J’ai vu cela également et ça me semble des jugements à l’emporte-pièce. L’auteur dit simplement qu’en tant que designer il a intégré les outils IA à son processus créatif, et que les éléments graphiques générés ont été retravaillés pour être intégrés. Je trouve cette transparence honnête. Il y a quand même trois personnes qui sont citées pour les illustrations. Et dans le cas d’un projet individuel, porté par un passionné, sans l’appui d’une structure éditoriale, je ne trouve pas ça choquant. Après la DA peut plaire ou pas. Je suis pas hyper fan de la couv, mais en tant que cycliste barbu je m’identifie facilement à certains visuels et la direction graphique générale me parle.
C’est difficile de se faire un idée du rythme du jeu et des sensations à la simple lecture des règles. On a l’impression de se situer entre Um Reifenbreite et Flamme rouge.
J’ai ressorti le premier hier soir et, même si c’est cool d’avoir ce peloton de 16 coureurs au départ, et même si je garde des souvenirs mémorables de parties endiablées, il faut reconnaître que le déplacement complet du peloton est assez poussif, et que ne pas suivre sur un 5 et lancer soi-même un 2 ou un 3 derrière est assez frustrant. Une fois qu’on a goûté au déplacement en gérant une main de cartes, c’est difficile de revenir aux dés. Le joueur en nous aime avoir ce minimum de contrôle.
Quant à la comparaison avec le second, j’ai l’impression que le jeu arrive avec quelques idées intéressantes. Certes, on perd la gestion de la fatigue. Mais bon, l’auteur a joué à Flamme rouge, l’a probablement aimé, et a eu envie de proposer autre chose.
La bataille pour une position, au risque de chuter, est quelque chose que je n’ai pas encore vu, ou alors j’ai oublié.
La synergie des symboles sur l’ensemble des cartes jouées est intéressante, rendant d’autant plus important le fait de faire progresser le marqueur augmentant la taille de la main.
La négociation pour l’entente au niveau des passages de relai a l’air assez cool, et pour le coup on se rapproche bien de sensations cyclistes à ce niveau-là.
Les coureurs ont chacun un avantage, créant une phase de draft possiblement assez importante, avec à la clé des sensations de courses différentes en fonction des teams créées.
De mon côté la curiosité et l’intérêt sont là (même si c’est biaisé, c’est un jeu de vélo, je pourrais l’acheter juste parce que le gars est barbu et qu’il fait une vidéo avec un vélo accroché au mur derrière lui, c’est ma faiblesse). Si je voyais ça sur une table lors d’un salon, en tout cas, j’aurais envie d’y jouer.