Glaçant

Un entretien du Monde de ce jour…
Le dernier paragraphe est assez refroidissant… :(



Un expert du climat appelle à “un sursaut de l’homme”
LE MONDE | 11.11.08 | 15h36 • Mis à jour le 11.11.08 | 16h09
Né en 1932 à Besançon, père de la glaciologie moderne, Claude Lorius doit recevoir, mercredi 12 novembre, à Tokyo, le prix Blue Planet, l’une des plus prestigieuses récompenses internationales dans le domaine de l’environnement. En 1987, avec Jean Jouzel et Dominique Raynaud, il a été le premier à exploiter la présence de CO2 dans les carottes de glaces polaires pour établir un lien expérimental entre changements climatiques et concentrations des gaz à effet de serre.
Un peu plus de vingt ans après vos travaux publiés en 1987 dans la revue Nature, tout le monde se pose la question : est-ce réversible ?
Honnêtement, je suis très pessimiste… Sur les CFC (chlorofluorocarbures), on voit bien que l’arrêt de leur utilisation a permis de réduire le trou dans la couche d’ozone, mais en ce qui concerne la crise climatique, on sait que même si on stabilisait aujourd’hui les émissions de CO2, ce gaz à effet de serre ne disparaîtrait pas pour autant. Il est là pour un moment…
Il est difficile de dire si on a dépassé les limites, mais il est évident qu’on va subir un réchauffement : on prévoit d’ici la fin du siècle un bond climatique qui pourrait être équivalent à celui que la planète a franchi en dix mille ans pour passer de l’âge glaciaire à l’holocène ! Et je ne vois pas que l’homme ait actuellement les moyens d’inverser la tendance.
Poussant jusqu’au bout la logique d’un dérèglement du climat, certains évoquent aujourd’hui le retour d’une ère glaciaire. Est-ce envisageable ?
Dans un certain nombre de milliers d’années… Aujourd’hui, c’est totalement hors de propos ! Les périodes de réchauffement et de glaciation montrent des cycles de 100 000 ans, dus à la trajectoire de la Terre autour du Soleil en suivant une ellipse qui s’altère très légèrement, mais suffisamment pour modifier le climat sur ces très longs termes. Ce qui est nouveau, et que nous avons montré avec l’analyse des bulles d’air emprisonnées dans la glace, c’est que désormais l’homme, en multipliant les gaz à effet de serre, a accéléré un cycle de réchauffement sur un très court terme.
Rapide, irréversible… Cela ressemble tout de même à un scénario catastrophe.
Je ne crois pas que l’homme va disparaître. Les paysages vont changer, les glaciers vont fondre : la liste des impacts est impressionnante parce que, sur cette question, tout est interdépendant… Ainsi, si le permafrost - ce couvercle de glace qui recouvre les sols arctiques - fond, il va libérer du méthane qui, en retour, va accentuer l’effet de serre et aider ainsi à la fonte des glaces. Et plus la surface de celles-ci diminue, plus leur pouvoir réfléchissant disparaît, amplifiant encore le réchauffement…
C’est sûr, nous aurons des catastrophes, des cataclysmes, des guerres. Les inondations, les sécheresses, les famines s’amplifieront, mais l’homme sera toujours là. Ce que nous devons comprendre, c’est que nous entrons dans une nouvelle ère, l’anthropocène, où pour la première fois dans l’histoire de la Terre, l’homme gouverne l’environnement. Il est la première cause des menaces et modifications qui pèsent sur la planète : à lui de savoir ce qu’il veut en faire et comment il va se comporter avec elle.
Une nouvelle ère ?
L’idée n’est pas de moi, mais elle est essentielle dans la compréhension des évolutions du monde dans lequel nous vivons. C’est le Prix Nobel de chimie Paul Crutzen, qui - le premier - a associé le début de l’anthropocène à l’augmentation des concentrations en CO2 telle que l’a montrée l’analyse des glaces. Mais cet impact humain ne concerne pas seulement le climat. L’occupation des sols, l’utilisation des ressources, la gestion de nos déchets sont autant d’agressions à la planète qui relèvent de l’homme et le menacent.
Pour le réchauffement climatique, la question de l’énergie est le levier essentiel. Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre, la consommation d’énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40 ! Certains affirment aujourd’hui que la courbe d’augmentation de la population va se calmer. Sans doute. Mais la courbe de la consommation d’énergie, elle, n’a aucune raison de plonger !
Si l’homme est responsable, gardien de cette Terre, quels moyens a-t-il de la sauver ?
Pour le coup, ce n’est pas mon domaine de compétence… Je ne sais pas. Et c’est là que réside mon pessimisme : je ne vois pas comment on va s’en sortir. Le problème majeur est la question de l’énergie. Il faut arriver sur ce plan à une gouvernance internationale, mais ce n’est pas possible actuellement, ou en tout cas je ne vois pas comment… Regardez le Grenelle de l’environnement ! C’était un bel effort, mais au final, il n’y a pas l’argent suffisant pour mener une politique efficace à court terme… La moindre velléité de mettre une taxe sur les 4×4 rend les politiques fébriles de devenir impopulaires… et ce n’est pas en habillant Total en vert qu’on va changer quoi que ce soit.
N’existe-t-il pas de possibilité d’un nouvel ordre économique basé sur le développement durable ?
Le développement durable est une notion à laquelle je ne crois plus. On ne peut pas maîtriser le développement. Et pour être durable, il faudrait être à l’état d’équilibre, or cet équilibre n’existe pas. C’est un terme trompeur. Avant, j’étais alarmé, mais j’étais optimiste, actif, positiviste. Je pensais que les économistes, les politiques, les citoyens pouvaient changer les choses. J’étais confiant dans notre capacité à trouver une solution. Aujourd’hui, je ne le suis plus… sauf à espérer un sursaut inattendu de l’homme.
Propos recueillis par Laurent Carpentier

Je l’ai lu aujourd’hui : cela m’a fait le même effet… Au dela de la crise économique un autre danger bien plus important pointe. :?

Bon, parfois quelques petites nouvelles qui font plaisir, même si ce ne sont que des gouttes d’eau dans le désert…

Consensus sur un forum mondial de la biodiversité
LE MONDE | 13.11.08 | 13h49 • Mis à jour le 13.11.08 | 13h49
KUALA LUMPUR ENVOYÉE SPÉCIALE
Ce n’est pas encore un acte de naissance, mais le principe est validé et même inscrit dans l’agenda international : la rencontre internationale qui s’est achevée mercredi 12 novembre à Kuala Lumpur, en Malaisie, a permis d’avancer dans le processus de création d’un groupe intergouvernemental d’experts sur la biodiversité, qui devrait porter le nom d’Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES).
La conférence, organisée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a réuni les représentants de 96 pays et de nombreux experts. La France, dont la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, est intervenue à l’ouverture des débats, voit “une petite victoire” dans le fait “que le principe soit accepté au niveau intergouvernemental et que les pays donnent mandat (aux Nations unies) pour poursuivre les discussions”.
“TEMPS DE L’ACTION”
Désireuse de montrer que l’engagement de la France dans ce processus - très fort depuis 2005 - reste intact, Valérie Pécresse a insisté sur la nécessité “de passer du temps des prises de conscience” à celui de “l’action”. La ministre s’est dite favorable à un “mécanisme qui bénéficie de toutes les garanties d’indépendance et de transparence de fonctionnement”. Elle a ainsi souhaité que le secrétariat de l’IPBES “soit placé sous les doubles auspices des Nations unies et de l’Unesco”.
Mme Pécresse a également proposé que ce secrétariat soit installé à Paris, dans les locaux du Musée de l’homme dont les travaux de restauration viennent d’être engagés et dont la réouverture est prévue en 2012.
Si une très grande majorité des 96 pays présents se sont montrés favorables à l’émergence d’un organe ayant le pouvoir d’imposer des mesures, quelques-uns et non des moindres, comme le Brésil et la Chine, ont exprimé leurs réticences. Le Brésil, notamment, a rappelé sa préférence pour la Convention pour la diversité biologique, dont les règles sont peu contraignantes. Les Etats-Unis, traditionnellement peu enclins à ce type de dispositifs, ont émis des réserves. Cependant, de l’avis des experts, la délégation américaine semblait surtout dans l’attente d’un positionnement de l’administration Obama.
L’idée d’un organisme bâti sur le modèle du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, couronné par le prix Nobel de la paix, en 2007, près de vingt ans après sa création, et doté de la même ambition que lui, avait été prise en 2005 par Jacques Chirac.
L’ancien président français avait alors exprimé “ses doutes sur l’efficacité des décisions de la communauté internationale” pour freiner de manière décisive l’érosion de la biodiversité. Dans la foulée, était né l’Imoseb (International Mechanism of Scientific Expertise on Biodiversity), processus consultatif devant mener à la création d’un mécanisme de type GIEC.
ECOSYSTÈMES DÉGRADÉS
L’urgence à agir est à peu près aussi grande que le défi lui-même. L’état des lieux de la planète, établi par l’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire, dont les données ont été publiées en 2005, impose d’agir de façon coordonnée. Entre 2000 et 2005, des étendues de forêt aussi grandes que la Grèce ont disparu, et l’épuisement des ressources maritimes menace.
Comme l’a rappelé, à Kuala Lumpur, Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE, alors que “le PIB mondial a plus que doublé au cours des vingt-cinq dernières années, 60 % des écosystèmes ont été dégradés ou exploités de manière irrationnelle”. C’est à Nairobi, siège du PNUE, où aura lieu le forum des ministres de l’environnement, que se sont donné rendez-vous, en février 2009, les représentants des gouvernements présents en Malaisie.
Brigitte Perucca
Article paru dans l’édition du 14.11.08

Juste un petit calcul pour faire peur.

Si on se fixe comme objectif d’augmenter la croissance d’un pays de seulement de 2%. par an, qu’arrive-t-il?
A priori, ça parait être un objectif raisonnable et c’est grosso modo le chiffre qu’on entend tous les ans pour le budget à venir en France.

Et ben, au bout de 35 ans, on est 2 fois plus gros. Donc grosso modo, consommation et pollution augmenté d’autant…
Comme quoi, avec un objectif “raisonnable” de 2% de croissance par an pour tous les pays du monde, la terre s’effondre sous son propre poids avant notre départ à la retraite…Vive les crises économiques…

Je pense que ce calcul est faussé par des choses comme le recyclage notamment. Ca ne doit pas être aussi linéaire que ça.

Et puis dans le terme de croissance, qu’inclue-t-on? Est-ce uniquement des volumes de monnaie auquel cas, là encore, cette simplification est trop extrême.

Par exemple, l’inflation doit modifier un peu ça non?

Scoubi dit:Je pense que ce calcul est faussé par des choses comme le recyclage notamment. Ca ne doit pas être aussi linéaire que ça.
Et puis dans le terme de croissance, qu'inclue-t-on? Est-ce uniquement des volumes de monnaie auquel cas, là encore, cette simplification est trop extrême.
Par exemple, l'inflation doit modifier un peu ça non?


Pour commencer, je suis pas écolo.
Disons qu'aujourd'hui il ya clairement une corrélation entre PIB et rejet C02. Le raisonnement est effectivement faux si 75% de l'energie fossile est remplacé demain par une autre energie. Parce que le problème, il est là, par quoi on remplace le pétrole?

Mais là ou c'est énorme, c'est que ça va pas se trouver comme ça et les politiciens continuent de parler de croissance, et de retraite en 2050, sans mettre la priorité sur ce truc...Ils esperent un miracle scientifique pour remplacer le pétrole...Le discours parait completement décalé avec la réalité du problème...
bobdju dit: Juste un petit calcul pour faire peur.
Si on se fixe comme objectif d'augmenter la croissance d'un pays de seulement de 2%. par an, qu'arrive-t-il?
A priori, ça parait être un objectif raisonnable et c'est grosso modo le chiffre qu'on entend tous les ans pour le budget à venir en France.

Et ben, au bout de 35 ans, on est 2 fois plus gros. Donc grosso modo, consommation et pollution augmenté d'autant...
Comme quoi, avec un objectif "raisonnable" de 2% de croissance par an pour tous les pays du monde, la terre s'effondre sous son propre poids avant notre départ à la retraite...Vive les crises économiques...


Je suis relativement d'accord avec ce message. (Même si comme dit Scoubi, c'est simplifié.) Et cela se vérifie facilement. Par exemple, on voit qu'on dépasse de plus en plus tôt dans l'année le moment où on a consommé ce qu'on a produit sur un an. (Je ne sais plus exactement le nom de ce moment mais j'avais lu que cette année, il était arrivé en septembre ou octobre).

D'autre part, je suis étonné qu'on consomme beaucoup plus, même dans nos pays développés, dans les années 2000 que dans les années 1970 ou 1980. Pourtant, je n'ai pas l'impression qu'on vit fort différemment maintenant (par exemple avec des hélicoptères perso, etc) ; donc, on vit dans le même confort en consommant beaucoup plus. Et c'est grave.
Flapy dit:D'autre part, je suis étonné qu'on consomme beaucoup plus, même dans nos pays développés, dans les années 2000 que dans les années 1970 ou 1980. Pourtant, je n'ai pas l'impression qu'on vit fort différemment maintenant (par exemple avec des hélicoptères perso, etc) ; donc, on vit dans le même confort en consommant beaucoup plus. Et c'est grave.

Ben si, quand même, en tout cas, il me semble qu'on a un niveau de vie, ou en tout cas d'exigence de consommation, bien supérieur.

Dans les années 70, une télé était encore un luxe, dans les années 80, avoir une télé par foyer, c'était normal maintenant, il y en a souvent plusieurs (une impression comme ça). D'ailleurs, ne pas avoir de télé vous fait regarder avec de grands yeux (je sais de quoi je parle).

Dans les années 70, la voiture n'était pas encore complètement démocratisée, maintenant, comme pour les télé, en avoir plusieurs par foyer est très courant. Et il est très courant aussi d'en avoir en étant étudiant. D'ailleurs, ne pas avoir de voiture vous fait regarder avec de grands yeux (je sais de quoi je parle).

Dans les années 70/80, les portables n'existaient pas, depuis qu'ils sont apparus, très rapidement, c'est devenu indispensable au point que ne pas en avoir vous fait regarder avec de grand yeux (je sais de quoi je parle).

Dans les années 70, les ordinateurs familiaux commençaient à peine, dans les années 80, seuls les plus riches en avaient, maintenant, avec internet notamment, en avoir à la maison est presque normal, au point que les enfants, pour faire leurs devoirs, en ont presque obligatoirement besoin. D'ailleurs, ne pas avoir d'ordinateur chez soi vous fait regarder avec de grands yeux (je sais de quoi je parle).

Bref, tout ces trucs-là, ce sont des trucs qui bouffent énormément d'énergie, à produire (sans parler de ce qu'il faut pour extraire ce qu'il faut pour les produire), pendant leur vie (surtout pour les voitures) et pour les recycler. D'autant plus que les appareils actuels ont une vie plus brève qu'avant (mes parents ont un frigo qui doit avoir près de 40 ans ; les frigos actuels doivent tenir dans les 5 ans (la durée de la garantie)). On ne répare plus, ou peu, y compris pour les habits, d'ailleurs. Un truc est usé, on le rachète. Finie la mode des pétas aux coudes (années 70/80).
Ah, sans compter les déplacements : avant, prendre l'avion, c'était la super classe, le truc de riche. Réservé à une élite. Maintenant, il est "normal" d'aller passer ses vacances en Inde (les prix des billets d'avion ayant été réduits). A tel point que rester par chez soi pour les vacances vous fait regarder avec de grands yeux, genre "t'es pas très ouvert d'esprit, toi" (et je sais etc). Tout ça, ça se traduit par un trafic aérien très accru, et ça, ça consomme pas mal.

[Edit] Ah, j'oubliai, la climatisation, dans les foyers, les voitures, tout ça. Avant, c'était vraiment un truc de riche qui ne savait plus où foutre son fric. Maintenant, c'est assez courant. Les meubles aussi. Quand je revois les photo d'antan, on était meublé chichement par chez nous. Maintenant, c'est plus cossu. La qualité ne suit pas (c'est pas du meuble rustique ancien), certes, mais il y a dans les foyers davantage de meubles, oh, bien sûr, fragiles et souvent renouvelés (souvent pour un meuble, changer de meuble tous les 15 ans, c'est très souvent par rapport à ce qui se faisait avant)... Donc là aussi, plus grande consommation.
Meeeuuhhh dit:...

:china: je salue cette ruminante sagesse, ce d'autant plus qu'elle m'épargne la rédaction de quelques paragraphes... ;)

Mes parents (mariés en 70, je suis né en 82) aiment à me rappeler que lorsqu’ils sont devenus propriétaires, ils se sont endettés à 50% de leurs deux salaires (ajourd’hui on “tolère” 30%).

Mais ils n’avaient pas de voiture, pas le téléphone (fixe, encore moins de portable), pas de PC (pas internet, donc), pas de télé (juste une vieille radio), pas de cuisine aménagée (plaque gaz posée sur des trétaux), pas de canapé (deux chaises pliantes de camping), pas de loisir, pas de vacances (camping “sauvage” une semaine par an et pas à l’autre bout du monde), etc.

Aujourd’hui, va dire à un jeune de 20-25 ans (moi le premier) de vivre dans ces conditions…

Triz dit:
Aujourd'hui, va dire à un jeune de 20-25 ans (moi le premier) de vivre dans ces conditions...

Et donc on lui dit rien ... Ou plutôt "Consomme !"
El comandante dit::china: je salue cette ruminante sagesse, ce d'autant plus qu'elle m'épargne la rédaction de quelques paragraphes... ;)

Vous me voyez fort aise de vous avoir épargné de la peine.

Ce que dit M. Triz et très parlant. Ce qui est peut-être grave, en fait, c'est qu'on puisse ne pas se rendre compte qu'on consomme beaucoup plus, qu'on vit dans des conditions plus confortables (en tout cas, plus équipées) qu'il y a 20 ou 30 ans.

Sans parler des jeux. Dans les années 70/80, il était très rare de voir des gens qui en avait 70 ou 80. Maintenant, c'est assez courant ; même si là, quand même, les gens vous regardent avec de grands yeux quand vous leur dites que vous avec 88 jeux chez vous. Et je sais de quoi je parle. Et oui, malgré tout, ma non possession de télé-voiture-portable-tout-ça, moi aussi je suis un consommateur effréné et patenté, ne m'en déplaise.

Ca fait quelques temps qu'on court tous, la bouche en coeur, main dans la main et zigounette dans le pilou-pilou(1), en essayant de ne pas s'en rendre compte, de ne pas imaginer ce qui va se passer, de se dire qu'on trouvera bien le moyen de crever avant, qu'on court tous tête baissée dans le mur. Alors oui, peut-être que ça ne pêtera jamais. Peut-être. Mais si ça pête, on aura été prévenu et il ne sera plus temps, alors, de rire et de jouer.
(1) Je rajoute ça juste pour le plaisir de citer du Desproges et pour l'étaler aussi bien sûr.
mxmm dit:Ou plutôt "Consomme !"

C'est même plus donné à tout le monde. :|


Je suis en plein là-dedans,



...et c'est une lecture que je vous recommande vivement.
Triz dit:Aujourd'hui, va dire à un jeune de 20-25 ans (moi le premier) de vivre dans ces conditions...
Une cité U. ?
Je faisais le même constant l'autre jour entre mon TER et le métro (ha la multimodalité!), un petit décompte des Ipod, téléphones, consoles, ordinateurs portables, appareils photos numériques que tu peux croiser est assez étonnant. Appareils consommateurs d'énergies, aux accumulateurs pas forcément propres et au recyclage problématique....
Récemment j'ai essayé de trouver un PC "vert" (ce qui ets absurde dans l'absolu) mais du moins taillé/pensé pour le recyclage....
Pour les solutions je n'ai pas les memes que le plombier...

Autre bouquin très intéressant concernant la notion de développement et par là même de développement durable :

Serge Latouche
Survivre au développement
ed : Mille et une nuits
prix : 3€

LeChef dit:Autre bouquin très intéressant concernant la notion de développement et par là même de développement durable :
Serge Latouche
Survivre au développement
ed : Mille et une nuits
prix : 3€


Auquel j'ajouterais la remarquable "Histoire du développement" sur un terme et une pensée qui nous paraissent aujourd'hui indépassable bien que n'ayant été inventés il y a soixante ans.
bobdju dit:
Pour commencer, je suis pas écolo.
Disons qu'aujourd'hui il ya clairement une corrélation entre PIB et rejet C02. Le raisonnement est effectivement faux si 75% de l'energie fossile est remplacé demain par une autre energie. Parce que le problème, il est là, par quoi on remplace le pétrole?
Mais là ou c'est énorme, c'est que ça va pas se trouver comme ça et les politiciens continuent de parler de croissance, et de retraite en 2050, sans mettre la priorité sur ce truc...Ils esperent un miracle scientifique pour remplacer le pétrole...Le discours parait completement décalé avec la réalité du problème...


Le CO2 c'est la pollution la plus imédiate et la plus simple à faire comprendre, mais c'est loin d'être la seule, et quand bien même on reglerait ce problème qu'on aurait pas beaucoup avancé non plus.

Ensuite en 2050 ITER aura ses premières applications expérimentale à grosse échelle, donc techniquement le miracle pour remplacer les energies fossiles on l'a dans la poche.

Le problème de "l'écologie" c'est que la structure de politique et de l'économie à l'occidental ne lui permet pas d'être appliquée.

Tout le problème de l'écologie c'est une question de grandeur et d'échelle de temps:
les essais labo sur 5 ans, la durée des manda politique, les répércutions qui mettent 20 ans à arriver etc etc
spleen dit:
Ensuite en 2050 ITER aura ses premières applications expérimentale à grosse échelle, donc techniquement le miracle pour remplacer les energies fossiles on l'a dans la poche.


Euh, ITER (qui soit dit en passant produira de la chaleur, pas de l'électricité... l'électricité devrait venir avec un autre projet, si j'ai tout bien suivi) ça marche pas avec des énergies fossiles ?
LeChef dit:Euh, ITER (qui soit dit en passant produira de la chaleur, pas de l'électricité... l'électricité devrait venir avec un autre projet, si j'ai tout bien suivi) ça marche pas avec des énergies fossiles ?

Non, c'est un projet basé sur la fusion nucléaire.

Sinon,
lemonde.fr
Des inondations souterraines accélèrent la fonte des glaces (étude)
AFP 16.11.08 | 19h01
Sous la calotte glaciaire qui recouvre le continent antarctique et le Groenland, des inondations contribuent à accélérer la fonte des glaciers et donc l'élévation du niveau des mers, selon une étude publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience.
La vitesse d'écoulement du glacier Byrd, dans l'est du continent antarctique, s'est accélérée de 10% entre décembre 2005 et février 2007 par rapport à la moyenne des décennies précédentes, a constaté une équipe de chercheurs américains.
Le début de cette accélération s'est produit alors que deux lacs situés sous la calotte glaciaire à quelque 200 kilomètres en amont du glacier se sont vidés de 1,7 kilomètre cube d'eau, provoquant une importante inondation souterraine, selon Leigh Stearns de l'université du Maine et ses collègues, qui ont utilisé les données de l'altimètre laser du satellite ICESat de la Nasa.
"L'eau agit comme un lubrifiant, réduisant le frottement à la base du glacier et accélérant l'écoulement de la glace", écrit, dans un commentaire de l'étude, Helen Fricker, de l'Institut d'océanographie Scripps à La Jolla, en Californie.
Or, la vitesse d'écoulement des glaciers de l'Antarctique et du Groenland qui, comme Byrd, débouchent sur la mer, affecte directement le niveau des océans.
La montée du niveau des mers, qui atteint environ 3 mm par an, est une source d'inquiétude pour de très nombreuses populations côtières et des Etats insulaires.
Les actuelles prévisions du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), qui tablent sur une élévation du niveau des mers de 18 à 59 centimètres d'ici à 2100, ne prennent pas en compte le comportement futur des calottes polaires de l'Antarctique et du Groenland.
El comandante dit:
LeChef dit:Euh, ITER (qui soit dit en passant produira de la chaleur, pas de l'électricité... l'électricité devrait venir avec un autre projet, si j'ai tout bien suivi) ça marche pas avec des énergies fossiles ?

Non, c'est un projet basé sur la fusion nucléaire.


ok, j'en prend note, je m'y perds un peu.