Bonjour,
aujourd’hui, j’ai encore entendu quelqu’un dire à une autre personne “on ne met jamais les si avec les ré”, à propos d’une phrase genre “si j’aurai su” au lieu de “si j’avais su”
Oui, sauf que même si dans le cas présent c’est vrai, cette phrase ne l’est pas à tous les coups :
Exemple : Je me demande si je pourrai y arriver
Et paf, c’est parfaitement correct, ici nous sommes dans le cadre d’une interrogation indirecte, futur de l’indicatif
C’était la leçon de grammaire du jour. A venir : “Parfois, on n’accorde pas avec l’auxiliaire être (pronominaux-ohoh)”
N’étant en rien spécialiste de la grammaire française, j’aurais plutôt eu tendance à utiliser le conditionnel que le futur de l’indicatif :
je me demande si je pourrais y arriver
non ?

En même temps ce qu’on veut dire, c’est qu’on ne met pas de conditionnel dans une subordonnée conditionnelle.
Dans ton exemple, c’est un futur de l’indicatif, et c’est dans une interrogative indirecte, donc je ne vois pas où est l’exception.
Comme il est dit dans le post précédent, la phrase que je connais est "les ‘si’ n’aiment pas les ‘rais’ ". ‘rait’ ou ‘rais’ ou même ‘raient’, bien sûr, mais c’est bien le conditionnel (ou futur du passé) qui est de ce fait non pas absolument banni mais souvent fautif après un si.
Néanmoins, il est vrai que dans certains cas, il est possible de placer un tel conditionnel après un si qui exprime une interrogation indirecte (plus ou moins équivalent d’un “est-ce que”), et non une condition. Pas d’exemple en tête au moment où j’écris.
grolapinos dit:... on ne met pas de conditionnel dans une subordonnée conditionnelle...

A
surame dit:N'étant en rien spécialiste de la grammaire française, j'aurais plutôt eu tendance à utiliser le conditionnel que le futur de l'indicatif :
Les deux sont valables. Pour ne pas s'embrouiller il est pratique d'utiliser la troisème personne du singulier :
"je ne sais pas si il pourra y arriver"
"je ne sais pas si il pourrait y arriver"
edit : quoique maintenant que je retourne la formule avec "je me demande", je me demande en effet si "je me demande si il pourra y arriver" est très correct ?
Dans la même catégorie, une formule que j'entends parfois et qui me choque : "Il a dit qu'il le fera" (futur) au lieu de "il a dit qu'il le ferait" (conditionnel).
Un prof dans la salle ?
moonboots dit:edit : quoique maintenant que je retourne la formule avec "je me demande", je me demande en effet si "je me demande si il pourra y arriver" est très correct ?
Oui, c'est très correct.
moonboots dit:Dans la même catégorie, une formule que j'entends parfois et qui me choque : "Il a dit qu'il le fera" (futur) au lieu de "il a dit qu'il le ferait" (conditionnel).
Là, par contre, ça cloche (concordance des temps non respectée).
A dit:grolapinos dit:... on ne met pas de conditionnel dans une subordonnée conditionnelle...
j'adore cette phrase, c'est beau. De la pure poesie.
A
Je me suis demandé s'il fallait que je l'écrive vu que c'est le genre de trucs qui éclaircit pas tellement le discours.
D'ailleurs, il me semble qu'on parle aussi de "subordonnée hypothétique", nan ?
Un prof dans la salle ?
grolapinos dit:Dans ton exemple, c'est un futur de l'indicatif, et c'est dans une interrogative indirecte, donc je ne vois pas où est l'exception.
Ah mais là où tu te trompes, c'est que beaucoup de gens sont persuadés que cette "règle" de ne pas mettre les si avec les ré est sans exception aucune, quelque soit le temps (certains ne savent souvent même pas quel temps ils manipulent quand ils utilisent le si)
Dans ce cas il est de bon ton de rappeler, je trouve, que la portée de cette règle a bien des limites.
EDIT : d'ailleurs, cette après-midi, quand j'ai raconté qu'il y avait des limites à cette règle, j'ai du presque hausser la voix pour imposer mon idée tellement la personne répétait de manière solennelle, sûre d'elle et bornée, cette règle débile tirée en dehors de son contexte.
grolapinos dit:Là, par contre, ça cloche (concordance des temps non respectée).
oui bien sûr !
autres choses que j'entends souvent dans les médias :
- l'utilisation du verbe "affronter" en lieu et place de "confronter", ce qui donne : "les pêcheurs se sont affrontés aux CRS"...
- "pallier à" au lieu de "pallier" : "il a pallié à ce problème" au lieu de "il a pallié ce problème"
bon et puis il doit y en avoir un tas d'autres...
Et ça qu’est ce que vous en pensez ?
Au conditionnel, le verbe “aimer” a plutôt le sens de “vouloir”. Donc si je veux faire une conditionnelle avec si + aimer, comment est-ce que je la construis ?
1) J’applique la règle mais ca sonne pas trop juste:
“S’il aimait…”
2) Je m’autorise quelques libertés grammaticales:
“S’il aimerait…”
3) Je banni “aimer” dans ces cas là et utilise “vouloir” à la place:
“S’il voulait…”
Bon ok, on utilise jamais ça dans la vie courante… mais quand même
Budnic dit:Néanmoins, il est vrai que dans certains cas, il est possible de placer un tel conditionnel après un si qui exprime une interrogation indirecte (plus ou moins équivalent d'un "est-ce que"), et non une condition. Pas d'exemple en tête au moment où j'écris.et pas seulement dans une interrogative indirecte. L'exemple suivant est correct, mais là non plus ce n'est pas une proposition conditionnelle mais plutôt une concession :
Si je rêverais de la revoir, en aucun cas je n'oserais l'embrasser.
beri dit:Budnic dit:Néanmoins, il est vrai que dans certains cas, il est possible de placer un tel conditionnel après un si qui exprime une interrogation indirecte (plus ou moins équivalent d'un "est-ce que"), et non une condition. Pas d'exemple en tête au moment où j'écris.et pas seulement dans une interrogative indirecte. L'exemple suivant est correct, mais là non plus ce n'est pas une proposition conditionnelle mais plutôt une concession :
Si je rêverais de la revoir, en aucun cas je n'oserais l'embrasser.
Exact, bel exemple.