Bonjour,
J’ai lu et relu les posts épinglés concernant la fab’ de jeux, mais je ne trouve pas de fabricant de jeu qui puisse fabriquer :
- A la fois cartes, boîtes, tuiles, pions
- Qui fasse des petites séries (on va dire entre 50 et 500 ex.)
Ferriot Cric par ex. ne fait rien en dessous de 500 ex.
Autant pour des jeux purement de cartes, on peut limite se débrouiller avec l’imprimeur du coin, autant 200 ou 300 exemplaires à faire à la main d’un jeu comme disons Caylus (au plus simple), euh… je préfère ne pas y penser
N’y a-t-il aucun autre fabricant connu, même à l’étranger ?
Merci
Hélas par les temps qui courent j’ai bien peur que cela soit impossible à trouver, ou alors à des prix exorbitants.
Tu peux regarder du coté de artcows et de the gamecrafter, mais ca reste onéreux.
En dessous de 500 exemplaires, il faut être très créatif pour obtenir des prix corrects, ou acheter tes composants séparéments (rolco, plastics for games, spielmaterial, … vendent des pièces en bois et plastique de 10 à 100.000 unités).
Mais tu vas passer des nuits a assembler tes jeux, le résultat restera ‘amateur’, et ton prix de revient le rendra difficile à vendre (un détaillant achète HTVA à 50% du prix de vente public)
Bref, fais plutôt une petite série de prototypes, 3 ou 5, fais les tourner et cherche un éditeur, c’est préférable.
(Ou alors lance toi mais n’oublie pas que la distribution et la vente sont les points les plus difficiles, la fabrication à côté c’est du gateau.)
ehanuise dit:En dessous de 500 exemplaires, il faut être très créatif pour obtenir des prix corrects, ou acheter tes composants séparéments (rolco, plastics for games, spielmaterial, ... vendent des pièces en bois et plastique de 10 à 100.000 unités).
Bref, fais plutôt une petite série de prototypes, 3 ou 5, fais les tourner et cherche un éditeur, c'est préférable.
(Ou alors lance toi mais n'oublie pas que la distribution et la vente sont les points les plus difficiles, la fabrication à côté c'est du gateau.)
Oui, la plupart des vendeurs en gros de composants à l'étranger proposent des prix qui ne sont pas forcément intéressants pour de petites quantités.
Mais je suis quand même étonné que bientôt en 2012, il n'y ait pas de solution vraiment adaptée à des petites séries dans ce domaine.
Je connais bien cette problématique car je suis moi-même éditeur (de livres), et il y a longtemps qu'on a basculé au numérique, et qu'il est maintenant possible de négocier chez de bons imprimeurs de petites séries, y compris pour des ouvrages formellement complexes à réaliser.
Apparemment les machines de découpe et de façonnage n'ont pas (encore) cette même flexibilité, et refaire de nouveaux gabarits coûte cher aux fabricants. Ferriot Cric par ex. peut faire de bonnes propositions commerciales si on utilise des gabarits de jeux déjà manufacturés par eux.
Comme tu dis, il faut faire quelques prototypes faits mains, puis soit trouver un éditeur, soit trouver un investissement de départ qui permette de financer les 500 ou 1000 exemplaires minimum nécessaires à la production. Ce n'est pas impossible en soi, mais il est clair que j'aurais préféré un point mort à 100 exemplaires plutôt qu'à 400 ou 500 !
Les outils de découpe en cartonnage sont toujours fait main : le profil de découpe est creusé dans une planche de bois, et des lames d’acier sont serties dedans. Il existe des méthodes de découpe laser (nestorgames par exemple utilise ce procédé pour ses pions acrylique, ainsi que litko mais l’acrylique est très cher, et si on découpe du carton ou du bois au laser les bords sont noircis.)
Or tout ce qui est cartonné dans un jeu passe par un gabarit de découpe : boîte, plateau, pions, …
Une solution est d’utiliser une planche de pions ‘standard’ et un plateau ‘standard’ pour tous ses jeux, mais,pour le premier l’investissement reste présent.
Victory point Games a dans un premier temps utilisé une presse manuelle type ellison (une société US qui fait des presses ‘hobby’ et des gabarits sur commande), et ils viennent d’investir dans une presse pneumatique pour passer à une qualité plus pro.
Bref, contrairement au livre ou à d’autres produits, chaque jeu est un peu unique et les économie d’échelle ne sont possibles qu’en quantité. C’est de l’artisanat, et chaque jeu est un objet de luxe plus que de grande consommation, n’en déplaise à certains.
Oui c’est ce qui fait tout le charme du jeu de société, tu as raison
D’ailleurs, même si je râle à titre égoïste et personnel sur ces impossibilités technico-commerciales, je ne les déplore pas tant que ça, dans le sens où aujourd’hui le marché (du livre, du jeu, et de toute la production culturelle) est en hyperinflation… Tout le monde veut faire son jeu, écrire son livre, etc. Les étals des libraires et des vendeurs sont saturés, le taux de rotation des produits devient incroyablement élevé…
C’est à la fois sain et paradoxalement inquiétant pour la psyché collective !
Il y a eu aussi patrice vernet (schastar) avec Neuroludic qui un moment a fait des petites séries sur demande, mais c’est un boulot de passionné, pas du tout rentable si on considère le temps que ca prend.
Il y a aussi Zoch, qui avec Chili Spiele se fait plaisir en faisant des micro-séries de jeux pas rentables, avec des composants hors norme (aufsteiger par exemple)
Vos échanges sont très intéressants messieurs
Le problème de la fabrication n’en est pas pour autant résolu, malheureusement
Il reste des solutions complémentaires à ce qui a été dit plus haut :
- Commandes groupées entre plusieurs auto-éditeurs pour faire baisser le prix à l’unité des différents composants du jeu.
- Souscription ou crowdfunding sur le modèle de Uvule.
- Embauche d’une armée de stagiaires bénévoles, très utile pour découper des tuiles et apporter le café aux testeurs
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PS : tiens @ehanuise tu me bats à 1 jour près d’inscription sur trictrac.