Je croie que la très grande majorité des profs sont des névrosés.
Et je pense qu’ils ne l’étaient pas en entrant à l’IUFM. Que c’est il passé entre le passage à l’IUFM (ou l’école normale selon leurs âges) et le moment qu’ils nous ont torturé ?
Certainement la désillusion de voir que leur passion n’était pas partagé par leurs élèves, et l’idée que leur sacerdoce (hussard noir de la république) était en fait une image d’Epinal. (Je préfère ne pas parler des traumatismes subi à l’IUFM et des impressions de manque de soutien de la hiérarchie)
Yep…
C est marrant moi c etait l inverse…
M’enfin, il y a plus d’époques (comme dirait ma mère grand !).
Philippe dit:Le lapin ! Le lapin !

Yep…
grolapinos dit:Philippe dit:Le lapin ! Le lapin !
C est le deuxieme effet !!

J’ai toujours adoré mes profs de maths (sauf un… un gros con, mais c’était génétiquement prouvé : ses parents enseignaient aussi… façon “guerre du feu”)
… Y’avait juste la prof d’Espagnol.
C’est à cause d’elle que je déteste l’Espagnol
(je reviens pourtant de 10 jours de vacances à Salamanque… c’est à se demander…)
Madame Tricard, si tu me lis, tu me donnes toujours la nausée.
Elle me détestait et je lui rendais du mieux que je pouvais. Expulsé presque à chaque cours elle m’insultait en espagnol (finalement, les jurons sont tout ce j’ai retenu de cette langue).
Elle m’a dis un jour que je ne pourrai que ramasser les poubelles devant sa porte.
J’ai juste répondu : “It wi’ll be a pleasure”.
Olé !
Mon meilleur souvenir est une prof de science nat. en 3ieme.
Elle avait décidé que j’étais crétin. J’avais 4 de moyenne, bon dernier.
Au BEPC(obligatoire à l’époque) j’ai choisi science nat en option.
L’examinatrice a regardé mon bulletin et m’a regardé, hagarde, j’étais partout très bien noté sauf en science nat. Pourquoi choisir ça en option ?
Alors elle a commencé à m’interroger sur le sujet que j’avais tiré.
J’ai répondu…
Ne comprenant pas, elle m’interroge sur un autre sujet.
J’ai répondu…
Inquiète, elle continue à m’interroger… On a fait TOUT le programme de 3ième en plus d’une heure. Mes camarades passaient à peine 10 minutes avec elle.
Elle m’a mi 17/20 (la meilleure note de la session).
Quelques jours plus tard, j’ai croisé ma prof… Elle m’a regardé fixement, a crié « Vous ! Vous ! Vous » en tendant les bras comme pour me frapper, s’est retournée et est partie en courant.
Je pense qu’elle m’a entendu rire.
Quand j’y repense, je n’aurai pas du rire. C’était une pauvre idiote, plus sujete à compassion qu’à autre chose.
Alors… je suis prof de math : désolé
Néanmoins, à ma décharge, avec quelques amis eux aussi profs, nous sommes joueurs et développons une approche des mathématiques par le plaisir, le curieux, le jeu.
Ainsi : Vitrail, 6 Nimmt, Fetnapf, Du Balai, Kuppferkessel and co, Rumis, Pueblo, Yinsh… sont de magnifiques sources de découvertes et de travaux mathématiques
Un petit tour sur le forum de notre association Ludimaths (y’a même plein de liens vers Trictrac…)
Néanmoins, il m’arrive aussi de temps en temps de pousser quelques coups de gueule, on n’en reste pas moins humain… quoi “you talking to me”, 2 flingues en mousse…
Cher Monsieur,
De toutes façons, y’a pas de raison que les maths échapent à la règles du % de bras cassés C’est comme tout
Bien à vous de cordialement
Monsieur Phal
Krka dit:Je croie que la très grande majorité des profs sont des névrosés.
Et je pense qu'ils ne l'étaient pas en entrant à l'IUFM. Que c'est il passé entre le passage à l'IUFM (ou l'école normale selon leurs âges) et le moment qu'ils nous ont torturé ?
Certainement la désillusion de voir que leur passion n'était pas partagé par leurs élèves, et l'idée que leur sacerdoce (hussard noir de la république) était en fait une image d'Epinal. (Je préfère ne pas parler des traumatismes subi à l'IUFM et des impressions de manque de soutien de la hiérarchie)
C'est quelque chose qui me laisse perplexe. J'adore l'histoire, les math, la français que sais-je encore et donc je fais prof. Le metier d'enseignant me semble t-il ce n'est pas le simple fait de faire partager sa passion pour la matière. N'est-il pas indispensable d'avoir une passion pour l'enseignement et qu'à ce titre (en exagérant certes un peu) n'importe qui pourrait enseigner n'importe quoi?
J'ai un ami passioné d'histoire qui a fait prof un peu par défaut :pour pouvoir continuer à se payer ses cours il a enseigné à l'université. Quand il a véritablement compris que les débouchés pour un diplomé en histoire était plus que limité, il a continué dans cette voie.
Mitsoukos dit: N'est-il pas indispensable d'avoir une passion pour l'enseignement et qu'à ce titre (en exagérant certes un peu) n'importe qui pourrait enseigner n'importe quoi?
sauf que la passion pour l'enseignement ne suffit pas et qu'il faut une solide formation avant d'affronter des collègiens des ZEP de banlieues sinistrées, par exemple...
or certains profs sont parachutés sans véritable formation spécifique et sans expérience : malgré leur bonne volonté, c'est les lancer contre un mur.
je ne crois pas me tromper en avançant que le cursus de formation des enseignants ne comporte pas assez de mise en situation avant de prendre la responsabilité de classes.
alors, névrosés ?! ben, on le serait à moins, quelques fois...
affronter tous les jours 30 ados de 13 ans qui n'en n'ont rien à foutre de savoir résoudre une équation du premier degré et dont la seule façon d'exister a toujours été d'enfreindre les limites posées par les adultes ...
et même, hors de ces cas extrêmes, le collège c'est pas facile...
en complément, il faut avoir aussi présent à l’esprit que de plus en plus de parents se placent en posture consummériste face à l’enseignant et exige une “prestation de service” avec la suffisance d’un client capricieux.
de plus en plus, au lieu d’avoir un dialogue autour de l’enfant et de son intérêt, on assiste à des prises à partie personnelles mais pas toujours directes :
sans même se rencontrer, on passe par dessus l’enseignant et on va faire un scandale dans le bureau du Directeur ou on envoie une lettre incendiaire à l’IA parce que Jules a trop de devoirs ou qu’on lui a demandé de refaire un exercice, parce qu’il a pris une remontée de bretelles un peu rude etc…
Kouynemum dit:Mitsoukos dit: N'est-il pas indispensable d'avoir une passion pour l'enseignement et qu'à ce titre (en exagérant certes un peu) n'importe qui pourrait enseigner n'importe quoi?
sauf que la passion pour l'enseignement ne suffit pas et qu'il faut une solide formation avant d'affronter des collègiens des ZEP de banlieues sinistrées, par exemple...
or certains profs sont parachutés sans véritable formation spécifique et sans expérience : malgré leur bonne volonté, c'est les lancer contre un mur.
je ne crois pas me tromper en avançant que le cursus de formation des enseignants ne comporte pas assez de mise en situation avant de prendre la responsabilité de classes.
Tout à fait. Ce que je voulais dire en fait c'est qu'actuellement, une connaissance trés profonde de la matière suffit pour devenir enseignant.
Pourtant, il faut de la pédagogie et parfois même celà necessiterait un apprentissage du métier d'éducateur voire éducateur spécialisé.
Mais au final seule la compétence dans la matière enseignée est reconnue: un professeur agrégé gagnera mieux sa vie et sera dispensé d'un certain nombre d'heures de cours .
Et hop, elle a remis ça aujourd’hui ! Engueulade sur 5 élèves sous le regard atterré de leurs camarades.
Sinon, moi, je suis content d’être prof. Je suis dans un établissement standard, ni pourri ni protégé. J’ai enseigné en collège avant et j’étais content, même si c’était plus fatiguant. Et oui, j’aime avant tout enseigner, et je pense que je pourrais enseigner autre chose car c’est la démarche que j’aime… D’accord avec toi, Mitsoukos !