Ingmar Bergman est mort

STOCKHOLM (AFP) - Le cinéaste suédois Ingmar Bergman est mort à l’âge de 89 ans dans sa maison sur l’île suédoise de Faarö (Gotland), a annoncé lundi sa soeur Eva Bergman à l’agence de presse suédoise TT (sic!).

Sa mort est survenue “calmement et doucement” selon Eva Bergman citée par TT, qui ne précise pas les causes exactes du décès, ni la date de sa mort.

Ingmar Bergman a réalisé au fil de sa longue carrière plus de quarante films. Couples déchirés, face-à-face avec la mort, absence de Dieu, mais aussi magie de la vie : le cinéaste suédois Ingmar Bergman a créé une oeuvre d’une grande richesse émotionnelle où il a mis en lumière le tragique de la condition humaine.

Reconnu sur la scène internationale dès les années 50 (“Sourires d’une nuit d’été” 1955; “Le septième sceau” 1956; “Les fraises sauvages” 1957), il n’a été acclamé par ses compatriotes qu’à la fin de sa vie.

Né le 14 juillet 1918 à Uppsala, au nord de Stockholm, Ernst Ingmar Bergman, fils de pasteur, deuxième d’une famille de trois enfants, a reçu une éducation stricte et austère dont il n’aura de cesse de se libérer.

Son enfance, qu’il a décrite comme “douloureuse et compliquée”, l’a profondément marqué et a laissé des traces dans toute son oeuvre qui tourne presque toujours sur les moments de crise, résolue ou non.

Sa carrière démarre par le théâtre, qui restera toute sa vie une grande passion, au début des années 1940 avec un stage de mise en scène à l’Opéra de Stockholm.

En attendant d’être engagé en 1960 comme metteur en scène du prestigieux Dramaten, le théâtre royal d’art dramatique, il écrit des pièces, des romans et des scénarios.

En 1945, il décide que le seul moyen moderne de s’exprimer est le cinéma: “Faire des films est pour moi un instinct, un besoin comme celui de manger, de boire ou d’aimer”, déclare-t-il. Il réalise “Crise” à partir d’une pièce populaire danoise mais le film est un échec.

Le cinéma devient pour lui une religion. Il fréquente Maurice Stiller, Pygmalion de Greta Garbo, et Victor Sjöström, réalisateur à l’époque du cinéma muet qu’il prend comme interprète dans “Vers la félicité” (1949) et, plus tard, dans l’un de ses premiers chefs-d’oeuvre, “Les fraises sauvages” (1957).

En 1955, Bergman connaît son premier succès international avec “Sourires d’une nuit d’été”, une comédie grinçante qui, présentée l’année suivante au festival de Cannes, sert de modèle à la “nouvelle vague” française.

Il commence à explorer les thèmes qui fonderont l’essentiel de son oeuvre: l’angoisse de l’homme face à la mort, l’amour, la solitude et l’“infinie tristesse du monde sans Dieu”.

Force des gros plans, importance attachée aux visages, soin accordé à la lumière par son chef-opérateur de toujours, Sven Nyqvist (décédé en 2006), utilisation des retours en arrière et fondus-enchaînés deviennent la respiration des films bergmaniens.

Son cinéma est le plus souvent tragique. “Le septième sceau” (1957), prix spécial du jury à Cannes, et surtout “Cris et chuchotements” (1971), pièce de chambre en clair-obscur, en sont les meilleures illustrations.

Mais face à la gravité des thèmes abordés, le grand public en Suède a souvent ressenti une distance avec les films de Bergman, l’accusant même d’être en partie responsable de la réputation de la Suède comme étant un pays de névrosés.

Bergman nourrit aussi une hantise du bonheur dans l’interrogation passionnée des femmes comme en témoigne la ferveur qui jaillit de “Jeux d’été” (1950), de “Un été avec Monika” (1952), de “L’attente des femmes” (1952) et d’“Une leçon d’amour” (1954).

Cinéaste des femmes, il donnera leurs plus beaux rôles à des actrices comme Ingrid Thulin, Maj Britt Nilsson, Harriett Andersson, Eva Dahlbeck, Ulla Jacobsson et Liv Ullmann.

En 1982, après plusieurs années en Allemagne où il s’était installé après des démêlés avec le fisc suédois, Bergman tourne “Fanny et Alexandre”, une oeuvre-testament sur son enfance et sa passion du spectacle, couronnée par quatre Oscars.

Il déclare après ce film en avoir terminé avec le cinéma. Mais après une pause de vingt ans, il reprend place derrière la caméra et réalise en 2003 “Saraband” pour la télévision suédoise, vision très noire de la vieillesse diffusée par la suite dans les salles.

Encore plus que le cinéma, Bergman aimait le théâtre. “Je peux exister sans faire de films, mais je ne peux pas exister sans faire de théâtre”, a-t-il déclaré.

En 2002, Bergman met en scène “Les Revenants” du norvégien Henrik Ibsen et en 2004, à l’âge de 86 ans, il fait ses adieux aux planches.

Depuis la disparition de sa dernière femme Ingrid von Rosen, en 1995, Ingmar Bergman résidait seul une grande partie de l’année sur l’île de Faarö (Gotland), en mer Baltique, qui servit de décor à plusieurs de ses films.

Après avoir qualifié sa vie d’“enfer supportable”, il avait laissé entendre dans un entretien à la télévision suédoise en 2000 qu’il ne craignait pas de mourir. “Le fait même de vivre est lourd. Je ne rencontrerai plus jamais Ingrid”.

Ingmar Bergman a été marié cinq fois et a eu neuf enfants.



Sale journée pour le cinéma… :cry:

Budnic, chargé des nécros sur TT :mrgreen:

Budnic dit:Sale journée pour le cinéma... :cry:


Ouaip, Alain Delon est toujours vivant.

Connais pas se monsieur :roll:

Je garde un gros souvenir des “Meilleures Intentions” film au scénario de Bergman réalisé par August… (Académique certes mais que j’avais trouvé d’une terrible violence froide )

arthemix dit:
Ouaip, Alain Delon est toujours vivant.

Attention, Alain Delon est un très bon acteur. C'est juste un sale con.
BananeDC dit:
arthemix dit:
Ouaip, Alain Delon est toujours vivant.

Attention, Alain Delon est un très bon acteur. .


A cote de de Funes, surement, pose le a cote d'un Jean Gabin ou d'un Maurice Ronet, tout de suite, ca le fait moins ...

Je conteste !!
De Funès est un très grand acteur !!!

De Funès est sans doute le plus grand acteur burlesque du XXème siècle.

EN effet rien à voir avec Vincent Elbaz ou Jean Pierre Bacri.

Ni avec Bergman.