Si tu parles de Jiangnan, je te copie-colle ce que j’avais mis par ailleurs. Attention! Ce n’est qu’un avis (très) perso pondu après une seule partie (et c’est clair qu’il n’y en aura pas d’autre me concernant…).
JIANGNAN: sans doute très bien à l’usage mais typiquement le type de jeu boursoufflé et désincarné qui aujourd’hui ne m’amuse plus: mécanique froide et archi abstraite (ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas intéressante) et des tonnes de machins à symboles divers dans tous les sens et à tous les niveaux qui permettent toujours au final d’arriver à ce que tout le monde puisse faire à peu près ce qu’il veut (le syndrome “tous les chemins artificiellement déclinés mènent à Rome”). Interaction quasi nulle malgré un léger côté majorité plutôt rigolo pour les décomptes (mais qui reste au final amha assez anodin tant on croule sous les éléments qui permettent à tous de pouvoir se replacer dans la course aux objectifs à points). Bref ce que je fais n’a très vite pour moi plus aucun sens: je choisis cette tuile pour faire une action qui débloque le truc inférieur de la tuile la plus à droite et que je pourrai utiliser pour optimiser cette action bonus imbriquée dans mon action normale qui me fera un bidule pour acquérir un machin qui me donnera des points, etc. Bref, plus pour moi. Il rejoint la flopée de jeux de ce type qui sont déclinés jusqu’à plus soif.
Même si j’ai déjà répondu via le bilan de l’année 2023 mes 3 déceptions sont :
Ancient knowledge : tout ça pour ça!
Spellbook : où comment redéfinir le mot ennui!
Earth : un chien d’aveugle arriverait à scorer un max!
Et pour le redire mais ça ne mange pas de pain :
la continuité des éditeurs dans le manque de professionnalisme sur les traductions qui a tendance à me faire hurler. PoC avait fait beaucoup parler de lui à cause de l’IA pour les graphismes mais personnellement je préférerai avoir des traductions aux petits oignons avec des traducteurs dont c’est le job que le résultat que l’on a aujourd’hui … mais il existe une solution : les jeux en VO
Avec la palme d’or à Matagot et la collection “micro games maxi errors”
Sans être 1000 fois plus palpitant, je ne comprends pas que Hilo n’ait pas mieux marché que Skyjo.
Une grille de 3x3 pour un jeu plus condensé. Des alignements horizontaux, verticaux et même en diagonale pour plus de fun. Des alignements sur les couleurs plutôt que valeur pour que les grosses valeurs soient plus jouées.
La 1ere version était aussi moche que le Skyjo mais la 2eme de Gigamic est plus sobre et passe mieux selon mes goûts.
De mémoire c’est l’une des vendeuse (maintenant) du passe-temps qui était cliente avant et qui venait tout le temps acheter des recharges du bloc de score de Skyjo, elle racontait qu’elle aimait beaucoup y jouer parce qu’elle pouvait papoter en même temps puisque c’était un jeu simple. Elle en a bien fait la promo par la suite.
Mais ma mémoire étant ce qu’elle est, je peux parfaitement me tromper
J’ai pratique largement plus detestable, meme si c’est clairement pas le genre de truc qui m’emballe.
Une de mes tres belles decouvertes de l’annee.
Rapide, interactif, intelligent. Le probleme de lisibilite semble subjectif, vu que certains semblent avoir un gros probleme avec et d’autres non.
Ma plus grosse deception de l’annee est probablement Bios Origins.
En fait, je pense qu’il faut que j’arrete avec Eklund. Meme si je vais probablement me laisser tenter par un StationFall en bonne compagnie.
Disons que si tu as encore des yeux de jeune ça doit aller. Des informations importantes sont vraiment difficiles (impossibles ?) à distinguer pour moi sans me pencher sur la carte et y coller mon nez. Le plus caricatural concerne les biens à livrer pour valider les contrats (sur la map) : trois chuires de mouche noire, grise ou marron foncé de forme indéterminée à distinguer de loin. Bravo.
[Edit : je viens de regarder des photos du matos, c’est pire que dans mon souvenir. Sauf photo hi-def c’est impossible à distinguer même en zoomant à mort]. Mention spéciale pour les cartes bâtiment où les informations les plus critiques sont reléguées à de petites icônes dans les coins et où l’essentiel de la carte est occupé par une illustration jolie mais inutile. Les wagons c’est à peine mieux.]
Aucun doute ni contestation sur le fait que l’ergonomie pourrait etre assez largement amelioree. Dommage pourtant, mecaniquement je le trouve top.
D’experience, rajouter du matos et des manips est rarement une bonne idee au final. Je suppose que le minimalisme de cette edition est volontaire et assume.
Ceci etant dit, dans le cadre d’une refonte ergonomique plus poussee, pourquoi pas.
Rien à voir. Origins c’est Phil Eklund et Stationfall c’est Matt, son fils.
2 auteurs différents et pas du tout le même type de jeu même si le lien de parenté est étroit et qu’ils ont déjà travaillé ensemble sur Pax Renaissance.
Il y a un défaut au fait de remplacer par des tokens : les cartes ne doivent partir à la défausse que lorsque les ressources sont dépensées, et pas avant. Cela veut dire stocker tout de meme les cartes à défausser quelque part, et à faire attention à défausser les bonnes… Quand même un peu pénible à gérer en effet.