Pour moi la rejouabilité c’est un critère totalement subjectif qui ne peut être quantifié. Certains jeux me semblent toujours pareils même si on change le set up, même avec le hasard qui intervient et inversement avec les échecs qui démontre que sur une situation figée ou s’ouvr eun champs infini de situation. Ce critère de rejouabilité, je le trouve même péjoratif ou du moins a caractère fortement dévalorisant. J’allais dire qu’on devrait parler de renouvellement, mais non c’est pareil. Le problème c’est plutôt notre niveau de sensibilité et notre capacité à engendrer le renouvellement. Car je vois bien certains joueurs jouer toujours de la même façon et se plaindre que le jeu est toujours pareil …
Harrycover dit:les échecs c'est de m....e niveau rejouabilité alors ?
De mon point de vue oui. j'ai l'impression de faire la même chose à chaque fois. Je ne pense pas que rejouabilité et profondeur stratégique doivent être mis ensemble. Ce n'est pas parce qu'un jeu propose la même sensation de jeu qu'il n'est pas stratégique. Après, c'est juste mon point de vue.
Harrycover dit:les échecs c'est de m....e niveau rejouabilité alors ?
De mon point de vue oui. j'ai l'impression de faire la même chose à chaque fois. Je ne pense pas que rejouabilité et profondeur stratégique doivent être mis ensemble. Ce n'est pas parce qu'un jeu propose la même sensation de jeu qu'il n'est pas stratégique. Après, c'est juste mon point de vue.
ce que tu avances est contradictoire, la profondeur stratégique c'est un vaste éventail de choix et par conséquent des choix qui vont engendrer de nouvelles possibilité qui vont engendrer de nouveaux choix, etc..... Donc non tu ne fais jamais la même chose aux échecs (jeu que je n'aime pas) sauf à rejouer exactement les mêmes coups. La rejouabilité en tant que critère c'est dire qu'il y a 1, 5 10 ou 5000 possibilités de jeu et que tu pourras donc en faire ou pas le tour plus ou moins vite.
Harrycover dit: Le problème c'est plutôt notre niveau de sensibilité et notre capacité à engendrer le renouvellement. Car je vois bien certains joueurs jouer toujours de la même façon et se plaindre que le jeu est toujours pareil .....
j'ai failli aborder ce point, le plaisir de jouer avec des joueurs differents qui par le maniere de faire renouvele le plaisir des parties. On peut ajouter le temps, des fois en laisser passer permet de voir le jeu differement sinon d'accord sur le coté subjectif
Harrycover dit: Le problème c'est plutôt notre niveau de sensibilité et notre capacité à engendrer le renouvellement. Car je vois bien certains joueurs jouer toujours de la même façon et se plaindre que le jeu est toujours pareil .....
Ben on peut tomber sur des jeux mal équilibrés où la stratégie optimale est rapidement découverte et où on joue en mode automatique au bout de quelques parties. Et plus le jeu est long, plus c'est pénible. J'ai découvert Zéro ce week-end, et il m'a fait cette impression au bout de deux-trois manches - en fonction des cartes au centre, on choisit le chiffre et la couleur les plus présents dans sa main, avec idéalement la carte qui remplit ces deux critères - après, on joue en automatique en cherchant à compléter en priorité sa couleur (pour faire un score de 0pts sur ces chiffres dépareillés) puis son chiffre (ce qui réduit automatiquement le score final et permet de viser le Zéro final). Vu la rapidité des manches, hésiter ou changer de plan en cours de partie c'est souvent se mettre une balle dans le pied. Bref sympa quelques parties, et comme ça se joue vite c'est pas mortellement chiant non plus. Mais je pense qu'on retournera vite sur Coloretto avec le même principe de pose/prise de cartes au centre de la table.
Harrycover dit: ce que tu avances est contradictoire, la profondeur stratégique c'est un vaste éventail de choix et par conséquent des choix qui vont engendrer de nouvelles possibilité qui vont engendrer de nouveaux choix, etc..... Donc non tu ne fais jamais la même chose aux échecs (jeu que je n'aime pas) sauf à rejouer exactement les mêmes coups. La rejouabilité en tant que critère c'est dire qu'il y a 1, 5 10 ou 5000 possibilités de jeu et que tu pourras donc en faire ou pas le tour plus ou moins vite.
La ou je ne suis pas d'accord, c'est sur la sensation de jeu que procure les échecs : par exemple, que je déplace ma dame, mon roi, mou fou ou mes pions, peu importe, l'objectif est le même. La sensation de jeu est la même. Pourtant, le jeu est d'une grande profondeur stratégique. Je prends un jeu comme Myrmes : les objectifs sont différents, je ne fais pas les mêmes actions : placer une tuile, placer une fourmi, faire une nourrice, place rune ouverture... d'une partie sur l'autre, je fais des choses radicalement opposées. Les parties avec 4 nourrices sont radicalement différentes des parties où l'on en construit plus. La tension est complètement différente suivant de nombreux critères : objectifs, nombre de joueurs, météo.... Aux échecs, la base est figée et immuable. Ne pas confondre sensation/rejouabilité/profondeur stratégique : un jeu peut être rejouable parce que tout simplement on y prend plaisir, rien à voir avec la profondeur stratégique justement. C'est cette notion de rejouabilité qui est étrange : qu'est ce qui donne envie de "rejouer" et de rendre le jeu "rejouable?" Après, on pinaille, parce qu'en fait, je ne me suis jamais posé la question avant que je me demande même si ce que j'écris à un sens.
ben à Myrmes justement ça tombe bien, tu fais toujours la même chose, c’est pour ça que je n’y joue plus et c’est pas les objectifs qui changent quoique ce soit. Techniquement le nombre d’actions différentes est très limité. Prosperity c’est encore pire, tu fais toujours la même chose, pourtant j’adore ce jeu et je ne le trouve pas répétitif. le problème c’est bien de généraliser notre subjectivité et d’essayer d’en faire une vérité applicable à tous. La profondeur stratégique, c’est l’unique critère de rejouabilité et la sensation n’a rien à faire dans l’histoire, tu réduis un jeu à une action physique de bouger un truc pas pareil qu’un autre sur un plateau. A ce moment là, jouer à Dominion ou à Magic ou au Uno c’est strictement pareil si on s’en tient à ta définition, on pose une carte sur la table et avoir envie de rejouer à un jeu ou pas n’a rien à voir non plus avec sa rejouabilité, c’est juste une “envie”, comme avoir envie de reprendre de la mousse au chocolat ou pas
Harrycover dit:ben à Myrmes justement ça tombe bien, tu fais toujours la même chose, c'est pour ça que je n'y joue plus et c'est pas les objectifs qui changent quoique ce soit. Techniquement le nombre d'actions différentes est très limité.
A Myrmes, tu as 9 saisons avec 6 postulats de base différents soit 6 puissance 9 parties différentes, soit 10077696 parties différentes (en terme d'avantages de base). Ok, tu as un cheminement, mais bon comme dans tout jeu, et tu dois d'adapter en fonction des objectifs et en fonction des adversaires donc pour moi, non, tu ne fais pas toujours la même chose à Myrmes...
Un jeu que j’ai trouvé très élégant dans sa manière de se renouveler, c’est Age of Steam : le positionnement initial des cubes transformait RADICALEMENT la physionomie de la partie, tout en gardant les joueurs a égalité. Pour moi, selon mes critères à moi que j’ai pas du tout envie de rentrer dans une discussion sémantique, c’est un jeu a très forte rejouabilité.
Harrycover dit:ben à Myrmes justement ça tombe bien, tu fais toujours la même chose, c'est pour ça que je n'y joue plus et c'est pas les objectifs qui changent quoique ce soit. Techniquement le nombre d'actions différentes est très limité.
A Myrmes, tu as 9 saisons avec 6 postulats de base différents soit 6 puissance 9 parties différentes, soit 10077696 parties différentes (en terme d'avantages de base). Ok, tu as un cheminement, mais bon comme dans tout jeu, et tu dois d'adapter en fonction des objectifs et en fonction des adversaires donc pour moi, non, tu ne fais pas toujours la même chose à Myrmes...
on parle de sensation non ? c'est pas objectif tu peux aligner tout les critères statistiques que tu voudras, j'ai toujours la sensation de faire la même chose. bon aller j'arrête le HS très intéressant et je laisse Harrylittle trouver son jeu hyper rejouable. de plus je ne suis pas un bon sujet objectif car s'il y a une chose que je déteste c'est l'obsession de vouloir tout ranger dans des boites hermétiques
Il y a une différence entre “j’ai toujours la sensation de faire la même chose à Myrmes” (ou même plutôt “j’ai la sensation de toujours faire la même chose à Myrles” ) et “Myrmes, tu fais toujours la même chose” (l’éternelle différence entre “je n’aime pas” et “c’est pas bon”) Mais je suis d’accord avec toi, tout est une question de feeling et moi non plus je n’aime pas tout classer
Harrycover dit: La profondeur stratégique, c'est l'unique critère de rejouabilité et la sensation n'a rien à faire dans l'histoire, tu réduis un jeu à une action physique de bouger un truc pas pareil qu'un autre sur un plateau. A ce moment là, jouer à Dominion ou à Magic ou au Uno c'est strictement pareil si on s'en tient à ta définition, on pose une carte sur la table
Pas du tout du tout d'accord !! Petit meurtre et fait divers : rejouabilité bonne, profondeur stratégique bof... Si la sensation n'a rien a faire dans l'histoire, alors, c'est l'inverse de ce que tu dis : effectivement, cela réduit le jeu à l'action physique de bouger un pion. Au contraire, la sensation de vivre une partie différente est au moins aussi important que la profondeur stratégique dans la rejouabilité. Je peux avoir envie de rejouer parce qu'on me propose, à partir d'une meme base stratégique, une aventure différente. Voir tout par le prisme de la profondeur stratégique est aussi une erreur. Après, je conçois cette subjectivité et qu'on puisse ne pas mettre la même définition derrière le mot "rejouabilité".
Harrycover dit:[ de plus je ne suis pas un bon sujet objectif car s'il y a une chose que je déteste c'est l'obsession de vouloir tout ranger dans des boites hermétiques
bahh en fait on parle plus ou moins de la même chose mais de façon différentes, je crois qu’il y a le renouvellement et la rejouabilité, c’est un peu ce qui nous “oppose” entre la stratégie et la différence entre les parties. les jeux à “scénario” vont renouveler les situations dans les parties, mais certains ont une rejouabilité proche de Zéro comme détective conseil, si tu as 10 puissances 24 scénarios, tu pourras jouer 1 0 puissance 24 parties !! (Ystary aà de beau devant lui !!) de même qu’on peut se dire que finalement on fait toujours la même chose, on suit des pistes rien de plus tous ça pour dire que finalement j’ai pas d’avis mais que je voulais le donner quand même
Je vois que ça réfléchit sévère ! On peut évidemment “rejouer” à tous les jeux ou presque mais… Disons que par forte rejouabilité, j’entends les jeux où l’on ne s’ennuie pas à la 5ème partie en ayant l’impression de faire toujours la même chose… Il est vrai que c’est subjectif. Les jeux à scénarios sont facilement rejouables dès lors que l’on peut créer les siens par exemple. Et quand on a beaucoup de possibilités pour une même action, ça aussi c’est de la rejouabilité. Bien sûr, le hasard aide à la rejouabilité mais si toutes les actions d’un jeu tiennent à ce fameux hasard et qu’on ne fait aucun choix, cela n’a pas d’intérêt pour moi (et là ça ne tient pas à la rejouabilité). Pour répondre à Kalen, les thèmes qui m’intéressent ne sont pas très ciblés car j’accorde plus d’importance à une mécanique qui me surprendrait ou ferait réfléchir, aussi bien dans un univers médiéval-fantastique qu’au milieu de zombies, de vaisseaux spaciaux ou dans une ferme du XVIIème… à conditions que le graphisme me plaise bien sûr.
moi je te conseillerais bien un de mes jeux préféré : Earth Reborn, qui me paraît correspondre à tes critères. C’est un jeu d’affrontement à figurines sur plateau, qui se joue de 2 à 4 joueurs. Le thème est post-apocalyptique. Le système de règle est dense, mais très élégant et intuitif. De plus, l’auteur a prévu un ensemble de scénarios (9 scénarios 2 joueurs dans la boîte et 8 scénarios 3/4 joueurs dispo sur le site officiel) qui intègre les règles au fur et à mesure. C’est donc idéal lorsque tu joues régulièrement avec les mêmes personnes. Et lorsque tu as fini de jouer les scénarios de la boîte (tu peux d’ailleurs en zapper si tu veux arriver plus vite au jeu “complet”), tu peux jouer avec le système auto-générateur de scénarios, dans lequel tu crées un plateau différent à chaque partie, tu rassembles une équipe et tu joues avec des objectifs cachés tirés au hasard. Renouvellement garanti! Pour ce qui est du jeu en lui-même : à 2 joueurs, chacun contrôle une faction (2 factions dans la boîte). A 3/4, c’est soit du jeu en équipe, soit du free for all avec des escouades de “mercenaires” composées de combattants des 2 factions. Le jeu ne se limite pas à du combat pur et dur. Tu as un panel d’action assez large :fouille, interaction avec des objets ou des éléments de décor à base de compétences technique et scientifique, capture, torture (si tu joue les méchants), en plus des plus classiques combat au corps à corps et à distance. Les premiers scénar se jouent assez rapidement, en une heure ou deux. Quand tu joues le jeu “complet”, il faut bien compter 3 à 4h (voire plus sur les premières fois). Le seul défaut, qui n’en est pas un, c’est qu’il faut avoir 1 à 3 joueurs motivés pour y jouer régulièrement. Mais vu que c’est justement l’objet de ta recherche… ER est fait pour toi!