ivy dit: et aussi, j'ai vu un truc que je croyais savoir, bien que vous m'ayez dit le contraire ici : la france est le "carrefour migratoire" des oiseaux
Qui a dit le contraire ? Tous les oiseaux ne passent pas en France, loin de là, mais nous sommes bien sur plusieurs routes migratoires :
Je confirme les propos de fabericus. (Biologiste inside)
Maintenant je me pose quand même une question. Les médias sont en train de faire flipper tout le monde avec cette histoire pour faire de l’audience comme c’était le cas avec la maladie de la vache folle. On parle beaucoup de risques et je ne nie pas qu’ils existent.
Mais…
Combien est ce que la vache folle a fait de morts en france ? Combien est ce que le SRAS a fait de victimes ?
Combien y a t il de morts à cause du tabac, de l’alcool ou de la voiture ?
N’y a t il pas des priorités si l’on veut agir dans le sens du bien de la Nation ?
Etait ce la peine de dépenser des sommes astronomiques pour baisser le risque qu’on vous transfuse le VIH de 1/2.5 millions à 1/3millions ? Que dire des risques de mourrir à la suite de la transfusion par erreur d’un groupe sanguin incompatible avec celui du patient qui sont de 1/250.000 ? (Source : Institut Français du Sang) Cet argent n’aurait il pas du être mieux utilisé ?
Groove dit: le virus Ebola donne ce qu'on appelle une fièvre hemorragique (tout comme le virus de Marburg et de Lassah) a forte mortalité. Mais il se comporte bizarrement : il apparait, tue des gens et hop redisparait et réapparaitra plus tard.
celui-là me fait très très peur...car il laisse peu de chances à l'individu... les cas dont je me souviens étaient localisés en Afrique, je crois...
Groove dit: le virus Ebola donne ce qu'on appelle une fièvre hemorragique (tout comme le virus de Marburg et de Lassah) a forte mortalité. Mais il se comporte bizarrement : il apparait, tue des gens et hop redisparait et réapparaitra plus tard.
celui-là me fait très très peur...car il laisse peu de chances à l'individu... les cas dont je me souviens étaient localisés en Afrique, je crois...
Si je ne dis pas de conneries (pas le temps de vérifier mais ça devait être dans un "Nature" d'il y a un mois ou deux) on a trouvé son réservoir naturel : c'est une espèce de chauve souris endémique en afrique. Il ne risque donc pas de débarquer par ici de sitôt...
fabericus dit: on a trouvé son réservoir naturel : c'est une espèce de chauve souris endémique en afrique. Il ne risque donc pas de débarquer par ici de sitôt...
Ah bon ça me rassure, parce que se faire mordre par une chauve-souris enragée à l'Ebola c'est pas cool.
Bon admettons elle arrive devant chez moi....elle sonne à ma porte
(pour le SRAS on sait maintenant que ce sont des civettes qui portent le virus)
Personnellement, mes connaissances en biologie sont plus que limitées… j’ai arrêté la biologie en classe de première A, avec une prof qui utilisait les cours pour nous faire nous masser la plante de spieds avec une balle de tennis et nous parler de végétarianisme et de yoga… Par contre, il y a des choses intéressantes du point de vue historique avec les maladies. Par exemple, les grande smaladies se relaient : il y a une époque de la lèpre (en gros le Moyen-Age), suivie d’une époque de la peste (de la fin du Moyen-Age au XVIIIe), puis la tuberculose, etc. Or, par exemple, si la peste a dipsaru d’Europe, ce n’est pas parce que l’on savait la soigner. Elle se comportait un peu comme Ebola d’ailleurs : après une première épidémie terrible (entre le tiers et la moitié de la population européenne tuée, avec des régions épargnées on ne sait pourquoi), elle s’est fixée dans le paysage. Il y a vait une région de France différente touchée par la peste tous les deux ans environ. Il semblerait que les maladies surgissent de niches écologiques subitement : elles tournaient calmement dans un coin lorsqu’un déplacement d’espèces porteuses leur ouvrent un champ d’action plus vaste. On dit ainsi que la peste noire traînait dans les montagnes d’Asie centrale (dans le coin du Tadjikistan) et qu’elle aurait commencé sa carrière avec des éleveurs de mouton descendant dans les villes oasis de Samarkand, Boukhara ou Tachkent.
Hong Kong et Singapour ont ete tres touche par le SRAS… face a la grippe avaire, ils ont adopte des approche differentes:
- Hong Kong a interdit elevage des poulets (le coq est un animal domestique dans certaines familles, donc il vit dans la maison pas dans un poulailler). Le week-end dernier, j’etais de passage pour le marathon, dans les parcs les oiseaux (cygnes et autres canards) etaient confines et les etangs fermes a l’acces au public.
- Singapour, proche de pays tres touches (comme l’Indonesie, qui se trouve a quelques encablures et d’ou sont importes un grand nombre de produits de consommation dont des poulets), officielement n’est pas touche. Mais bon. ils adorent tant les poulets (ailes grilles en particulier) et les oeufs que ce sera une cata (l’argent et la bouffe sont sacres ici). Donc un peu comme le nuage de Tchenorbyl avait contourne la France pour sournoisement aller a Monaco, la grippe avaire n’a pas souhaite s’arreter a Singapour.
Bon, je me permets de réagir. Sans vouloir alarmer ni rassurer, mais en tentant de rester objectif, je reprends ce qui est présent sur le site de Wikipedia sur la grippe:
Variabilité des virus grippaux
Les virus grippaux varient selon deux mécanismes : les glissements antigéniques (ou drift) ou les cassures antigéniques (shift).
Les glissements sont des variations antigéniques discrètes et continues qui ne modifient pas la structure antigénique globale du virus et permettent donc de conserver une immunité partielle à court terme. Ces glissements sont dus aux mutations qui se produisent au moment de la synthèse des ARN viraux en raison du taux élevé d’erreurs de l’ARN polymérase virale. Pour tenir compte des glissements antigéniques, les vaccins grippaux sont donc préparés chaque année à partir des souches virales ayant circulé l’année précédente. En février de chaque nouvelle année, la WHO (World Health Organization) fixe les souches virales qui composeront le vaccin antigrippal de l’année suivante, en fonction des données épidémiologiques résultant de la surveillance des virus influenza circulants. En 2005, la WHO a demandé le remplacement de la souche influenza A/Fujian/411/2003(H3N2) par la souche A/California/7/2004(H3N2) pour la préparation des vaccins antigrippaux.
Les cassures antigéniques sont des changements radicaux de la structure de l’hémagglutinine. Elles résultent de réassortiments génétiques survenant entre des virus de sous-types différents. Ces réassortiments aboutissent notamment au remplacement d’un type d’hémagglutinine par un autre. L’antigène nucléoprotéique NP, lui, est conservé, il s’agit toujours d’un virus de type A. L’immunité préexistante à ce changement est sans effet sur le nouveau virus si bien que les grandes pandémies surviennent suite à des cassures antigéniques. À l’heure actuelle, les spécialistes craignent une recombinaison génétique entre un virus de la grippe aviaire A/H5N1 et un virus humain circulant qui pourrait donner naissance à un nouveau virus hautement pathogène pour l’homme. [modifier]
Épidémiologie
Les réassortiments génétiques qui surviennent entre des virus de sous-types différents sont à l’origine de grandes pandémies mondiales de grippe. C’est arrivé trois fois au cours du XXe siècle. En 1919 (« grippe espagnole »), 1957 (« grippe asiatique »), et 1968 (« grippe de Hongkong »). Ces pandémies sont caractérisées par une morbidité et une mortalité élevées. Ainsi la « grippe espagnole » en 1919 a fait quelque 40 millions de victimes, dont plus de la moitié chez les jeunes adultes. Le virus en cause, proche de la grippe porcine, était très différent de ceux circulants à l’époque.
Chaque année, en France, on recense, deux épidémies de grippe :
* la première et la plus virulente, en général en novembre-décembre, causée par des virus de type A ; * la seconde, en janvier-février, causée par des virus de type B.
Le risque est malheureusement bien présent, et j’ai quelques doutes quant à la réelle efficacité du Tamiflu qui est plutôt un moyen de rassurer la population. Son efficacité dans les cas de grippe non-aviaire est plus que modérée, et ce médicament n’est d’ailleurs que rarement utilisé dans cette indication.
Merci Retam pour toutes ces precisions , c’est tres interessant
retam dit: Ces pandémies sont caractérisées par une morbidité et une mortalité élevées. Ainsi la « grippe espagnole » en 1919 a fait quelque 40 millions de victimes, dont plus de la moitié chez les jeunes adultes. Le virus en cause, proche de la grippe porcine, était très différent de ceux circulants à l’époque.
Il est certain aujourd’hui que le virus de 1919 qui a causé 40 millions de morts était un virus de type aviaire muté provenant vraisemblablement d’une ferme americaine et arrivé en Europe avec le contingent americain en 1918. Des tests ont été faits sur des restes congelés et un article scientifique est sorti il y a quelques semaines là-dessus.
Comme je le mentionnais plus haut un virus de ce type est tellement virulent qu’il affecte toutes les couches de populations (enfants, adultes) il n’y a plus de degré de resistance ou de sensibilité. En effet le virus de la grippe espagnole a tué beaucoup de jeunes hommes adultes, categorie de personnes considérés pourtant comme la plus solide et la plus en forme.
Loran dit:[...] Généralement dans les virus et heureusement pour nous, il y a ceux qui se propagent facilement mais peu dangereux, et ceux tres dangereux qui ont du mal à se propager.
Ben oui, en fait les virus les plus dangereux sont "victimes" de leur "succès" : en fait(en général), plus ils sont dangereux, plus ils tuent les gens rapidement et donc moins ils ont le temps de se propager... C'est ainsi le cas pour Ebola qui a touché jusqu'à maintenant des populations relativement reculées (au fond de la jungle africaine) et comme les gens sont KO vite fait même avant de mourir, ils n'ont pas le temps de refiler cette saloperie à beaucoup de monde. Heureusement pour nous ! Mais effectivement, le grand risque, ce serait la combinaison d'un virus grippal avec un truc bien méchant genre Ebola : bonjour l'hécatombe, surtout avec les mouvements de population largement facilités aujourd'hui avec les avions (ce qui n'était pas le cas pour la grippe espagnole et encore moins au Moyen Age)...
Est-il scientifiquement démontré à 100%, que le virus VA muter ? D’après ce que j’ai lu, la probabilité de mutation établie par les scientifiques est une simple observation : “ça s’est déjà produit dans le passé avec des virus qui ressemblaient, donc, ca va se reproduire”.
Mais peut-on exclure radicalement, définitivement, l’option suivante : ce virus H5N1 ne mute pas, jamais ? Et on a claqué des milliards d’euros pour des prunes ?
hoguie dit:Une question me brûle les lèvres soudain. Est-il scientifiquement démontré à 100%, que le virus VA muter ? D'après ce que j'ai lu, la probabilité de mutation établie par les scientifiques est une simple observation : "ça s'est déjà produit dans le passé avec des virus qui ressemblaient, donc, ca va se reproduire". Mais peut-on exclure radicalement, définitivement, l'option suivante : ce virus H5N1 ne mute pas, jamais ? Et on a claqué des milliards d'euros pour des prunes ?
Les scientifiques craignent une mutation de notre virus et il a été constaté au cours de l'histoire que tous les virus qui ont provoqué une forte épidémie chez l'homme sont d'origine aviaire.
Boule de cristal dit: Les scientifiques craignent une mutation de notre virus et il a été constaté au cours de l'histoire que tous les virus qui ont provoqué une forte épidémie chez l'homme sont d'origine aviaire. BdC
La (les) peste noire est donc de type aviaire.
Salopperie d'oiseaux...
Maintenant, ça peut parraitre logique : les oiseaux répandent la maladie à travers le monde, ce qui fait une épidémie quasiment mondiale.