TS Léodagan dit :sanjuro dit :
A la prochaine, je les pourris tous! (ou pas).
Montre-moi ça jeudi
Après un tel défi, il fallait que l’un d’entre nous rendisse raison à l’autre. Ce n’est donc ni au pistolet à trente pas, ni au fleuret au premier sang, mais bien autour d’une table d’IKI que s’expliqueront Cédric « Ts Léodagan » et votre serviteur. Viendront se mêler à notre affaire, pas vraiment venus compter les points, le toujours redoutable Olivier « mister_O » et, comptant déjà parmi les habitués du Flash, Angel « mojito007 ».
Comme à ma bonne habitude je décide de soigner le bonus artisan et de tenter d’améliorer ma façon de jouer le nagaya bonus. Je serai opportuniste sur le choix des bâtiments, le tabac ou le poisson, selon la configuration de la partie. Enfin, j’essayerai de ne pas trop me faire lâcher sur l’échelle de combat contre le feu, histoire de préserver une certaine liberté lors du choix de mon style de vie.
Je me trouve assez libre sur mon choix d’artisans, soit qu’on me laisse mes préférés, soit que j’arrive à me placer en premier. Lors du premier incendie, j’ai placé les artisans importants à des endroits que je sais éteindre, ce qui me vaut la certitude d’avoir assuré au moins trois couleurs. Certes, un pauvre petit vendeur de sushis que j’avais dû placer dans un coin meurt carbonisé. Ca lui apprendra à ne valoir pas cher et à me rapporter des clopinettes. Mon revenu est confortable, il me reste plus de deux saisons pour assurer les deux couleurs manquantes, cette partie du plan a l’air de se dérouler comme prévu.
De son côté, Olivier a embauché des artisans qui lui assurent un revenu stable en gros points. Il se détache un moment au score mais nous finirons par lui faire réintégrer le peloton.
Cédric a l’air un peu à la ramasse, on l’entend abondamment couiner, rien d inhabituel, mais une étrange nuance de vérité résonne dans son couinement.
Angel découvre le jeu avec grand plaisir et se procure rapidement des matériaux de construction dont de l’or.
De mon côté, je me procure rapidement une bonne provision de bois, assez pour viser le bâtiment « bonus pompier ». Rien ne presse, personne d’autre que moi n’a les moyens de se l’offrir pour l’instant.
Enfin, il semble que je joue mieux ce foutu nagaya bonus ; nos jetons font l’accordéon sur la piste de score.
En fin de partie, vient le moment des choix
décisifs...
Jusqu’ici je suis resté paisiblement dans le peloton au niveau pompier en me contentant de ne pas trop me faire larguer, mais je dois monter à dix (le max) afin de protéger un artisan important. Cela comporte un avantage et un risque. Tant que personne ne vient me coiffer, je jouerai en premier, mais Cédric, à neuf, est embusqué juste derrière moi. S’il parvient à se procurer le bois qui lui manque et à me coiffer à dix, il jouera le dernier tour avant moi et me soufflera le bâtiment « pompier » sous le nez.
Je le respecte trop pour espérer qu’il ne l’a pas vu ; je suis même sûr qu’il ne pense qu’à ça, le bougre ! Je dois donc construire ce bâtiment pendant que j’ai encore l’avantage.
Cédric met en jeu l’artisan rouge qui permet de construire un bâtiment en payant un bois de moins. En voilà un qui m’attire bougrement ! L’économie qu’il permet me permettra peut-être viser un deuxième bâtiment par la suite. Comme si cela ne suffisait pas, ne voilà-t’il pas que –visant sans doute un nagaya bonus- il place dans la même boutique un autre artisan rouge qui permet quant à lui de construire en économisant un or !... Juste avant que je me présente à cette boutique.
Voilà qui demande réflexion !
Voyageons dans la tête de Sanjuro :
J’ai quatre bois devant moi, suffisamment pour acheter le bâtiment « bonus pompier » au prix fort pour vingt points. Si je l’achète avec réduc, il me reste un bois, suffisamment pour acheter le petit bâtiment à dix points (un bois + un or « gratuit » grâce à l’autre artisan)... Tentant !
Seulement je ne peux utiliser qu’un seul artisan par tour... Il faut donc planifier cela en deux fois.
L’artisan le plus susceptible de prendre sa retraite est celui du bonus or… Il faudrait commencer par le petit bâtiment… Dangereux, çà !
Si je veux tenter le coup double, il faut : construire ce petit bâtiment, faire un tour complet et revenir construire le gros avant le treizième tour bonus, car Cédric ayant à coup sûr amené son score pompier à dix à ce moment-là, jouera avant moi et me piquera le gros bâtiment.
Planifions, planifions…
Après ce tour ci, je peux avancer d’un cran, acheter des sandales, et… VRAOUM elles me feront faire le tour du plateau en un éclair. Je pourrai m’offrir mon deuxième bâtiment, tout ça pendant que je resterai premier joueur. Personne ne peut me contrer, ça marche… je suis trop fort !
Je tente donc le coup.
Tout se déroule comme prévu,
sauf qu’au moment fatal… je constate que tous mes artisans sont déjà présents sur le plateau.
Je ne peux pas construire de nouveau bâtiment, ça ne marche pas…Je suis trop con !
...
Comme prévu, Cédric s’est déjà placé pour acheter le bois qui lui manque, monter sur l’échelle des pompiers, et me piquer au dernier tour le bâtiment que je convoite.
Plan B? rien ne fonctionne ! Il ne me reste plus qu’à libérer un artisan et espérer un miracle…
Miracle qui se produit grâce à Angel le bien nommé
. Son coup envoie à la retraite l’artisan sur lequel comptait Cédric pour acheter son bois… Je suis sauvé !
Je construis le bâtiment « pompier » et gagne largement. Angel qui a construit un gros bâtiment termine deuxième, suivi d’Olivier et Cédric . A noter que nous avons tous soigné le bonus artisan, Cédric et moi avons les cinq familles les autres quatre.
Au final, il semble bien que j’aie cédé au péché d’orgueil. J’avais la partie bien en main et je le savais. Qu’est-ce qui m’a pris de tenter de la « surgagner » avec un coup
trop brillant ? Je n’avais qu’à assurer le gros bâtiment et suivre avec des coups à points. Les occasions de marquer des points ne manquaient pas sur le plateau et sans valoir les dix points de mon deuxième bâtiment cela suffisait largement à assurer la victoire.
Je l’ai un peu joué à la « Joe bar team » :
« ça passait, c’était beau »; mais c’est passé tellement raduc qu'aucun cri cri d’admiration n'a suivi.
Avoir senti le vent du boulet me servira de leçon…
peut-être.