J’ai pu jouer mon premier Grand Tour.
Nous jouions à 4 et comme préconisé par la règle, nous partons sur une configuration de 7 étapes, constituées des 7 étapes recommandées, sans jour de repos et sans étapes contre la montre. Ces étapes constituent un bon équilibre dans la variété des parcours et un challenge très intéressant.
Les règles sont très claires, les exemples nombreux et illustrés, les ajouts de terrain : ronds-points et virage dangereux apportent de la nouveauté dans les parcours.
Cette extension apporte tout ce que j’en attendais. Le suivi de ses coureurs et l’approche stratégique que l’on se prend à envisager en étudiant les différentes étapes et en construisant sa tactique de course à chaque étape sont vraiment plaisants.
Les points générés lors « d’arrivées intermédiaires » pour l’obtention des maillots (à pois et vert) provoquent une approche différente du seul objectif de remporter l’étape. Et la gestion de la fatigue prend ici véritablement toute sa saveur, car la moitié des cartes sont conservées d’une étape à l’autre. Sur quelle étape tenter de s’en débarrasser en restant cacher dans le peloton ? Sur quelle autre attaquer au risque de ne pouvoir franchir la ligne en tête faute de tirer la bonne carte finale, noyée sous un flot de cartes « 2 » ?
Les deux dernières étapes du tour joué étaient en ce sens vraiment révélatrices du caractère accru que prend la bonne gestion de sa main dans une stratégie qui dépasse l’individualité de chaque étape. L’étape 18 présente une montée de 17 cases ; l’étape 19 propose 2 ronds-points, 1 virage dangereux et peu de possibilité de s’exprimer sur de longues lignes droites. Ces deux dernières étapes, surtout la dernière, ont ainsi été à l’origine de cassures nombreuses et d’un peloton éclaté comme je l’ai finalement rarement vu sur des étapes individuelles.
Le report des temps d’étapes et des points accumulés sur les différents maillots sur les fiches individuelles et sur le tableau général d’avancement des scores sont autant de « statistiques » qui ont fait le plaisir de tous et augmenté le temps des discussions autour du jeu : palabres refaisant l’étape, péroraisons sur la prochaine, paris sur la victoire finale, avec son lot de fanfaronnades, de mauvaise foi et de couinements rageux. Au-delà de ces généralités, ces éléments sont vraiment au cœur de la construction de notre stratégie de course : quel coureur empêcher de prendre les points de meilleur grimpeur à la prochaine étape ? etc Cet aspect est vraiment très chouette.
Je suis partant pour envisager un tour plus long pour la prochaine partie, intégrant du repos, des contre la montre, pour avoir une vision plus totale de l’expérience, même si celle-ci nous a paru en tout point très satisfaisante et sympathique.
La personnalisation possible poussée de chaque coureur par ajout et retrait de cartes, ajout de règles spécifiques est un ajout intéressant dans la règle mais que je ne pense pas utiliser nécessairement dans un Grand Tour, du moins dans un premier temps.
Bref, très, très content de cette extension qui ajoute une jolie profondeur au jeu.