Kinder dit:PS (jmguiche) : tu n'as pas quelques petites perles à nous raconter parmi tes centaines d'entretiens ?
Pas tellement, ou des histoires tristes... Les candidats pas à l'aise, ne savant pas se présenter ou se mettre en valeur, cela ne m'a jamais fait rire. Je faisait des entretiens pour recruter, pour réussir. J'étais malheureux face à un candidat mal à l'aise. J'essayait de tendre des perches pour le sortir de sa timidité, de sa maladresse, pour qu'au moins, même s'il n'était pas pris, il n'en sorte pas trop mal. u'il puisse au moins se dire, "il ont trouvé quelqu'un qui correspondait mieux" plutot que "j'ai été nul".
Une fois j'avais pris rendez vous dans l'apres midi avec 4 types de la même école, les CV étaient assez proches, mais correspondant aux profils que je cherchais. Je les avais selectionnés dans un paquet d'une centaines de CV, je n'avais rien remarqué.
Il s'est avéré qu'ils travaillaient ensemble depuis 5 ans : mêmes études, co manipes même projet de fin d'étude, même physique (petits mince), même réserve, copains depuis 5 ans ! Ce que me racontait le 1er était interessant... Au troisième ça a commencé à me barber (ils avaient aussi visiblement suivi les mêmes formations de préparation aux entretiens !).
J'ai fini par embaucher les 4 (comment choisir ? en plus j'avais besoin de monde.).
Je ne l'ai pas regretté.
La "perle" qui m'a le plus barbé n'était pas au recrutement mais aprés. En rentrant dans ma boite on commençait par un à deux mois de formation. Pour une petite SSII, c'était un sacré effort. J'ai recruté un type qui au bout de la formation, est venu me voire pour me dire qu'il se barrait, du jour au lendemain (période d'essai), on lui proposait mieux ailleurs, surtout apres la formation... On a changé les contrats de travail.
Une autre fois, à une candidate j'avais répondu : " Votre CV est interressant, mais là, j'ai rien... Plus tard peut etre... ". On traversait les années horribles de 1994... Pas d'embauche, on se sert la ceinture... (on a reussi à ne virer personne mais on a eu chaud, comme toute la profession).
Quelques mois plus tard, on s'en sort. On passe une annonce... Et je reçoit une lettre, "ouai, c'est pas juste, vous dites que mon cv vous interesse mais quand vous recrutez à nouveau vous ne me contactez pas." ... C'est bien la première fois que je me fait engueler ou presque dans une lettre de candidature. Amusé et intrigué, je convoque et je recrute. Pareil, je n'ai jamais regretté.
Une dernière, encore une fille, plus que charmante. Elle se pointe à l'entretien en jupette et bas noirs... filés sur la longueur de la cuisse... Elle était assez malheureuse et tirait sur la jupette pour cacher le desastre, bien inutilement... Evidemment, "je n'ai rien vu", rien dit, pas un sourire... Je l'ai recruté elle aussi. Pas à cause de ses jambes, parfaites. Bien que celibataire à l'époque, mes conceptions de la relation entre patron et salariée m'interdisaient bien des choses.
Elle était professionnelement super.
Bref, les histoires que j'aime me rapeller sont plutot les histoires de reussite, même si elles démarrent curieusement.