Illustrateur vers Usine

Bonsoir, j’aurais deux petites questions pour ce qui concerne les illustrations et les commandes a l’usine.


Je me demandais les techniques utilisés par les différents illustrateur dans la conception d’un jeu, passe t’il tous par la tablette graphique puis par des logiciels tels que photoshop ?

Faut il envoyer les illustrations a l’usine en 300 dpi 600dpi ou en 1200 dpi et quelle est vraiment la différence pour des jeux de sociétés ?

Illuminatis dit:Bonsoir, j'aurais deux petites questions pour ce qui concerne les illustrations et les commandes a l'usine.

Je me demandais les techniques utilisés par les différents illustrateur dans la conception d'un jeu, passe t'il tous par la tablette graphique puis par des logiciels tels que photoshop ?
Faut il envoyer les illustrations a l'usine en 300 dpi 600dpi ou en 1200 dpi et quelle est vraiment la différence pour des jeux de sociétés ?


Je réponds que pour ce qui me concerne et ce que je sais des collègues...

Perso, je suis 100 % ordi, donc tablette graphique pour dessin et couleurs. Je pense que la majorité font pareil mais Marie Cardouat est en tradi et Olivier Fagnère crayonne au papier et colorie a l'ordi. Je sais qu'Ani est 100 % ordi ainsi que Naiiade et sûrement Coimbra aussi. Sinon, pou le logiciel, ça tourne entre Photoshop et PAinter.

Les illustrations sont envoyées en 300 Dpi car il y a pas besoin de plus et je pense pas qu'il y ait énormément de différence entre l'édition du jeu de soc et le reste en ce qui concerne le taff pour l'illustrateur.

Je réponds à ce vieux sujet, mais cela pourra aider la communauté…

S’agissant des résolutions d’images, voici comment ça marche.

La première chose à faire est de demander à votre imprimeur avec quelle linéature de trame il travaille. Cela est exprimé en LPI ou LPP = Line per inch / Lignes par pouce. Il s’agit de la quantité de points de trame imprimés sur une distance de 1 pouce = 2,54 cm. Donc, plus ce nombre est élevé, plus les points sont petits, moins ils sont visibles, plus c’est esthétique. Plus le nombre est faible, plus les points sont gros, plus ils sont visibles, moins c’est esthétique.
On tourne souvent aux alentours de 150 lpi pour des imprimés classiques. Pour la presse quotidienne (rotatives) on est en dessous. Pour les livres d’art, on est à 200 et plus.

De plus de «nouvelles» techniques d’impression permettent désormais d’imprimer avec des trames stochastiques (dites aussi, moins joliment, «aléatoires»). Les points de trames n’y suivent pas un angle régulier et sont moins facilement décelables.

La résolution qu’une image doit avoir est liée à la linéature de trame (LPI) qui sera utilisée pour reproduire cette image.

La règle est simple: une fois que vous connaissez la linéature de trame de votre imprimeur, vous la multipliez par 2 et vous obtenez le nombre de DPI/PPP (dots per inch/points par pouces) à utiliser pour votre image (à un taux d’agrandissement de 100%; si vous agrandissez ou réduisez votre image au moment de la mise en page, il faut tout recalculer au prorata).

Ce calcul explique pourquoi, dans la tête du grand public, une «haute résolution« c’est forcément 300 DPI, la trame la plus courante étant de 150 LPI (x2 = 300 DPI). Vous savez désormais que ce n’est pas forcément vrai!

Ce calcul n’est valable que si votre image doit être imprimée. Si le but est de la visualiser à l’écran. Il ne faut pas plus que 72 dpi.

Que se passe-t-il si vous avez plus de résolution que nécessaire? Ce n’est pas grave, mais votre machine et celles de vos sous-traitants devront calculer des données inutiles, ce qui, peut vite être énervant: tout dépend de la puissance des machines.
S’il y a trop peu de résolution, on risque de voir apparaître les pixels (élément de base de l’image).

Car finalement, qu’est-ce que les DPI? C’est simplement la définition du point de trame. Idéalement, un point de trame est «parfaitement» elliptique. Mais au moins vous mettez de résolution, au moins ce point est bien dessiné. Il laisse alors apparaître des pixels.
Comparez une ellipse parfaite et une croix formée de 5 carrés. La première est un point de trame avec une résolution optimale (LPIx2=DPI); la seconde est aussi une ellipse mais avec une résolution totalement insuffisante.

Que faire si vous devez utiliser une image à plusieurs tailles différentes? Évitez de vous contenter de la réduire, car alors vous allez vous retrouver avec une grande quantité de pixels inutilement calculés (si vous réduisez le format, la résolution augmente proportionnellement). Personnellement, je duplique le fichier et le renomme avec les suffixes _XL _L _M _S. Puis je modifie leur résolution/format selon mes besoins. Il ne me reste plus qu’à importer à chaque fois l’image ayant le format le plus en adéquation avec mes besoins du moment.

Voilà, voilà.

Merci pour l’explication :pouicok:

Le mieux encore pour être sûr de pas faire de bourdes, il suffit de contacter le prestataire et il vous dira ce qu’il attend comme type de fichier attendus, la façon de les organiser,etc. Ils peuvent même te fournir des gabarits pour les boites etc. Je sais que chez carta mundi ils ont un tas spécifications techniques :

http://www.cartamundi.com/fr/page/sp%C3 … -graphique

FOX62 dit:Le mieux encore pour être sûr de pas faire de bourdes, il suffit de contacter le prestataire et il vous dira ce qu'il attend comme type de fichier attendus, la façon de les organiser,etc. Ils peuvent même te fournir des gabarits pour les boites etc. Je sais que chez carta mundi ils ont un tas spécifications techniques :
http://www.cartamundi.com/fr/page/sp%C3 ... -graphique


Oui, Idem pour LudoFact. C'est très strict, très technique, mais ça fait du bien de se sentir bien encadré ainsi.
wence dit:
FOX62 dit:Le mieux encore pour être sûr de pas faire de bourdes, il suffit de contacter le prestataire et il vous dira ce qu'il attend comme type de fichier attendus, la façon de les organiser,etc. Ils peuvent même te fournir des gabarits pour les boites etc. Je sais que chez carta mundi ils ont un tas spécifications techniques :
http://www.cartamundi.com/fr/page/sp%C3 ... -graphique

Oui, Idem pour LudoFact. C'est très strict, très technique, mais ça fait du bien de se sentir bien encadré ainsi.
Tout comme de voir des gens encore soucieux des règles de l'art. On m'a toujours dit que les métiers de la chaine graphique étaient très pointilleux et aujourdh'ui avec la démocratisation des logiciels, j'ai un peu l'impression que l'on trouve un peu à boire et à manger. A ce propos merci pour le topo sur les LPI, j'avoue que malgrès une maigre formationd de maquettiste, je n'avais jusqu'à ce jour entendu parler que de DPI...

Un autre point important est que si tu fais tes images dans un logiciel ‘bitmap’ (painter, photoshop, gimp, …) tu devras convertir les couleurs en CMYK plutôt que RVB. c’est nécessaire pour avoir des noirs corrects;

En vectoriel c’est aussi du CMYK, et il faut prêter attention au taux d’encrage : rien que noir 100% et 0% de couleurs donne un noir peu profond, on ajoute un peu de couleur dessus genre 50% de jaune ou de bleu.

Par contre si tu te dis je vais mettre 100% de chaque couleur et de noir, il y a 400% d’encre dans le noir et c’est trop. Les imprimeurs demandent de rester à 280%-300% maximum d’encre.

Des logiciels de ‘preflight’ permettent de contrôler tout cela. Mais c’est a priori l’éditeur qui va faire la composition graphique, et veiller à tous ces détails.

Bref, c’est technique :mrgreen:

Oulà! Tu entres dans du lourd là. Ça impose de parler des profils colorimétriques et tout le toutim.

wence dit:Oulà! Tu entres dans du lourd là. Ça impose de parler des profils colorimétriques et tout le toutim.


Pourquoi pas???

fox avide de parfaire ses maigres connaissances...