Essen 2019 : vos retours ...

Docky dit :Spirit Island: Ast und Tatze :

Je n’ai pas encore eu le temps de creuser convenablement la version de base de Spirit Island. Mais je ne voulais en aucun cas rater cette extension que je trouve belle et alléchante.

Tiens, je n'avais pas vu... Je ne savais pas que tu avais joué à Spirit Island et encore moins que tu possédais le jeu.

Tu le sais, j'apprécie au plus haut point SI. Avec l'extension, cela devient à mon sens presque un jeu de Civilisation (très original pour un jeu coopératif) avec développements, poutrages, composante géographique fondamentale, mouvements de troupes aux caractéristiques ainsi que forces et faiblesses distinctes, assymétrie poussée à des extrêmes rarement titillés, stratégie concertée fondamentale entre les Généraux-Esprits si l'on veut espérer l'emporter vs évènements en tout genre qui obligent constamment à se laisser les moyens de pouvoir réagir tactiquement pour éteindre un feu trop brûlant ou inattendu, composante narrativo-thématico-épique relativement dense, etc.

Ce que j'aime grosso modo à SI est qu'il arrive à générer un tourbillon de problématiques passionnantes et extrêmement variées au sein d'un cadre somme toute assez épuré et aussi sa poésie/thématique décalée/inversée (il faut poutrer les envahisseurs/workers consommateurs/exploiteurs de ressources qu'on a tant joué dans tant de jeux...).

N'hésite pas à (ré)intervenir sur le post idoine ICI, tes commentaires et CRs seront comme toujours plus que bienvenus!


PS: la version allemande de l'extension contient les 2 esprits promos (Serpent et Coeur du feu)? Ils valent vraiment le coup...

Oups doublon.

Bilan globalement contrasté pour mon Essen cette année. Je n’ai pas préparé le salon faute de temps, du coup je suis parti “au pif” sans liste de trucs à pas louper. D’un point de vue “gamer”, c’est une erreur. Au final, j’ai plutôt beaucoup joué, mais pas de manière très ciblée et avec vraiment bcp de trucs que j’aurais voulu voir que j’ai loupé.

Par contre l’avantage de partir sans objectifs prédéterminés c’est d’avoir plus de temps libre pour flâner au lieu de faire le pied de grue devant une table, j’ai donc réussi à voir bcp de monde sur le salon. Deuxième avantage : on jour avec des groupes différents et donc j’ai pu passer du temps avec la plupart des amis venus en force cette année et ça c’était bien cool !

N.B : Problème récurrent pour moi sur le salon : je n’avais pas les plans. Parti à la bourre j’avais oublié le sac à dos pour mettre pull, bouteille d’eau et l’indispensable spielbox ou le chargeur de phone. Parce que les applis qui remplacent les cartes ont le défaut de nécessiter une batterie qui tienne plus de 2h alors que 20 personnes spammes sur whatsapp des message à base “vous êtes où ?”. Bilan : ne plus oublier le sac, et vive le papier.

Par ailleurs, nous nous sommes dit à plusieurs reprises que niveau logistique c’était devenu franchement compliqué. Le salon est devenu trop gros, les infrastructures ne suivent plus (embouteillages, parkings saturés, logement de plus en plus problématique, etc.). En gros il faut viser d’arriver une heure en avance pour ne pas se retrouver dans un parking très excentré (ça ne m’est jamais arrivé, je croise les doigts), il faut y aller sans suivre son GPS pour utiliser les détours peu fréquentés et dès juillet la totalité des locations à distance raisonnable (15 minutes à pied) sont déjà bookées pour l’année n+2 (ça se trouve c’est plus tôt que ça). Tout ça pour un salon dans lequel on croise une quantité de français absolument invraisemblable. Je ne comprends pas comment / pourquoi la GenCon Paname n’a pas tenu le coup (oui y’a plein d’autres trucs chouettes partout en France mais bon quand même).

Bref, on y va du ressenti à l’arrache du coup, j’imagine que c’est la seule partie intéressante de ce post. Je donne des notes “à la tric trac” donc subjectives, basées sur l’envie de jouer et non sur la qualité du jeu (de 1 = plus jamais j’y joue, à 5 = je veux y rejouer tout de suite là, vite, je pose un rtt et tout). Donc :

- Monsters & Heroes Saison 2 : Uniquement pour donner une chances à tub’ d’être là où il nous avait donné rendez-vous. Mais il y avait DEUX stands Arès. Fail. Le rendez-vous ET le jeu. Au moins c’est court. (1/5)
- Railroad Evolution (ext. de Railroad Revolution). Surpris d’avoir autant apprécié cette partie. Je n’avais jamais joué au jeu de base, j’ai pris les deux sur un coup de tête avant de partir. (4/5)
- Monumental : grosse production, c’est surement joli si on aime les figurines. Mélange rigolo de draft avec programmation de tour ultrarapide avec une phase “tactique” ultralente. Downtime absolument hallucinant malgré des joueurs rapides.  (1/5)
- Cerberus : Pas nouveau mais je ne connaissait pas. Ne casse pas trois pattes à un caniche, mais ça tourne bien. Le côté coopétition tombe un peu à plat avec les enfants mais est sans doute sympas entre joueurs plus expérimentés. Sur le créneau “parcours” je lui préfère largement un ave caesar o un top race. Joli travail d’édition. (2/5)
- Chakra : mignon et calme, fait exactement ce qu’il promet. Plutôt agréable (3.5/5)
- Galèropagos : on me vend un coop et en fait c’est un jeu social à élimination directe. Je ne supporte pas (plus ?) ce type de jeu (overdose de LGdT fin 90s / début 2000 ?). Fail. Plutôt bien fichu dans son genre ceci dit, joli gadget (le sac) (1/5).
- Paris New Haven : a priori y’a tout pour que ça me plaise mais j’ai passé un moment horrible, bilan j’ai pourri la partie de mes camarades de jeu. Peut-être que l’engueulade au téléphone avec ma chérie juste avant le début de partie n’a pas aidé. Pire moment du salon. On devrait le voir pas mal en soirée jeux, c’est rapide, joli et assez agréable si on essaye d’être objectif deux minutes. Je lui redonnerais sans doute / peut-être sa chance (2/5).
- Humbolt : genre d’awale, c’est assez frais et ça fini par être lisible une fois passé le premier mouvement de recul (c’est plutôt laid). Partie sympatôche malgré une erreur de setup (qui ne change rien au ressenti mais affecte le score) et le level de plaquage de thème à faire pâlir un ébéniste. (3/5)
- A walk in provence : joli mais absolument pas pour moi. Je comprends que ça puisse plaire (1/5)
- Calavera : R&W j’ai fait 3 parties avec des règles un poil différentes. Avec les bonnes il parait que c’est bien, mais je n’en sait rien. (NSPP/5)
- Copenhagen R&W : De bonnes idées mais c’est trop long. Créneau surencombré en plus. (1/5)
- It’s a Wonderful World : Première partie intense et emballante. C’est fluide, rapide, il faut planifier son tour pendant le draft pour optimiser. Cool. J’achète. Problème : le soufflé retombe à la deuxième partie… à voir si le legacy relance l’intérêt. Je l’ai depuis essayé en solo : ça marche bien : normal c’est un solitaire + draft. Mais je fais des scores très bof, petit espoir qu’il y ait plus de profondeur afin de mieux min-maxer, je vais lui donner sa chance mais j’ai un (gros) doute quand à la durée de vie. (3/5)
- Jetpack Joyride : c’est assez rigolo, y’a des cartes complètement broken mais bon, c’est un filer donc osef. (2/5)
- Lama : Un jeu de défausse de carte comme il  en a plein. Celui ci est très fun. J’ai perdu mon exemplaire sur le salon, dommage. (4/5)
- Nova Luna : c’est bien fichu, c’est plutôt lisible (mais c’est pas beau) mais dans le genre j’aime mieux les rosenberg jolis de ces dernières années.
-Kung Fu : plutôt sympatoche draft & roll, en plus prix cassés le dimanche (pas acheté à cause de la queue cf. formosa tea) (4/5)
- Letter Jam : de manière absolument pas étonnante c’est hyper bien vu. Y’a pas à dire, ce mec sait faire des jeux. (5/5).
- Ying Yang : en gros, un himalaya avec contrainte sur les actions de programmation disponibles suivant le nombre de pièces qui tombent sur pile ou face (rigolo), avec un gimmick sympa d’édition (la tortue qui sert de “cornet à dés”, mais pour les pièces). Bien fichu et agréable  jouer. (4/5)
- Tajuto : J’ai suivi une partie qui avait l’air top. J’ai joué une partie “meh”. Je ne sais pas quoi en penser. (2/5)
- Tricks & the phantom. Bon cru chez Oink cette année, petit jeu de déduction / double guess bien fichu et rapide. C’est toujours aussi joli et toujours aussi cher. (3/5)
- Settlers (ou Empire j’ai un doute?) of the north : pas ma came du tout du tout. Je crois que je gagne mais sans m’amuser. Mes comparses ont plutôt apprécié. (2/5).
Kakerlaken Sushi. Dispensable  (2/5).
- Little battles. Pour les petits. Essayez-le c’est curieux. Totalement incontrôlable. Marche donc aussi avec les grands à l’apéro. (NSPP/5). 
- Monsieur carrousel (très très joli) marche aussi pas mal avec les enfants, mais pique plume fait déjà le job. (NSPP/5).
- Papillon : pas joué mais il suffit de regarder pour savoir que c’est un cadeau parfait pour certains publics (genre ma nièce). (NSPP/5)
- Les sierra madre : les seuls camarades susceptibles d’y jouer ont déjà tout, du coup j’arrête d’acheter juste pour stocker, je ne me suis même pas arrêté sur le stand (c’est la première fois depuis que je vais à Essen, sniff). Enooooooorme améliorations quand au design/graphisme des jeux. Et les boites sont méga pleines.



Sur la base des retours ou de l’automoubourrage j’aurais aussi voulu (mais pas pu) essayer :
- Assembly (même pas vu).
- Babylonia (passé devant au moment de rentrer le dimanche, j’avais oublié son existence).
- Barrage (y’avait souvent de la place sur le stand pornhub, pas réussi à être dans les parties qui se sont faites : tout le monde a kiffé).
- Cristal Palace (trop moche pour que mes comparses s’arrêtent malgré la table libre).
- Chocolate factory (j’avais oublié son existence aussi).
- Dadaocheng (sanjuro l’a pris, j’ai donc omis de proposer de l’essayer aux autres).
- Ecos.
- Fast Sloth (gros regret : une campagne d’antimoubourrage à dissuadé tout le monde de l’essayer).
- Formosa tea (Flemme de faire la queue le dimanche pour chopper les nouvelles copies).
- FCM ext (Sold out avant que je ne le trouve).
- Freshwater fly (pas trouvé le stand)
- The Magnificent (même pas vu)
- Maracaibo (pris d’assaut).
- Inuit (introuvable)
- Irish gauge (Sold out quand je suis passé)
- On the origin of species (Sold out avant que je ne trouve le stand).
- Runestones (personne de motivé et tables toujours pleines).
- Yellow & Yatze (pas trouvé le stand).

Et maintenant que j’ai pris le temps de trier sur event badger j’ajoute ça à liste des trucs que j’aurais bien aimé essayer.
- Blitzkrieg.
- Cabaraicos.
- The crew.
- Chicago 1875.
- Cooper Island.
- Cartographers.
- Dreamscape.
- Newdale.
- Paladine des Westfrankenreichs.
- T-Rex Holyday
- Sierra West.
- Trismegistus
- Throne of Allegoria

Coup de bol j’ai eu des retours sur la plupart dans le topic ;D !

fabericus dit :Bilan globalement contrasté pour mon Essen cette année. Je n'ai pas préparé le salon faute de temps

 

Un peu comme en 2018, en 2017... en 2016, en 2015,... et les années précédentes, non ? yes

Maracaibo testé ce soir.
Clairement le digne héritier de GWT dont on retrouve beaucoup d’éléments mais pas que. Le mode scénarisé altère la carte et les possibilités du tour de manière astucieuse.
Le jeu est un plaisir comme son grand frère. Ça sent le carton dans le genre à nouveau.

fabericus dit :
- Fast Sloth (gros regret : une campagne d'antimoubourrage à dissuadé tout le monde d'antimoubourragede l'essayer).

Oh 😲
C'est-à-dire ?

kakawette dit :Maracaibo testé ce soir.
Clairement le digne héritier de GWT dont on retrouve beaucoup d'éléments mais pas que. Le mode scénarisé altère la carte et les possibilités du tour de manière astucieuse.
Le jeu est un plaisir comme son grand frère. Ça sent le carton dans le genre à nouveau.

Merci pour ton retour rapide.

Après avoir regardé une vidéo explicative des règles, je reste dubitatif sur plusieurs points :
- l'aspect course qui m'a l'air encore plus prononcé que dans GWT (seulement 4 fois le tour des caraïbes, sérieusement ???)
- les cartes multi-usage
- l'upgrade du plateau qui m'a l'air de donner des bonus pour le plaisir de donner des bonus (dans GWT, il y a avait une vraie logique derrière chaque upgrade de capacité. Là, il me semble que çà l'est beaucoup moins. De plus, quel est l'intérêt de faire des upgrade alors que la partie semble super rapide (seulement 4 rounds) ?)
- l'aspect salade de points
- le manque d'élégance générale

Donc plus que jamais, ce sera essai obligatoire avant un éventuel achat de la VF.

fdubois dit :
kakawette dit :Maracaibo testé ce soir.
Clairement le digne héritier de GWT dont on retrouve beaucoup d'éléments mais pas que. Le mode scénarisé altère la carte et les possibilités du tour de manière astucieuse.
Le jeu est un plaisir comme son grand frère. Ça sent le carton dans le genre à nouveau.

Merci pour ton retour rapide.

Après avoir regardé une vidéo explicative des règles, je reste dubitatif sur plusieurs points :
- l'aspect course qui m'a l'air encore plus prononcé que dans GWT (seulement 4 fois le tour des caraïbes, sérieusement ???)
- les cartes multi-usage
- l'upgrade du plateau qui m'a l'air de donner des bonus pour le plaisir de donner des bonus (dans GWT, il y a avait une vraie logique derrière chaque upgrade de capacité. Là, il me semble que çà l'est beaucoup moins. De plus, quel est l'intérêt de faire des upgrade alors que la partie semble super rapide (seulement 4 rounds) ?)
- l'aspect salade de points
- le manque d'élégance générale

Donc plus que jamais, ce sera essai obligatoire avant un éventuel achat de la VF.

GWT est bien plus épuré (c’est relatif), là c’est l’orgie de bonus et d’icônes sur toutes les cartes. C’est comme si tu jouais à GWT en ajoutant le côté scoring collaboratif de Mombasa + les cartes de Terraforming Mars (a la place d’avoir juste des valeurs de cache sur tes cartes, tu as entre 7 et 9 cartes que tu peux acheter à ton tour, ça fait beaucoup en cumulé)

le jeu est très cool, mais GWT reste largement au-dessus par sa fluidité exceptionnelle par rapport à sa profondeur.

j’ai joué à Alubari 2x et c’est très sympa : simple mais pas simpliste, avec des petits détails malins (météo, contrats utiles pour booster une action pendant la partie, ouvrir le jeu pour ses adversaires mais avoir un bonus).

fabericus dit :
- Letter Jam : de manière absolument pas étonnante c'est hyper bien vu. Y'a pas à dire, ce mec sait faire des jeux. (5/5).
 
Juste pour info, c'est le premier jeu de l'auteur qui n'est pas Vlaada Chvatil. Et aussi, j'ai trouvé ce jeu assez insupportable...

Deuxième Essen pour moi avec la clique grenobloise de Jeux en Société. 
J’ai mis mon CR rapide sur BGG (désolé pour les anglophobes) : Essen 2019 Feedback

Ravi d’avoir revu Docky :smiley:

sebduj dit :
fabericus dit :
- Letter Jam : de manière absolument pas étonnante c'est hyper bien vu. Y'a pas à dire, ce mec sait faire des jeux. (5/5).
 
Juste pour info, c'est le premier jeu de l'auteur qui n'est pas Vlaada Chvatil. Et aussi, j'ai trouvé ce jeu assez insupportable...

On a beaucoup aimé pour le coup. Même si on a trouvé le challenge assez facile au final. A voir sur plus de parties, mais tout le monde avait trouvé son mot au terme du jeu. 

Et j'ai surkiffé les deux malheureux tours de Maracaïbo. Je ne peux pas en dire beaucoup plus sans avoir fini la partie, y'en a partout, mais on comprend tout au bout d'une manche. Moins élégant que GWT ça c'est sur, c'est plus dense, il y a davantage de lecture à faire en terme de possibilités de cartes, (entre les tiennes, et celles de la pioche, celle que tu veux garder, celles que tu veux utiliser de suite, il y a des effets partout), donc il va  y avoir moyen d'approfondir le jeu sur moultes parties amha.
Le jeu qui me donne le plus envie d'y revenir de cette édition. 

Sinon Docky, qu'est ce qu'il aime la bière...

Docks aime les kebabs aussi…

Cooper Island

2 tours fait sur 5. Donc avec toutes les réserves possibles.
Voilà un autre jeu que j’ai apprécié mais attention, à réserver aux joueurs aimant la frustration !
En effet en deux tours, nous avions à peine entamé les possibilités de développement, et il y en a un paquet. Grosso modo, je ne sais pas s’il y aura montée en puissance, car nous n’avons pas fini la partie, mais à priori il va falloir vite  choisir sa voie de développement et s’y tenir, tant on ne pourra pas être partout. C’est super super serré. 

C’est un jeu de production de ressources et de pose d’ouvriers, mais on produit tellement peu, alors qu’il faut tellement de ressources/thune pour se développer, que c’est super frustrant. Bref si vous aimez ce genre de truc, hyper serré, où la moindre action de production doit être utilisée à bon escient, vous allez adorer. 
J’imaginais qu’il pourrait y avoir une montée en puissance au fil du jeu, même si je voyais pas trop comment. Les reviews visionnées ça et là confirment mon impression initiale, il y en a peu, d’où l’impression de jeu très tendu. 

Un truc que j’aime bien à 4, c’est la phase de pose. 2 ouvriers par joueurs, 8 emplacements possibles, on peut se poser à deux sur le même emplacement mais le deuxième doit payer au premier déjà venu. Donc y’a un petit truc sympa à se poser en premier sur une action convoitée par l’adversaire pour lui gauler une ressource, Ô combien précieuse dans ce jeu, vous l’aurez compris. 
La partie de gestion spatiale des tuiles à poser ajoute un côté sympa au développement de son île, c’est plutôt joli au fil de la partie. Cela ajoute aussi un peu d’aléa puisqu’il va falloir produire ce que l’on pioche et s’adapter à cela. 
Plateau perso un peu petit, à la clans of caledonia, aurait mérité plus gros

Bien envie d’y revenir. Un bon 7.5/10

Depuis 15 ans que je m’intéresse au JDS, c’était cette année  la 4ème fois que je me rendais à Essen. Je connais peu de monde à saluer sur place et je sais que économiquement, je n’ai pas grand chose à y gagner mais bon, histoire de contrer de temps en temps ma réputation d’ermite, je bouge.

Toutefois, mes congés d’enseignant ne m’ont jamais permis d’y aller en semaine. C’est donc encore une fois le samedi que j’ai pu me balader, péniblement, parmi les allées et la foule esseniennes.

En général, c’est-à-dire les trois fois précédentes, j’ai fait le trajet en une journée (depuis Bruxelles), avec mon épouse. On démarre tôt, on arpente les diverses salles, j’achète ce que je suis capable de porter et ma femme prend quelques pièces de vaisselle décorées de meeples, pions ou pièces de puzzle. On repart en fin d’après-midi. Et les enfants sont chez leurs grands-parents pendant une journée et deux nuits.

Mais cette année il y avait du nouveau : la semaine de congés scolaires suivait le plus grand événement ludique d’Europe. Nouspouvions donc aller à Essen le samedi et puis de là de repartir en Hongrie, lieu de villégiature habituel parce que partie de la moitié de la famille. Comme les enfants commencent à être grands (15, 13 et 8 ans), cela pouvait être l’occasion de leur montrer un événement ludique d’ampleur.

Que de mauvaises idées s’imbriquaient là les unes dans les autres ! Tout se mettait en place pour une visite des plus foireuses, je récapitule :

1) le samedi est à éviter, tout le monde le dit, et à raison. Ca n’avance pas et on ne voit rien. Il y a trop de monde ! Mais bon, quand on ne peut y aller que le samedi, hein…

2) Y aller avec des enfants en tant que joueur n’est pas la chose à faire : j’ai passé quatre heures à vérifier que tout le monde suivait et qu’on ne perdait personne, à répondre aux questions incessantes de mon plus jeune qui repérait surtout les jeux que nous avons déjà à la maison (j’en ai tout de même près de 400) et je n’ai pas pu m’intéresser à un stand plus de quelques minutes tant je sentais qu’on m’attendait et s’impatientait et, a contrario, j’ai senti que moi non plus je n’étais pas libre d’avancer comme je voulais.

Mais, il n’y avait pas que cela :

3) Nous devions partir de Bruxelles à 7 heures, et nous sommes partis avec une demi-heure de retard. Cela peut n’être rien, une demi-heure. Sauf que cela peut faire la différence entre un parking proche encore ouvert et un parking proche déjà fermé ! A peine étions-nous passés devant le salon que nous étions redirigés vers le P10, à l’extérieur. En compagnie de centaines et de centaines d’autres voitures ! On avançait au pas ! Le P10 n’est pas si gênant que cela : il est excentré, certes, mais il est grand, il y a de la place et les navettes qui relient le centre-ville sont rapides et fréquentes. On y est serrés comme des sardines et il faut oublier l’idée de vouloir s’asseoir, mais c’est gratuit, on ne peut pas tout avoir. C’est surtout le fait d’y aller avec autant d’autres voitures qui était enrageant et décourageant. In fine, on est entrés dans le salon vers 11 heures, une heure où les ultragamers habitués disent unanimement qu’il n’y a plus rien à voir ou prendre à bon prix depuis deux jours ! Mais bon, on s’était levé tôt pour un samedi de début de vacances, on avait fait le trajet, supporté d’être redirigés vers le P10, on n’allait pas renoncer si près du but, d’autant que nos entrées étaient prépayées.

Mais…

4) Nous sommes entrés par la porte Ouest, directement dans le Hall n°3. Pas mal le 3, encombré, familial comme tout Essen ce WE-là en fait, mais pas mal. Le problème c’est que par là, on n’a pas eu le plan du salon et que je ne me rappelais plus comment pouvaient être attribués / répartis les halls parmi les éditeurs et autres exposants. On a donc enchainé avec le 4, puis le 5, puis le 6. Heureusement que le 7 était vide ! Et au fur et à mesure de nos pas, je m’étonnais de ne pas trouver les jeux qui faisaient le buzz (parce que j’avais quand même préparé un minimum le truc et j’avais mon papier avec une liste de jeux que je souhaitais voir de plus près). Bref, on a tourné dans des allées moyennement intéressantes jusqu’à ce qu’on cède aux demandes répétées du petit dernier qui avait FAIM. (La gastronomie à Essen, faudrait écrire un livre là-dessus, mais je sens que mon intervention commence déjà à être longue depuis quelques dizaines de lignes…)

Bref, au final, j’ai pas vu grand chose et j’ai pas l’impression que j’aurais eu beaucoup de temps pour voir ce que je voulais. Je ne sais pas si c’est moi ou si ce sont les conditions, mais pour tester des jeux, je préfère une atmosphère plus posée et plus calme. Aussi ai-je préféré repartir vite, aussi parce que j’avais de la route à faire (1000 km). J’ai tout de même fait quelques achats : Bruxelles 1897 (que j’avais déjà pu feuilleter à Bruxelles, justement), Zoom in Barcelona (joli, jouable à 5 et pas cher), Origins (un vieux Matagot à 25€), Ticket to ride London (pour 15€, j’ai cédé) et Shanghaien à 3 euros, qui rejoint la petite liste des jeux que j’ai eus, puis revendus ou donnés et ensuite rachetés. Et au passage, j’ai vu que plusieurs jeux qui m’avaient tapé dans l’oeil sur Internet étaient déjà sold out ou n’étaient finalement pas si bien / accessibles / intéressants que ce que j’avais imaginé : On the Origins of Species (sold out), 1987 Channel Tunnel (bof), 1942 USS Yorktown (?), Alubari (sold out), Porto (un peu cher pour ce que c’est, non?), Troia (finalement bof).

Budnic dit :
4) Nous sommes entrés par la porte Ouest, directement dans le Hall n°3. Pas mal le 3, encombré, familial comme tout Essen ce WE-là en fait, mais pas mal. Le problème c'est que par là, on n'a pas eu le plan du salon
 

Perso je déconseillerais de rentrer par le hall 3. Il est gigantesque et tout en longueur. Il n'y a que 3 allées qui le traversent sur toute la longueur et les 2 plus à l'est sont souvent complètement blindées. C'est difficile d'y circuler. Les 4/5/6 peuvent sembler moins intéressants mais j'y ai passé tout mon samedi sans être gêné par la foule.



Sinon de mon côté cette année, 12 ou 13e Essen mais le 1er "de l'autre côté du miroir", c'est à dire en tant qu'animateur pour Pharaon de Catch'Up Games.

Sur les jeux je passerai vite, même si j'ai eu un peu de temps entre 2 séances d'animation, j'avais pas mal de rdv et j'ai au final assez peu jouer. Les retours malgré tout :

– Rollecate, un petit jeu de dé digne du jeu de l’oie acheté par un pote. Une nouvelle victime des faux avis positifs de KS :D

– Lama, un autre petit jeu, de cartes cette fois. On se pourrit et on rigole, c’est l’essentiel ;)

– Kingsburg Dice : je suis fan de la version plateau, je voulais donc tester ce roll & write. Partie très spéciale, à 2 avec un pote qui chatte pas possible aux dés alors que je déchatte comme c’est pas permis. Bref, ça dure 10min et je n’ai pas joué au presque. Faudra que je revoie les règles parce qu’en l’état c’était vraiment nase.

– Planet Unknown : un jeu de tuiles américain dont on a bien aimé le principe : toutes les tuiles sont placées sur un plateau rotatif découpé en quartiers. A son tour, on peut tourner le plateau pour mettre la tuile qu’on veut en face de soi mais tous les joueurs doivent prendre une tuile dans le quartier qui se trouve devant eux. Chaque tuile placée fait monter ses curseurs dans les domaines correspondants et peut déclencher des petits pouvoirs. Pas le jeu du siècle mais ça marchait vraiment et pas de temps mort vu qu’on joue tous à tous les tours. C’était un proto final avec un super matos. Seul problème, vu que ça sort sur KS ils veulent le sortir avec un matos équivalent… pour un prix de 60 à 80$ ! Après si ça marche bien et que ça sort souvent, ça peut le faire, mais ça reste cher voir très cher.

– Maracaibo : l’un des nouveaux Pfister. Un bon gros mélange de ce qu’il a déjà fait : le parcours et la gestion des cartes en main de Great Western (mais depuis une pioche commune), le thème et les illustrations de Port Royal, et une mécanique de prise de parts à la Mombasa. Une seule manche dans des conditions moyennes (1h d’attente, hall bruyant, à peine la partie commencée des gens qui nous reprochent de mettre trop longtemps, un gars qui part 1/4h pour aller pisser, …). Rien de révolutionnaire mais ça m’a suffisamment plu pour envisager l’achat. Par contre aucun intérêt à le prendre sur place, je ne l’ai donc pas fait.

– Soviet Kitchen : un jeu où il faut mélanger des ingrédients saugrenus pour préparer un plat. Dans la cuisine soviétique, seule la couleur compte. Il faut donc reproduire une couleur donnée en mixant des bottes avec des grenades via une appli. Mélanger les couleurs je faisais ça en maternelle. Sauf que le thème choisi n’est pas du tout fait pour les enfants. Bref…

– Expedition to Newdale : un autre Pfister. Un autre gros mélange de choses déjà vues chez lui. L’un des boites « avec DLC intégrés » du salon. Le système de prod est le même que Oh my Goods ! sauf que jouer 2h en misant ses prod sur un coup de chance (tirage à l’aveugle de meeples depuis un sac), pour moi c’est pas possible.

– Sierra West : un jeu ultra-calculatoire avec un système d’utilisation des cartes proches de La Granja. Pas pour moi.

– Bruxelles 1897 : la version cartes du jeu du (presque) même nom. On retrouve la même mécanique mais largement épurée. Ca reste un « gros » jeu de cartes (45min-1h) mais j’ai trouvé que c’était bien plus agréable que le grand frère où tellement d’enjeux s’emmêlait que je finissais par m’y perdre. Suffisamment convaincu pour le ramener (surtout avec une bonne bière belge offerte, merci Etienne ! ;))

– Fuji Koro : seulement vu chez Gamebrewer, grosse boite assez chère mais le matos étalé sur les tables donnait clairement envie de s’asseoir.

– Era of Tribes : grosse côte, certains l’ont ramené mais ça a l’air d’être d’une lourdeur qui m’a dissuadé.

– Race to Moscow je l’avais noté aussi mais une seule table, pas pu essayer.

– Cooper Island avait grosse côte mais difficile d’y jouer. Ca avait l’air plutôt lourd et ça prend une place de marteau.

– seulement vus sur le stand AEG : Atelier et Ecos 1st Continent qui m’ont bien donné envie.

– de même pour It’s a Wonderful World qui a cartonné chez Blackrock.


Sinon sur le salon en lui-même :

- généralisation des boites à 80€+. Ca marche, las éditeurs auraient tord de se priver mais je décroche un peu. Dans le lot pas mal de boites "évolutives", pas tout à fait legacy, plus proche d'un jeu vidéo avec ses dlc.

- surpris par le jeudi : non seulement les allemands bossent (bizarrement) d'où un temps de trajet délirant (surtout avec la sortie d'autoroute fermée sans raison devant le Messe ...) mais un nombre incroyable de personnes qui ne venaient que pour la journée ! Un monde de fou et des gens hyper pressés du coup, qui ne jouent pas de partie complète.

- les apéros sur le salon, c'est tous les soirs maintenant :D

- pas mal de "suites" comme Glen More II, Lorenzo II, Marco Polo II, ... D'ailleurs à voir ce dernier, à part le plateau tout avait l'air identique au précédent. N'étant pas plus fan que ça du 1er j'ai pas poussé plus que ça, mais à le voir on devinait pas du tout l'intérêt d'acheter cette nouvelle boite pour ceux qui ont déjà la 1e.


Peu jouer + des "dérives" sur le salon et pourtant j'ai sûrement passé mon meilleur Essen, non seulement grâce à ma bande de potes mais aussi grâce à toutes les personnes que j'ai croisées sur le salon, qui prennent toujours le temps de discuter, qui n'hésitent pas à partager les tuyaux sur les trouvailles (achats ou jeux essayés), etc...
Bref, Essen c'est fatiguant mais qu'est-ce que c'est bien !

Je viens de terminer une partie à 2 de Cooper Island sur une 1/2 table basse alors que la partie de Maracaibo a 2 m’a pris une table et demi. J’ai adoré Cooper Island, c’est ultra tendu et exigeant !

LorDjidane dit :
Ravi d'avoir revu Docky :D 

Le plaisir était partagé, je ne suis pas déçu d'avoir pris mon courage à deux mains et ça m'a rappelé à de bons souvenirs grenoblois. ;)
 

ElGrillo dit :
Le jeu [Maracaibo] qui me donne le plus envie d'y revenir de cette édition. 

Pareil pour moi, mais il faudra que je franchisse le pas et m'y mette enfin.
 

Des chenapans ont dit :
Docky aime la bière (et les kebabs).

Chez Repos, j'avais le choix entre bière et string. Le choix fut vite fait. ;)
 
ElGrillo dit :Cooper Island
Grosso modo, je ne sais pas s'il y aura montée en puissance, car nous n'avons pas fini la partie, mais à priori il va falloir vite  choisir sa voie de développement et s'y tenir, tant on ne pourra pas être partout. C'est super super serré.

Comme les revenus en ressources dépendent de la hauteur des cases concernées, tu vas quand même finir par respirer un peu si tu t'organises efficacement. Mais je confirme tes impressions : tendu et besoin de se fixer des priorités sans pouvoir tout faire. D'ailleurs, les bonus de fin de partie récompensent cette forme de spécialisation. Bon jeu !

Budnic dit :Depuis 15 ans que je m'intéresse au JDS, c'était cette année  la 4ème fois que je me rendais à Essen. Je connais peu de monde à saluer sur place et je sais que économiquement, je n'ai pas grand chose à y gagner mais bon, histoire de contrer de temps en temps ma réputation d'ermite, je bouge.

Toutefois, mes congés d'enseignant ne m'ont jamais permis d'y aller en semaine. C'est donc encore une fois le samedi que j'ai pu me balader, péniblement, parmi les allées et la foule esseniennes.

En général, c'est-à-dire les trois fois précédentes, j'ai fait le trajet en une journée (depuis Bruxelles), avec mon épouse. On démarre tôt, on arpente les diverses salles, j'achète ce que je suis capable de porter et ma femme prend quelques pièces de vaisselle décorées de meeples, pions ou pièces de puzzle. On repart en fin d'après-midi. Et les enfants sont chez leurs grands-parents pendant une journée et deux nuits.

Mais cette année il y avait du nouveau : la semaine de congés scolaires suivait le plus grand événement ludique d'Europe. Nouspouvions donc aller à Essen le samedi et puis de là de repartir en Hongrie, lieu de villégiature habituel parce que partie de la moitié de la famille. Comme les enfants commencent à être grands (15, 13 et 8 ans), cela pouvait être l'occasion de leur montrer un événement ludique d'ampleur.

Que de mauvaises idées s'imbriquaient là les unes dans les autres ! Tout se mettait en place pour une visite des plus foireuses, je récapitule :

1) le samedi est à éviter, tout le monde le dit, et à raison. Ca n'avance pas et on ne voit rien. Il y a trop de monde ! Mais bon, quand on ne peut y aller que le samedi, hein...

2) Y aller avec des enfants en tant que joueur n'est pas la chose à faire : j'ai passé quatre heures à vérifier que tout le monde suivait et qu'on ne perdait personne, à répondre aux questions incessantes de mon plus jeune qui repérait surtout les jeux que nous avons déjà à la maison (j'en ai tout de même près de 400) et je n'ai pas pu m'intéresser à un stand plus de quelques minutes tant je sentais qu'on m'attendait et s'impatientait et, a contrario, j'ai senti que moi non plus je n'étais pas libre d'avancer comme je voulais.

Mais, il n'y avait pas que cela :

3) Nous devions partir de Bruxelles à 7 heures, et nous sommes partis avec une demi-heure de retard. Cela peut n'être rien, une demi-heure. Sauf que cela peut faire la différence entre un parking proche encore ouvert et un parking proche déjà fermé ! A peine étions-nous passés devant le salon que nous étions redirigés vers le P10, à l'extérieur. En compagnie de centaines et de centaines d'autres voitures ! On avançait au pas ! Le P10 n'est pas si gênant que cela : il est excentré, certes, mais il est grand, il y a de la place et les navettes qui relient le centre-ville sont rapides et fréquentes. On y est serrés comme des sardines et il faut oublier l'idée de vouloir s'asseoir, mais c'est gratuit, on ne peut pas tout avoir. C'est surtout le fait d'y aller avec autant d'autres voitures qui était enrageant et décourageant. In fine, on est entrés dans le salon vers 11 heures, une heure où les ultragamers habitués disent unanimement qu'il n'y a plus rien à voir ou prendre à bon prix depuis deux jours ! Mais bon, on s'était levé tôt pour un samedi de début de vacances, on avait fait le trajet, supporté d'être redirigés vers le P10, on n'allait pas renoncer si près du but, d'autant que nos entrées étaient prépayées.

Mais...

4) Nous sommes entrés par la porte Ouest, directement dans le Hall n°3. Pas mal le 3, encombré, familial comme tout Essen ce WE-là en fait, mais pas mal. Le problème c'est que par là, on n'a pas eu le plan du salon et que je ne me rappelais plus comment pouvaient être attribués / répartis les halls parmi les éditeurs et autres exposants. On a donc enchainé avec le 4, puis le 5, puis le 6. Heureusement que le 7 était vide ! Et au fur et à mesure de nos pas, je m'étonnais de ne pas trouver les jeux qui faisaient le buzz (parce que j'avais quand même préparé un minimum le truc et j'avais mon papier avec une liste de jeux que je souhaitais voir de plus près). Bref, on a tourné dans des allées moyennement intéressantes jusqu'à ce qu'on cède aux demandes répétées du petit dernier qui avait FAIM. (La gastronomie à Essen, faudrait écrire un livre là-dessus, mais je sens que mon intervention commence déjà à être longue depuis quelques dizaines de lignes...)

Bref, au final, j'ai pas vu grand chose et j'ai pas l'impression que j'aurais eu beaucoup de temps pour voir ce que je voulais. Je ne sais pas si c'est moi ou si ce sont les conditions, mais pour tester des jeux, je préfère une atmosphère plus posée et plus calme. Aussi ai-je préféré repartir vite, aussi parce que j'avais de la route à faire (1000 km). J'ai tout de même fait quelques achats : Bruxelles 1897 (que j'avais déjà pu feuilleter à Bruxelles, justement), Zoom in Barcelona (joli, jouable à 5 et pas cher), Origins (un vieux Matagot à 25€), Ticket to ride London (pour 15€, j'ai cédé) et Shanghaien à 3 euros, qui rejoint la petite liste des jeux que j'ai eus, puis revendus ou donnés et ensuite rachetés. Et au passage, j'ai vu que plusieurs jeux qui m'avaient tapé dans l'oeil sur Internet étaient déjà sold out ou n'étaient finalement pas si bien / accessibles / intéressants que ce que j'avais imaginé : On the Origins of Species (sold out), 1987 Channel Tunnel (bof), 1942 USS Yorktown (?), Alubari (sold out), Porto (un peu cher pour ce que c'est, non?), Troia (finalement bof).
 

Merci pour ton compte-rendu.
J'aime beaucoup le style dans lequel tu l'as écrit.
Et ça m'a fait penser à mon propre compte-rendu que je devrais pouvoir publier demain.
Sauf que moi, je n'ai pas eu peur de faire une version longue. Ultra longue. 

Pour Essen avec des enfants, je crois qu'avec 3 enfants c'est juste impossible de rester ensemble.
On a tenté, il y a quelques années, avant de finir par se séparer les enfants.
Et maintenant qu'ils sont grands, on les laisse carrément se balader sans nous et chacun peut ainsi profiter de son salon...

alyogali dit :
Budnic dit :Depuis 15 ans que je m'intéresse au JDS, c'était cette année  la 4ème fois que je me rendais à Essen. Je connais peu de monde à saluer sur place et je sais que économiquement, je n'ai pas grand chose à y gagner mais bon, histoire de contrer de temps en temps ma réputation d'ermite, je bouge.

Toutefois, mes congés d'enseignant ne m'ont jamais permis d'y aller en semaine. C'est donc encore une fois le samedi que j'ai pu me balader, péniblement, parmi les allées et la foule esseniennes.

En général, c'est-à-dire les trois fois précédentes, j'ai fait le trajet en une journée (depuis Bruxelles), avec mon épouse. On démarre tôt, on arpente les diverses salles, j'achète ce que je suis capable de porter et ma femme prend quelques pièces de vaisselle décorées de meeples, pions ou pièces de puzzle. On repart en fin d'après-midi. Et les enfants sont chez leurs grands-parents pendant une journée et deux nuits.

Mais cette année il y avait du nouveau : la semaine de congés scolaires suivait le plus grand événement ludique d'Europe. Nouspouvions donc aller à Essen le samedi et puis de là de repartir en Hongrie, lieu de villégiature habituel parce que partie de la moitié de la famille. Comme les enfants commencent à être grands (15, 13 et 8 ans), cela pouvait être l'occasion de leur montrer un événement ludique d'ampleur.

Que de mauvaises idées s'imbriquaient là les unes dans les autres ! Tout se mettait en place pour une visite des plus foireuses, je récapitule :

1) le samedi est à éviter, tout le monde le dit, et à raison. Ca n'avance pas et on ne voit rien. Il y a trop de monde ! Mais bon, quand on ne peut y aller que le samedi, hein...

2) Y aller avec des enfants en tant que joueur n'est pas la chose à faire : j'ai passé quatre heures à vérifier que tout le monde suivait et qu'on ne perdait personne, à répondre aux questions incessantes de mon plus jeune qui repérait surtout les jeux que nous avons déjà à la maison (j'en ai tout de même près de 400) et je n'ai pas pu m'intéresser à un stand plus de quelques minutes tant je sentais qu'on m'attendait et s'impatientait et, a contrario, j'ai senti que moi non plus je n'étais pas libre d'avancer comme je voulais.

Mais, il n'y avait pas que cela :

3) Nous devions partir de Bruxelles à 7 heures, et nous sommes partis avec une demi-heure de retard. Cela peut n'être rien, une demi-heure. Sauf que cela peut faire la différence entre un parking proche encore ouvert et un parking proche déjà fermé ! A peine étions-nous passés devant le salon que nous étions redirigés vers le P10, à l'extérieur. En compagnie de centaines et de centaines d'autres voitures ! On avançait au pas ! Le P10 n'est pas si gênant que cela : il est excentré, certes, mais il est grand, il y a de la place et les navettes qui relient le centre-ville sont rapides et fréquentes. On y est serrés comme des sardines et il faut oublier l'idée de vouloir s'asseoir, mais c'est gratuit, on ne peut pas tout avoir. C'est surtout le fait d'y aller avec autant d'autres voitures qui était enrageant et décourageant. In fine, on est entrés dans le salon vers 11 heures, une heure où les ultragamers habitués disent unanimement qu'il n'y a plus rien à voir ou prendre à bon prix depuis deux jours ! Mais bon, on s'était levé tôt pour un samedi de début de vacances, on avait fait le trajet, supporté d'être redirigés vers le P10, on n'allait pas renoncer si près du but, d'autant que nos entrées étaient prépayées.

Mais...

4) Nous sommes entrés par la porte Ouest, directement dans le Hall n°3. Pas mal le 3, encombré, familial comme tout Essen ce WE-là en fait, mais pas mal. Le problème c'est que par là, on n'a pas eu le plan du salon et que je ne me rappelais plus comment pouvaient être attribués / répartis les halls parmi les éditeurs et autres exposants. On a donc enchainé avec le 4, puis le 5, puis le 6. Heureusement que le 7 était vide ! Et au fur et à mesure de nos pas, je m'étonnais de ne pas trouver les jeux qui faisaient le buzz (parce que j'avais quand même préparé un minimum le truc et j'avais mon papier avec une liste de jeux que je souhaitais voir de plus près). Bref, on a tourné dans des allées moyennement intéressantes jusqu'à ce qu'on cède aux demandes répétées du petit dernier qui avait FAIM. (La gastronomie à Essen, faudrait écrire un livre là-dessus, mais je sens que mon intervention commence déjà à être longue depuis quelques dizaines de lignes...)

Bref, au final, j'ai pas vu grand chose et j'ai pas l'impression que j'aurais eu beaucoup de temps pour voir ce que je voulais. Je ne sais pas si c'est moi ou si ce sont les conditions, mais pour tester des jeux, je préfère une atmosphère plus posée et plus calme. Aussi ai-je préféré repartir vite, aussi parce que j'avais de la route à faire (1000 km). J'ai tout de même fait quelques achats : Bruxelles 1897 (que j'avais déjà pu feuilleter à Bruxelles, justement), Zoom in Barcelona (joli, jouable à 5 et pas cher), Origins (un vieux Matagot à 25€), Ticket to ride London (pour 15€, j'ai cédé) et Shanghaien à 3 euros, qui rejoint la petite liste des jeux que j'ai eus, puis revendus ou donnés et ensuite rachetés. Et au passage, j'ai vu que plusieurs jeux qui m'avaient tapé dans l'oeil sur Internet étaient déjà sold out ou n'étaient finalement pas si bien / accessibles / intéressants que ce que j'avais imaginé : On the Origins of Species (sold out), 1987 Channel Tunnel (bof), 1942 USS Yorktown (?), Alubari (sold out), Porto (un peu cher pour ce que c'est, non?), Troia (finalement bof).
 

Pour Essen avec des enfants, je crois qu'avec 3 enfants c'est juste impossible de rester ensemble.
On a tenté, il y a quelques années, avant de finir par se séparer les enfants.
Et maintenant qu'ils sont grands, on les laisse carrément se balader sans nous et chacun peut ainsi profiter de son salon...

Je n'ai pas encore tenté avec mes trois enfants. Mais, avec deux, c'est passé easy. J'ai même fait un Essen avec femme enceinte, puis la poussette l'année suivante.
Le grand, 7 ans au début, puis ado de 13 ans et enfin ado de 16 ans, avait la liberté d'aller où bon lui semblait les deux dernières fois.

C'est beaucoup plus compliqué de rester grouper avec ton groupe de joueurs, quand les intérêts sont divergents.
 

Govin dit :
alyogali dit :

Pour Essen avec des enfants, je crois qu'avec 3 enfants c'est juste impossible de rester ensemble.
On a tenté, il y a quelques années, avant de finir par se séparer les enfants.
Et maintenant qu'ils sont grands, on les laisse carrément se balader sans nous et chacun peut ainsi profiter de son salon...

Je n'ai pas encore tenté avec mes trois enfants. Mais, avec deux, c'est passé easy. J'ai même fait un Essen avec femme enceinte, puis la poussette l'année suivante.
Le grand, 7 ans au début, puis ado de 13 ans et enfin ado de 16 ans, avait la liberté d'aller où bon lui semblait les deux dernières fois.

C'est beaucoup plus compliqué de rester grouper avec ton groupe de joueurs, quand les intérêts sont divergents.
 

Mon tout premier Essen, j'étais moi aussi enceinte.
D'ailleurs, c'est la seule fois de ma vie où je suis tombée dans les pommes...
C'était il y a 17 ans et à cette époque, nous habitions juste à côté et nous y étions pour... les bandes dessinées.

Pour le fait de rester grouper ou nous à Essen, c'est sur que dès que les intérêts divergent, ce n'est même pas la peine d'essayer.
Je sais que mon mari passe "son Essen" dans le hall 6 à regarder la peinture, les figurines, les maquettes ou le jeu de rôle.
Et que moi, même si j'aime bien aussi, ça n'est pas ma priorité.
Donc on ne reste pas ensemble et puis basta.

Si on a les mêmes centres d'intérêts, c'est différent.
Je constate, quand je me balade seule, que c'est assez difficile de tester les jeux.
Parce que les tables sont souvent occupées par des groupes.
Ou alors il faut s'installer seule à une table libre et essayer de trouver des gens pour jouer avec nous.
Comme je cherche plutôt des jeux familiaux et légers, ça ne fonctionne pas très bien.

J'avoue que j'aime bien la configuration où je traine à Essen avec un ou deux de mes enfants parce que je trouve ça plus facile pour essayer les jeux.
Et même si je suis quelqu'un d'assez sociable et que je n'ai rien contre le fait de jouer avec des inconnus, jouer avec mes enfants me permet d'avoir des avis des joueurs qui seront mes partenaires de jeu par la suite.
J'aime bien jouer avec mes enfants à Essen, mais j'aime aussi la partie débriefing qu'on fait après chaque jeu...