Géants incendies de forêts (et leur prolifération)



"Pyrocène"

Hausse des températures, et donc de la sécheresse, en raison du changement climatique, fragilisation des arbres, extension constante des zones habitées, défaut d'entretien des campagnes, défrichage sauvage par feux de tourbière pour la production d'huile de palme… :
l'enquête détaille aussi bien les causes que le fonctionnement de ces brasiers géants, semblables à des "centrales nucléaires en mouvement", qui aggravent à leur tour le changement climatique, consumant l'oxygène et libérant le carbone dans l'atmosphère.

Les cataclysmes auxquels nous assistons constitueraient les signes avant-coureurs de notre entrée dans une nouvelle ère, celle du "pyrocène".

Voici quelques points qui ont retennu mon attention:


a) Chose étonnante la lutte contre les incendies de forêts du précédent siècle sont un facteur aggravant ayant facilité l’émergence de “Mégafeux”. Car les forêts sont devenue plus compacte et homogènes créant des “échelles de feu”.

Précédemment les petits incendies étalés dans le temps constituaient une barrière à la prolifération de plus grands feux. En effet quand un feu atteignait une surface qui avait déjà subit un incendie les années précédente ne pouvait pas s’y propagé (en l’absence de matière combustible suffisante).

De nouvelle technique de prévention contre les incendies géants, consiste à créer artificiellement des “lignes noires”, de petits incendie contrôlé (carré par carré formant une ligne) en périphérie des forêts (à une certaine distance) pour bruler la végétation de façon à former une sorte de frontière. Ainsi, si un feu se déclare l’absence de combustible la ligne précédemment brulé empêche la propagation (le triangle du feu oxygène, énergie, combustible étant rompu).

“Combattre le feu par le feu” n’est pas si inefficace en fin de compte. Ceci dit à cette technique les pompiers y associent un périmètre de bande humide de part et d’autre pour augmenter le périmètre de protection (au cas où des braises tenteraient de jouer à saute mouton). Une fois ce périmètre de protection effectué, ils peuvent déclencher l’incendie contrôlé de la parcelle. Ceci cré un paysage en forme de mosaïque, et ainsi si un feu se déclare, il sera confiné.


b) Le pire dans un incendie c’est quand il atteint ou démarre dans une tourbière. Cela provoque des incendies souterrains impossible à éteindre. Cela relâche tout le carbone contenu dans ses sols (accumulés au fil des siècles).

En apparence vous pourriez pensez que cela ne nous affecte pas en surface, mais on appelle ça des feux couvés qui brûlent longtemps et peuvent être source de multiples départs de feu à la surface distant sur de nombreux kilomètres.

De plus, les tourbières représentent seulement 3% de la surface du globe, mais contiennent à elles seules 25% du carbone stocké dans le sol. Outre l’extrême toxicité de ce type de feu, cela a pour conséquence de relâcher énormément de CO2 dans l’atmosphère (sans que l’humain n’en retire aucun bénéfice énergétique).

Augmentant le processus de réchauffement climatique. Quelque degrés de plus et la végétation est plus facilement inflammable. Plus d’incendie, plus de CO2 relâchés. Plus de CO2 relâchés, plus de réchauffement. Plus de réchauffement, plus d’incendies. Vous voyez le topos.

Comment tu fais Vicen, pour bouffer autant d’informations qui annoncent un effondrement probablement pour dans 10-15 ans et continuer sans que cela n’ait l’air de trop t’affecter ?

Il y a « 8 types de personnes sur terre »:
- Les gens qui n’ont aucune conscience de ce qui se prépare et égoïstes.
- Les gens qui n’ont aucune conscience de ce qui se prépare et altruistes.
- Les gens qui voient un peu que ca va bientôt pas aller très bien mais qui s’en foutent et profitent à mort.
- Les gens qui voient un peu que ca va bientôt pas aller très bien mais qui sont trop pris dans le tourbillon de la vie pour y penser profondément.
- Les gens qui voient un peu que ca va bientôt pas aller très bien et qu’essaient d’agir sommairement.
- Les gens qui ont le temps d’être très documentés qui voient les menaces « imminentes » d’effondrements possibles et désabusés mais qui parviennent à continuer à vivre sans trop de mal.
- Les gens qui ont le temps d’être très documentés qui voient les menaces « imminentes » d’effondrements possibles et qui parviennent à trouver l’énergie d’agir plus ou moins sommairement au quotidien.
- Les gens qui ont le temps d’être très documentés qui voient les menaces « imminentes » d’effondrements possibles et que l’altruisme naturel profond à vouloir aider et/ou changer les choses, vient chaque jour telle une douleur lancinante, agresser leur mental, leur rappeler l’impuissance profonde qu’ils représentent, les balancer de la neurasthénie à la solastalgie en passant par une haine viscérale de plus en plus violente envers toute forme de lâcheté et de corruption chez les autres et dont le seul salut est l’application rigoureuse d’entraînement mentaux à la concentration pour apprendre chaque jour à son esprit à lâcher prise…

Je suis de la dernière et j’ai besoin régulièrement pour ma propre survie d’ignorer toute forme d’information de ce type mais j’ai le malheur parfois , comme tu peux le voir, de me reconnecter à l’horreur… alors voilà, j’ai eu une vie qui fait que j’ai un terrain favorable à la solastalgie mais je me pose souvent la question : comment font tous ces journalistes et lecteurs de Cash, Thema, PàC, Envoyé S … pour vivre assez tranquillement et simplement ?

Question corollaire à laquelle je n’ai pas encore moi-même répondu :
Vaut il mieux continuer à vivre « normalement » dans un monde qui s’éteint, comme si de rien n’était, en attendant le chaos et choisir son avenir à ce moment-là  ou changer radicalement de cap et se preparer au véritable monde d’après dans la décennie qui vient ?
Est ce que vivre dans un monde sujet au véritable chaos a un sens ou vaut il mieux mettre fin à sa vie le moment arrivant ?

@OverWhirl: les conditions environnementales seront plus hostile pour les générations futures, mais ils s’adapteront. L’humain est une espèce résiliante.

@overwhirl :
Pourquoi est ce un problème ?
Les grandes crises de la biodiversité ont fait à chaque fois disparaître une majorité d espèces, ce qui permet une diversification des groupes survivants.

Au pire ce sera pareil, l humain et d autres espèces disparaitront et d autres pourront apparaître…

Pas de quoi déprimer…

Le fait qu’une partie de la civilisation humaine survivra et que nous ne vivons qu’un cycle parmi des millions d’autres à venir sur terre ne fais aucun doute, c’est pas le problème.
j’ai l’impression que vous occulter tous le moment de la transition qui risque de se faire dans le sang et le chaos; je vois pas comment ca pourra se faire autrement même si on ne peut dire ce que l’avenir nous réserve.
En fait, c’est de voir tout ça s’éteindre et partir en couille alors qu’on a les moyens d’éviter cette merde qui est générateur de frustration et de colère.
J’aurai préféré être un gros con d’égoïste pour moins me soucier des autres.

Toutes les espèces s éteignent à un moment, que ce soit maintenant ou dans quelques millions d années…il n y a rien d égoïste à l accepter.

Je ne pense pas qu on puisse y faire quelque chose (pourtant c est une partie de mon travail) avant d être au pied du mur, et qu aucun autre choix ne soit possible.
Chacun doit déjà gérer ses soucis du quotidien, c est donc difficile de s inquiéter à pour le moyen long terme.

Bon courage à toi, car ça doit être difficile d avoir cette sensibilité, je comprends.

OverWhirl dit :Le fait qu’une partie de la civilisation humaine survivra et que nous ne vivons qu’un cycle parmi des millions d’autres à venir sur terre ne fais aucun doute, c’est pas le problème.
j’ai l’impression que vous occulter tous le moment de la transition qui risque de se faire dans le sang et le chaos; je vois pas comment ca pourra se faire autrement même si on ne peut dire ce que l’avenir nous réserve.
En fait, c’est de voir tout ça s’éteindre et partir en couille alors qu’on a les moyens d’éviter cette merde qui est générateur de frustration et de colère.
J’aurai préféré être un gros con d’égoïste pour moins me soucier des autres.

Je suis bien d'accord.
C'est simplement le propre de l'homme je pense.
Je me suis mis la rate au court bouillon pendant longtemps en regardant la passivité des êtres humains.
J'ai compris (peut etre à tord) que me débattre dans mon coin ne servirait à rien. Que l'homme réagira quand il sera au pied du mur. Et il s'en sortira. Surement. J'espère.
En attendant, la seule préoccupation du monde c'est de vacciner la population, non pas par altruisme, mais pour que l'économie reparte. Pour encore plus de croissance. Pour encore plus de profit.
C'est plus le capitalisme qui détruit le planète que l'homme je pense, mais l'un ne va pas sans l'autre.
Aujourd'hui en tous cas.

Je ne suis pas ni pro ni anti capitaliste mais je ne pense pas que ce soit le capitalisme en soit qui détruit la planète; je dirais que c’est le capitalisme totalement débridé actuel qui nous y conduit à grande vitesse.
On avait et on a encore la possibilité de brider, réguler, appeler cela comme vous voudrez, par des lois ce capitalisme destructeur; mais on y arrive pas à cause de la corruption.
Elle est présente partout de la petite assoc de campagne au parlement FR et EUR et évidemment de par le monde avec plus ou moins de force. Quel que soit le type de régence, à partir du moment où il y a corruption, elle s’auto-détruit. Et il suffit de peu de gens corrompus aux bons endroits pour enrayer toute une mécanique. Tant qu’on acceptera pas un système bcq plus transparent où on surveille les uns les autres le comportement de nos prochains et leurs comptes bancaires (et c’est possible sans tomber dans une autocratie totalitariste ou autre chose, bien au contraire; j’y ai beaucoup réfléchi et c’est possible aujourd’hui avec la technologie, des cercles administratifs réellement démocratiques etc…).

Au final ce que nous vivons actuellement est la preuve que nous n’avons pas réussi à nous élever au dessus des animaux: nous sommes toujours (pour certains) sujets à nos instincts primitifs d’accaparement, de possession de tout et sur tout.

OverWhirl dit :
Au final ce que nous vivons actuellement est la preuve que nous n'avons pas réussi à nous élever au dessus des animaux: nous sommes toujours (pour certains) sujets à nos instincts primitifs d'accaparement, de possession de tout et sur tout.

C'est méchant, la plupart des animaux ont un comportement bien plus altruiste. Bon, ils ne connaissent pas trop la liberté individuelle, mais ils se soucient souvent du groupe.

OverWhirl dit :Je ne suis pas ni pro ni anti capitaliste mais je ne pense pas que ce soit le capitalisme en soit qui détruit la planète; je dirais que c'est le capitalisme totalement débridé actuel qui nous y conduit à grande vitesse.
On avait et on a encore la possibilité de brider, réguler, appeler cela comme vous voudrez, par des lois ce capitalisme destructeur; mais on y arrive pas à cause de la corruption.
Elle est présente partout de la petite assoc de campagne au parlement FR et EUR et évidemment de par le monde avec plus ou moins de force. Quel que soit le type de régence, à partir du moment où il y a corruption, elle s'auto-détruit. Et il suffit de peu de gens corrompus aux bons endroits pour enrayer toute une mécanique. Tant qu'on acceptera pas un système bcq plus transparent où on surveille les uns les autres le comportement de nos prochains et leurs comptes bancaires (et c'est possible sans tomber dans une autocratie totalitariste ou autre chose, bien au contraire; j'y ai beaucoup réfléchi et c'est possible aujourd'hui avec la technologie, des cercles administratifs réellement démocratiques etc...).

Au final ce que nous vivons actuellement est la preuve que nous n'avons pas réussi à nous élever au dessus des animaux: nous sommes toujours (pour certains) sujets à nos instincts primitifs d'accaparement, de possession de tout et sur tout.

Je suis assez d'accord.
Que propose tu pour tracer sans tomber dans une dérive totalitaire ?

loïc dit :
OverWhirl dit :
Au final ce que nous vivons actuellement est la preuve que nous n'avons pas réussi à nous élever au dessus des animaux: nous sommes toujours (pour certains) sujets à nos instincts primitifs d'accaparement, de possession de tout et sur tout.

C'est méchant, la plupart des animaux ont un comportement bien plus altruiste. Bon, ils ne connaissent pas trop la liberté individuelle, mais ils se soucient souvent du groupe.

Nicky Larson dit :

Je suis assez d'accord.
Que propose tu pour tracer sans tomber dans une dérive totalitaire ?

C'est très compliqué. Mais, entre autre, une limite à l'enrichissement personnel serait déjà un premier pas. Un compte bancaire perso ne devrait pas pouvoir dépassé un certain plafond. Ca ne suffirait pas, (multi-comptes,...), mais ce serait un début. Aujourd'hui on a des individus qui ont les moyens de financer un programme spatial et ça ne choque presque personne. C'est juste hallucinant. Ce sont des projets qui ont un sens à l'échelle de l'Humanité, pas à l'échelle d'un individu ou d'une entreprise. Mais autant dire qu'il y a encore un peu de boulot quand tu vois la fascination béate que suscite les multi-milliardaires sur certains.

loïc dit :
Nicky Larson dit :

Je suis assez d'accord.
Que propose tu pour tracer sans tomber dans une dérive totalitaire ?

C'est très compliqué. Mais, entre autre, une limite à l'enrichissement personnel serait déjà un premier pas. 

Il y avait quelques propositions allant dans ce sens, comme de plafonner les revenus des dirigeants sur X fois le salaire médian des employés. Ce qui les pousseraient à améliorer les conditions des salariés pour s'élever eux-mêmes.

Comme d'autres d'entre vous, je ressens aussi le spleen d'avoir trop d'informations démontrant que nous n'arriverons pas à corriger le tir et d'un peu culpabiliser de vivre "normalement". L'altruisme serait la solution mais plus une situation se dégrade et plus l'égoisme prend le dessus. Et une fois le reset effectué, l'altruisme prendra son envol. Les prochaines décennies seront dures au niveau mondial mais je suis vraiment curieux de voir comment vivront les personnes qui naîtront dans 100 ans dans un monde qui se sera adapté comme toujours.