doublon
C’est sympa pour eux , mais en remontant le topic (qui date 2010), je crois pas me tromper en disant que la plupart n’est plus sur Trictrac depuis un moment…
Mais si tout cela a pu vous être utile, tant mieux…
Alors j’étais passé à côté de ce sujet, sinon j’aurais renvoyé sur le petit livre de Stéphane Chauvier : “qu’est-ce qu’un jeu ?” Chez Vrin dans la collection chemins philosophiques (un format proche des que sais-je). Qui aborde les questionnements présents dans ce sujet.
Moi aussi, je n’avais pas vu passer ce sujet…
Pour le jouet, son rapport et sa différence avec le jeu , il y a des ouvrages du sociologue Gilles Brougère, que j’ai trouvé vraiment intéressant et éclairant :
Jouets et compagnie, Stock, 2003
Jeu et éducation, L’Harmattan, 2000
Dans un article, « Le jouet, objet extrême », dans Design Recherche n° 2, p. 37-44, il revient sur la différence entre jouet et jeu :
« Ce qu’on appelle jeu (jeu de société, de construction, d’adresse, jeu électronique ou vidéo,…) implique la présence d’une fonction comme déterminante dans l’intérêt de l’objet et préalable à son usage légitime : il s’agit ainsi de la règle du jeu pour un jeu de société ou du principe de construction (emboîtement, vissage) pour les pièces d’un jeu de construction. »
[…]
« Le jouet en revanche ne semble pas défini par une fonction précise ; il s’agit avant tout d’un objet en volume dont l’enfant use
librement, sans référence à des règles du jeu ou un principe d’usage d’une autre nature. Nous pouvons également souligner une autre différence qui distingue jeu de jouet. Le jouet est un objet de l’enfance et parler de jouet pour un adulte est toujours de l’ordre de la dérision, de l’assimilation à l’enfance. Au contraire le jeu peut s’adresser autant à l’enfant qu’à l’adulte : il n’est pas réservé à un âge, et les objets ludiques des adultes s’appellent exclusivement des jeux, et se définissent ainsi par leur fonction ludique. »
Le jouet a une dimension matérielle et polyvalente fondamentale, tandis que le jeu est plus « intellectuel », se définissant d’abord par ses principes, règles qui définissent un cadre d’activité précis, les supports matériels pour jouer pouvant être déclinés sous de nombreuses formes. Dans Homo Ludens, où Huizinga voit (et célèbre !) le jeu comme une manifestation fondamentalement culturelle et collective, il est très peu question de jouets, sans doute parce que le lien fort avec l’enfance dont parle Brougère n’est pas assez culturel et « évolué » pour Huizinga, peut-être aussi parce que jouer avec un jouet est associé à une activité individuelle, solitaire…
Bonjour tout le monde !
Désolé, je remet une pièce dans la machine avec ce podcast de 3 minutes qui renverse la question :