousins (loup, lynx), nous sommes la faune et nous en faisons partie autant que vous, ne l'oubliez pas...

Ensuite ils consomment beaucoup de jeunes lapereaux, population plutôt en danger (depuis la myxomatose).

Oui les lapereaux c'est tellement bon, mais rapellez moi qui a introduit la myxomatose? Un humain, et je pense que les lapins sont suffisant fertiles pas d'inquiétudes à avoir de notre part, si ils vous en manquent laissez les se reproduire et allez les chasser en Australie, nous sommes tellement peu, nous allons pas faire comme vous, les détruire jusqu'au dernier.

- une autre inquiétude, porte sur la tuberculose bovine... Il y a eu plusieurs cas en Irlande ***, et le blaireau par sa grande capacité de mouvement peut être un vecteur important de propagation...

L'Irlande n'est pas la France, je ne suis pas le seul animal qui puisse être vecteur : non? Alors respectons votre logique et par précaution exterminons les cerfs, les sangliers, les daims, puis les lynx (déjà fait), pourquoi pas les taupes aussi? etc... Et un de mes amis humains me rappelle que la fièvre bovine à bon dos car elle est éradiquée en France, ne serait-ce plutôt pas un prétexte pour pouvoir prendre le peu de territoire qu'ils nous restent et protéger votre nourriture? L'humain est égoïste.

Le sujet est complexe, car si la surpopulation est risque de développement de la maladie, son éradication complète n'est pas forcément une bonne idée non plus (augmentation des déplacements du reste de la population).


Merci laissez moi vivre, la biodiversité est nécessaire pour l'équilibre de cette planète.

tom-le-termite dit:Ahhh le Blaireau...
Bon, etant bourguignon à la base et ayant de la famille dans le milieu agricole, je peux affirmer que le Blaireau n'a pas que des amis.
Bon, après, il y a les pour, les contres, la methodes et ses raisons. beaucoup de choses dont on peut debatre ici, mais qui ne feront pas avancer le Chmilblique. Bref, je ne prendrais pas parti.
Par contre, histoire de mettre un peu d'huile sur le feu en étant un peu hors sujet, ce qui m'énerve passablement, c'est que le blaireau bénéficie de l'effet panda*.
Et que bizarrement, on a beaucoup moins d'états d'âmes quand des milliers d'espèces d'insectes non ravageurs (et parfois même bénéfiques) se font décimer dans une région par l'utilisation abusive de pesticide. Mais vu que ca a 6 pattes et un pair d'aile, ben tout le monde s'en fou.
donc si vous vous apitoyez sur le blaireau, ben bienvenu, mais c'est pas nouveau tout ca, et pas a la même échelle.
c'est po juste.
*ohhh mais qu'il est miiiignooonn...


Soit l'effet panda, mais qui était au courant de ce qui se passe, dans quel JT c'est passé? Dans quel journal? Si je n'étais pas un lecteur régulier de fabrice nicolino jamais je n'en n'aurai entendu parler. Donc bon il faudrait peut être arrêté la comparaison, qui me semble plus qu'abusive. Et puis au moins certains veulent se bouger et cela il faut le reconnaitre.

Pour revenir aux insectes ton sujet d'intérêt : je suis complètement d'accord, je suis contre toute usage de pesticides chimiques et je l'applique au quotidien. Et je continuerai de l'appliquer, mais je ne peux me lamenter de la disparition de ceux ci : je ne les connais pas ou à peine. Je te tends la perche : fait nous un site qui ressence les disparitions, explique les solutions pour les préserver, mobilise les gens. Parles en partout et tu trouveras du soutien des gens qui te suivront, on a besoin de spécialistes qui se mobilisent, qui nous disent ce qu'il en est, et qui fassent le plus de bruit possible. C'est l'année de la biodiversité non?

Mais oui bien sur, il faut commencer par faire quelque chose de concret, n'est-ce pas le plus dur? Plutôt que de choisir la facilité et de revenir sur le syndrome panda pour tourner en rond, un peu comme le thon rouge, l'ours, le lynx, le tigre, la morue etc...

tupak amaru dit:

- une autre inquiétude, porte sur la tuberculose bovine... Il y a eu plusieurs cas en Irlande ***, et le blaireau par sa grande capacité de mouvement peut être un vecteur important de propagation...

L'Irlande n'est pas la France, je ne suis pas le seul animal qui puisse être vecteur : non? Alors respectons votre logique et par précaution exterminons les cerfs, les sangliers, les daims, puis les lynx (déjà fait), pourquoi pas les taupes aussi? etc... Et un de mes amis humains me rappelle que la fièvre bovine à bon dos car elle est éradiquée en France, ne serait-ce plutôt pas un prétexte pour pouvoir prendre le peu de territoire qu'ils nous restent et protéger votre nourriture? L'humain est égoïste.


Sincèrement Tupak, dire que la tuberculose bovine est éradiquée de France, c'est un mensonge. J'ai eu sous les yeux une fiche d'information( du GDS, je crois) qui expliquait courant février, qu'alors qu'un peu plus de la moitié des élevages avaient été dépisté, plus de 20 foyers en côte d'or avaient déjà été détectés (et concentrés dans un ou deux cantons...), entrainant l'abattage de plus de 400 bovins. Mais les bovins, eux, on peut les abattre sans gêner personne apparemment. Ils n'ont pas non plus droit à l'effet panda.
La tuberculose a été maitrisée en France pendant une vingtaine d'année, mais elle est de nouveau d'actualité sur certains cantons. C'est un fait.

Ensuite, un des arguments des défenseurs du blaireau, c'est qu'ils seraient chassés uniquement parce qu'ils gênent les agriculteurs. Je peux assurer que si on part de ce principe, les sangliers seraient aussi concernés par l'extermination de masse. Parce que d'expérience, les agriculteurs se plaignent beaucoup plus des dégâts de sangliers que des dégâts de blaireaux.

Je veux bien qu'on argumente en disant que les blaireaux ne participent pas à la propagation de la tuberculose. Par contre, nier la tuberculose, et jouer sur la "victimisation" de ses pauvres petits blaireaux haïs par les méchants agriculteurs, je trouve que ça discrédite un peu la cause.

Boulicomtois dit:Hop, un peu de lecture sur le sujet:
http://www.afssa.fr/Documents/SANT2009sa0280.pdf
tupak amaru dit:sur le blog de fabrice nicolino, vous lirez avec attention le passage souligné en gras...
Ce qui suit est extrait d’un article indiscuté paru dans la revue Epidémiologie et santé animale (50, 127-143) en 2006, sous la signature de quatre spécialistes de l’Afssa et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Voici : « Le plan de lutte collective contre la tuberculose bovine, véritablement commencée en 1954 après une phase infructueuse de prophylaxie libre et individuelle à partir de 1933, a abouti en 2001 à la reconnaissance de l’état indemne de la France par l’Union européenne : d’un taux d’environ 25 à 30% des élevages infectés au début, notre pays est passé à quelques (petites) dizaines de foyers résiduels aujourd’hui. Le succès est incontestable ».

Je ne comprends pas bien où tu veux en venir... La politique sanitaire française (c'est à dire une interdiction de la vaccination, un dépistage obligatoire et abattage des animaux malades) a porté ses fruits depuis 1954. OK.
Seulement, en ce moment, ce n'est plus le cas en côte-d'or. Parce que les règles du jeu (dépistage et abattage) n'ont pas changé, mais qu'on observe tout de même une augmentation du nombre de foyers. Donc il me semble important de réagir.
Je ne vois pas en quoi c'est contradictoire avec un politique d'abattage des blaireaux? (Sur laquelle, je le rappelle, je n'ai pas réussi à me faire une opinion.)

Bon je précise, car on avait déjà discuter sur ce thème, que je considère la chasse comme un mal nécessaire, je ne suis pas un anti chasse primaire, que j'adore les animaux, et ceux d'élevages aussi. Je comprends la douleur pour un paysan de perdre son cheptel mais il faut trouver un juste milieu : un peu comme l'ours.

Mais ici il est prouvé qu'il n'existe plus que quelques foyers résiduels en France, nous sommes indemnes de fièvres bovines. Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'éradiquer sur une région le blaireau pour se préserver de la fièvre bovine. Pour la rage on a tenté d'éradiquer le renard mais c'est la politique de vaccination qui a marché : je pense qu'une stricte surveillance en cas d'infection et d'abattage sélectif serait peut être une solution : cela doit être le dernier recours et pas le premier. Il faudrait de la main d'oeuvre : en France on n'en manque pas.

[edit]
@boulicomtois : la réponse du blaireau c'est un peu naïf je le sais.
La tuberculose n'est pas nié c'est sont ampleur qui l'est et les moyens pour la réguler.
Nos réponses se télescopent je vais lire votre rapport et puis on en rediscute, mais pour moi l'axe centrale c'est : est-ce que l'on doit éradiquer totalement dans une zone donnée un animal supposé unique vecteur pour éviter les épidemies de fièvre bovine? Est-ce la seule solution, ou plut^to n'est-ce pas la solution de facilité?

Monsieur Tupak amaru vous nous invitiez récemment et avec insistance à lire un article, je me permettrais de vous inviter à faire de même.

tupak amaru dit:droit de réponse pour celui qui n'en n'a pas le droit bill le blaireau
Attention à ne pas tomber dans l'humanisation... On appelle par exemple un marcassin un bébé et cela émeut plus (Note: on ne chasse pas les marcassins). On parle du blaireau, de sa vie de famille, de sa monogamie et de son petit intérieur. Je préfère qu'on le sauve parce que c'est un magnifique animal...
tupak amaru dit:

- les dégâts aux cultures

Oui c'est vrai je mange beaucoup notamment des plantes, mais vous m'avez pris mes terres, vous vous répandez partout, et nous devons nous adapter pour survivre. Apprenons à vivre ensemble, j'ai le droit de vivre sur cette terre et de manger aussi.
Vrai
tupak amaru dit:

et à la faune, le blaireau quand sa population augmente beaucoup (il a peu de prédateurs) cause de gros dégâts parfois supérieurs à ceux des sangliers.

La faune j'en doute et puis quel faune? Nous faisons partie de l'écosystème, nous faisons simplement ce pourquoi nous sommes là depuis des millénaires : qui a pollué les eaux, coupé les forêts, tué mes compatriotes, mes cousins (loup, lynx), nous sommes la faune et nous en faisons partie autant que vous, ne l'oubliez pas...
J'ai dit le contraire?
Sauf que la faune en France je le répète n'ets plus dans son état naturel... Forêts plantés, frontières artificielles, prédateurs détruits, cultures riches, état déplaisant mais qui entraine aussi des risques de dérive dans la faune.
tupak amaru dit:

Ensuite ils consomment beaucoup de jeunes lapereaux, population plutôt en danger (depuis la myxomatose).

Oui les lapereaux c'est tellement bon, mais rapellez moi qui a introduit la myxomatose? Un humain, et je pense que les lapins sont suffisant fertiles pas d'inquiétudes à avoir de notre part, si ils vous en manquent laissez les se reproduire et allez les chasser en Australie, nous sommes tellement peu, nous allons pas faire comme vous, les détruire jusqu'au dernier.
Disons que pour la myxomatose, c'est bien un homme pour préserver les cultures (il a eu le mérite agricole! Navrant j'avoue) et avec l'idée que cela serait plus humain et précis que les chasseurs... Bien propre et moderne pas comme ces archaïques chasseurs!
Pour les lapins, vous vous trompez, ils ne vont pas bien et chaque fois que la population semble en état de remonter la myxomatose frappe de nouveau.
EDIT :Pas entendu un chasseur parler de chasse au lapin dans ma région depuis ma jeunesse (Il y a 30 ans)
tupak amaru dit:

- une autre inquiétude, porte sur la tuberculose bovine... Il y a eu plusieurs cas en Irlande ***, et le blaireau par sa grande capacité de mouvement peut être un vecteur important de propagation...

L'Irlande n'est pas la France, je ne suis pas le seul animal qui puisse être vecteur : non? Alors respectons votre logique et par précaution exterminons les cerfs, les sangliers, les daims, puis les lynx (déjà fait), pourquoi pas les taupes aussi? etc... Et un de mes amis humains me rappelle que la fièvre bovine à bon dos car elle est éradiquée en France, ne serait-ce plutôt pas un prétexte pour pouvoir prendre le peu de territoire qu'ils nous restent et protéger votre nourriture? L'humain est égoïste.
Je retourne votre argument si on ne limite pas les foyers émergents (on part des 16 cas initiaux) je ne voudrais pas que cela se diffuse vers d'autres animaux. Le territoire forestier est en augmentation en France, c'est le territoire du blaireau qui augmente... sachant que dans le même temps, ses sources de nourriture croissent. La population de "grand gibier" en France ne chute pas c'est le contraire. C'est aussi cela qui pose problème.
tupak amaru dit:

Le sujet est complexe, car si la surpopulation est risque de développement de la maladie, son éradication complète n'est pas forcément une bonne idée non plus (augmentation des déplacements du reste de la population).
On a parlé de son éradication complète? 13 cantons dans une région sur une période limitée
tupak amaru dit: Merci laissez moi vivre, la biodiversité est nécessaire pour l'équilibre de cette planète.
Je suis bien d'accord et je pense être assez d'accord avec vous sur les poissons... Mais je pense que là le problème est bien différent, on peut se demander si laisser une population infestée se multiplier en un point donné ne risque pas d'être un facteur contaminant à grande échelle.

tom-le-termite dit:que bizarrement, on a beaucoup moins d'états d'âmes quand des milliers d'espèces d'insectes non ravageurs (et parfois même bénéfiques) se font décimer dans une région par l'utilisation abusive de pesticide. Mais vu que ca a 6 pattes et un pair d'aile, ben tout le monde s'en fou.

ben c'est pas vrai ! remonte le sujet, je dis qu'ils veulent buter tous les moucherons (culicoïdes), à cause de la fièvre catarrhale ovine, en balançant et en recommandant l'utilisation du butox partout (molécule = deltaméthrine, très toxique bien sûr) :evil:

(p-e qu'ils vont se tromper, et qu'ils vont leur mettre du botox, et que ça leur fera des super grosses lèvres sexy, aux moucherons ? :kingboulet: ).

;)

Boulicomtois dit: Mais les bovins, eux, on peut les abattre sans gêner personne apparemment. Ils n'ont pas non plus droit à l'effet panda.


mouais... m'enfin s'ils ne sont pas abattus pour cause de tuberculose, ils le seront pour finir dans l'assiette :roll: le résultat est le même pour eux, même si pas pour l'agriculteur.

j'ai pas rêvé sinon, j'ai vu que la baisse de la tuberculose avait été obtenue grâce à certaines mesures sanitaires, notamment l'interdiction de vacciner :mrgreen:
j'adore :mrgreen:

xan, qu'aime pas les vaccins :twisted: :pouicgun: ni l'élevage de masse, et plus que les blaireaux, c'est peut-être là que se trouve l'origine du problème... et si on mangeait moins de viande, hmmm?

xan dit:
mouais... m'enfin s'ils ne sont pas abattus pour cause de tuberculose, ils le seront pour finir dans l'assiette :roll: le résultat est le même pour eux, même si pas pour l'agriculteur.

Bizarrement, je fais une différence entre une laitière âgée que l'on réforme, ou une vache engraissée abattue pour la manger, et le fait d'abattre tout un troupeau pour raison sanitaire. Ce qui me rassure, c'est que je fais aussi une différence entre tirer un sanglier pour le manger et tirer un sanglier parce qu'il détruit les champs de maïs.
xan dit:j'ai pas rêvé sinon, j'ai vu que la baisse de la tuberculose avait été obtenue grâce à certaines mesures sanitaires, notamment l'interdiction de vacciner :mrgreen:
j'adore :mrgreen:

On dévie du sujet, mais si le vaccin a été interdit, c'est uniquement parce qu'il est impossible de détecter un animal vacciné d'un animal malade avec le test utilisé actuellement. Rien à voir avec une dangerosité ou une inefficacité du vaccin ou quoi que ce soit. (Cela dit, j'ai rien contre les personnes anti-vaccin, c'est juste que là, c'est pas forcément une bonne illustration)

Boulicomtois dit:
xan dit:j'ai pas rêvé sinon, j'ai vu que la baisse de la tuberculose avait été obtenue grâce à certaines mesures sanitaires, notamment l'interdiction de vacciner :mrgreen:
j'adore :mrgreen:

On dévie du sujet, mais si le vaccin a été interdit, c'est uniquement parce qu'il est impossible de détecter un animal vacciné d'un animal malade avec le test utilisé actuellement. Rien à voir avec une dangerosité ou une inefficacité du vaccin ou quoi que ce soit. (Cela dit, j'ai rien contre les personnes anti-vaccin, c'est juste que là, c'est pas forcément une bonne illustration)


merci pour les explications, je ne l'avais pas envisagé comme ça :)

@boulicomtois
je cite de la part de cheesegeek, un arguments auquel je n'avais pas pensé : les bons élevages (à l'ancienne sans antibiotique avec des animaux en bonne santé) résistent vraisemblablement souvent mieux. Le développement de la TB est aussi du à plusieurs facteurs. Donc aussi du "pourquoi on n'apprend pas à traiter bien et localement " .
fin de citation

C'est tellement plus facile de supprimer le présumé vecteur que de remettre en cause en profondeur ses méthodes d'élevages, de trouver des solutions moins radicales (élimination la plus sélective possible), de dédommager lesagriculteurs au cas par cas en cas de dégats prouvés du blaireau... Bref je reste contre et je vous encourage à soutenir cette initiative sur :

http://www.blaireaux.info/

Oui, Tupak, on est bien d'accord. Dans l'idéal, il faudrait changer les modes de production actuels. ça permettrait peut-être d'améliorer certains points. Dans l'idéal aussi, il faudrait réduire l'utilisation des voitures et développer les transports en commun. Dans les deux cas, c'est du bon sens, et presque tout le monde est d'accord, mais dans les deux cas, les choses changent très lentement.

Maintenant, pour le cas précis de la tuberculose, il se trouve que jusqu'à présent, tout allait bien avec la méthode classique. Ce n'est plus le cas. Et il n'y a pas beaucoup d'alternatives (en tout cas, je n'en ai pas lu beaucoup ni ici ni ailleurs).
Donc, oui, c'est moche, mais si abattre la majorité des blaireaux sur deux cantons peut permettre d'éviter une propagation de la tuberculose en France, et en l'absence d'autres propositions de lutte, ben pourquoi pas... Après, j'espère effectivement que la préfecture est sûre de son coups et qu'elle ne fait pas ça pour flatter des lobbys (et pour une fois, je la pense de bonne foi...). C'est sûr, c'est peut-être la solution de facilité, mais personne ne présente vraiment d'autres solutions, alors...

Et tiens, ça n'a qu'un rapport lointain avec le sujet, mais hier soir, en faisant le tour de l'exploitation de la belle famille avec ma conjointe, on a croisé une martre. :mrgreen: C'est la première fois que j'en vois une, d'ailleurs.

Vous l'aurez compris (j'espère) ma position est proche de celle de Boulicomtois. L'idée d'aller au massacre de blaireaux ne m'enthousiasme pas mais je vois ce a comme une action ponctuelle permettant la sauvegarde du cheptel et surement de bien d'autres animaux...

Je crains effectivement la développement d'un foyer qui pourrait se renforcer et irradier.

Maintenant si j'ai soumis à Tupak Amaru cet argument (quel pervers je fais! :-) ) c'ets que je pense qu'il faut aussi réfléchir à terme sur d'autres modes de limitation des propagation en améliorant la filière élévage... (Attention cela n'est pas une attaque en ligne, on est loin d'avoir ce qui se fait de pire en matière d'élevage). Moins de viande? Elevage moins intensif, moins de déplacement, abattage plus local,....

Ces évolutions me semblent plus souhaitables, mais pas suffisante dans le cas présent.

Voilà.

De mon coté j'ai vu une belette hier soir en revenant des ludochons... j'ai freiné aussi en approchant d'un lieu où j'ai déjà croisé un blaireau, histoire de le saluer mais bon c'est un cachottier cet animal.

Cheesegeek dit:Moins de viande? .


ben oui, moins de viande, mais aussi moins de lait, moins de beurre, moins de fromage... et quand on voit tout le lait (et dérivés du lait) qu'il y a dans les produits industriels, c'est pas gagné :(
pis quand on entend des toubibs et diététiciens donner des conseils à la radio, c'est loin loin loin d'être gagné :(
pis quand je vois que les gens qui viennent chez nous quelques jours craquent tous et s'achètent de la viande car le régime végétarien est trop dur pour eux (et pourtant à chaque repas déjà ils se gavent de fromage)... l'élevage en dépit du bon sens a de beaux jours devant lui.
A savoir qu'en Roumanie il y a un (des, maintenant?) élevage de porcs Smithfield, j'espère que les élevages de boeufs intensifs comme aux USA n'existeront pas en Europe (ne me dites pas que ça existe déjà, pitié)...

Bref, les vaches je les préfère comme chez nous, dans le pré derrière le jardin, vivantes, jolies, plutôt qu'abattues pour cause de maladie ou pour atterrir dans mon assiette! Surtout celle qui court pour nous rejoindre et nous regarder chaque fois qu'on jardine :D

Mais pour en discuter avec nos voisins agriculteurs éleveurs et/ou vendeurs de vaches (nous vivons dans le Brionnais, voisin du Charolais), il y a beaucoup de vaches qui meurent "on ne sait pas pourquoi", souvent après les vaccinations, et au point que l'équarisseur est débordé: à ces périodes il n'est pas rare de voir traîner un cadavre de vache au bord du chemin, attendant la camionnette qui l'enlèvera :( et les éleveurs ont l'air bien démunis face à tout ça. Précisons que tous nos voisins font du conventionnel. Des amis élevant leurs vaches en bio n'ont pas tous ces problèmes, heureusement pour eux et leurs vaches.

Et pour en revenir au sujet, ici les gens ne parlent pas du tout de la tuberculose, on doit être loin des foyers?

un article intéressant du bien public (c'est le journal de la côte d'or, pour ceux qui sont pas de la région ;)), en date du 28 janvier 2010 :

prophylaxie
Où l'on reparle de la tuberculose bovine
Laitière ou à viande, tous les bovins sont à égalité devant la maladie.
Laitière ou à viande, tous les bovins sont à égalité devant la maladie.
Le dépistage de la tuberculose bovine s'affine et sera désormais étendu à tout le département. Le point sur la question.
Depuis 2003 semblent réapparaître des foyers de tuberculose bovine dans les élevages bourguignons. Y a-t-il un problème sanitaire ? Non, répond le responsable des services vétérinaires, Pierre Aubert, on a simplement « modifié les méthodes de dépistage ».
Les éleveurs le savent tous : un cas de tuberculose bovine dans une stabulation, c'est l'interdiction sanitaire de vente pour tout l'élevage… et des réticences de l'éventuel acheteur à s'intéresser même aux élevages voisins. D'où une inquiétude légitime quand le nom de la maladie revient un peu trop souvent, même si en Côte-d'Or le nombre de cas semble stabilisé : 17 élevages touchés en 2009, 18 en 2008, 11 en 2007, situés en vallée d'Ouche et dans le secteur Venarey-Vitteaux.
D'où aussi la mobilisation d'une équipe d'experts, et la prise de mesures complémentaires de ce que l'on faisait déjà. Le dépistage a été étendu à tout le département, et engagé pour trois années successives à partir de l'automne 2009. La vaccination n'existant pas, c'est la seule logique possible. La prophylaxie mise en place sur les animaux âgés de plus de 12 mois prévoit un test « allergique », avec plusieurs types de réponse : positif, "grand douteux", ou négatif. Dans les deux premiers cas, c'est l'abattage diagnostic qui s'impose (avec recherche de la maladie). Sachant, précise Pierre Aubert, qu'en abattant ainsi systématiquement les "grands douteux", on a multiplié les chances de trouver des animaux positifs.
Sept et sept
Cette saison-ci, depuis novembre 2009, sept élevages sont contaminés, toujours dans les mêmes zones. Sur sept autres pèse une suspicion très forte, mais les analyses sont toujours en cours. Dans la mesure où un quart des tests seulement ont été faits, on pourrait parfaitement découvrir d'autres foyers.
Et si le dépistage a été étendu, la réaction face à la présence de maladie a changé. Auparavant, la réglementation voulait l'abattage systématique de tout le cheptel. Depuis 2008, un nouveau protocole permet l'abattage partiel à titre expérimental.
Pourquoi ça continue ?
Abattage des bêtes malades, efforts d'aménagement systématique des élevages depuis des dizaines d'années (en évitant les confinements par exemple), pourquoi la tuberculose bovine est-elle toujours présente, et sur les mêmes localisations ? Sans doute en partie à cause de la faune sauvage. Un plan de dépistage sangliers a permis par exemple de relever quatre animaux avec des lésions en zone d'Ouche, trois sur Venarey-Vitteaux, et d'augmenter là les plans de chasse. Dans la même région, on a également trouvé un nombre non négligeable de blaireaux contaminés (17 sur 240) et dans ce cas, la lutte s'avère plus compliquée.
Jocelyne REMY j.remy@lebienpublic.fr

on peut le lire :arrow: ici.
j'ai surtout compris qu'ils font bcp plus systématiquement des tests, et que "le diagnostic s'est affiné". en bref, quand on cherche, on trouve -> il n'y a pas forcément bcp plus de cas qu'avant (oui, allez pas me faire suer, qd je dis ça pour le cancer des humains, vous me répondez tous que je suis débile, que c'est parfaitement stable, juste on le dépiste mieux. si votre discours est valable pour les humains, il valable pour les vaches).
j'ai aussi vu que des sangliers avaient été positifs. saloperie de bestioles, va ! :twisted:
(et les blaireaux, c'est écrit en toutes lettres (et chiffres ;)) : 17 sur 240).
[EDIT]un article encore plus récent du bien public, en date du 19/4/2010, qu'on peut lire en intégralité :arrow: ici
Un volet sanitaire préoccupant
Le point le plus préoccupant reste le volet sanitaire, et notamment celui de la tuberculose bovine présente dans la faune sauvage depuis plusieurs années. Deux espèces sont particulièrement touchées, le blaireau et le sanglier. Actuellement tout est mis en œuvre pour assurer un maillage de détection efficace. Si les analyses scientifiques font actuellement apparaître une diminution des cas positifs, force est de constater que la maladie s'étend dans le département.
La corrélation entre surpopulation de sangliers et propagation de la maladie est évidente. Pascal Secula qui en appelle à maintenir la forte mobilisation des chasseurs, va proposer au préfet, ainsi qu'aux collectivités départementale et régionale, deux actions :
La première consiste à limiter, voire interdire, en zone « blanche » (celles qui sont indemnes) les mises en pâture de troupeaux de bovins provenant des zones contaminées (de même pour les ventes d'herbe).
La deuxième répond aux préoccupations de l'AFSSA qui suggère de ne plus abandonner en pleine nature les déchets et viscères issus de la chasse. La FDC 21 a pris l'engagement de mettre en place une collecte efficace sous réserve qu'elle obtienne du financement public 50 % du coût total de l'opération, laquelle a été chiffrée à 100 000 euros annuels.


(et pardon pour la saône et loire, j'ignorais que le bien public était aussi votre journal à vous ;) si vous voulez, je vous refile 10 "yonne républicaine" contre un seul de vos "bien public". vous voulez bien, dites ? :lol:).

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