Elle est pas mal cette revue, même si ca reste du journalisme au niveau de la profondeur des articles. Je crois que le prix de l'abonnement m'avait retenu, mais je franchirais peut-être le pas.
Elle est éditée papier en France, ou pas du tout ?
Pour aider à la digestion...
La décennie 1998-2007 est la plus chaude jamais enregistrée.
La température moyenne à la surface du globe en 2007 présente actuellement une anomalie positive estimée à 0,41°C/0,74°F par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990 (14.00°C/57.20°F).
Parmi les autres phénomènes climatiques majeurs observés à ce jour en 2007 figurent la diminution record de l'étendue de la banquise de l'Arctique, qui s'est traduite par l'ouverture, pour la première fois dans l'histoire, du passage du Nord-Ouest canadien, le trou dans la couche d'ozone au dessus de l'Antarctique, relativement peu étendu, le développement d'un épisode La Niña dans le centre et l'est du Pacifique équatorial ainsi que des inondations, sécheresses et tempêtes dévastatrices dans de nombreuses régions du monde.
L'année 2007 sera la 5ème ou 7ème année la plus chaude depuis 1850
Les informations préliminaires dont on dispose pour 2007 reposent sur les observations climatologiques effectuées jusqu'à fin novembre par des réseaux de stations météorologiques terrestres, de navires et de bouées ainsi que par des satellites. Les données sont recueillies et diffusées en permanence par les Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) des 188 Membres de l'OMM et plusieurs instituts de recherche collaborent avec eux. Les chiffres définitifs relatifs à 2007 seront publiés en mars 2008 dans la brochure que l'OMM consacre chaque année à l'état du climat mondial.
Les analyses de la température à l'échelle du globe réalisées par l'OMM reposent sur deux sources distinctes. La première est le jeu de données combiné provenant du Centre Hadley du Service météorologique national du Royaume-Uni et de la Section de recherche sur le climat de l'Université d'East Anglia (Royaume-Uni), selon lequel l'année 2007 se place à ce stade au septième rang des années les plus chaudes. La seconde est le jeu de données tenu à jour par l'Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA), qui relève du Ministère du commerce des États-Unis d'Amérique, selon lequel 2007 devrait occuper le cinquième rang.
Calculées séparément, les températures moyennes en surface dans l'hémisphère Nord (0,63°C au-dessus de la moyenne sur 30 ans (1961-1990) qui est de 14,6°C/58,3°F) et dans l'hémisphère Sud (0,20°C au-dessus de la moyenne qui est de 13,4°C/56,1°F), en 2007, devraient occuper respectivement le deuxième et le neuvième rangs des températures les plus élevées depuis le début des mesures instrumentales, en 1850.
À l'échelle du globe, janvier 2007 a été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré : la température moyenne a atteint 12,7°C/54,9°F alors que la normale calculée sur la période 1961-1990 est de 12,1°C/53,8°F.
Disparités régionales
Le début de l'année 2007 a été marqué par des anomalies thermiques records un peu partout dans le monde. Certaines régions d'Europe ont connu un hiver et un printemps parmi les plus cléments de leur histoire, les températures moyennes de janvier et d'avril étant supérieures de plus de 4°C à la normale pour ces mois.
Des températures torrides ont sévi dans une grande partie de l'Australie-Occidentale entre début janvier et début mars, celles de février dépassant de plus de 5°C la moyenne.
En juin et juillet, deux vagues de chaleur extrême ont frappé le sud-est de l'Europe, où les maxima quotidiens, qui étaient supérieurs à 40°C/104°F et ont atteint 45°C/113°F en Bulgarie, ont pulvérisé les précédents records. Des dizaines de personnes sont décédées et les pompiers ont combattu les brasiers qui ont ravagé des milliers d'hectares. Une forte vague de chaleur a également sévi durant une bonne partie du mois d'août dans le sud des États-Unis d'Amérique, faisant plus de 50 victimes. Les mois d'août et de septembre 2007 ont été extrêmement chauds dans certaines régions du Japon, le maximum absolu de 40,9°C/105,6°F enregistré le 16 août constituant un nouveau record national.
En revanche, l'Australie a connu son mois de juin le plus froid de son histoire, la température moyenne de ce mois étant inférieure de 1,5°C à la normale. L'Amérique du Sud a connu pour sa part, entre juin et août, un hiver inhabituellement rigoureux : des blizzards et des chutes de neige exceptionnelles se sont abattus sur plusieurs provinces, la température chutant jusqu'à –22°C/–7,60 F en Argentine et –18°C/–0,4°F au Chili au début du mois de juillet.
Sécheresses persistantes
Une sécheresse grave à extrême a sévi une grande partie de l'année dans de vastes secteurs du nord du Midwest et de l'ouest des États-Unis d'Amérique et aussi dans le sud de l'Ontario (Canada). La sécheresse a aussi sévi entre août et décembre dans la majeure partie du sud-est des États-Unis d'Amérique, mais des pluies abondantes y ont mis un terme dans les plaines du Sud.
L'Australie a été moins durement touchée par la sécheresse qu'en 2006, mais une grave pénurie d'eau a persisté en maints endroits. Les zones densément peuplées et les grandes régions agricoles ont connu des précipitations déficitaires qui ont entraîné des pertes de récoltes et de bétail importantes et des restrictions d'eau dans la plupart des grandes villes.
La Chine a connu sa pire sécheresse des dix dernières années: 40 millions d'hectares de terres agricoles ont été touchés et des dizaines de millions de personnes ont dû faire face à des restrictions d'eau.
Inondations et tempêtes violentes
Des inondations ont frappé maints pays africains en 2007. En février, le Mozambique a connu les pires inondations des six dernières années, inondations qui ont fait des dizaines de victimes, détruit des milliers de foyers et noyé 80 000 hectares de cultures dans la vallée du Zambèze.
Au Soudan, des pluies torrentielles ont provoqué des crues éclair dans de nombreuses régions en juin et juillet: plus de 410 000 personnes ont été touchées dont 200 000 se sont retrouvées sans abri. La forte mousson du sud-ouest s'est traduite, de juillet à septembre, par l'une des saisons des pluies les plus arrosées qu'ait connues cette région et a déclenché des crues éclair généralisées dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale ainsi que dans la région de la Corne de l'Afrique. Environ 1,5 million de personnes ont été touchées et des centaines de milliers de foyers ont été détruits.
Les pluies qui se sont abattues en janvier et février sur la Bolivie ont touché près de 200 000 personnes et noyé 70 000 hectares de terres cultivables. De fortes tempêtes accompagnées de pluies abondantes ont entraîné des inondations de très grande ampleur dans les régions du littoral argentin à la fin du mois de mars et au début du mois d'avril. Début mai, des pluies abondantes ont entraîné en Uruguay les pires inondations que ce pays ait connues depuis 1959, inondations qui ont touché plus de 110 000 personnes et sérieusement endommagé cultures et bâtiments. Provoquées par des orages, les inondations massives qui ont frappé le Mexique au début du mois de novembre ont détruit les foyers de plus de 500 000 personnes et mis à mal l'industrie pétrolière nationale.
En Indonésie, les inondations massives qui ont frappé Java au début du mois de février ont fait des dizaines de victimes et noyé sous des mètres d'eau (jusqu'à 3,7 m) la moitié de la ville de Djakarta. Les fortes pluies de juin ont ravagé certaines régions du sud de la Chine, où les inondations et les glissements de terrain ont touché plus de 13,5 millions de personnes et en ont tué plus de 120. Par ailleurs, de nombreux épisodes de précipitations extrêmes liés à la mousson ont entraîné les pires inondations que certaines régions d'Asie méridionale aient connues depuis plusieurs années. Environ 25 millions de personnes ont été touchées, notamment en Inde, au Pakistan, au Bangladesh et au Népal et des milliers ont perdu la vie. Toutefois, en Inde, les précipitations liées à la mousson d'été (juin à septembre) sont restées dans l'ensemble proches de la normale (105% de la moyenne à long terme), même si elles étaient très inégalement réparties dans l'espace et le temps.
Les 17 et 18 janvier 2007, un puissant système dépressionnaire, Kyrill, a déversé des pluies torrentielles sur une grande partie de l'Europe du Nord où les vents ont soufflé jusqu'à 170 km/h. Au moins 47 personnes ont trouvé la mort et les coupures de courant ont concerné des dizaines de millions de personnes durant la tempête.
L'Angleterre et le pays de Galles ont connu leurs mois de mai à juillet les plus arrosés depuis que les observations ont débuté, en 1766 ; la hauteur totale de pluie s'est élevée à 415 mm, pulvérisant le précédent record – 349 mm – qui remonte à 1789. Des inondations de grande ampleur ont fait neuf victimes et causé plus de 6 milliards de dollars de dégâts.
Développement d'un épisode La Niña
Les manifestations du bref épisode ElNiño de fin 2006 se sont rapidement dissipées en janvier 2007, et des conditions caractéristiques d'un épisode La Niña se sont véritablement instaurées dans le centre et l'est du Pacifique équatorial durant le second semestre de 2007. On a relevé par ailleurs une configuration inhabituelle des températures de surface de la mer, marquée par des valeurs inférieures à la normale dans l'océan Indien, au large des côtes du nord de l'Australie, et supérieures à la normale dans l'ouest dudit océan. On attribue à cette situation les manifestations atypiques du phénomène LaNiña constatées dans certaines régions du monde. L'actuel épisode LaNiña devrait persister au moins jusqu'au premier trimestre de 2008.
Cyclones tropicaux dévastateurs
Un total de 24 tempêtes tropicales ayant reçu un nom se sont formées en 2007 dans le Pacifique Nord-Ouest, soit un chiffre inférieur à la moyenne annuelle qui est de 27. Quatorze de ces systèmes dépressionnaires – le même nombre que la moyenne – entraient dans la catégorie des typhons. Les dépressions tropicales ont touché des millions de personnes dans le sud-est asiatique, les typhons Pabuk, Krosa et Lekima et la tempête tropicale Peipah faisant partie des plus violentes.
Quatorze tempêtes baptisées, contre une moyenne de douze, se sont formées au-dessus de l'Atlantique durant la saison cyclonique de 2007 ; six étaient classées dans la catégorie des ouragans, la moyenne annuelle étant elle aussi de six. Pour la première fois depuis 1886, deux ouragans de catégorie 5 (Dean et Felix) ont touché terre durant la même saison cyclonique.
En février, le cyclone tropical Gamède a noyé l'île française de La Réunion sous des pluies diluviennes : 3929 mm en trois jours, ce qui constitue un nouveau record mondial de précipitations.
En juin, le cyclone Gonu a atteint les côtes du sultanat d'Oman où plus de 20 000 personnes ont été touchées et plus de 50 ont péri, avant de frapper la République islamique d'Iran. Le pays n'avait pas connu de cyclone tropical depuis 1945.
Le 15 novembre, le cyclone tropical Sidr a touché terre au Bangladesh, s'accompagnant de pluies torrentielles et de vents pouvant atteindre 240 km/h. Plus de 8,5 millions de personnes ont été touchées dont plus de 3 000 ont trouvé la mort. Près de 1,5 million d'habitations ont été endommagées ou détruites. Souvent frappé par les cyclones, le Bangladesh s'est doté d'un réseau d'abris et d'un système d'alerte rapide qui ont beaucoup contribué à limiter le nombre de victimes.
La saison cyclonique 2006/07 en Australie a été inhabituellement calme : seuls cinq cyclones tropicaux ont été observés, soit le chiffre le plus bas – même s'il a déjà été égalé auparavant – qui ait été répertorié depuis au moins 63 ans.
Trou d'ozone relativement peu étendu au-dessus de l'Antarctique
En 2007, le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique était relativement peu étendu, situation imputable à la clémence des températures hivernales dans la stratosphère. Depuis 1998, seuls les trous de 2002 et de 2004 étaient plus petits. Celui de 2007 a atteint une superficie maximale de 25 millions de km2 à la mi-septembre, contre 29 millions en 2000 et 2006, années records. La déperdition totale de l'ozone a atteint 28 mégatonnes le 23 septembre, contre plus de 40 mégatonnes en 2006, l'année du déficit record.
Diminution record de l'étendue de la banquise de l'Arctique et ouverture du passage du Nord-Ouest
À l'issue de la saison de la fonte des glaces de l'Arctique, qui s'achève chaque année en septembre à la fin de l'été boréal, l'étendue moyenne de la banquise était de 4,28 millions de km2, soit la plus faible jamais observée. L'étendue de la banquise en septembre 2007 était inférieure de 39% à la moyenne calculée pour la période 1979-2000 et de 23% inférieure à celle de septembre 2005, l'année du record précédent.
Pour la première fois de l'histoire, la disparition partielle des glaces dans l'océan Arctique a ouvert le passage du Nord-Ouest canadien pendant environ cinq semaines à partir du 11 août. Près de 100 navires ont pu emprunter ce passage sans risquer d'être bloqués par les glaces. Aujourd'hui, l'étendue de la banquise permanente telle qu'elle est mesurée en septembre diminue d'environ 10% par décennie depuis 1979, soit 72 000 km2 par année.
Poursuite de la hausse du niveau de la mer
Le niveau de la mer a continué de monter à un rythme bien supérieur à la moyenne calculée pour le XXe siècle, qui est d'environ 1,7 mm par an. Il a augmenté d'environ 20 cm depuis 1870, et les mesures faites par satellite révèlent que depuis 1993, le rythme de cette augmentation, moyenné à l'échelle du globe, est d'environ 3 mm par an.
Sources
Le présent communiqué est publié en collaboration avec le Royaume-Uni (Centre Hadley du Service météorologique national et Section de recherche sur le climat de l'Université d'East Anglia) et les États-Unis d'Amérique (Centre national de données climatologiques de la NOAA, Service national d'information, de données et de satellites pour l'étude de l'environnement, Centre national de données sur la neige et la glace et Service météorologique national relevant de la NOAA). Ont également collaboré l'Allemagne, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les Fidji, la France, l'Inde, l'Islande, le Japon, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Suède et la Tunisie, ainsi que le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (ACMAD, Niamey), l'Organisation de la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO), le Centre international de recherche sur le phénomène El Niño (CIIFEN, Guayaquil), le Centre de prévision et d'applications climatologiques relevant de l'IGAD (ICPAC, Nairobi), le Centre de suivi de la sécheresse relevant de la SADC (DMC, Gaborone) et le Programme mondial de recherche sur le climat (PMRC).
Auteur
Organisation Météorologique Mondiale
Excellent film sur le processus de production, genre l’île aux fleurs en plus transparent et pédago. Seul problème, c’est en anglais. Mais ça vaut la peine.
The story of stuff
dans le même genre : effarant!
Une mystérieuse île de déchets dans le Pacifique
Par Ophélie Neiman (Rue89) 19H15 02/02/2008
Grande comme la France, une zone de déchets transportés par les courants a été repérée entre Hawaii et la Californie.
Elle est en plastique. Elle fait la taille de la France. Elle rassemble tous les déchets du Pacifique. Cette plaque de détritus n’a pas de nom en français, les Américains, eux, hésitent encore entre “The Great Pacific Garbage Patch”, ou plus simplement “The Pacific Trash Vortex”. On soupçonne l’existence de semblables plaques sur d’autres océans.
Ce sont les courants océaniques autour de la zone qui sont à l’origine de la concentration des déchets, comme l’explique François Chartier, membre de Greenpeace spécialisé dans la protection des océans. (Voir la vidéo.)
On connaissait depuis quelques années l’existence de cette plaque de détritus, mais les informations, floues et variables, discréditaient la découverte. Aujourd’hui, des équipes de scientifiques affirment son existence. Cela a commencé dans les années 90 avec les recherches de l’océanographe Charles Moore, membre de l’équipage de l’Algalita marine research Fondation.
En étudiant la concentration de débris de plastique flottant dans cette région, Charles Moore obtient ces chiffres ahurissants: trois millions de morceaux de plastique par km2. Dans la zone centrale, dans ce qui s’appelle le Trash Vortex, les études s’accordent à dire que l’on trouve aujourd’hui six kilos de plastique pour un seul kilo de plancton.
Aucune photo ou vidéo n’atteste de l’existence de l’île
En 2006, des données circulent dans la presse américaine: on parle d’un nouveau continent, d’une taille de 3,5 millions de km2. Dans la presse française, rien. Les sceptiques se méfient: aucune photo, aucune vidéo n’étaye ces affirmations, et seuls des témoins de l’Algalita fondation affirment avoir vu cette île de déchets. Peu poissonneuse, sans courants, la zone n’attire ni pêcheurs, ni plaisanciers.
Après le passage en novembre 2006 de l’Esperanza, navire de Greenpeace, on évalue sa surface à un peu plus de 600000 km2, soit environ la taille de la France. Les photos prises par l’ONG ne sont pas significatives. Avec les vagues, le sel, les chocs, le plastique s’est fractionné en morceaux de quelques millimètres, qui voguent entre la surface et plusieurs mètres de profondeur. Pas une masse solide donc, mais d’une zone où l’eau est saturée de débris.
Cette plaque s’est formée pendant plusieurs décennies, coincée entre Hawaï et la Californie, entourée de courants concentriques qui ont ramené les déchets du Pacifique dans ce “trou noir”. (Voir la vidéo.)
Une fois piégés, ces déchets restent dans le même secteur, sans doute pour plusieurs siècles: aucun pays ne veut assumer la responsabilité du nettoyage de la zone, opération très coûteuse.
Mêmes causes, mêmes conséquences pour d’autres plaques de déchets, comme celle observée près du Japon, et celle dont on soupçonne l’existence dans la mer des Sargasses, à proximité des Bahamas.
Des polluants persistants ingérés par les albatros et les tortues
La faune marine a pris possession de cette “île”: les albatros se posent sur les plus gros déchets, avalent un peu de plastique qu’ils confondent avec le plancton, et le refilent à leurs petits. Les tortues s’en font des abris entre deux eaux et ingèrent également du plastique. Une étude Greenpeace estime que 80% des tortues marines du globe ont déjà mangé du plastique.
L’organisme de ces animaux concentre alors des polluants organiques persistants (POP), comme le PCB et le DDT. Quant à ce qui se retrouve dans notre assiette, pas d’étude au programme.
Seule action possible: limiter la formation de ces plaques en réduisant la production de déchets. Seuls 20% de ces millions de tonnes de déchets proviendraient des bateaux, la grande majorité étant à l’origine entreposée sur la terre ferme, avant d’être rejetée sur le rivage et happée par les courants.
► L’animation Greenpeace complète sur le “Trash Vortex”.
► Extrait d’un documentaire d’Algalita sur le plastique dans l’océan.
El comandante dit:Excellent film sur le processus de production, genre l'île aux fleurs en plus transparent et pédago. Seul problème, c'est en anglais. Mais ça vaut la peine.
The story of stuff
Très bien fait ! Mais très dense, du coup je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur outil pour ouvrir des gens aux problèmes soulevés par le consumérisme.
L'île au fleur avec son humour et son côté poétique a par contre donné de bons résultats autour de moi. Je vais essayé ça en step 2
Apparemment la masse de déchets plastiques atteindrait même deux fois la taille des ÉU.
The World’s Dump: Ocean Garbage from Hawaii to Japan
By Kathy Marks and Daniel Howden, The Independent UK
Posted on February 6, 2008
A “plastic soup” of waste floating in the Pacific Ocean is growing at an alarming rate and now covers an area twice the size of the continental United States, scientists have said.
The vast expanse of debris – in effect the world’s largest rubbish dump – is held in place by swirling underwater currents. This drifting “soup” stretches from about 500 nautical miles off the Californian coast, across the northern Pacific, past Hawaii and almost as far as Japan.
Charles Moore, an American oceanographer who discovered the “Great Pacific Garbage Patch” or “trash vortex”, believes that about 100 million tons of flotsam are circulating in the region. Marcus Eriksen, a research director of the US-based Algalita Marine Research Foundation, which Mr Moore founded, said yesterday: “The original idea that people had was that it was an island of plastic garbage that you could almost walk on. It is not quite like that. It is almost like a plastic soup. It is endless for an area that is maybe twice the size as continental United States.”
Curtis Ebbesmeyer, an oceanographer and leading authority on flotsam, has tracked the build-up of plastics in the seas for more than 15 years and compares the trash vortex to a living entity: “It moves around like a big animal without a leash.” When that animal comes close to land, as it does at the Hawaiian archipelago, the results are dramatic. “The garbage patch barfs, and you get a beach covered with this confetti of plastic,” he added.
The “soup” is actually two linked areas, either side of the islands of Hawaii, known as the Western and Eastern Pacific Garbage Patches. About one-fifth of the junk – which includes everything from footballs and kayaks to Lego blocks and carrier bags – is thrown off ships or oil platforms. The rest comes from land.
Mr Moore, a former sailor, came across the sea of waste by chance in 1997, while taking a short cut home from a Los Angeles to Hawaii yacht race. He had steered his craft into the “North Pacific gyre” – a vortex where the ocean circulates slowly because of little wind and extreme high pressure systems. Usually sailors avoid it.
He was astonished to find himself surrounded by rubbish, day after day, thousands of miles from land. “Every time I came on deck, there was trash floating by,” he said in an interview. “How could we have fouled such a huge area? How could this go on for a week?”
Mr Moore, the heir to a family fortune from the oil industry, subsequently sold his business interests and became an environmental activist. He warned yesterday that unless consumers cut back on their use of disposable plastics, the plastic stew would double in size over the next decade.
Professor David Karl, an oceanographer at the University of Hawaii, said more research was needed to establish the size and nature of the plastic soup but that there was “no reason to doubt” Algalita’s findings.
“After all, the plastic trash is going somewhere and it is about time we get a full accounting of the distribution of plastic in the marine ecosystem and especially its fate and impact on marine ecosystems.”
Professor Karl is co-ordinating an expedition with Algalita in search of the garbage patch later this year and believes the expanse of junk actually represents a new habitat. Historically, rubbish that ends up in oceanic gyres has biodegraded. But modern plastics are so durable that objects half-a-century old have been found in the north Pacific dump. “Every little piece of plastic manufactured in the past 50 years that made it into the ocean is still out there somewhere,” said Tony Andrady, a chemist with the US-based Research Triangle Institute.
Mr Moore said that because the sea of rubbish is translucent and lies just below the water’s surface, it is not detectable in satellite photographs. “You only see it from the bows of ships,” he said.
According to the UN Environment Programme, plastic debris causes the deaths of more than a million seabirds every year, as well as more than 100,000 marine mammals. Syringes, cigarette lighters and toothbrushes have been found inside the stomachs of dead seabirds, which mistake them for food.
Plastic is believed to constitute 90 per cent of all rubbish floating in the oceans. The UN Environment Programme estimated in 2006 that every square mile of ocean contains 46,000 pieces of floating plastic,
Dr Eriksen said the slowly rotating mass of rubbish-laden water poses a risk to human health, too. Hundreds of millions of tiny plastic pellets, or nurdles – the raw materials for the plastic industry – are lost or spilled every year, working their way into the sea. These pollutants act as chemical sponges attracting man-made chemicals such as hydrocarbons and the pesticide DDT. They then enter the food chain. “What goes into the ocean goes into these animals and onto your dinner plate. It’s that simple,” said Dr Eriksen.
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on mériterait de bouffer cette m***e, à quand le plastic 100% biodégradable, la Seine à côté c’est peanuts
grandmaitre dit:on mériterait de bouffer cette m***e, à quand le plastic 100% biodégradable, la Seine à côté c'est peanuts
Dans ce bouquin (le diagramme a déjà été signalé sur TT, là), on apprend que dans quelques centaines de millions les microbes auront peut-être assez évolués pour éliminer le plastique...
Je crois que le bouquin a été traduit en français sous le titre Homo Disparitus.
tiens, depuis le temps qu’il était annoncé par les “catastrophistes” que les OGM ne résoudraient rien et ne feraient que compliquer la situation…
Un insecte parvient à résister au coton OGM censé l’éradiquer
LE MONDE | 08.02.08 |
Pour la première fois, un insecte est parvenu dans la nature à développer une résistance à une toxine produite par une plante génétiquement modifiée pour l’éradiquer. Helicoverpa zea, une noctuelle ravageuse du coton, vient d’administrer aux Etats-Unis une démonstration brillante de la théorie de l’évolution : quand une population est soumise à une pression de sélection, la survenue de mutations peut favoriser sa perpétuation.
Un tel phénomène de résistance aux toxines sécrétées par des OGM avait déjà été induit en laboratoire. Mais il n’avait encore jamais été détecté dans les conditions d’agriculture réelle, rapporte un article mis en ligne le 7 février par la revue Nature Biotechnology.
Bruce Tabashnik et ses collègues de l’université de l’Arizona y présentent leur compilation d’une décennie d’études conduites sur six espèces d’insectes visés par des toxines produites par des cotons et des maïs transgéniques cultivés en Australie, en Chine, en Espagne et aux Etats-Unis. A ce jour, notent-ils, seule Helicoverpa zea est parvenue à résister à une toxine, Cry1Ac, produite à partir d’un gène tiré de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt).
Les premières chenilles de papillon résistantes ont été détectées à partir de 2003, dans des champs de l’Arkansas et du Mississippi. Certaines étaient capables de survivre à des doses de toxine 500 fois plus élevées que celles tuant ces insectes, dans les mêmes parcelles, avant l’introduction de ce coton dit Bt.
MAINTIEN DE ZONES “REFUGES”
Pour faire face à ce phénomène de résistance, les promoteurs des OGM préconisent le maintien de zones “refuges”, semées en plantes conventionnelles, où sont conservées des populations d’insectes sensibles à la toxine ayant pour avantage de “diluer” par croisement le caractère résistant des individus mutants.
Cette stratégie semble fonctionnelle, mais à condition que les refuges soient “abondants”, prévient M. Tabashnik : en Arkansas, où 39 % de la population d’Helicoverpa pouvaient trouver pitance dans des champs non OGM, la résistance a pu apparaître et pourrait, au rythme actuel, être totale d’ici neuf ans.
Au contraire, en Caroline du Nord, où ce pourcentage de refuge était de 82 %, la fréquence de la résistance sera encore presque nulle dans dix ans, prédit-il.
Hervé Morin
Article paru dans l’édition du 09.02.08
Merci Commandant…
ça bouge un peu par chez nous autour du refus de certains faucheurs de se laisser prélever leur ADN …(comme les grands criminels)
Du coup le débat sur les OGM redémarre fort (et puis les positions gouvernementales post grenelle sont un pas en avant, un en arrière)
Citer Le Monde dans un débat aide à démontrer que les oppposants OGM ne sont pas forcément obscurantistes (et leurs études tronquées)
Armelle
Deux études publiées dans Science considèrent que les agrocarburants (terme préférable à celui de biocarburant) contribueront à l’accélération du réchauffement global.
Un extrait :
Scientists have produced damning evidence to suggest that biofuels could be one of the biggest environmental con-tricks because they actually make global warming worse by adding to the man-made emissions of carbon dioxide that they are supposed to curb. Two separate studies published in the journal Science show that a range of biofuel crops now being grown to produce “green” alternatives to oil-based fossil fuels release far more carbon dioxide into the air than can be absorbed by the growing plants.
L’article complet ici.
Sur le site de Greenpeace, il y a une ville en Flash, une sorte de Simcity modèle toute en usine marémotrice, smartcars, transports en commun…
Amusant de s’y balader en cliquant un peu partout pour avoir des infos
The EfficienCity.
Ubik Liryc dit:Sur le site de Greenpeace, il y a une ville en Flash, une sorte de Simcity modèle toute en usine marémotrice, smartcars, transports en commun...
Amusant de s'y balader en cliquant un peu partout pour avoir des infos
The EfficienCity.
Marrant et sympa.
Dommage qu'ils continuent à appeler le gaz "gaz naturel", qui donne un côté vert à ce qui reste un hydrocarbure (certes deux fois moins polluant que le pétrole, mais tout de même polluant - si je me souviens bien c'est encore 20% des émissions de CO2). C'est un peu comme "biocarburant". Les mots sont importants.
Et puis apparemment ils n'ont pas réussi à éradiquer les footeux.