Je recréé un sujet, qui a l'air prometteur, mais qui n'a rien a faire dans "Oser sortir un jeu...."
Pour finir, je te rejoins sur un point, il est certainement beaucoup plus facile de faire publier un jeu quand on est un auteur déjà connu que lorsqu’on débute. De même au cinéma, un réalisateur qui vient de faire un blockbuster montera bien plus aisément son film suivant. Donc en conclusion, Bruno Faidutti est « bankable » !!!! J’espère que ça lui fera plaisir
D'expérience, je ne crois vraiment pas que ce soit le cas... Y a qu'a voir le nombre conséquent de protos testés avec bruno en comparaison du nombre de jeux publiés. C'est plus une figure connue, mais pas une figure qui "fait vendre". D'autant que le "star système" a l'allemande n'est absolument pas de mise sur le marché français.
Ben moi en tant que lecteur (pas auteur évidemment), je préfère un avis 1/5 "c'est de la boue", car je me dis que la personne y a joué au moins une fois, qu'un avis 5/5 "c'est ouahhou tellement ce jeu est ouaw" car je ne suis pas sur que la personne y a vraiment joué.
Barracuda dit:D'expérience, je ne crois vraiment pas que ce soit le cas...
Peux-tu nous parler de ton expérience ? En fait, il y a quelques temps, j'avais posé exactement cette question. Je n'arrive pas à la retrouver, peut-etre l'avais-je posée sur Ankou. Et je me souviens parfaitement que Bruno avait gentiment répondu en explicant qu'être "connu" ne donnait pas la certitude d'être éditer, mais ouvrait un grand nombre de passe-droits chez les éditeurs, de sorte qu'ils étaient très avantagés. Pour faire simple, leurs relations interpersonnelles avecs les éditeurs comptaient davantage que tu ne le prétend. Je trouve cela tout à fait logique, mais cela infirme ton "expérience".
Barracuda dit:D'expérience, je ne crois vraiment pas que ce soit le cas... Y a qu'a voir le nombre conséquent de protos testés avec bruno en comparaison du nombre de jeux publiés.
A vous lire on peut penser que vous avez travaillé ou travaillez encore dans une maison d'edition qui a edité des jeux de Bruno F. A cela je dirais que les protos de Bruno sont surement testé plus souvent que les protos de "auteur lamda" par exemple, qui n'est pas encore édité, et dont certains editeurs ce sont arreté aux règles plus souvent qu'il l'aurait fallu vu le nombre de règles qu'ils reçoivent. Qu'on le veuille ou non, Bruno a un nom qui lui permet d'être pris au serieux tout de suite par les éditeurs et ses protos seront systèmatiquement testés et éventuellement édités.
Peux-tu nous parler de ton expérience ? En fait, il y a quelques temps, j'avais posé exactement cette question. Je n'arrive pas à la retrouver, peut-etre l'avais-je posée sur Ankou. Et je me souviens parfaitement que Bruno avait gentiment répondu en explicant qu'être "connu" ne donnait pas la certitude d'être éditer, mais ouvrait un grand nombre de passe-droits chez les éditeurs, de sorte qu'ils étaient très avantagés. Pour faire simple, leurs relations interpersonnelles avecs les éditeurs comptaient davantage que tu ne le prétend. Je trouve cela tout à fait logique, mais cela infirme ton "expérience".
C'est une vérité qui dépasse le carde du monde du jeu.
Lorsqu'on "connait" quelqu'un, les "travaux d'approche" sont d'autant plus réduit dans une relation auteur/éditeur, employé/employeur...
Je ne suis pas tout a fait d'accord avec le terme "passe droit" qui sous entendrait qu'il ait une faveur accordée a l'auteur.
Lorsqu'un éditeur reçoit un auteur déjà publié, il a déjà un apperçu de ce que sait faire l'auteur en question... Cela simplifie peut etre les relations interpersonnelles, mais c'est a double tranchant :
Lorsque Bruno propose un jeu, qui dit que l'éditeur n'a pas en tête "Citadelles" par exemple et ses dizaines de milliers d'exemplaires vendu en allemagne... Difficile des lors de ne pas attendre de l'auteur une maquette "du calibre" de citadelles.
Bref ce qui s'applique dans la relation auteur de jeu/éditeur vaut pour tous les domaines.
Pas grand chose à ajouter à c que dit Barracuda. il n'y a aucun passe-droit (qui passerait quels droits, d'ailleurs ? il n'est interdit à personne de proposer un jeu !), mais c'est vrai qu'il est plus facile quand on est un peu connu du milieu (mais parler de célébrité me semble quand même franchement excessif !) d'avoir un premier contact. Donc, le premier rendez-vous me demande sans doute moins d'emails et de coups de téléphone qu'à quelqu'un qui n'a jamais rien publié.
C'est là que s'arrête l'avantage d'être déjà un peu dans la place, car l'éditeur traite ensuite tous les projets de la même manière, et le même jeu n'aura pas, je pense, beaucoup plus de chance d'être finalement publié si c'est un auteur connu qui l'a fait que si c'est quelqu'un d'inconnu. Et jamais un éditeur ne publiera un jeu qu'il pense mauvais avec le nom d'un auteur connu en pensant que ça fera vendre, parce qu'ils savent bien que c'est faux - ça ne fera pas vendre - et parce que ce sont comme vous et moi des gens qui aiment le jeu.
Un autre petit avantage, plus important sans doute qu'on ne pourrait le penser, est qu'il est plus facile de savoir, ou de sentir, ce que cherche chaque éditeur à un moment donné, quels sont les thèmes dans l'air et ceux qu'il vaut mieux garder pour plus tard, et que cela va orienter les propositions que je ferai à tel ou tel.
bruno faidutti dit:Un autre petit avantage, plus important sans doute qu'on ne pourrait le penser, est qu'il est plus facile de savoir, ou de sentir, ce que cherche chaque éditeur à un moment donné, quels sont les thèmes dans l'air et ceux qu'il vaut mieux garder pour plus tard, et que cela va orienter les propositions que je ferai à tel ou tel.
Je reconnais que le mot passe-droit est mal utilisé. Ceci dit, appeler un éditeur franco-américain directement sur son portable, ou une boite d'édition qui en aurait racheté une autre directement à la source, c'est pratique. C'est une peu ça que j'appelerais passe-droit. LEs rencontres étant plus fréquentes qu'avec le commun des ... autres, cela facilite les choses. Mais je reconnais que passe-droit n'était pas très bien utilisé.
Aucun éditeur ne sortira de jeu sont il est convaincu de la nullité, je suis totalement d'accord avec toi Bruno. Ceci dit, intérêt équivalent et budget limité, si j'étais distributeur de films, je préférerais sortir un film de Tarantino que de ... Mr. X, mon concierge. Si j'étais nouvel éditeur et que Knizia ou toi Bruno me proposait un bon jeu, et qu'un inconnu me présentait un bon jeu de la même veine et qui est dans ma lignée éditoriale, heu... Reiner ou toi avez le contrat.
Bien entendu, un jeu excellent d'un inconnu reste un jeu excellent.
Enfin, clairement, par les discussions comme ça en passant, on peut savoir ce que cherche tel éditeur "en ce moment", et ça c'est pratique !
Je voudrais juste réagir sur le "star système à l'allemande" pour vous dire que si les allemands, en moyenne, jouent plus et ont plus de jeux que les français, ils ignorent dans leur immense majorité le nom des auteurs de leurs jeux. S'ils ont entendu parler de Teuber, le nom de Knizia est inconnu à la plupart de mes amis. Beaucoup d'entre eux n'avaient pas encore vraiment franchi le pas de se dire qu'il y a vraiment un créateur derrière les jeux.
Alors, sans être dans les secrets des éditeurs, je suis sûr que si un nom fait peu vendre en Allemagne, l'impact est presque nul en France.
Ceci n'empêche certains avantages des auteurs reconnus, simplement je ne crois pas que la décision finale se fasse souvent sur le nom.