[Les troubles « dys » sont des troubles spécifiques du développement cognitif qui affectent l’apprentissage, la communication, le langage, ou la motricité.
Le plus connu est probablement la dyslexie (trouble de l’acquisition du langage écrit) mais il en existe bien d’autres et souvent les enfants cumulent plusieurs troubles à la fois.
C’est le cas de mon plus jeune enfant qui est dysphasique (il a dit son premier mot à 5 ans : un magnifique “Splendor” … Non, je déconne ! c’était un timide “manman” ! il a fallu un an de plus pour qu’il prononce enfin un “papa” un peu près audible).
Mais comme je l’ai dit plus haut bien des dys aiment cumuler les difficultés.
Ainsi Alexis est aussi dyspraxique (il a une motricité fine correcte mais sa vision spatio temporelle est clairement celle d’un enfant de 4 ans alors qu’il en a 8) et trouble de l’attention (il se fatigue vite).
Nous avons vite compris qu’il fallait mieux bannir les écrans de notre maison et essayer par le jeu de stimuler son développement.
Non avons également essayer d’adapter les activités selon ses besoins tout en misant aussi sur ses points forts : le calcul et la stratégie.
Pour nous le jeu fut un échappatoire et un contre argument face à ceux qui s’obstinaient à ne pas voir qu’Alexis avait certes des difficultés mais aussi des compétences.
Lors de l’année du covid sa maîtresse de maternelle voulait l’envoyer en IME (Institut Medico Educatif) alors même qu’elle ne l’avait pas vu depuis 8 mois (ayant une maladie auto immune, elle n’avait pas pu reprendre le travail).
Nous lui avions envoyé une vidéo de lui jouant à un jeu de société (Splendor justement !) pour lui faire changer d’avis.
Le jeu a clairement un rôle important pour faire comprendre à ceux qui le prennent pour un idiot qu’Alexis a de nombreuses qualités : dans bien des jeux il arrive à largement rivaliser avec les adultes.
Il saura bluffer au tarot, élaborer une stratégie aux échecs (enclouages et fourchettes n’ont plus de secret pour lui), etc.
Le jeu a évidemment des vertus éducatives : time’s up kids est un incontournable pour travailler son élocution, ou Tuki par exemple pour sa motricité,
Parmi ses jeux préférés actuellement : Sur les traces de Marie Curie, Azul, Dvoon (il aime bien aussi Lyngk), master of renaissance, voodoo prince et Oh my brain entre autres
Enfin les jeux de société sont aussi un merveilleux outil pour faire de l’étiquetage positif.
Bref, comme vous l’avez compris le jds était dejà bien présent dans notre famille avant l’arrivée d’Alexis mais depuis c’est devenu une activité réellement salvatrice et indispensable à tel point qu’il me paraîtrait preque impensable de me séparer de certains jeux qui certes ne sortent plus mais qui ont clairement accompagnés notre fils dans son chemin de vie.
Voilà, je n’ai pas grand chose à ajouter. J’espère juste que le partage de notre expérience pourra aider un peu ceux qui sont comme nous confronter à ce genre de difficultés.
Merci pour ce partage, j’ai une amie dont le fils partage ces mêmes difficultés et Dys, je vais lui envoyer le lien de ce post.
Est-ce que vous connaissez le jeu Harmonies sorti il y a quelques mois et le très récent Château combo ?
Je serais curieux de savoir quel jeu a apporté quoi (outre le plaisir de jouer et j’espère, j’imagine, le renforcement de l’estime de soi), dans quel ordre tu les lui as fait découvrir, et quels jeux ont été un échec et pourquoi.
Vous avez 4h 
Harmonies marche mieux que des jeux comme Verdant ou Evergreen mais celui dans le genre qu’il apréféré c’est Neotopia.
On a aussi pas mal de fois joué à Calico, Project L, Cascadia (sans l’extension), Akropolis (avec l’extension).
En général les jeux de puzzle marchent pas mal.
Les jeux de tuiles aussi : carcassonne, kingdomino.
C’est clairement Number 9 qui a été pendant longtemps son jeu préféré et il aime encore beaucoup y jouer.
Chateau Combo marche bien aussi mais Far a way c’est plus compliqué.
Sinon les smart games permettent non seulement de travailler sa motricité mais aussi sa concentration
le jeu sans conteste qui a le mieux marché avec Alexis (et qu’il aime encore vraiment beaucoup) c’est Number 9.
On a commencé avec des jeux très simples au départ : une cuillère pour Martin, mon premier Carcassonne, les smart game premier âge (le chaperon rouge, les trois petits cochons) et des jeux Djecco de cartes (Amimazoo, Spooky Boo).
Il y avait aussi des jeux pédagogiques spécialisés : par exemple un jeu pour lui apprendre à souffler des bougies (jeu électronique), un autre avec des plumes.
Il a mis très longtemps à savoir se moucher et souffler correctement (bien évidemment les jeux de bulle de savon sont un excellent exercice).
Puis les puzzles game et des petits jeux thématisés ont toujours eu la côte (apocalyspe au zoo de Carson City, Zombie life)
Nous avons de la chance : non seulement il aime jouer mais il adore découvrir de nouveaux jeux.
Pour l’instant il butte encore sur des jeux plus complexes et des jeux avec de la lecture.
Un jeu qui ne lui a pas plus : Faraway (il a du mal avec la gymnastique mentale imposée par ce jeu : probablement ces problèmes de repères spatio temporels).
Actuellement on essaye des jeux comme imagine famille ou time’s up family pour l’obliger à lire un peu plus.
Il m’a surpris bien des fois : A 5 ans il a voulu faire des rubik’s cube mais il a toujours refusé que je l’aide. Il a finit seul par apprendre à résoudre un rubik’s cube triangulaire.
Quand on a commencé (à sa demande) à jouer à des jeux abstraits (les jeux du projet Gipf) il a vite compris certaines stratégies.
Du coup j’ai essayé les échecs (à 5 ans et ça n’avait pas du tout marché) et là, dès les premières parties il a compris bien des choses que sa grande soeur ne comprend toujours pas.
Dans une cour de récré il vous faut moins d’une minute pour voir qu’Alexis a un handicap mais il faut bien plus de temps par contre pour se défaire des préjugés acquis ainsi.
Les jugements hatifs des autres lui ont clairement porté préjudices et blessé bien des fois
Cependant c’est un enfant assez pudique et ultra combatif : il se refuse de pleurer devant une autre personne et ne baisse jamais les bras.
Bonjour,
Je vous conseille d’essayer des jeux comme:
INK IT ! (dessiner sans dessiner)
Noé (se mettre en valeur avec des calculs)
Yokaï (se concentrer et jouer ensemble sans parler)
Okiya (appréhender l’espace)
Meeple Circus (pour gérer le stress)
Bazar Bizarre (développer l’attention dans un temps court)
Les Echecs top conseillé 
Bons choix.
Merci pour tes explications et pour l’ouverture de ce beau sujet.
Très joli sujet en effet.
D’après les titres que tu donnes, Santorini, dont il existe un autre beau topic, paraîtrait être un jeu dans lequel il pourrait damner le pion aux adultes !