Je sais que désormais les deux interfaces se rassemblent beaucoup, mais ici c’est le site au petit logo bleu en haut à gauche. Celui fréquenté par de vieux eurogamers pour qui Ystari est la quintessence.
Pour les diatribes contre le présumé wokisme, c’est celui avec le petit logo rouge. Il y est également parfois question de jeux, mais seulement pour savoir si le poids de la boîte est suffisant pour y investir 300e.
Ça te choque car la norme est de tout mettre au masculin, pourtant inverser le truc pour montrer l’absurdité de cette règle est intéressant je trouve : j’avais par exemple vu un spectacle de conte où la conteuse avait féminisé l’intégralité du conte, c’était intéressant, régulièrement rigolo et ça montrait combien cette norme est arbitraire… “Elle était une fois”, etc… Il était en plus intégralement doublé en langue des signes, chouette attention pour les personnes sourdes, ça c’était pour la forme qui posait quelques questions de fond, mais sinon le conte était intéressant au niveau de son histoire, avec pas mal l’humour, très bien joué avec plein d’idées au niveau mise en scène et “illustrations” avec un matériel minimaliste, une belle réussite sauf pour les grincheux et les réacs qui vont hurler au “wokisme”… Là pour Captain Flip, j’imagine qu’ils ont pris ce parti pris de parler de joueuses pour questionner la norme, où est le problème ? Et les règles sont tout ce qu’il y a de plus claire, donc pourquoi s’indigner pour une petite dizaine de “joueuse” au lieu de l’habituel “joueur”? En 2024 on peut peut être accepter que les choses évoluent sans brandir systématiquement l’épouvantail du “wokisme”…
Cas typique où le problème se situe entre la chaise et le livret de règles.
Le terme wokisme était peut être mal employé.
Je suis loin d’être un ultra conservateur sur le plan sociétal.
Je suis toujours partant pour une œuvre artistique comme le spectacle que tu cites , qui prône un message, éveille les
consciences ou propose une alternative progressiste.
Mais dans le cas d’une règle de jeu , je ne comprends pas l’intérêt. Un règle pour moi nécessite de la compréhension , pas de la contestation.
Pour le cas particulier de capitaine flip, autant je comprends l’intérêt de la représentation homme / femme dans les différents rôles , autant je trouve l’emploi du féminin exclusif sans aucune portée bénéfique. C’est pour moi hors de propos dans le cadre du jeu, et contre productif, dans la mesure où cela peut crisper plutot qu’emmener vers.
J’ignorai que l’on était dans un lieu d’insultes de bas étage plutôt que d’échanges , merci bien.
Je voulais juste exprimer un ressenti , on peut déplacer le sujet ou vous voulez
Alors je précise : ce n’est pas mon jeu. , et il y avait à la table des non joueurs
La règle a en effet posé problème comme je l’ai évoqué.
Elle est peut être claire pour quelqu’un qui a l’habitude…
Ce n’est donc pas de l’indignation , mais de l’incompréhension
Pour ma part je ne suis pas choqué de lire joueuse lorsqu’on parle de règles
Il est majoritairement utilisé par l’extrême droite et la droite dure pour dénoncer les progressistes donc tout dépend ce qu’on cherche à défendre mais si effectivement :
Je pense qu’il n’était pas bien utilisé…
Je te laisse juger sur pièce, la règle est très claire, n’est pas plus compliquée à lire que la moyenne des jeux familiaux, ils ont simplement remplacé “joueur” par “joueuse” ce qui n’empêche pas de comprendre sauf si on s’indigne à chaque fois qu’on lit “joueuse”…
Pour moi le monde du jeu appartient au monde des arts et c’est normal que les arts questionnent la société, quand ils ne le font plus c’est que ça sent très mauvais…
À la lecture , la joueuse n’a pas compris du premier coup justement.
Cela aurait très bien pu être un jeu où les joueuses et les joueurs font des actions différentes. C’est ce que l’on comprend à la première lecture naïve .
Même si ça devient vite evident pour des joueurs habitués , je trouve que c’est maladroit dans l’écriture d’une règle qui se doit d’être la plus claire possible.
Encore une fois je n’ai aucun problème à ce que les jeux soient vus comme une forme d’art, « questionne la société » , transmettent un propos. Mais je trouve que c’est une fausse bonne idée de faire ça comme ça.
À mon avis C’est beaucoup plus fort d’abattre les préjugés via la représentation dans le matériel, la thématique ou via les mécaniques directement.
Je peux effectivement concevoir que, sans aucun annonce préalable du passage au féminin exclusif, on puisse se demander quelques instants à la lecture de ces règles (mais ça sous entend n’avoir aucune idée de ce que propose le jeu) si Captain Flip prévoit des actions différentes selon si on est un joueur ou une joueuse (cela pourrait être le cas après tout).
Mais je trouve que le doute se dissipe en quelques secondes et qu’au contraire de ce que tu dis, les règles sont d’une limpidité exemplaire (en même temps le jeu est pas bien complexe à appréhender).
Je pense que c’est surtout l’utilisation du terme “wokisme exacerbé” qui crispe un peu dans le post…
La volonté de l’éditeur de bousculer un peu les habitudes en s’inscrivant sur une réflexion plus globale sur le “masculin universel” n’est pas grave, il faut se détendre.
L’expérience de jeu reste la même, la règle reste claire. Au pire ça surprend un peu à la lecture, et c’est tout. L’éditeur sait très bien en faisant ça qu’ils se prendront des réflexions d’une partie de joueurs à cran sur la question (qui potentiellement iront jusqu’à boycotter, j’imagine, leurs jeux ?). C’est juste un choix éditorial parmi d’autres (comme le fait le site vind’jeu il me semble), y a pas de quoi se sentir agressé ou offensé.
Qui a dit s’être senti aggressé ou offensé ? Personne.
Oui c’est un choix éditorial , c’est indiqué en fin de règles même , mais cela ne devrait pas en faire pâtir l’expérience (encore une fois il faut se mettre à la place de la joupeu, qui découvre le jeu sans un habitué à côté.)
Ce que je vois c’est une règle qui n’est pas claire à cause d’une volonté éditoriale.
Et je peine à y voir une démarche artistique dans la mesure où rien dans les mécaniques ou la thématique du jeu ne vient défendre un propos.
On a juste une règle dégradée du point de vue de l’accessibilité , de la compréhension, au profit de quelque chose dont j’ai du mal à saisir la pertinence ou l’efficacité .
Bonjour,
Elles en pensent quoi les ouvrières de la métallurgie, les caissières de supermarchés, les femmes de ménage…
et leurs patrons qui écrivent en écriture inclusive leurs ordres de licenciement ?
Allez, bons jeux…
Oui c’est sûr que ça ne suffit en aucun cas … Sauf que si on peut éviter de crier au wokisme avec l’extrême droite dès qu’on trouve un bout d’écriture inclusive, c’est pas mal non plus…
Oui Krrro suis d accord avec ça.
Juste pour dire que les combats pour défendre la condition féminine ne se contenteront pas d une écriture inclusive.
Cela ne suffira pas…
Et le problème cest que certains mâles suffisants s en contentent.
Ah mince! Je suis dans “Vous dites”. Je croyais être sur “Hier, j’ai joué à…” excusez…
T’exagère pas un peu ?
HS : J’ignorais que le terme avait été récupéré à tel point… de n’être utilisé que par l’extrême droite ? Son acception a vachement changé en 10 ans
Vous voulez peut-être l’avis d’une femme sur le sujet ?
Oui c’est d’un prime abord étonnant de lire des règles avec uniquement du féminin. Et comme avec Vin d’jeu passées les premières lignes on s’y fait au point de ne plus remarquer l’utilisation du féminin. (Je crois, si je ne dis pas de bêtises, que Polgara utilise aussi le féminin).
C’est pour moi uniquement une question d’habitude.
À titre perso ça ne gêne pas ma lecture, contrairement à l’utilisation du point d’inclusion type « joueur•euse•s ».
C’est un choix éditorial, une envie de soulever une question dans un monde plein d’habitudes auxquelles on ne prend plus le temps de réfléchir parce qu’on « a toujours connu/fait ça comme ça ». L’étonnement fait se poser quelques instants et se dire « ah oui tiens et pourquoi pas ? ».
Est-ce que ça change ma condition quotidienne du moment ?
Clairement non mais quand j’ouvre une boîte avec ce parti pris, ça me rappelle que des gens avec des convictions ont envie de voir les lignes s’équilibrer. Le temps d’un instant ça fait du bien. Le temps d’un instant ça fait réfléchir pour la suite à donner
Bien d’accord avec ça.
Mon avis de mâle cisgenre blanc et boomer : je m’en bat les couilles. .
Sérieusement, ce débat est excellent pour tout les réactionnaires.
Tant qu’on parle de la façon d’écrire les règles de jeux, on ne remet pas en cause efficacement les injustice salariales ou de carrières, le sexisme de l’éducation qui éjecte les filles des carrières scientifiques, l’inégalité des tâches dans le foyer (liés à l’éducation sexiste que reçoivent les garçons) etc…
Donc quand j’entends ce genre de débat ou ce genre de militantisme je me dis que ce miroir aux alouettes fonctionne trop bien et que c’est désespérant.
Militer pour ce genre de choses totalement futile, on se fout de savoir ce qui sert de neutre dans la langue, sert les intérêts du sexisme : on se bat sur le futile et pas sur le problème.
Et les plus sexistes des entreprises dans leur fonctionnement peuvent même se payer un coup « d’avancée sociale washing » et arborant une écriture inclusive (quelqu’en soit la forme) décidée par un conseil d’administration 100% masculin barrant la progression des femmes ou en les payant moins a responsabilité équivalentes.
C’est un bon résumé de mon ressenti, mais je pense que le choix d’écrire « joueuse » au lieu de « joueur » devrait quand même s’accompagner d’une petite phrase « remarque » en début de règle qui prévient que le terme « joueuse » sera générique et désignera un joueur ou une joueuse indépendamment de son sexe.
Car effectivement ça deviendra évident très rapidement pour la quasi totalité des lectrices, mais autant lever tout soupçon d’ambiguïté sur ce choix éditorial (qui est il me semble encore pour l’instant en contradiction avec la langue actuelle).
Boycott pur et simple des jeux écrits en écriture inclusive pour ma part. Fin des problèmes et des débats pour ma part.