Entretien avec l'illustrateur de Hunt the Ravager

[Hunt The Ravager]



Hunt the Ravager, le nouveau jeu de l’éditeur Kolossal Games, vous entraîne dans l’univers du Japon féodal avec des illustrations magnifiques du célèbre Andrew Bosley (Everdell et Mission : Red Planet).
Avec une alternance de rôles et des conditions de victoire basées sur un système de cumul des points, Hunt the Ravager est une référence unique dans le genre du déplacement caché.

Le financement sur Kickstarter est en cours jusqu’au 2 mai, ça se passe ici !
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Le jeu sera intégralement traduit en français.

Voici un entretien avec l’illustrateur du jeu, Andrew Bosley

Peux-tu nous dire quelques mots à propos du processus créatif de Hunt the Ravager ?
Comme pour tous mes autres projets, je commence par accumuler un maximum de références. Je trouve que beaucoup d’idées et de nouveaux design sont inspirés d’éléments issus de la vraie vie, que cela provienne de la nature ou de nos civilisations humaines. Alors pour Ravager, j’ai passé beaucoup de temps à contempler l’art japonais, à regarder des photos du Japon. A la fois les références évidentes et des choses plus particulières. Et tant bien même nous ne réinventons pas le design japonais dans notre jeu, j’ai utilisé toutes les références recueillies pour identifier les éléments les plus épiques et exotiques, et les incorporer dans mon travail.


Quelle est l’idée principale qui a inspiré ton travail sur Ravager ?
J’ai essayé de trouver le point d’équilibre entre l’authentique et l’épique. Je voulais que les paysages et les personnages soient réalistes à 80% et fantastiques à 20%. C’est pourquoi certains traits de design déjà présents dans la culture japonaise ont été un peu exacerbés. L’échelle a été exagérée. Les couleurs ont été poussées à leur paroxysme. Mon ambition était de créer un monde qui soit un peu plus saturé et mystérieux que la normale.



Quel a été le plus grand défi que tu aies rencontré en travaillant sur Ravager ?
Je crois que c’était essayer de concentrer toute cette intensité d’évocation d’un monde dans quelque chose de finalement assez réduit en taille. Les besoins artistiques étaient plutôt limités mais nous voulions quand même créer un cadre immersif pour le jeu. J’espère que nous avons réussi ce pari.



Qu’est ce qui selon toi fait qu’une œuvre d’art ludique fonctionne ?
C’est une question très difficile! Pour moi, il faut que l’illustration te permette de te perdre dans le jeu pendant 45 minutes à 120 minutes. Mais cela ne veut pas dire qu’il faille absolument qu’elle soit réaliste ni même très détaillée. J’ai déjà vécu cette expérience de temps suspendu aussi bien face à des visuels très polis que devant des illustrations extrêmement graphiques ou stylisées. Pour moi, regarder de l’art ludique ne doit pas s’apparenter au feuilletage d’un catalogue de fringues : « Ouais, c’est un gars portant un t-shirt », « Et ça, une fille portant un sweat »… Il faut que cela suggère beaucoup plus, il faut que cela raconte une histoire.


Où peut-on te suivre sur le net si l’on souhaite voir d’autres de tes oeuvres?
Il suffit de chercher « Andrew Bosley Art » sur Twitter, Facebook et Instagram. Et n’hésitez pas àme suivre sur mon site bosleyart.com !