Hello, hello ! Bonne année à vous amateurs d’IKI et merci à tous de vos retours.
IKI reste un de mes gros coups de cœur 2015, et fera l’objet de ma première publication 2016 sur TT, afin de vous narrer ma partie jouée hier, lors d’un après-midi ludique suivi d’un mémorable gueuleton de fin d’année chez mon excellent camarade Ludo le gars, dont vous connaissez sans doute le non moins excellent blog ludique.
L’occasion était trop belle de faire découvrir IKI à Ludo. La partie sera disputée entre Ludo, sa grande fille Maïtena, Thibaut un ami commun et votre serviteur Sanjuro.
Les artisans qui se présentent à l’embauche au premier tour forment une configuration inhabituelle. Ce sont tous des artisans violets qui ne rapportent aucune rente mais un pouvoir permanent une fois à la retraite. La plupart permettent en plus de gagner un niveau contre le feu à l’embauche.
Hum…
Je n’aime pas trop démarrer par un tel artisan, je choisis un donc style de vie à 4 pour embaucher en dernier et voir ce que font les autres. S’ils me laissent l’artisan « caméléon » à un sou, je l’embaucherai peut-être, sinon, je prendrai les quatre sous qui me payeront exactement le tabac et la pipe. De plus, jouant en dernier, je serai dernier à monter sur l’échelle de lutte contre le feu ; je pourrai coiffer les autres, ce qui me garantira une bonne liberté de choix au deuxième tour. Idéalement ? j’aimerai suivre par un style de vie de 2 pour aller acheter du riz sur la boutique riz/construction. Ensuite ? soit un style de vie à 1 pour acheter le poisson, soit un long déplacement pour faire vieillir mes artisans juste avant le décompte, idéalement 4 pour arriver juste sur le marchand de riz. Ce plan se déroule sans accrocs ; j’assure trois couleurs d’artisans dès le printemps, puis quatre en été. Revers de la médaille, ayant beaucoup diversifié mes couleurs et peu embauché les nagaya bonus sont tout juste honnêtes.
Cette partie se déroule d’une manière tout à fait atypique. Les premiers artisans sont très longs à partir en retraite. Du coup les emplacements libres sont rares et nous manquons d’artisans libres pour embaucher. A la fin de l’été ce n’est pas moins de huit artisans qui n’auront pas trouvé embauche, soit par manque de place, soit par manque d’argent, soit par choix délibéré des joueurs.
J’ai très peu d’artisans avec moi, mais un solide trésor de guerre. J’espère pouvoir acheter de l’or et viser de gros bâtiments ou embaucher des artisans à gros points . Reconnaissons humblement que ma stratégie cafouille encore. Le bonus artisan a l’air en bonne voie, mais à part cela, je ne sais pas trop où chercher des points.
Ludo et Thibaut ont l’air de galérer un peu, mais apprécient énormément l’esthétique et l’élégance des mécanismes. Ludo a su assurer une réserve de bois qui lui assure en principe le puits (qui bonifie le score de lutte contre le feu). Thibaut dispose d’un gros trésor de guerre et de quelques ressources.
Quant à Maïténa, elle est richissime en argent comme en riz, deux de ses artisans en retraite lui assurent un revenu de deux riz chaque décompte, elle a carrément une saison d’avance pour nourrir ses artisans, elle a même mis de côté quelques ressources et prépare tranquillement la construction de l’entrepôt pour bonifier son stock de riz. La digne fille de son papa se préparerait-elle à nous mettre une branlée historique ?
Maïténa déroule sa stratégie sans opposition, construit son entrepôt et accumule le riz tranquillement. Elle épuisera même la réserve, et nous devrons détourner le matériel pour représenter sa fortune. Je renonce à compter combien de points lui rapporte son riz, ça me fout le cafard.
Mieux vaut jouer sur mes quelques atouts que jalouser ceux des autres. Ludo et moi dominons largement l’échelle de lutte contre le feu et profitons outrageusement de cet avantage pour assurer les actions et embauches clé. J’achète de l’or, puis j’embauche le Samouraï, que je bonifie immédiatement, pour un revenu de trois points… Maïténa craignant de voir brûler son bâtiment fait affaire avec mon Samouraï pour améliorer sa lutte contre l’incendie, ce qui bonifie encore son revenu jusqu’à sept points avec encore deux décomptes à venir : 14 points… Merci Maïté !
Lorsque je vois arriver le tailleur de pierre qui permet de construire pour un or de moins, je me jette dessus. C’est l’artisan rouge qui me manque, il me permet de construire le Théâtre Kabuki pour 28 points et en plus il m’assure un revenu en points. Thibaut l’utilise pour construire le sanctuaire pour 24 points. Cool, mon tailleur de pierre me rapportera sept points de plus au décompte.
Ludo se fait peur en réalisant qu’il n’a aucun artisan libre au moment de construire son puits, mais il y parviendra un peu plus tard.
Au décompte final, seule Maïténa n’aura pas totalement assuré le bonus artisan, elle n’a que quatre couleurs pour seize points. Ludo et Thibaut se partagent les poissons et nous nous partageons le tabac.
Ludo réalise 103 points, un score plus qu’honorable surtout pour une première partie, mais finit dernier derrière Thibaut à 106 points. Maïténa n’a pas moins de 20 ballots de riz en stock, ce qui avec l’entrepôt lui rapporte qua-tre-vingt-fou-tus-points ! elle finit à 125 points, score qui serait déjà joli, même pour un joueur confirmé. Je m’attends à être un peu derrière, mais à ma grande surprise j’arrive tout pile à 125 points. Nous nous congratulons chaleureusement.
J’aime toujours autant ce jeu. Le renouvellement est toujours là. Je me doutais qu’une stratégie riz était possible et j’en ai eu une belle démonstration.