Même si cette info confirme ce qu’ils faisaient depuis de nombreuses années, c’est à dire s’approvisionner en Chine. Ils faisaient la mise en boite en Europe mais cela faisait déjà très longtemps que les éléments étaient réalisés en Chine. En cela, cette décision n’est pas quelque chose de nouveau…dès qu’un fabriquant suit qu’une logique de coûts de fab., c’est inévitable.
Ce qui me fait rire, c’est qu’une fois que l’Europe ne saura plus rien fabriquer… la Chine pourrait alors augmenter ses prix, les entreprises occidentales seront devenues dépendantes
MrOrange dit:Voilà de quoi relancer le débat. Cet article indique que Jumbo revend sa chaine de production hollandaise pour délocaliser en Asie, et ils suppriment 40% de leurs effectifs (70 personnes), suite à une baisse des ventes sur le marché allemand… Faudra-t-il bientôt refuser d’acheter certains jeux ? Dur, dur…
Pour les jouets, la messe est dite… aucun fabriquant de jouets (je ne parles pas de jeux) ne peut garantir ça. Même les “artisants” s’approvisionne en perles et autres accessoires qui viennent de Chine.
MrOrange dit:Maintenant, il est vrai qu’il devient difficile de trouver des jouets non fabriqués en Chine. Et ce n’est pas fini…
cberg dit:Ce qui me fait rire, c'est qu'une fois que l'Europe ne saura plus rien fabriquer... la Chine pourrait alors augmenter ses prix, les entreprises occidentales seront devenues dépendantes
J'en ris plutôt jaune... mais bon
C'est une réflexion que je me suis faite aussi. Enfin, c'est trop compliqué à expliquer aux gens, qu'en achetant ces produits, c'est leur chomage qu'ils entretiennent... C'est un cercle vicieux
j’ai vu il y a qq mois un reportage sur les conditions de travail dans une usine délocasisée en Asie qui produit des petites voitures Majorettes. Si on en est plus à l’ère de l’esclavage, on est toujours dans le pire roman de Zola. Un syndicat local a essayé de se monter pour améliorer les conditions de travail et lutter contre les brimades et autres maltraitances morales qu’imposent les cadres français aux petites mains. La réponse a été très claires : si vous faites chier, ca coutera moins cher de délocaser à nouveau dans un pays où les travailleurs sont plus obéissants. Menace qui d’ailleurs s’adresse aussi directement au personnel français de tel sorte que ces menaces soient correctement transmises à toute la chaine de la hiérarchie.
Pour l’instant, le domaine du jeu de société n’est pas encore trop touché au vu de la faible quantité des tirages. (je ne parle pas ici des figurines à collectionner ni des produits très grand public comme les jouets). Contrairement a ce qui a été dit, beaucoup de pièces plastiques sont encore réalisées en Europe. Skaal pour citer un exemple que je suis de près aura des pépites allemandes et des figurines anglaises.
Ce n’est pas tout à fait vrai de dire que les entreprises s’en foutent de l’éthique. Par exemple, il y en a qui signent la charte du développement durable, sous l’égide des Nations Unies (je crois). Parmi les engagements, il ya notamment celui de respecter les droits de l’homme. Après bien sûr, on y croit ou on n’y croit pas.
tigre dit:Ce n'est pas tout à fait vrai de dire que les entreprises s'en foutent de l'éthique. Par exemple, il y en a qui signent la charte du développement durable, sous l'égide des Nations Unies (je crois). Parmi les engagements, il ya notamment celui de respecter les droits de l'homme. Après bien sûr, on y croit ou on n'y croit pas.
On n'a jamais dit ça directement ou même généralisé à toutes les entreprises.
Néanmoins, la plupart des multinationales violent le droit du Travail, ont des paradis fiscaux, etc... Pour se faire une idée, un seul site : http://www.transnationale.org
c'est sur abonnement pour les infos particulières sur les entreprises... Mais rien que la fiche de Sara Lee Corp (donnée en exemple) est bigrement intéressante...
En-tête du site Transnational.org : “L’exploitation du pauvre peut être supprimée, non en faisant disparaître les quelques millionnaires, mais en faisant disparaître l’ignorance du pauvre et en lui enseignant à ne pas collaborer avec ceux qui l’exploitent. Cela convertira ces exploiteurs également”
Certes, le prix peut vous sembler cher, mais l’auteur s’adresse avant tout aux entreprises. Il faut savoir que c’est le seul webmaster qui a fait tout le site. Qu’il est très bien documenté, et si je ne me trompe pas, c’est son gagne-pain.
Par contre, je ne pourrai pas vous dire ce qu’il y a sur les fiches détaillées, car pour moi aussi l’abonnement est trop cher.
Mais ce site est un excellent moyen d’informations sur les multinationales et les imbroglio de marques
J’ai profité du service du site par le passé. C’est une référence absolu dans le genre. Au delà d’une veille sur les pratiques de l’entreprise c’est une immense base de donnée faite par un indépendant.
J’ai été voir le lien indiqué plus haut sur les conditions de travail dans l’industrie manufacturiere du jouet. Très interessant même si les articles ont maintenant 8 ans. L’accent est mis sur les mauvaises conditions de travail (temps de travail, sécurité) et le non respect des législations. Effectivement on ne fait pas forcement travailler des enfants, mais on tue à la tache des adultes.
Moi dit:Pour revenir au jeu, ne pourrait -on pas imaginer un système de rating ? A chaque sortie d'un jeu, un questionnaire d'une vingtaine de questions est envoyée à l'éditeur (droit social, CAT, contrôle des prestataires étrangers, origine des pièces en bois ...) L'éditeur en répondant s'engage à des visites de bénévoles (ou d'une ONG mandatée - pour la Chine par exemple) inopinées le cas échéant sur des lieux de production.
Je trouve l'idée pas con de labelliser les jeux produits selon une éthique raisonnée. Y a pas quelqu'un d'intelligent(e) parmis vous qui pourrait faire une charte, ou un questionnaire?
Standards généraux […] La seconde série concerne les travailleurs dont l’employeur offre un salaire correct, garantit la liberté syndicale et pourvoit si nécessaire à leur logement. Dans les plantations et les usines, des critères minimums de santé, de sécurité et d’environnement doivent être respectés, et le travail des enfants, ainsi que le travail forcé, sont interdits. L’ensemble de ces standards est repris dans un document PDF en anglais. Parce que le commerce équitable est synonyme de développement, il faut faire une distinction entre les standards minimums et les standards évolutifs. Les standards minimums sont des conditions d’adhésion auxquelles les producteurs doivent répondre pour être agréés et bénéficier du commerce équitable. Ces standards minimums visent à garantir: - que les revenus ou les avantages sont perçus par les petits producteurs et/ou les travailleurs; - un potentiel de développement durable; - le commerce équitable comme option avantageuse pour cette organisation. Les standards évolutifs visent à encourager les producteurs à améliorer constamment les conditions de travail et la qualité du produit pour augmenter la durabilité écologique de leurs activités, et à investir dans le développement de leur organisation, pour les producteurs et les travailleurs. Les standards commerciaux Les standards commerciaux déterminent la relation entre les producteurs, les importateurs et les industriels. Ces derniers sont tenus: - de payer un prix qui couvre les coûts d’une production et d’un mode de vie durables; - de payer une prime qui permet aux organisations de producteurs du Sud d’investir dans le développement de la communauté; - de faire un préfinancement si les producteurs le demandent; - de conclure des contrats qui permettent une planification à long terme et une production durable. Les standards spécifiques relatifs aux produits Et enfin, il y a aussi les standards spécifiques relatifs aux produits. Les difficultés auxquelles les producteurs et les travailleurs des pays en développement sont confrontés diffèrent fortement d’un produit à l’autre et exigent par conséquent des standards spécifiques. Ceux-ci affinent, par produit, les standards généraux et les standards commerciaux. Ils déterminent le prix minimum, la qualité minimum et les normes de transformation, les normes environnementales spécifiques, etc.
Rien que les généralités sont complexes…et reste le plus difficile et le plus important : le contrôle. Je doute que tout ça soit à notre portée.
Je crois que la difficulté ne réside pas réellement dans le faire mais plutot dans la crédibilité du label ou en tout cas de la démarche.
C’est comme un prix, palme ou as d’or, pourqu’il est impact il faut que l’ensemble des acteurs (auteurs, éditeurs et fournisseurs, distributeurs et importateurs, joueurs et consommateurs) s’y reconnaissent voir se l’approprient.
La force de Max de Havelaar ne tient pas en ses processus de certification (bien que cela soit un prérequis) mais dans une communication au long court rondement menée associant communication institutionnelle et action sur les lieux de vente (débit de boisson labellisé, tasting produits, promotion commerciale …).
J’ai écrit à Wizkids (support@wizkidsgames.com) pour connaître les conditions de production des figurines Heroclix (made in China) et voici leur réponse:
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Thanks for your emailing us regarding your concerns over “sweat shop” labor.
Our founder, Jordan Weisman, and his wife Dawne, when they first started the company realized this kind of work could only be done affordably in China. However, they wanted to make sure that they were not working with “sweat shops.” Thus they searched high and low for only the best factories to partner with.
We work with only the best factories, with the highest standards of worker safety, wages, and employee satisfaction. Employees at these factories are well paid (by Chinese standards, of course). The factories we use are some of the most in-demand for employment opportunities due to the working conditions and wages.
Also, we usually have one of our own people from the U.S. overseeing operations two weeks out of every month, to make sure things are running smoothly. We have a very personal, direct connection with the factories in China.
paulo dit:J'ai écrit à Wizkids (support@wizkidsgames.com) pour connaître les conditions de production des figurines Heroclix (made in China) et voici leur réponse: ............
Il eut été étonnant qu'ils disent le contraire, non ?... Faut pas se leurrer, qui ira vérifier ?
Je cite “Les petites figurines des menus Happy Meals sont, selon le journal, pratiquement toutes produites aux environs de Shenzhen dans le sud de la Chine par des adolescents et adolescentes souvent âgés de moins de 14 ans et dormant à quinze dans des dortoirs de 18 mètres carrés.”
Je cite : “longues heures de travail (14h à 18h par jour), revenus très bas, problèmes d’hygiène et de sécurité, non respect du droit syndical, connaissance quasi-inexistante des travailleurs quant à leurs droits, pénalités injustes, conditions de logement insalubres… Ce rapport, émaillé de nombreux témoignages, mettaient en cause Mattel, mais aussi Hasbro, Disney et Mac Donald’s”.
Je cite : “Lors de l’assemblée générale du n°1 mondial du jouet, le 14 mai 2003, pour la première fois, un fonds de pension américain, le fonds de pension de l’Etat de New York, a demandé des comptes à Mattel quant aux accusations de violations du droit du travail chez ses fournisseurs chinois.”
Je cite : "Pour Marie-Claude Hessler, le code de conduite mis en place par Mattel (dont peu d’ouvriers ont connaissance) masque en fait la vraie responsabilité de chacun. "
Je cite : “Cette campagne, ouverte symboliquement devant le Salon du jouet, repose, entre autres, sur la signature d’une pétition. Avec un objectif : demander au secteur français du jouet de garantir que les droits fondamentaux des travailleurs sont respectés. Et en la matière, il y a du pain sur la planche, notamment en Asie du Sud-Est.”
Voilà pour les coups de projecteur car ceux sont des sociétés américaines plus enclines à la transparence sur leurs pratiques et à se remettre en cause que les sociétés européennes.