[Friedrich] Discussion stratégique

Le jeu est très exigeant pour le joueur Friedrich. Il est difficile de ne pas faire d'erreurs sur une telle durée de jeu. Le problème est que chaque erreur est ici dramatique, en ce qu'elle avantage un camp plutôt qu'un autre. Au cours de cette partie, la Prusse a commis deux ou trois erreurs tactiques assez grossières qui lui ont couté cher et qui aurait pu précipiter la fin de partie en favorisant l'Autriche. Mais malgré cela et malgré le fait que la Russie et la France ne sont sorties du jeu qu'à la fin du paquet de cartes, c'est-à-dire au bout de 5 heures de jeu, Friedrich a tenu bon. Même si cela parait irréalisable de prime abord, il est tout à fait possible de tenir le coup.

D'un point de vue stratégique, il parait indispensable que la Prusse répartisse de 50 à 75% de ses forces contre l'Autriche. C'est de loin le pays le plus dangereux. Jusqu'à la fin, il a été très proche d'atteindre ses objectifs, et cela même après la défection de la Russie et de la France. Pendant cette partie, Friedrich a été très agressif sur le front autrichien tout en temporisant sur les autres fronts. L'axe principal de la stratégie a été de couper les forces autrichiennes en deux, entre la Silésie et la Saxe, en rassemblant toutes ses forces en une unique armée. Tandis que la Silésie était laissée à l'envahisseur, l'armée de Friedrich s'est concentrée sur la destruction des armées autrichiennes de Saxe. Quand la Silésie a été entièrement conquise par l'Autriche, elle a été stoppée en Saxe par Friedrich qui avant mis en déroute pas loin de la moitié de l'armée autrichienne.

Sur les autres fronts, la Prusse a misé au contraire sur l'éparpillement et la mobilité de ses forces. Elle s'est livré à un véritable jeu du chat et de la souris avec la Russie, défendant ses villes tout en fuyant et en évitant le combat contre des armées largement surnuméraires. Cette stratégie a été poussée à un tel point qu'au moment où elle a quitté le jeu, la Russie n'avait pour ainsi dire livré aucun combat majeur et possédait donc une main surpassant de beaucoup celle de Friedrich.

Contre la France, Friedrich s'est évidemment appuyé sur Hanovre qui a d'abord opté pour la même stratégie que celle adoptée par la Prusse contre l'Autriche, mais s'est très vite ravisé après quelques défaites majeures. Hanovre a donc progressivement lâché du terrain, ne recevant dans un premier temps aucun soutien de la Prusse. Quand la situation a commencé à être critique, la Prusse a dépéché un général quasiment sans armée contre la France. Bien que numériquement inférieur aux armées françaises, ce général a pu jouer sur la puissance de la main de Friedrich pour effrayer et faire perdre du temps aux forces françaises.

Félicitations pour cette victoire avec Friedrich qui, j'en suis certain, doit t'apporter beaucoup de satisfaction tellement la partie a dû être passionnante mais aussi éprouvante. :pouicbravo:

Je ne crois pas que j'y rejouerai à 4 – à moins bien entendu de jouer Friedrich. Il y trop d'attente pour le Russe en comparaison de ce qu'il a à faire, et une fois la Russie éliminée, jouer avec seulement la Suède ne présente pas d'intérêt.

Je pense que la tâche est plus difficile pour Friedrich si le Français et le Russe sont joués par le même joueur à cause de la possibilité de combiner des attaques. Quand j'ai joué mon dernier combat à Cœur j'avais probablement le moyen de te faire perdre tout tes Cœurs car j'en avais vraiment énormément et j'avais de toutes les valeurs. Finalement toutes ses cartes non jouées sont parties stupidement à la défausse quand la Russie a quitté le jeu. Ça ne serait évidemment pas arrivé dans une partie à 3.

Il était temps que la Russie quitte le jeu, il n'y avait plus de cartes à distribuer. On dirait que le jeu avait atteint ses limites. :?

Encore bravo à toi.

Pyjam

pyjam dit:Je ne crois pas que j'y rejouerai à 4 – à moins bien entendu de jouer Friedrich. Il y trop d'attente pour le Russe en comparaison de ce qu'il a à faire, et une fois la Russie éliminée, jouer avec seulement la Suède ne présente pas d'intérêt.

Le joueur français s'est également beaucoup plaint du temps d'attente, ce dont je n'avais pas souffert lors de la première partie quand je contrôlais la France, la Russie et la Suède. C'est évidemment exacerbé par la durée extrême de la partie. Comme toi, je pense que le jeu est plus taillé pour le jeu à 3.
pyjam dit:Je pense que la tâche est plus difficile pour Friedrich si le Français et le Russe sont joués par le même joueur à cause de la possibilité de combiner des attaques.

C'est plus que probable. Cela offre plus de possibilités stratégiques pour ce joueur. Et globalement cela doit rééquilibrer les statistiques de victoire des différents joueurs. Ce qui me dérange un peu c'est la possibilité pour ce joueur de "sacrifier" l'un de ses pays pour faire gagner l'autre, ce qui au niveau du thème ne colle pas trop. Mais il s'agit là d'un reproche mineur.
pyjam dit:Quand j'ai joué mon dernier combat à Cœur j'avais probablement le moyen de te faire perdre tout tes Cœurs car j'en avais vraiment énormément et j'avais de toutes les valeurs. Finalement toutes ses cartes non jouées sont parties stupidement à la défausse quand la Russie a quitté le jeu.


Je comptais là-dessus. Avant que le pays ne quitte la table, la main russe était effrayante. Je savais pertinemment que je n'avais aucune chance de gagner le moindre combat contre ce pays. Peut-être à trêfle, couleur que je gardais depuis le début pour justement bloquer définitivement l'avancée russe quand elle aurait été sur le point de l'emporter, mais rien de sûr.

Même si j'avais réussi à bloquer la Russie dans le secteur à trèfle, ce qui n'était pas assuré, j'aurais probablement dû concéder la partie à l'Autriche. Car, après la défection russe, j'ai pu concentrer ma défense contre l'Autriche dans un secteur à trèfle, ce qui a réduit drastiquement ses chances de victoire. Si j'avais du défendre à carreau ou à pique, cela aurait été une autre histoire.

Aucune chance, Trèfle était ma meilleure couleur depuis le début du jeu. Cœur également très fort par la suite. Et Pique a toujours été faible, pendant longtemps je n'ai rien eu de meilleur que 10 6 6 5 3 2 2 ou quelque chose dans ce genre. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas séparé mes généraux pour te combatte.

Pyjam

Yopla,
Je m'incruste dans le sujet car le sale coco de Russe qui a envoyé "Cowboy Friedrich" six pieds sous terre, c'était moi :D
Bon alors c'était ma deuxième partie, et on était 3.
D'emblée, je confirme que jouer est 3 est l'idéal, car en effet à 4 pour le français c'est vraiment pas l'éclate.

{Je pense que la tâche est plus difficile pour Friedrich si le Français et le Russe sont joués par le même joueur à cause de la possibilité de combiner des attaques.
C'est plus que probable. Cela offre plus de possibilités stratégiques pour ce joueur. Et globalement cela doit rééquilibrer les statistiques de victoire des différents joueurs. Ce qui me dérange un peu c'est la possibilité pour ce joueur de "sacrifier" l'un de ses pays pour faire gagner l'autre, ce qui au niveau du thème ne colle pas trop. Mais il s'agit là d'un reproche mineur.}

Il est clair qu'à 3 la gestion des cartes France/Russie est vraiment très intéressante et puissante. Donc c'est pour moi un aspect fondamental de pouvoir contrôler ces deux nations, car on peut aisément mettre la pression d'un côté ou de l'autre tout au long de la partie et décider assez tardivement laquelle des deux on envoit au casse-pipe pour tenter de faire gagner l'autre. C'est comme ça que j'ai procédé dès le début, en attaquant sans hésiter même avec peu de cartes.
Vu l'ordre de jeu, Friedrich est constamment pris entre ces deux feux, et le tirage des cartes "en sandwich" est mortel pour lui :]
Certes donc c'est un peu bancal, mais sans ça, à 4 donc, je pense pas pouvoir apprécier autant de jouer avec la France seulement...
Par contre, comme on l'a fait remarquer à "Cowboy Friedrich" à la fin de partie, il a sans doute eu des cartes pas top puissantes, mais la gestion de la main pour la Prusse va bien au dela : le jeu est défensif, et l'essentiel n'est pas de lutter à armes égales, mais de perdre efficacement.
Et pour moi ça veut dire savoir gérer les défaites, arriver à ne pas trop reculer sans être éliminé trop rapidement.
Il est clair que de jouer 4 couleurs différentes dans des endroits stratégiques pour "tourner autour" de l'adversaire sans reculer, est idéal. Bon c'est pas tjs faisable, mais du coup c'est assez important de mieux savoir esquiver que de combattre bcp ! Perdre avec -1 en gardant bcp de cartes me parait plus rentable à long terme que de gagner à +1 en en utilisant trop... Ce qui compte pour Friedrich c'est que le temps passe sans subir trop de pertes ni de laisser ses adversaires gagner trop de terrain.
Ma première partie j'avais joué Friedrich et j'avais totalement négligé cet aspect "savoir perdre une armée" pour gagner du temps, se repositionner pour reprotéger des villes à distance, tout ce qui peut empêcher les adversaires de progresser facilement.
Perdre une armée et en rajouter une le tour d'après sur un général battu ne coute que 6, alors que dépenser une carte de 12 pour essayer de tuer l'adversaire général et au final accepter de perdre -1 semble une option moins rentable. A mon sens pour s'engager dans cette voie il faut être sur d'infliger une bonne correction à l'adversaire, ou jouer un bataille très stratégique à un moment de la partie. Pas évident à cerner mais comme c'était dit avant, être Friedrich c'est viser le "no error" :]
De même pour les différents pays, j'ai vu les autrichiens se regrouper pour être "en force" au moment de combattre et essayer ainsi de repousser Fridriech loin, mais au final je pense qu'il vaut mieux qu'il divise ses armées pour forcer Fridriech à remonter petit à petit en Prusse, en jouant bien les déplacements des généraux pour l'entourer et l'obliger à se garder des chemins de retraite sous peine d'anéantissement de l'armée par ce biais. Surtout dans le sud-est ou c'est très dangereux pour lui :]
Enfin ma foi, moi qui ne suis pas un grand fan de wargame, j'ai pris un réel plaisir pendant ces deux parties, et le seul inconvénient du jeu, ça peut etre la durée. Mais c'est juste un inconvénient technique, et non pas au niveau du plaisir ludique.
Pour les combats enfin, je crois aussi qu'il faut vraiment savoir gérer le coup de mettre le combat à 0, car c'est vraiment un coup de bluff qui peut être très payant, ou très handicapant ! Ca doit être un point intéressant du jeu mais j'avoue que vu comment je joue au poker, je me suis jamais amusé à tenter bcp le diable de ce côté la, et pourtant ça doit valoir son pesant de tactique ! :)

pyjam dit:C'est la raison pour laquelle je n'ai pas séparé mes généraux pour te combatte.

Ah ! Je comprends mieux ! :)
George Abitbol dit:Et pour moi ça veut dire savoir gérer les défaites, arriver à ne pas trop reculer sans être éliminé trop rapidement.


Tout à fait. Il y a des batailles que tu peux perdre et d'autres non. Quand on y réfléchit, il y a même assez peu de batailles que Friedrich est obligé de remporter. Que ses adversaires aient conquis un objectif de victoire ou tous sauf un, cela revient au même. Les seuls combats qu'il faut qu'il remporte sont ceux qui le conduiraient à céder les derniers objectifs et donc à faire gagner une nation.

Il est très important pour Friedrich d'avoir la plus grande variété possible de valeurs de cartes. Bien souvent pour lui, l'objectif visé est de perdre la bataille sur un différentiel de -1, de manière à retarder l'adversaire sans subir trop de pertes. Rien ne sert donc d'avoir beaucoup de 12 et de 13. Il faut surtout avoir la bonne carte pour compenser la différence d'unités. De toutes façons, s'il fait la somme des cartes de ses adversaires, Friedrich est indiscutablement dépassé. A l'inverse, pour les alliés, il est toujours mieux d'accumuler les cartes de grosses valeurs. Le but est d'écraser les armées de Friedrich et/ou de les repousser loin des villes-objectifs.

MOz dit:Bien souvent pour lui, l'objectif visé est de perdre la bataille sur un différentiel de -1, de manière à retarder l'adversaire sans subir trop de pertes.

C'est ce que je voulais faire contre toi dans le coin N-E mais tu n'arrêtais pas de fuir ! Je pense que cette méthode ne marche que si l'on attaque avec une large supériorité numérique en armées. L'idée est de forcer l'adversaire à jouer deux cartes ou une grosse à chaque tour pour compenser le différentiel de force, tandis qu'on en joue soit même une plus faible, plus un 6 d'une couleur inutile pour racheter une armée.

Pyjam

pyjam dit:
MOz dit:Bien souvent pour lui, l'objectif visé est de perdre la bataille sur un différentiel de -1, de manière à retarder l'adversaire sans subir trop de pertes.

C'est ce que je voulais faire contre toi dans le coin N-E mais tu n'arrêtais pas de fuir ! Je pense que cette méthode ne marche que si l'on attaque avec une large supériorité numérique en armées. L'idée est de forcer l'adversaire à jouer deux cartes ou une grosse à chaque tour pour compenser le différentiel de force, tandis qu'on en joue soit même une plus faible, plus un 6 d'une couleur inutile pour racheter une armée.
Pyjam

Pour Friedrich l'objectif est de perdre à -1 et pour les autres c'est de l'empêcher de fuir, pour pouvoir éliminer le général attaqué. Donc le placement des différents généraux est très important pour repérer les endroits ou le contraindre à s'éloigner. Ensuite, tout n'est que question de temps et de nombre de tours... :)

pyjam dit:C'est ce que je voulais faire contre toi dans le coin N-E mais tu n'arrêtais pas de fuir !


Eh oui ! J'ai mis à profit le fait que tu avais regroupé tes armées en une seule. Je savais très bien que je n'avais pas les moyens de te vaincre ou alors cela m'aurait coûté beaucoup trop cher et je voulais surtout économiser le plus possible mes cartes pour la suite. En fait, j'avais doté ce général de quelques unités uniquement dans le but de lui permettre de perdre quelques combats sur des différentiels de -1. Je n'ai jamais envisagé de stopper la Russie en Prusse orientale.

George Abitbol dit:Pour Friedrich l'objectif est de perdre à -1 et pour les autres c'est de l'empêcher de fuir, pour pouvoir éliminer le général attaqué. Donc le placement des différents généraux est très important pour repérer les endroits ou le contraindre à s'éloigner. Ensuite, tout n'est que question de temps et de nombre de tours... :)


Oui, c'est un peu comme ça que je le vois. Mais Friedrich peut aussi décider de passer à l'offensive par moment et contre un adversaire unique. C'est ce que j'ai essayé au cours de cette partie contre l'Autriche. Cela a moyennement marché. Il est très difficile d'infliger de grosses pertes à un adversaire. A force d'acharnement, j'ai réussi à faire reculer et à entamer l'un des empilements autrichiens, mais cela m'a semblé très long. Si long que, pour ce faire, j'ai du laisser à l'envahisseur toute la Silésie, soit une grosse partie de ses objectifs.

De manière générale, j'aime beaucoup les choix permanents qu'il y a à faire entre empiler ses généraux, ce qui procure une force de frappe appréciable, et les disperser de manière à couvrir un maximum de territoire. On peut répondre à une option par l'autre et inversement. On se rend compte que même les généraux dotés d'une unique armée, bien qu'ils ne peuvent pratiquement pas remporter de combat, sont très utiles. C'est aussi l'une des forces de la Prusse.

MOz dit:
De manière générale, j'aime beaucoup les choix permanents qu'il y a à faire entre empiler ses généraux, ce qui procure une force de frappe appréciable, et les disperser de manière à couvrir un maximum de territoire. On peut répondre à une option par l'autre et inversement. On se rend compte que même les généraux dotés d'une unique armée, bien qu'ils ne peuvent pratiquement pas remporter de combat, sont très utiles. C'est aussi l'une des forces de la Prusse.

Effectivement pour faire "un bon coup" à un moment donné ça peut être sympa de regrouper les généraux prussiens, mais comme tu dis, pas si simple, et ce de moins en moins avec l'avancée de la partie puisqu'au fil du temps Friedrich devient de moins en moins puissant avec le ratio de cartes en sa défaveur.
Du coup, en regardant bien, 4 armées par général au début, en gérant bien les défaites à -1, Friedrich doit pouvoir s'en tirer à dépenser à une moyenne de 24 points à dépenser par tour pour remettre son armée au complet (donc 2-3 cartes pour 7 tirés). Ca laisse de la marge pour contrer, en gérant bien les couleurs tout de même.
Du coup, se "tortiller" entre les villes pour esquiver les attaques reste pour lui rentable tout au long de la partie, quelle que soit la force des adversaires. Il faut alors que autres nations coordonnent bien leurs attaques pour agir sur une couleur en particulier et affaiblir plus fortement un général, voire l'éliminer.
Sinon, il y a quand même quelques endroits stratégiques à gérer pour Friedrich, comme le nord-est russe, et le sud-est autrichien. Hanovre demande aussi pas mal de "coups tordus", et évidemment, la gestion du front sud allemand/autrichien est fondamental, avancer le plus possible et tenir le plus longtemps possible en évitant de se faire bloquer ou éliminer trop rapidement.
Bon vendredi je vais ptêtre y rejouer, si c'est le cas j'essaierai d'appliquer ça étant Friedrich et voir ce que ça donne, ou de faire capoter l'affaire si c'est un novice prêt à en découdre comme sur un "vrai" jeu de baston ;)

George Abitbol dit:Effectivement pour faire "un bon coup" à un moment donné ça peut être sympa de regrouper les généraux prussiens, mais comme tu dis, pas si simple, et ce de moins en moins avec l'avancée de la partie puisqu'au fil du temps Friedrich devient de moins en moins puissant avec le ratio de cartes en sa défaveur.


Si tu as économisé tes cartes, tu peux même le faire encore tard dans la partie, en dépensant toute une couleur. Je me souviens avoir remporté une bataille décisive contre un empilement autrichien lors du dernier tour. Le problème, c'est qu'après une bataille comme celle-là, tu es complètement à découvert sur la couleur en question. Et tes adversaires le savent. En conséquence, pour une grosse victoire remportée, tu peux te faire dérouiller trois ou quatre fois de suite après et même par les petites nations. Quand tu joues Friedrich, tu sais que tu peux remporter une victoire majeure dans chaque des quatre couleurs, mais pas beaucoup plus (à moins de toujours attaquer la même nation sur une même couleur). A toi de savoir à quel moment cette victoire doit intervenir. C'est ça qui est passionnant. Cela oblige à avoir une très bonne vision stratégique du jeu.

George Abitbol dit:Du coup, en regardant bien, 4 armées par général au début, en gérant bien les défaites à -1, Friedrich doit pouvoir s'en tirer à dépenser à une moyenne de 24 points à dépenser par tour pour remettre son armée au complet (donc 2-3 cartes pour 7 tirés). Ca laisse de la marge pour contrer, en gérant bien les couleurs tout de même.


Je me demande toujours s'il est vraiment rentable de recharger ses généraux en armée. Une armée coute 6 points. Avoir une armée de moins dans une bataille coute 1 point. On peut donc estimer qu'enrôler une armée n'est rentable qu'à partir de la 7ème batailles, ce qui fait quand même pas mal de bataille. Alors à moins de ne le faire que sur une couleur dont on ne se servira pas pour se battre - c'est très difficile quand on joue la Prusse - il faut quand même bien peser le pour et le contre avant de lever une armée.

MOz dit:
George Abitbol dit:Du coup, en regardant bien, 4 armées par général au début, en gérant bien les défaites à -1, Friedrich doit pouvoir s'en tirer à dépenser à une moyenne de 24 points à dépenser par tour pour remettre son armée au complet (donc 2-3 cartes pour 7 tirés). Ca laisse de la marge pour contrer, en gérant bien les couleurs tout de même.

Je me demande toujours s'il est vraiment rentable de recharger ses généraux en armée. Une armée coute 6 points. Avoir une armée de moins dans une bataille coute 1 point. On peut donc estimer qu'enrôler une armée n'est rentable qu'à partir de la 7ème batailles, ce qui fait quand même pas mal de bataille. Alors à moins de ne le faire que sur une couleur dont on ne se servira pas pour se battre - c'est très difficile quand on joue la Prusse - il faut quand même bien peser le pour et le contre avant de lever une armée.

J'ai pas bien compris le "Avoir une armée de moins dans une bataille coute 1 point". Une armée coute 6 points oui, 6 points de cartes. Mais perdre une armée pendant une bataille coute rarement 1 seul point de carte, non ? Plutôt au minimum autant, voire plus si tu es obligé de dépenser plusieurs cartes. Donc pour moi au contraire c'est un bien meilleur calcul, d'autant qu'en plus tu n'es pas pénalisé par la couleur à dépenser. (ce qui pourrait être une variante mais bon l'intérêt je sais pas trop..)

A vous lire on a quand meme pas mal l'impression que c'est Friedrich qui s'amuse le plus, et que les autres ne sont la qu'en tant que faire-valoir.

Fausse impression ?

George Abitbol dit:J'ai pas bien compris le "Avoir une armée de moins dans une bataille coute 1 point".


Je m'explique.

J'ai une armée de 7 unités qui engage le combat contre une armée de 16 unités. Le coût pour revenir à un différentiel de -1 est de 8. Maintenant, je prends la même armée, mais je lui adjoints un renfort de 1 unité. Le coût de ce renfort est de 6. J'engage ensuite le combat contre la même armée de 16 unités. Le coût pour revenir à un différentiel de -1 est cette fois de 7. Dans un cas, le combat m'a coûté 8 et dans l'autre 13, soit un écart de 5. Imaginons que j'engage une deuxième fois le combat. Le coût pour revenir à -1 avec ma première armée est de 9 et avec ma seconde armée de 8. Si je fais la somme des deux batailles, j'ai un coût total de 17 pour l'un et de 21 pour l'autre, soit un écart de 4. Après un troisième combat, les coûts respectifs seront de 27 et de 30, soit un écart de 3. Et ainsi de suite.

Ce n'est qu'au bout de 6 batailles que j'aurai rentabilisé mon unité de renfort.

MOz dit:Ce n'est qu'au bout de 6 batailles que j'aurai rentabilisé mon unité de renfort.

Oui, je m'étais fait la même réflexion il y a quelques temps, mais j'ai conclu que mon objectif étant de tenir plus de 6 tours :wink:, ça en valait la peine.

Pyjam

pyjam dit:Oui, je m'étais fait la même réflexion il y a quelques temps, mais j'ai conclu que mon objectif étant de tenir plus de 6 tours :wink:, ça en valait la peine.


Mon raisonnement est surtout applicable à la Prusse. Pour les autres nations, il y a toujours une ou deux couleurs de cartes dont on ne se sert pas et qu'on peut donc jouer pour obtenir des renforts.

Dori dit:A vous lire on a quand meme pas mal l'impression que c'est Friedrich qui s'amuse le plus, et que les autres ne sont la qu'en tant que faire-valoir.
Fausse impression ?


Pas forcément. Ce qui est certain, c'est que le rôle le plus exigeant est celui de Friedrich. Au bout de quatre heures de jeu, j'avais mal au crâne. Il faut dire que ton cerveau doit rivaliser avec deux ou trois cerveaux. Ce n'est pas rien. Certains joueurs préféreront sans douter jouer une des nations alliées, car c'est moins éprouvant intellectuellement. Et puis, ce qui peut être frustrant avec Friedrich, c'est d'être constamment en défense. Il est difficile d'être offensif et donc de faire des propositions. Friedrich joue plutôt en réaction. Il s'adapte à ce que ses adversaires font. Mais ceux qui ont vraiment l'initiative, ceux qui peuvent être créatifs se sont les autres joueurs. A l'inverse de Friedrich, ils sont pressés par le temps. Il s'agit pour eux d'aller vite, d'optimiser chaque coup. Les sensations de jeu sont radicalement différentes.