Je vote qui en 2012?

Espinha de Bacalhau dit:
Je te réponds bien que ça me gonfle non pas que je ne prenne pas plaisir à discuter avec toi mais parce que tu m'obliges à argumenter sur le programme de Hollande - qui n'est pas ma tasse de thé - et que tu nous entraînes insidieusement dans un débat dont le présupposé idéologique typiquement reagano-thatcherien est de considérer l'emploi public comme une charge improductive. Ils disaient l'état n'est pas la solution, il est le problème. On voit où nous a conduit cette logique.
Interroge-toi sur la responsabilité historique que porte cette idéologie dans la crise actuelle.


Je sais que c'est mâaallleeee mais j'aime bien l'idée de réduire au maximum l'intervention de l'état :)
Ceci dit je suis bien conscient de ce que tu explique et entièrement d'accords sur ta conclusion, mais sans aller jusqu'à des extrêmes pareils je n'aime pas le discours inverse de dire qu'on va relancer l'économie par la consommation intérieure (donc pouvoir d'achat, donc recrutement de salariés publics etc).
Sinon c'est un plaisir de dialoguer ici même si nous ne sommes pas du même avis :)

Sur le programme de Hollande, ta lecture est soit biaisée ou trop litteraliste, je veux dire par là que tu ne tiens pas compte des éclaircissements qu'il a apporté durant la campagne.
Je prends le 10ème engagement par exemple. Que tu as tronqué, volontairement ou pas, peu importe, d'un mot qui change tout.


Oui j'ai tronqué volontairement pour que cela ait plus de poids :mrgreen:

Mais autant j'ai en effet un regard biaisée, littéraliste, autant je pense pas qu'on puisse occulter que son programme se base sur un investissement massif de l'état en toutes choses. Or dans l'état de la France comment imaginer qu'on va réduire la dette, le déficit public, en augmentant à l'envie la dépense publique ?...

Sinon pour mon maire c'est plus à gauche que Melenchon :)
Maldoror dit:
Mathias dit:
J'aime bien ta notion de la rigueur... et tu te contredis toi-même dans ton message, quand tu évoques ce qui fait le socle d'une nation (loi, frontières, monnaie) et que justement la France n'avait pas avant Napoléon.

Euh faut que tu m'éclaires là.
Avant Napoléon la France n'avait pas de frontières définies par des traités ?


Pas vraiment, en tout cas pas au sens où l'on entend les frontières aujourd'hui, avec des démarcations claires et des douanes (encore que les douanes, en Europe, on sait de moins en moins ce que c'est).

En fait le royaume de France comprennait l'ensemble des principautés, comtés, duchés, etc. qui faisaient allégeance au roi de France... et cela pouvait changer, au gré des guerres, des alliances et des mariages. Enfin je résume, c'est sans doute plus compliqué que cela. De plus, s'il y avait parfois des tracés clairs de frontières, suivant des éléments géographiques (un fleuve par exemple), ce n'était pas toujours bien précis et des royaumes ou principauté pouvaient être séparés par des sortes de zones tampon plus ou moins grandes, appartenant à l'un ou à l'autre, des "marches" comme l'on disait au Moyen-Age...

Et puis surtout il n'y avait pas vraiment de sentiment d'identité commune. En clair, les habitants du duché de Bourgogne ne se sentaient probablement pas plus proches des habitants du duché de Bretagne que de ceux du royaume de Piémont-Sardaigne... Encore que ça a évolué dans le temps, sous Louis XIV les prémices de l'idée d'appartenir à une nation commune commençaient peut-être à apparaître, car tout cela ne s'est pas fait en un jour...