Influence du monde virtuel sur la réalité

Une
étude
montre que faire partie d’une communauté en ligne “virtuelle” influence de plus en plus notre vie réelle.
Je pense que pour Tric Trac, on est en plein dedans. Notamment vu l’élan de solidarité pour Cooolseb que beaucoup de connaissent pas. (dont moi)

C’est tout simplement parce que ce qui est qualifié de “vie virtuelle” est bien réel… personne ne s’interroge de l’effet de comportements réels sur le réel. La séparation entre réel et virtuel n’a que peu d’intérêt à mon avis, en particulier pour la recherche en sciences humaines.

Yep…

En parlant d’engagement, 49 % des Internautes participent plus à des causes sociales depuis qu’ils se retrouvent impliqués dans une communauté en ligne. Un bon point qui montre que l’Internaute n’est pas forcément un être sans vie réelle.


:shock: :pouicboulet: :lol: !

C’est quoi cette étude ?!? Ah oui… 2000 personnes à travers … les Etats Unis ! :roll: !

C’est déprimant… :|

xavo dit:La séparation entre réel et virtuel n'a que peu d'intérêt à mon avis, en particulier pour la recherche en sciences humaines.


tu as le temps de développer ?
Kouynemum dit:tu as le temps de développer ?


Un petit peu.

Les paradigmes qui visent à démontrer dans le champ des sciences humaines des différences de comportement entre le réel et le virtuel sont généralement issus du champ technologique et emprunte à ce champ une dichotomie qui ne sied pas à l'homme. Il se heurte à deux limites fortes :
- l'activité des personnes vise au final des buts bien réels.
- la frontière entre monde virtuel et réel est difficile à déterminer : il faut imaginer un individu en interaction avec une machine via des périphériques. L'individu est à même d'influencer ce qui se passe à l'écran mais aussi les modalités de son interaction (par exemple la sensibilité de la souris ou l'attribution de touche à une fonction ou encore de modifier un fichier de configuration comme on le fait pour BSW) et évidemment son interaction elle-même le tout via une multitude de représentations mentales ou, si on est en désaccord avec le concept de représentations mentales, via un travail cognitif. Ou est la frontière ? On a en parrallèle un système technique où il est bien dfficile de déterminer ou commence le virtuel et des représentations mentales où il est bien difficile de parler de réel ou de virtuel.

J'ai travaillé longtemps sur un concept appelé la "sensation de présence" (on parle d'immersion chez les technos) jusqu'à rédiger une thèse (non soutneue). Toutes les théories basées sur des dichotomies réelles ou virtuelles sont en échec pour expliquer la sensation d'être dans un autre monde, numérique ou autre, ou simplement d'être dans son propre monde.
On s'aperçoit assez vite que les théories technos sont dépassées quand il s'agit de modéliser l'homme et c'est logique c'est pas leur métier. Néanmoins il domine le champ dit de la "réalité virtuelle" et les concepts qu'ils portent sont facilement repris en sciences humaines.
Pour ce qui concerne la psychologie, je sais que les études se situant au niveau d'analyse de la perception et de la motricité sont également insuffisantes à rendre compte du phénomène de présence. Il faut aller plus loin dans la compréhension de la construction de l'activité des personnes, orientée vers un but, et dans la compréhension de la dimension sociale de cette sensation.
xavo dit:C'est tout simplement parce que ce qui est qualifié de "vie virtuelle" est bien réel... personne ne s'interroge de l'effet de comportements réels sur le réel. La séparation entre réel et virtuel n'a que peu d'intérêt à mon avis, en particulier pour la recherche en sciences humaines.


Contrairement à certain, je suis tout à fait d'accord avec Xavo. On pourrai qualifié un jeu vidéo de virtuelle car il n'a pas d'autre existance que dans ce monde...
Mais quand chaque personne, se connecte à la toile, après la déconnexion on continu d'exister après (bon, j'espère qu'on ne me fera pas une vanne la dessus)

Je dirai, que le monde virtuelle est inclu dans le monde réél, il ne faut pas faire de distinction entre les 2 puisque l'un est une partie de l'autre.
xavo dit: ....


mais alors, pour aller plus loin, où est le lieu où se nouent les relations entre les personnes ?
en fait, si on reprend l'exemple de Cooolseb :
les réactions vécues à travers un médium, internet, se sont traduites par des actes bien rééls.
mais la relation à l'autre, où est-elle ?
est-ce que pour autant ces actes extérieurs réels l'ont créée ?
et d'ailleurs, une relation immatérielle est-elle une relation inexistante ?
ou bien faut-il réinventer une typologie de nos shémas relationnels ?
Kouynemum dit:mais la relation à l'autre, où est-elle ?

Je ne comprends pas la question.
Kouynemum dit:est-ce que pour autant ces actes extérieurs réels l'ont créée ? et d'ailleurs, une relation immatérielle est-elle une relation inexistante ?

Je crois qu'il faut définir "relation immatérielle" parce que je ne vois pas bien ce que c'est.
Kouynemum dit:ou bien faut-il réinventer une typologie de nos shémas relationnels ?


Peut-être...enfin dans mon cas faudrait déjà que j'en ai une ! :)
xavo dit: Je crois qu'il faut définir "relation immatérielle" parce que je ne vois pas bien ce que c'est.

justement moi non plus.
c'est en opposition à réelle.
Cooolseb, par exemple, je ne le connais pas "en vrai" juste par ce qu'il a fait sur internet et qq contacts par mp.
aucune trace physique. on est sur de la représentation mentale, non ?
immatérielle, donc.
est-ce que pour autant ces liens existent ?
je comprends bien, je cerne mieux, disons, un lien de personne physique à personne physique. ma boulangère, mon facteur, mes amis etc....
tout ça s'organise en puzzle et s'imbrique en fonction de l'implication personnelle que je mets dans la relation.
Bon, mais en contact uniquement par internet : mentalement comment se construit la relation ?
existe-t-elle ? et si oui, où est sa place dans le puzzle ?
c'est ça que je ne cerne pas bien.
la distance entre l'autre et moi me semble bien différente.

edit : compatir et envoyer une aide, c'est beaucoup mais c'est très loin de regarder quelqu'un et de lui sourire.
dans un cas la distance entre individus reste immense, dans l'autre elle devient franchissable.
ogotaii dit:Une
étude
montre que faire partie d'une communauté en ligne "virtuelle" influence de plus en plus notre vie réelle.
Je pense que pour Tric Trac, on est en plein dedans. Notamment vu l'élan de solidarité pour Cooolseb que beaucoup de connaissent pas. (dont moi)


Heu je suis confuse mais j'ai du rater un épisode sur coolseb... Il va bien?

A mon avis, que la relation diffère n’implique pas qu’elle existe plus ou moins. Tu as tout à fait raison sur le fait que toutes les relations ne sont pas identiques : de la correspondance postale, au dialogue soutenu par des gestes en passant par une coprésence sans échange voir de la vidéo-conférence ou ce que nous faisons actuellement sur le forum, il y a effectivement un grand nombre de type de relations du point de vue du média (c’est pas pareil que médium ?). Les relations peuvent également se définir sur le plan de l’émotion, de l’échange de connaissance…etc.
Par exemple, actuellement nous dialoguons via le forum. Ok : relation immatérielle de virtuel de tout ça… on pourrait s’arréter là. Néanmoins, nous nous sommes déjà rencontré, pour mon plus grand bonheur :), et nous échangeons nos points de vue dans l’écoute et le respect sous l’oeil attentif d’une communauté où nous connaissons des personnes de façon plus ou moins proche. Pour ma part, je prends bien plus de temps et y mets bien d’implication que lorsque je demande une baguette à ma boulangère, même si je ne souris pas devant mon écran. C’est différent.

Mais bon, là, je parle mais je ne sais rien en fait et j’avoue que pour comprendre l’image du puzzle, il me manque des pièces.

ogotaii dit:
montre que faire partie d'une communauté en ligne "virtuelle" influence de plus en plus notre vie réelle.
Je pense que pour Tric Trac, on est en plein dedans.

Je répondrai possible...
Y a 10 ans quand j'ai découvert le net, tchater on devenait accro et on avait une vie presque parallèlle..
pour casser cette vie virtuelle, le mieux était de voir les personnes.
Maintenant, en général, sauf qq exceptions dont ici et encore..
j'essaye de rencontrer les gens puis après d'utiliser internet comme moyen de communication supplémentaire.

Nota, TT est un peu trop grand pour connaître tout le monde c'est ça qui est bien dommage !!!
et ça me plait pas bcp....
c'est pourquoi j'aime aussi le forum de Plato où là on est plusieurs à se connaître et se voir de temps en temps... ce qui fait cela moins virtuel !
xavo dit:A mon avis, que la relation diffère n'implique pas qu'elle existe plus ou moins. Tu as tout à fait raison sur le fait que toutes les relations ne sont pas identiques : de la correspondance postale, au dialogue soutenu par des gestes en passant par une coprésence sans échange voir de la vidéo-conférence ou ce que nous faisons actuellement sur le forum, il y a effectivement un grand nombre de type de relations du point de vue du média (c'est pas pareil que médium ?). Les relations peuvent également se définir sur le plan de l'émotion, de l'échange de connaissance...etc.
Par exemple, actuellement nous dialoguons via le forum. Ok : relation immatérielle de virtuel de tout ça... on pourrait s'arréter là. Néanmoins, nous nous sommes déjà rencontré, pour mon plus grand bonheur :), et nous échangeons nos points de vue dans l'écoute et le respect sous l'oeil attentif d'une communauté où nous connaissons des personnes de façon plus ou moins proche. Pour ma part, je prends bien plus de temps et y mets bien d'implication que lorsque je demande une baguette à ma boulangère, même si je ne souris pas devant mon écran. C'est différent.
Mais bon, là, je parle mais je ne sais rien en fait et j'avoue que pour comprendre l'image du puzzle, il me manque des pièces.


(médium, c'est le singulier de média, non ?!)

alors justement, je crois que je ce que tu dis confirme mon impression.
gardons cet exemple.
Via un forum, si les relations se cantonnent à ce type d'échange sans avoir jamais eu d'interractions physiques personnelles, elles peuvent ne rester que "virtuelles"
c'est à dire qu'elles peuvent cesser d'une seconde à l'autre sans que la disparition de l'autre prenne sens.
L'image cesse. La disparition de sa représentation entraîne la disparition de l'individu.
Mais seule l'absence d'image est perceptible et nous n'intégrons pas en nous-même l'absence de l'individu représenté par cette image. fin du film, en quelque sorte.
Son site devenu inactif, si cooolseb n'avait pas jeté sa bouteille à la mer, il aurait disparu sans que la surface en garde trace.
L'impuissance face au message de Cooolseb en est la limite extrême :
en face de nous quelqu'un dit qu'il se noie mais il n'a pas d'existence physique et l'on aurait pu être condamné à le savoir se noyer sans pouvoir dire ni qui il est, ni où il est.
Le ressort a été de trouver le lien physique avec l'image virtuelle "cooolseb", de lui donner corps et vie, pour pouvoir enfin agir vers l'autre.
Demeure quand même que l'action réelle qui sera d'envoyer une aide par exemple est sans doute induite par le virtuel, mais l'implication personnelle est fortement distanciée.
C'est pour cela qu'il me parait tellement important d'adresser à sébastien des signes tangibles qui engagent leur auteur au-delà du simple geste.
On peut agir sans être impliqué en tant que sujet puisque le filtre internet permet à chacun de se retirer et de disparaître quand il le souhaite.
et cet exemple que tu donnes de notre dialogue, tu le soulignes bien, il est sous-tendu par des rencontres effectives et se déroule devant une assitance dont nous connaissons certains membres.
je suis persuadée que cette connaissance physique d'autrui fixe un cadre différent aux échanges puisqu'il engage notre image réelle (non maîtrisée puisque construite par le regard des autres)dans le champ et pas seulement l'autoportrait que nous voudrions faire passer.
Ce n'est pas que les seuls échanges internet manquent de profondeur ou de sincérité mais ils s'ancrent dans une autre réalité bien plus éphémère et plus artificielle, qui au mieux s'intercale dans le concret et au pire en tient lieu.

Mon humble avis :

Imaginer que vous ayez vent d’une personne en détresse à l’autre bout de votre ville ou village; pour sur, il fait bien parti de la réalité et vous l’avez peut être rencontré un autre jour… irions nous traverser la ville si on entend parler de sa détresse dans le journal…???

Peut être pas…! ou moins de liesse spontanée… je crois que internet décomplexe et enlève l’inhibition conditionnée par notre société et qui se traduit par une peur d’aborder les autres de front avec la peur d’être trop direct, pas assez, de parler de choses génantes , de choses intimes, de s’exposer, de gêner l’autre…

Sur un forum, les gens sont là pour …parler… pas de préambule, un écran qui affiche mais surtout qui protège… A partir de là, il est plus facile de s’engager ou de ne pas le faire d’ailleurs…

Mais je prétend que cette réalité là dévoile au contraire une grande détresse dans la communication de tous le monde… pourquoi perdre autant de temps à écrire seul pendant 10 minutes ce qui peut être discuter avec plusieurs amis en 1 minute… oui! comme moi! vous suivez!

Bref, n’essaie t on pas de retrouver dans ce genre de forum une proximité plus grande même quand on a des amis et un grand nombre de copain? celle dont on rêve en vraie mais qui est moins facile à créer…

Je suis persuadé que les gens qui se passent d’informatique sont bien plus heureux en moyenne que les gens qui y passent du temps… une impression non étayée… voilà un argument de choc pour conclure mon message! lol! :clownpouic:

Qu’en pensez vous?

a+

Je pense qu’effectivement le fait d’avoir une communication fortement médiatisée fait que la valeur donnée à la relation est moindre car nous ne nous y engageons pas énormément, et ne particulier pas corporellement.

Néanmoins, il ne faut pas trop se braquer sur l’informatique-artificielle-virtuelle et ne pas oublier que des relations uniquement postales (comme avec des correspondants) ou téléphoniques ont le même effet.

Il ne faut pas à mon avis non plus sous-évaluer la valeur des relations nouées par le média informatique : le fait de peu engager la personne permet à certain de prendre justement e risque d’un contact qu’il jugerai bien difficile par ailleurs.

Enfin, autre point, j’ai l’impression que l’on a tous des médias favoris. Par exemple, pour ma part je déteste le téléphone sans trop savoir pourquoi (peut-être parce que j’ai une petite voix) et fais mon maximum pour rencontrer les personnes avec qui je dois discuter. Alors, que je suis tres à l’aise avec le mail ou le forum. L’implication ne fait pas tout dans la valeur qu’on accorde à une relation.

xavo dit:Néanmoins, il ne faut pas trop se braquer sur l'informatique-artificielle-virtuelle et ne pas oublier que des relations uniquement postales (comme avec des correspondants) ou téléphoniques ont le même effet.

tout à fait d'accord avec toi.
j'ai volontairement laissé de côté les autres modes d'expression distants parce que le sujet se concentrait sur le web.
xavo dit:Il ne faut pas à mon avis non plus sous-évaluer la valeur des relations nouées par le média informatique : le fait de peu engager la personne permet à certain de prendre justement e risque d'un contact qu'il jugerai bien difficile par ailleurs


oui, c'est l'aspect positif de ce mode de communication : son accessibilité.
pour peu que cela ne devienne pas une fin en soi et que cela reste un outil.
pareil : je suis plutôt timide et renfermée de nature....ben si, quoi...
le web, c'est un socle sur lequel je peux m'appuyer.

néanmoins, il me semble qu'on rentrerait dans une spirale dangereuse si cela devait remplacer un réseau de relations personnelles. L'addiction est telle qu'elle est périlleuse, quand même.

Oui.