[Greed] Variante boursière

[Greed Incorporated]

Mise en place : identique au jeu de base, à l’exception suivante : On supprime toutes les cartes de dépenses somptuaires (status symbol) et on ne joue pas avec la moitié inférieure du tableau. Le but du jeu est seulement de gagner du cash.
Les entreprises démarrent avec 100 millions de $ en cash flow, les joueurs démarrent avec 10 millions de $ en cash personnel. Chaque entreprise démarre avec un investissement pioché au hasard dans la pile d’assets (classées suivant le principe 10-19/20-29/30-39/40-49).

1) Investissements : Chaque joueur révèle une carte parmi les deux qu’il a en main puis pioche une carte. On ajuste les cours du marché en conséquence. A l’aide de leur cash flow, les entreprises peuvent enchérir à tour de rôle pour l’ordre du tour. Suivant l’ordre déterminé, chacune choisi un investissement disponible. S’il y a plus d’entreprises que de joueurs (cf créations de nouvelles sociétés en phase 7) certaines n’auront pas d’investissement. S’il y a plus d’investissements que d’entreprises (cf : second marché en phase 5) les entreprises se partagent les investissements restants dans l’ordre du tour. (Si une entreprise n’obtient aucun investissement à l’issue de l’enchère, elle conserve son argent).

2) Production & Commerce : Chaque investissement productif permet de prendre la (ou les) carte(s) correspondante. Les CEO sont alors libre de s’acheter et de se revendre les cartes au moyen du cash flow de leur entreprise, d’actionner leurs investissements spéculatifs et de revendre les cartes de leur choix à la banque au prix du marché. Tous les revenus gagnés de cette façon s’ajoutent au “new income” de la société.

3) Spéculation boursière : chaque entreprise émet 1 titre au enchères, correspondant à la première position disponible dans l’organigramme (dans la limite des slots disponibles). Tous les joueurs enchérissent pour l’ordre du tour, puis dans l’ordre ainsi défini, chaque joueur pose un de ses token dans le premier slot disponible de l’entreprise de son choix. Il acquiert ainsi un titre de participation.
S’il y a plus d’entreprises que de joueurs, on refait un tour d’enchères pour les entreprises restantes. L’argent misé dans une enchère va directement dans le cash flow de l’entreprise dont le titre est acheté. (Comme en phase 1, si un joueur qui n’obtient pas de titre à l’issue de l’enchère, il conserve son argent)
A l’issue, au cours de cette phase, il est également possible pour certains CEO d’acheter une action supplémentaire au titre des stock options (voir Bilan comptable en phase 5).
Les joueurs peuvent encore :
- s’échanger leurs participations dans des entreprises (échange de token)
- vendre un de leurs titre à un autre joueur choisi pour un prix convenu
- vendre un de leur titre aux enchères (on procède comme pour un tour d’enchère normale sauf que l’argent revient de toute façon au joueur qui a vendu son titre).

4) Dividendes du capital : chaque titre de participation d’un joueur dans une société lui rapporte 10% du “new income” de la société (ie : au maximum, 60% des bénéfices sont partagés de cette façon entre les joueurs). Toutes les valeurs sont arrondies à l’inférieur.

5) Bilan comptable : Pour chaque société, comparer le new income (restant après dividendes) au last year income.

Si NI > LYI, le CEO est rémunéré en stock options ou en bonus (au choix).
- Stock option : Lors de la phase de bourse suivante, un titre supplémentaire sera mis sur le marché en phase 2) (si disponible) Le CEO pourra l’acheter pour la moitié du prix du marché (ie : le prix qu’un joueur aura payé pour acheter l’autre titre mis aux enchères lors de ce tour). Pour vous en souvenir, posez un token sur la face « fired » sur un slot libre.
- Bonus : le CEO touche immédiatement 10% supplémentaire sur le new income (ie sur le solde, déduction faite des intérêts de la phase 4).

Si NI < LYI : le CEO est automatiquement viré. Pour le consoler, on lui donne le choix entre deux modes de compensation :
Parachute doré : Replacez le CEO au bas de l’organigramme et décalez tous les postes pourvus d’un rang. Le CFO devient le nouveau CEO etc  Dans cette option, l’ex CEO conserve un fauteuil dans la société, en tant que simple administrateur. De plus il touche tout de même une prime égal à 10% du NI (comme pour les bonus).
Retraite Chapeau : Dans ce cas, l’ancien CEO revend à la société le titre de participation correspondant à son poste. Il reçoit en échange de10 % du cash flow de l’entreprise. Comme pour le parachute doré, tous les postes pourvus sont décalés d’un cran vers le haut.
Quelle que soit l’option retenue, le nouveau CEO doit alors choisir un des investissements de la société à abandonner. Cet investissement est remis sur le second marché et pourra être acheté en phase 2) du tour suivant.
A l’issue de la phase, le LYI est ajouté au cash flow, le NI devient le LYI.

6) Start Up : A partir du moment où, à ce stade de la partie, une société quelconque à toutes ses participations pourvues (les 6 slots disponibles de la fiche), une nouvelle société peut être créée. On procède à une enchère avec l’argent personnel des joueurs comme pour une phase de bourse. Mise minimale 15 millions. Le cash flow de la nouvelle société est = au montant de l’enchère gagnante X3. Le gagnant devient le CEO de la nouvelle société qui peut gratuitement récupérer un investissement du second marché (si disponible).


Conclusion : La partie s’arrête lorsque la pile des cartes investissement est épuisée. A la fin du tour correspondant les joueurs revendent toutes leurs participations dans les entreprises au prix de 10% du cash flow correspondant par token.
Le gagnant est celui qui a gagné le plus d’argent à l’issue de la partie.

après testouillage la version revised :

Mise en place : identique au jeu de base, à l’exception suivante : On supprime toutes les cartes de dépenses somptuaires (status symbol) et on ne joue pas avec la moitié inférieure du tableau. Le but du jeu est seulement de gagner du cash.
Les entreprises démarrent avec 30 millions de $ en free cash, les joueurs démarrent avec 10 millions de $ en cash personnel. Chaque entreprise démarre avec un actif productif (ie : sans flèche) pioché au hasard dans la pile d’actifs (classées suivant le principe 10-19/20-29/30-39/40-49).

1) Investissements : Chaque joueur révèle une carte parmi les deux qu’il a en main puis pioche une carte. On ajuste les cours du marché en conséquence. Le premier joueur, appelé président de la Commission des Opérations Boursières (et identifié par le $ vert) décide dans quel ordre les actifs (assets) ainsi dévoilés sont mis aux enchères. La mise minimale pour acheter un actif est égale au n° de la carte. A l’aide du free cash de leurs entreprises les CEO peuvent enchérir à tour de rôle pour les acheter, en commençant par le président de la COB. Chaque entreprise peut acheter un actif au maximum par tour de cette façon. Si son tableau d’actif est déjà complet, elle doit procéder à une restructuration en abandonnant un de ses actifs. Celui ci rejoint le second marché et sera mis au enchères au tour suivant.

2) Production & Commerce : Chaque actif productif permet de prendre la (ou les) carte(s) correspondante. Les CEO sont alors libre de s’acheter et de se revendre les cartes au moyen du free cash de leur entreprise, de convertir ces ressources avec leurs actifs spéculatifs et de revendre les cartes de leur choix à la banque au prix du marché. Tous les revenus gagnés de cette façon s’ajoutent au “new income” de la société. (Dans cette variante, tous les actifs peuvent être activés à chaque tour, au lieu d’un tour sur 2 comme dans la règle officielle).

3) Spéculation boursière : chaque entreprise émet 1 titre au enchères, correspondant à la première position disponible dans l’organigramme (dans la limite des slots disponibles). A nouveau, le président de la COB décide dans quel ordre les titres sont mis aux enchères. Tous les joueurs enchérissent pour l’ordre du tour, en commençant par le président de la COB. Il n’y a pas de prix minimum mais un même joueur peut remporter les enchères dans plusieurs sociétés. L’argent misé dans une enchère va directement dans le free cash de l’entreprise dont le titre est acheté.
A l’issue de chaque enchère, il est également possible pour certains CEO d’acheter une action supplémentaire au titre des stock options (voir Bilan comptable en phase 5).
A l’issue de cette phase, à tour de rôle les joueurs peuvent encore :
- S’échanger leurs participations dans des entreprises (échange de jetons correspondants)
- Vendre un de leurs titres à un autre joueur choisi pour un prix convenu ou le lui acheter (OPA).
- Vendre un de leur titre aux enchères (on procède comme pour un tour d’enchère normal sauf que l’argent revient de toute façon au joueur qui a vendu son titre).
- Vendre un de leur titre au prix du marché : le jeton est alors simplement retiré de l’organigramme et le joueur empoche 20% du free cash de la société. Tous les jetons de participation sont immédiatement décalés en conséquence (si un second joueur fait la même chose pour la même société il empochera 20% du free cash restant et ainsi de suite, conformément à la chute des cours de l’action).
- Commettre un délit d’initié : Le CEO peut revendre le titre correspondant à son poste contre 40% du free cash de la société. S’il procède ainsi, le CFO plutôt que de prendre sa place, a la possibilité de vendre simultanément son titre contre 20% du free cash (avant déduction). De même pour le COO. Potentiellement donc, 80% du free cash de l’entreprise peut être extorqué de cette façon d’un seul coup. Note : le délit d’initié est particulièrement intéressant lorsque les caisses de la société sont bien remplies mais que les résultats sont en baisse (voir bilan comptable en phase 5).

4) Dividendes du capital : Chaque titre de participation d’un joueur dans une société lui rapporte 10% du “new income” de la société (arrondi à l’inférieur). Prélevez cet argent dans la banque et non dans le new income de la société (l’inverse serait plus réaliste, mais en pratique la manipulation des billets est trop casse couille).

5) Bilan comptable : Pour chaque société, comparer le new income (NI) au last year income. (LYI)
Si NI > LYI, le CEO est rémunéré en stock options ou en bonus (au choix).
- Stock option : Lors de la phase de bourse suivante, un titre supplémentaire sera mis sur le marché en phase 3) si disponible. Le CEO pourra l’acheter pour la moitié du prix du marché (ie : le prix qu’un joueur aura payé pour acheter l’autre titre mis aux enchères lors de ce tour pour cette société). Pour vous en souvenir, posez un de vos jetons sur la face « fired » sur le deuxième emplacement libre de l’organigramme. S’il ne reste plus assez de place dans l’organigramme la seule rémunération possible reste le bonus.
- Bonus : le CEO touche une prime qui est votée par le conseil d’administration et prélevée sur le free cash de la société. Comptez 10 millions par « voix » en faveur de la prime dans la limite du cash disponible. (ie : même si le CEO est tout seul en faveur de la prime, il peut s’octroyer un bonus de 10 millions)
Si NI < ou = au LYI : le CEO est automatiquement viré (y compris s’il vient d’arriver à ce poste suite à un délit d’initiés en phase 3 !). Replacez le au bas de l’organigramme de la société et décalez tous les postes d’un rang. Pour le consoler, le conseil d’administration peut lui voter une compensation sous forme de parachute doré.
Parachute doré : Exactement comme pour les bonus, comptez 10 millions par voix en faveur de la prime au sein du conseil d’administration. Cet argent est prélevé dans le free cash dans la limite des sommes disponibles. Naturellement, comme pour les bonus, le CEO n’est pas obligé de d’accepter tout cet argent, mais bon pourquoi se priver ?
Dans tous les cas nouveau CEO doit alors choisir un des actifs de la société à sacrifier sur l’autel de la rentabilité financière. Cet actif est remis sur le second marché et pourra être racheté en phase 2) du tour suivant.
Motion de défiance et « retraite chapeau » : Même si les résultats financiers sont positifs, il est possible de débarquer le CEO en réunissant la majorité absolue des voix du conseil d’administration. Il dégringole aussitôt en bas de l’organigramme de la société et tout les autres grimpent d’une place. A titre de compensation, il faudra toutefois lui verser une prime supplémentaire de 10 millions par « voix » en faveur de son départ, toujours prélevés sur le free cash. En cas de résultats positifs, cette prime de départ s’ajoute au bonus « normal ».
A l’issue de la phase, le LYI est ajouté au free cash, le NI devient le LYI.

6) Start Up : A partir du moment où, à ce stade de la partie, une société quelconque à toutes ses participations pourvues (les 6 slots disponibles de l’organigramme), une nouvelle société peut être créée. Le président de la COB procède à une enchère avec l’argent personnel des joueurs comme pour une phase de bourse. Mise minimale 10 millions. Le free cash de la nouvelle société est = au montant de l’enchère gagnante X3. Le gagnant devient le CEO de la nouvelle société qui peut gratuitement récupérer un investissement du second marché (si disponible). On peut avoir au maximum 2 X nombre de joueurs sociétés en jeu de cette façon.
Le titre de président de la COB passe au joueur de gauche et on entame avant d’entamer le tour suivant.


Conclusion : La partie s’arrête lorsque la pile des actifs est épuisée. Le gagnant est celui qui possède le plus d’argent à l’issue de la partie.

Conseils : Dans cette variante, la logique de la rémunération des managers coexiste avec celle de la rente du capital de manière complice… jusqu’à un certain point. Il peut être tenant de s’assurer de la majorité des part d’une société dont on a la tête pour se voter d’énormes primes à chaque tour (jusqu’à 60 millions par tour, voir le double avec les « retraites chapeau »). On peut également parvenir à ce résultat moyennant un échange de bon procédés avec un joueur à la tête d’une autre entreprise où on tient des parts. Le risque est qu’à trop pomper le free cash de la société, celle ci rate les opérations d’investissements lucratives de la phase 1 ou ne puisse pas acheter à la concurrence des matières premières indispensables à son activité lors de la phase 2, réduisant ainsi ses dividendes. On arrive alors très vite au cercle vicieux où les parachutes dorés grèvent encore le capital, jusqu’à la cessation totale d’activité de l’entreprise faute d’actif.
D’un autre coté, une entreprise avec un montant de free cash très élevé est une proie privilégiée pour un délit d’initié.
En début de partie, il peut être tentant de privilégier les stock option aux bonus pour éviter de fragiliser son entreprise et y consolider son influence. Cette stratégie présente toutefois deux risques : si le montant des enchères pour l’action principale monte trop haut, le bénéficiaire de stock option peut être à cours d’argent pour la récupérer (le jeton est alors retiré de l’organigramme au lieu d’être retourné). Le joueur peut aussi, suite à ce rachat, se retrouver à cours d’argent pour investir ailleurs. D’autre part, si une entreprise est tenue de façon monopolistique par un joueur, les autres joueurs auront tout intérêt de refuser de faire des transactions avec elle (le refus de vendre des matières premières rendant certains actifs inutiles). Dans une telle situation, mieux vaut proposer un échange de participation à un adversaire, voire lui vendre une de vos actions à un prix symbolique pour l’intéresser aux bénéfices de l’entreprise.