arthemix dit:
Je me bas contre l'hypocrisie qui consiste à mettre en place, au nom de la solidarité, une mesure qui profite plus au patronnat qu'aux personnes en difficulté.
Ils profitent de quoi les patrons?
arthemix dit:
Je me bas contre l'hypocrisie qui consiste à mettre en place, au nom de la solidarité, une mesure qui profite plus au patronnat qu'aux personnes en difficulté.
Denis dit:arthemix dit:
Je me bas contre l'hypocrisie qui consiste à mettre en place, au nom de la solidarité, une mesure qui profite plus au patronnat qu'aux personnes en difficulté.
Ils profitent de quoi les patrons?
Doux Jésus… Travailler le lundi de Pentecôte… et pourquoi pas aussi travailler le dimanche ? (Enfin, je veux dire, pour moi, parce que je veux les restaurants ouverts, les musées et autres lieux culturels, les centres de loisirs, les services de santé, la gendarmerie, les stations essence et péages d’autoroute…)
Le problème majeur de cette loi c’est qu’elle est illégale depuis qu’elle est devenue plus souple.
Les jours restent fériés, on choisis celui pendant lequel on vient bosser, gratuitement. Etre obligé de travailler gratos, c’est interdit, c’est du travail forcé.
Si vous ne voulez pas travailler le jour férié donné, personne ne peut vous sanctionner. Ni l’Etat, ni votre patron.
Les tribunaux ont déjà tranché, par exemple de cette façon là :
extrait CFDT (mais vous pouvez aller voir votre syndicat préféré) L’une des questions soulevées par la journée de solidarité est de savoir si l’absence du salarié ce jour là peut donner lieu à une retenue sur salaire. Le Conseil de prud’hommes de Romans sur Isère a eu à répondre à cette question dans un jugement rendu le 4 avril 2006. Dans l’affaire qui lui était soumise, un salarié ne s’était pas présenté à son poste de travail le lundi de Pentecôte, « journée de solidarité » dans l’entreprise. L’employeur a retenu une journée sur son salaire. Le salarié a contesté cette retenue en soutenant qu’il s’agissait d’une sanction pécuniaire, sanction prohibée par le code du travail. Le Conseil de prud’hommes a suivi son argumentation et lui a donné gain de cause.
Si on supprime le lundi de Pentecôte des jours fériés, tout serait différent, il n’y aurait plus ce flou juridique ni ce flou tout court. L’idée de base est bonne, la solution trouvée est absurde (et je ne connaissais même pas le calcul d’Arthemix sur une journée de travail à prix soldés…) !
Moi, je m’en fous, je suis venu bosser… et c’est calme ici ![]()
Monsieur Lapin dit:Talo dit:Pour nous, ils ont gardé le jour férié, mais tous le monde donne une heure de plus chaque jour pour ce jour férié...
Donc en fait tu as le droit d'avoir 7 heures chômées le Lundi de Pentecôte, mais en échange tu bosses une heure de plus tous les 249 autres jours ouvrables de l'année. Je te soupçonne d'avoir un employeur un peu fourbe....
A ce sujet, les heures sup de ce jour seront elles versées à l’état, comme le salaire ?
Fadest dit:A ce sujet, les heures sup de ce jour seront elles versées à l'état, comme le salaire ?
D’ailleurs, il passe ou mon salaire vu que je ne suis pas payé aujourd’hui ?
Les salariés de Vinci le savent eux au moins maintenant ![]()
Fadest dit:D'ailleurs, il passe ou mon salaire vu que je ne suis pas payé aujourd'hui ?
Cher Monsieur Arthémix,
Je peux vous assurer que mon patron, qui facturera ma journée à mon client comme d’habitude ne se trouve pas à l’endroit auquel vous faites allusion.
Sinon, cette fascination pour les mouches, ça date de quand
?
arthemix dit:
Soit une journée de travail qui coûte entre 50 et 66% moins cher.
Mon cher Denis, même si nous n’avons pas vraiment les mêmes idées, je te remercie de ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, et de ne pas tout mélanger.
En l’occurence, quand je parle d’hypocrisie dans cette mesure, c’est la réalité. Au nom de bons sentiments, et de culpabilisation post-caniculaire, Raffarin a fait passer une mesure dans l’urgence, qui est, comme on le voit encore plus clairement cette année, bancale, pas adaptée voire carrément rétrograde (c’est quand même la réinvention du travail non rémunéré, soit un saut de 2 ou 3 siècles en arrière.
En plus, comme tu le dis, pour un petit patron comme toi, ça représente un gain de productivité minime contre encore des charges supplémentaires à payer. En revanche, pour une grosse société (par exemple une société de service en informatique), cela représente des journées facturées tout à fait normalement, pour un coût minime. Soit un système toujours plus inégalitaire.
Et de savoir que dans le don (forcé) des salariés, 60% revient au patron et 40% au personnes agées ou dépendantes, moi, ça me laisse vraiment un goût amer.
Sinon, par rapport à l’autre sujet que tu abordes (les 35 heures), tout le monde sait que ça a proportionnellement coûté plus au petits patrons qu’aux grandes multinationales. Mais c’est un autre sujet.
Denis dit:Mais quand c'est les patrons qui paient plus, ça fait beaucoup moins de monde à rouspéter. Et puis c'est pas grave car de toute façon, c'est bien connu, les patrons s'en mettent plein les fouilles (et on mélange allègrement les petits patrons, les grands...).
arthemix dit:En revanche, pour une grosse société (par exemple une société de service en informatique)
Ca y est j’ai retrouvé ce qui est noté sur nos fiches temps :
“Depuis le 1er janvier 2005 la durée annuelle effective du travail est passée à 1607 heures. Au ********, les sept heures de travail supplémentaires sont prises de manière fractionnée en heures.”
D’ou le fait que l’on ne travaillait pas hier.
arthemix dit:Mon cher Denis, même si nous n'avons pas vraiment les mêmes idées, je te remercie de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit, et de ne pas tout mélanger.
Sinon, par rapport à l'autre sujet que tu abordes (les 35 heures), tout le monde sait que ça a proportionnellement coûté plus au petits patrons qu'aux grandes multinationales. Mais c'est un autre sujet.
Si tu veux mon avis, je pense qu’il est grand temps que “les petits patrons” et “les petits actionnaires” se prennent vraiment en main pour faire le ménage dans le monde impitoyable qu’est le capitalisme à la sauce mondialiste d’aujourd’hui. Qu’il y ait une vraie lutte, menée par de vraies organisations, pour faire la guerre aux directeurs à plus de 300 smics, aux parachutes dorés, et autres fonds de pensions américains qui ne regardent que le profit à très court terme. Et plus cette partie-là des entrepreneurs (qu’on peut parfois entendre, à l’occasion des débats sur le CPE par exemple), moins tout-en-chacun-et-les-media-en-premier-lieu fera l’amalgame entre tous les patrons.
Au sujet de l’aspect “richesse du patron” = “richesse de l’entreprise”, il y a là aussi un immense fossé entre les petites et les grosses entreprises. Mais l’évolution naturelle de la société ne va hélas pas dans le sens que tu évoques, qui est certainement le cas pour les gens comme toi qui ont créé leur activité par passion, mais qui n’est absolument pas ce que l’on voit tous les jours.