Jeux et écologie

znokiss dit :
aleph71 dit :Actuellement la plupart des végétaux bio en magasin sont issus de monocultures cultivées de façon industrielle. Hors ces monocultures sont des environnements déséquilibrés et très pauvres (une seule espèce, peu de couverture végétale du sol) avec des rendements très faibles. Ce qui signifie que pour une production égale il faut des surfaces bien plus importantes … Par exemple en plaine céréalière un blé bio c’est 25 quintaux l’hectare alors qu’en agriculture raisonnée c’est 120 quintaux.
Je n’ai pas de réponse à ces questions et personne ne se les pose vraiment me semble-t-il.


Tiens par exemple, j'ai renoncé à traverser la France en avion pour passer un nouvel an avec les potes à La Rochelle. C'est ça de kérosène en moins, et du coup, je me dis que je peux bien pledger le all-in du Kickstarter de Monumental qui arrive ce soir (pas certain de prendre les figs cela dit).

Alors désolé d'avance pour ma remarque, je ne suis pas un troll, je m'interroge juste. Je réagis sur la phrase "c'est ça de kerozène en moins". Pourtant, l'avion va quand même faire le trajet, avec ou sans toi ?

Mais quelle sera l’empreinte carbone de ce topic, qui restera à errer sur la toile pendant plusieurs dizaines d’années, longtemps après la mort de tous les participants ?

Zemeckis dit :
znokiss dit :
aleph71 dit :Actuellement la plupart des végétaux bio en magasin sont issus de monocultures cultivées de façon industrielle. Hors ces monocultures sont des environnements déséquilibrés et très pauvres (une seule espèce, peu de couverture végétale du sol) avec des rendements très faibles. Ce qui signifie que pour une production égale il faut des surfaces bien plus importantes … Par exemple en plaine céréalière un blé bio c’est 25 quintaux l’hectare alors qu’en agriculture raisonnée c’est 120 quintaux.
Je n’ai pas de réponse à ces questions et personne ne se les pose vraiment me semble-t-il.


Tiens par exemple, j'ai renoncé à traverser la France en avion pour passer un nouvel an avec les potes à La Rochelle. C'est ça de kérosène en moins, et du coup, je me dis que je peux bien pledger le all-in du Kickstarter de Monumental qui arrive ce soir (pas certain de prendre les figs cela dit).

Alors désolé d'avance pour ma remarque, je ne suis pas un troll, je m'interroge juste. Je réagis sur la phrase "c'est ça de kerozène en moins". Pourtant, l'avion va quand même faire le trajet, avec ou sans toi ?

Et oui quoi qu'on fasse, c'est foutue.... Alors continuons gaiement. (moi non plus je ne suis pas un Troll)

non je n’ai pas dis “continuons gaiement”, ce n’est pas mon propos. Mais il va s’abstenir de voir ses amis pour passer le nouvel an, dans un intéret écologique que je trouve discutable. Et mon propos n’est que celui ci : discuter.

Zemeckis dit :non je n'ai pas dis "continuons gaiement", ce n'est pas mon propos. Mais il va s'abstenir de voir ses amis pour passer le nouvel an, dans un intéret écologique que je trouve discutable. Et mon propos n'est que celui ci : discuter.

Pardon cela ne se voit pas dans mon propos mais c'est purement cynique, je trouve ta remarque juste.


Petit HS également concernant le Bio (bio par ci, bio par là) après des décennies de culture intensives, il est difficile de parler de culture Bio du jour au lendemain comme il est difficile d'interdire aux vents, insectes (si il en reste encore) et aux animaux vecteur de certains polluants d'entrer dans les parcelles  "Bio".
Le Bio ça fonctionne parce que cela parle de santé pas parce que c'est bien pour la planète (enfin si par effet dominos).

Zemeckis dit :
znokiss dit :
aleph71 dit :Actuellement la plupart des végétaux bio en magasin sont issus de monocultures cultivées de façon industrielle. Hors ces monocultures sont des environnements déséquilibrés et très pauvres (une seule espèce, peu de couverture végétale du sol) avec des rendements très faibles. Ce qui signifie que pour une production égale il faut des surfaces bien plus importantes … Par exemple en plaine céréalière un blé bio c’est 25 quintaux l’hectare alors qu’en agriculture raisonnée c’est 120 quintaux.
Je n’ai pas de réponse à ces questions et personne ne se les pose vraiment me semble-t-il.


Tiens par exemple, j'ai renoncé à traverser la France en avion pour passer un nouvel an avec les potes à La Rochelle. C'est ça de kérosène en moins, et du coup, je me dis que je peux bien pledger le all-in du Kickstarter de Monumental qui arrive ce soir (pas certain de prendre les figs cela dit).

Alors désolé d'avance pour ma remarque, je ne suis pas un troll, je m'interroge juste. Je réagis sur la phrase "c'est ça de kerozène en moins". Pourtant, l'avion va quand même faire le trajet, avec ou sans toi ?

Pas de soucis.
Le truc, (et ça va en faire s'esclaffer certains), c'est penser "Colibri" (googler pour avoir l'histoire complète de l'incendie de forêt qui fait fuir les animaux, mais le colibri fonce vers le lac prendre une goutte d'eau avec son bec pour la jeter sur le feu, et quand les autres s'interrogent, il répond "je fais ma part").

Bref, bien entendu que l'avion va faire son trajet, et sans aucun doute avec quelqu'un assis dans la place que je pensais réserver.
Mais au lieu de .. disons 100 personnes qui ont recherché et réservé ce trajet (ou un autre horaire car ce vol est plein), sans moi ça fait plutôt 99.

Et si on est 2 à penser pareil, paf, on est à 98.

Et si je parles de tout ça aux collègues à la pause de midi, ils vont peut-être se dire que ouais, c'est pas con ce qu'il dit le znokiss, et qu'on pourrait réfléchir s'il faut vraiment partir aux Maldives l'été prochain, ou bien si une escapade dans les Pyrénées ne serait pas tout aussi sympathique.

Et si on est plus nombreux à avoir une réflexion du genre, peut-être qu'à terme, avec la diminution de la demande sur telle ligne, on aura un avion de moins. Ou pas. Ou peut-être quand même.

Et si j'avais une bouteille grande comme l'Alsace, je pourrais mettre Paris dedans. ☺


Le fait est que ça s'inscrit dans une démarche globale. Si je regarde juste ma situation, c'est un peu concon de ne pas aller voir les potes, et de toute façon l'avion va voler quand même.
Mais les potes, je les verrais l'été prochain, on se retrouvera à Paris où j'irais en train. Et je passerais le réveillon en famille, tiens. Faire des jeux de société, c'est tout aussi sympa qu'une soirée bouffe-picole.

C'est donc un choix, pris en accord avec mes grands idéaux. Au final, comme le colibri, "je fais ma part". C'est pareil quand je fais mes courses, que je décide d'allonger plus pour mettre une chaudière pellet au lieu du fioul (et surprise : on a eu 5000€ de crédit d'impot remboursés cet été), que j'achète des vêtements en seconde main, un PC tous les 8 ans quand le précédent rend l'âme, que je prends le vélo plutôt que la bagnole pour une ballade le week-end.
A l'échelle de la France, l'impact est minime. Avec un poil de réflexion, sur mon confort de vie, l'impact est minime également.

Mais sur le long terme : j'en parle autour de moi et participe à la diffusion d'idées. J'éduque mes enfants en essayant de les éveiller à cet aspect, sans toutefois jouer à l'extrémiste prosélyte jusqu'au boutiste (y'en a, c'est leur choix, pas le mien).
Tiens, j'en parles sur TricTrac aussi. Sur les (allez, soyons joueur) 100 personnes qui liront ceci, peut-être que ça résonnera chez l'une ou l'autre d'entre elle.

Je ne parles pas de supprimer les centrales à charbon du jour au lendemain, ou d'interdire les cargos maritimes polluants. Mais je crois à une prise de conscience générale, progressive, d'abord depuis le bas de la pyramide plutôt que chez nos grand décideurs.

Alors oui, pour certains je plane à 3000 cui-cui les petits zoziaux (ben voilà, pas besoin de prendre l'avion). Mais je préfère cette vision que "boah, le monde est foutu, dans 100 ans on est morts ou presque, je peux bien continuer à manger de la viande tous les jours/rouler en 4x4 diesel/insert your favorite loisir here".
Après, et c'est très important, je ne juge personne. Tu peux tout à fait prendre l'avion 2x par jour en mangeant un steak de boeuf chaque matin au petit dej, ça ne m'empêchera pas de faire une partie de Quartermaster avec toi.
Mais de mon côté, je fais ma part, je suis content avec ça, et comme Sprite qui étanche la soif, "c'est déjà pas mal".

Blacksad290 dit :
Zemeckis dit :non je n'ai pas dis "continuons gaiement", ce n'est pas mon propos. Mais il va s'abstenir de voir ses amis pour passer le nouvel an, dans un intéret écologique que je trouve discutable. Et mon propos n'est que celui ci : discuter.

Pardon cela ne se voit pas dans mon propos mais c'est purement cynique, je trouve ta remarque juste.


Petit HS également concernant le Bio (bio par ci, bio par là) après des décennies de culture intensives, il est difficile de parler de culture Bio du jour au lendemain comme il est difficile d'interdire aux vents, insectes (si il en reste encore) et aux animaux vecteur de certains polluants d'entrer dans les parcelles  "Bio".
Le Bio ça fonctionne parce que cela parle de santé pas parce que c'est bien pour la planète (enfin si par effet dominos).

Entre un seigle bio ergoté et un seigle traité je choisis le non bio !!!

Il existe des toxines naturelles qui sont excessivement dangereuses (et d'ailleurs les taux tolérés en bio sont supérieurs). Naturel ou bio ne veut pas dire sain ou bon pour la santé, c'est une idée reçue (cf un voisin : 50 brebis mortes suite à la consommation de triticale "bio" bourré de mycotoxines).
L'aflatoxine B1 est cancérigène par exemple, loa radon est un gaz naturel, etc.

Preuve qu'il y a plein d'idées préconçues sur le sujet, beaucoup de méconnaissances.

Bien évidemment, malgré mes propos un peu provocateurs, je suis plutôt soucieux de l'environnement (tout du moins de celui qui m’entoure) sinon je ne vivrais probablement pas ainsi. Le fait d'être quasi autosuffisant alimentairement entre autre c'est avant tout pour manger des produits de qualité (nutritive et organoleptique) : quel plaisir de manger des fruits et légumes qui ont du goût, de varier les plaisirs.
Je ne suis pas militant écologiste : chacun est libre de ces choix et seules des décisions politiques véritables et non enchanteresses permettront de faire bouger les choses, ce dont je suis sceptique tant il me parait inconcevable que ces messieurs en col blanc est la moindre notion de ce qui est effectivement bon ou mauvais pour la nature ...

oki merci snokiss, j’ai compris ton point de vue. Au fond, tu as entièrement raison.

En ce qui me concerne le Bio, je m’en fou un peu, c’etait juste pour dire que la majorité des consommateurs pense Bio= bonne santé, parce que le message ( marketing) va dans ce sens.
On dérive pas mal mais l’ergot de seigle me rappelle l’affaire du pain maudit de Pont St esprit (1951) du 100 pour cent Bio a l’epoque.

Blacksad290 dit :En ce qui me concerne le Bio, je m’en fou un peu, c’etait juste pour dire que la majorité des consommateurs pense Bio= bonne santé, parce que le message ( marketing) va dans ce sens.
On dérive pas mal mais l’ergot de seigle me rappelle l’affaire du pain maudit de Pont St esprit (1951) du 100 pour cent Bio a l’epoque.

https://www.20minutes.fr/sante/2359003-20181023-alimentation-bio-fait-baisser-25-risque-cancer-apres-etude

Blacksad290 dit :En ce qui me concerne le Bio, je m’en fou un peu, c’etait juste pour dire que la majorité des consommateurs pense Bio= bonne santé, parce que le message ( marketing) va dans ce sens.
On dérive pas mal mais l’ergot de seigle me rappelle l’affaire du pain maudit de Pont St esprit (1951) du 100 pour cent Bio a l’epoque.

Ainsi si les consommateurs le pensent c'est que c'est vrai ?

Ca me rappelle des discussions sur la mise en place d'une filière bovine "garantie sans antibiotique", 70 % des consommateurs étant prêts à payer plus cher et même à consommer plus de viande si cette garantie leur était donnée.
L'"alisanté" c'est le truc qui fait consommer plus : on vous vante les vertus miraculeuses des bourgeons de cassis et le consommateur se précipite.
En ce qui concerne la viande c'est les antibio (70 % des consommateurs) puis vient loin après le bien être animal (moins de 30 % des consommateurs) , les conditions d'élevage (environ 20 %) et encore plus loin le respect de l'hygiène de l'abattage (15 %).
Il y avait un grand cynisme des cautions scientifiques : garantir de la viande d'animaux n'ayant jamais reçus d'antibiotiques n'étant en aucun cas une garantie de qualité en terme d'antibiorésistance (notamment au vue de la structure des filières envisagées). 
Mais bon, qu'importe, si le consommateur est content ! Un intervenant "naïf" avait évoqué le fait qu'il faudrait peut être un jour quand même informer véritablement et éduquer le consommateur. On lui avait répondu : "on ne peut pas remplir une cruche percée" !

Il en va de même avec l'écologie : si le consommateur (via les médias) le dit c'est que c'est obligatoirement vrai (qu'importe si c'est un non sens absolu). 

Blacksad290 dit : la majorité des consommateurs pense Bio= bonne santé, parce que le message ( marketing) va dans ce sens.

C'est en effet pas l'idée de base. Quand j'achète bio, que ce soit une tomate ou un T-shirt en coton, c'est pas tellement parce que je vais miraculeusement guérir, mais plutôt qu'ainsi, je soutiens quelque part dans le monde un mode de production sans glyphosates, engrais et compagnie. **
Après, si j'évite aussi une bonne rasade de pesticides en croquant ma pomme, c'est pas plus mal. Mais comme dit, le "bio = santé", c'est effectivement un raccourcis que le marketing s'est dépêché de franchir.


** Allez recentrons : même démarche si j'ai le choix entre un jeu Touthanplastik ou Touthankarton produit en UE et éventuellement recyclé.

znokiss dit :
Blacksad290 dit : la majorité des consommateurs pense Bio= bonne santé, parce que le message ( marketing) va dans ce sens.

C'est en effet pas l'idée de base. Quand j'achète bio, que ce soit une tomate ou un T-shirt en coton, c'est pas tellement parce que je vais miraculeusement guérir, mais plutôt qu'ainsi, je soutiens quelque part dans le monde un mode de production sans glyphosates, engrais et compagnie. **
Après, si j'évite aussi une bonne rasade de pesticides en croquant ma pomme, c'est pas plus mal. Mais comme dit, le "bio = santé", c'est effectivement un raccourcis que le marketing s'est dépêché de franchir.


** Allez recentrons : même démarche si j'ai le choix entre un jeu Touthanplastik ou Touthankarton produit en UE et éventuellement recyclé.

Mouais, mais méfiez vous quand même des étiquettes "BIO". 
Pour avoir le droit de le faire apparaître sur un emballage (quand ils ont le droit...), c'est pas forcément tout beau à 100% derrière... Un peu comme le Made in France qui est légal tant que la "transformation finale" est faite en France, peu importe tout le reste, ou les voitures électriques dites "écolo" qui ont une fabrication tout sauf écolo.

-edit- désolé pour la tartine. C’est toujours pareil, je blablate des heures et quand je poste, je remarque que ça fait 240 lignes…
Transmettez mes excuses à la molette de vos souris.




Voilà, encore une généralité concernant une catégorie spécifique de produits (le bio de masse de supermarché, par ex. les bananes) pour se méfier d’un label (le bio en général).

Comme je disais plus haut, la majorité du bio que j’achète, légumes, fromages, sauciflard, produits laitiers… c’est produit dans un rayon de 30km autour de moi (y compris les bières de la brasserie locale du coin, qui déboitent). Comparé au bio importé et produit hors UE dans des conditions de label parfois différente, j’ai la naiveté de ne pas trop “me méfier” de ces produits locaux.
Certes, j’habite la campagne, c’est plus facile.

Mais à nouveau comme dit, en cherchant un peu, même le plus centré des citadins trouvera une AMAP à proximité (si pas bio, au moins en agriculture raisonnée).
Mon opinion est que bio, c’est pas mal. Local ? C’est bien. Bio et local ? si possible, c’est encore mieux.


Pour en revenir à “c’est pas forcément tout beau à 100%”, en effet. Mais au moins, c’est pas pire. Le bio n’est sans doute pas à la hauteur des pâturages verts que veut te vendre le service marketing d’Auchan, mais c’est à minima un poil au-dessus du conventionnel.
Contrairement à ce que veut vendre la pub, c’est pas le bio qui va te guérir du cancer. Mais dans une démarche globale de diminution de l’impact, de limitation des produits divers qu’on mets sur les culture, de bien-être de l’animal (les surfaces mini par animal qui sont plus élevées en bio qu’en conventionnel, que ce soit pour les poules ou pour les vaches…)… bref, le bio se pose là.

On peut “s’en méfier” et de plus en plus, le bio devient “à la mode” et un produit marketé comme un autre. Mais à la base, c’est pour moi quand même un “mieux”. Ayant la chance de pouvoir me le permettre (au détriment peut-être de mon budget fringue, smartphone ou voyages), j’ai donc sauté le pas.
Pour ceux que ça intéresse, y’a des labels qui vont encore plus loin, notamment Demeter et les produits en biodynamie. Bien que ça frôle l’homéopathie sur certains aspects, le vin Demeter est par exemple totalement exempt de sulfite. Ou les surfaces par animaux encore plus drastiques que le bio (extérieur obligatoire, batterie interdite pour les poules…)

[HS total]
Pour être totalement transparent, j’ai pas vraiment sauté le pas. Fils d’agriculteur, j’ai grandis sur une petite ferme où mon papa fabrique du munster bio et d’autres produits qu’il vend en direct sur les marchés et via des paniers AMAP. Comme Obélix, je suis donc tombé dedans quand j’étais petit. Après, plus que juste “le bio”, tous les sujets abordés dans la thématique du topic m’intéressent, et comme dit plus haut, j’essaie d’y faire gaffe dans mon mode de vie.
Mon job me permet de bosser sur l’optimisation énergétique des bâtiments (consommation, isolation, renouvelable), qui permet de grands progrès sur un secteur majeur avec une techno existante, sans chercher la pierre philosophale (genre fusion nucléaire ou avion spatial).

Après, je sais à quel point les prosélytes peuvent être lourds, qu’il s’agisse d’un pote vegan ou de mon frère et ses tendances conspirationnistes :smiling_face:. J’ai pas envie de passer pour un allumé du bulbe qui vends son bio en hurlant à tous les coins de rue, donc j’arrête là.


[recentrage à 90°]

Allez, amusons-nous un peu : j’ai pas les données, mais on pourrait s’amuser à comparer l’impact environnemental de 5 personnes qui passent une soirée sur Netflix, avec les serveurs qui tournent au loin, les data-center qui moulinent et qu’il faut refroidir…
… et l’impact de cette même soirée avec les 5 personnes réunies autour d’un jeu, qui certes sera probablement venu de Chine en cargo, mais acheté par un seul des convives, et dont il s’agit de la 12ème partie.

Comme dit, j’ai pas les chiffres, mais ça m’intéresse. Je ne suis pas sur que le jeu soit le pire classé.

znokiss dit :
Contrairement à ce que veut vendre la pub, c'est pas le bio qui va te guérir du cancer. Mais dans une démarche globale de diminution de l'impact, de limitation des produits divers qu'on mets sur les culture, de bien-être de l'animal (les surfaces mini par animal qui sont plus élevées en bio qu'en conventionnel, que ce soit pour les poules ou pour les vaches...).. bref, le bio se pose là.

Allez, amusons-nous un peu : j'ai pas les données, mais on pourrait s'amuser à comparer l'impact environnemental de 5 personnes qui passent une soirée sur Netflix, avec les serveurs qui tournent au loin, les data-center qui moulinent et qu'il faut refroidir...
.. et l'impact de cette même soirée avec les 5 personnes réunies autour d'un jeu, qui certes sera probablement venu de Chine en cargo, mais acheté par un seul des convives, et dont il s'agit de la 12ème partie.

Comme dit, j'ai pas les chiffres, mais ça m'intéresse. Je ne suis pas sur que le jeu soit le pire classé.

En ce qui concerne les surfaces minimales en bio pour les bovins : la limitation correspond aux recommandations sanitaires classiques. En France la surface minimale conseillée en stabulation libre (on n'a plus le droit de garder attaché les vaches normalement) pour un bovin adulte est de 11 à 12 m2, en Israël c'est 15 m2. La seule vraie différence entre élevage bovin bio et traditionnel c'est un peu l'alimentation et les litières (issues de l'agriculture bio). En ce qui concerne les traitements des animaux, ils ne sont pas interdit comme pensent le commun des mortels mais il faut juste doubler les temps d'attente.
De ce fait le full grass est une pratique courante en élevage bio allaitant et le parasitisme culmine (ce qui n'est pas un gage de bonne santé pour l'animal).
Pour ma part je suis avant tout locavore : je ne mange pas de viande sans connaitre l'élevage de provenance, ces pratiques et l'animal que je vais manger (quand il ne vient pas de chez moi) : élevage traditionnel, engraissement à l'ancienne (pas d'ensillage, pas d'enrubannage, etc.).
Pour les poulets j'en élève une cinquantaine par an (cous nus) et le dernier que j'ai fait cuire pesait 6.5 kg (et à la cuisson il n'a pas perdu 50 % de son poids !).

En ce qui concerne les JDS je suis tout à fait de ton avis et je rajouterais que si on regarde la représentation sociologique des joueurs de JDS, une partie non négligeable est probablement plus sensible à l'écologie (plutôt "vieux jeu", réfractaires aux nouvelles technologies, prônent un retour à une vie plus simple, moins consumériste).


 

jmguiche dit :
aleph71 dit :Avant de s'interroger sur les JDS et le thermoformage des boite (qui tourneront et dureront plusieurs générations), il vaudrait mieux commencer avec bien d'autres de nos habitudes consuméristes BIEN plus polluantes : je parle de celles du quotidien (énergie, alimentation, transport) … Puis aux produits de consommation au renouvellement rapide et régulier (vêtements, ordi, téléphone) …
Le sujet est donc totalement anachronique : c'est mettre la charrue avant les bœufs !

(à moins que vous soyez ultra vertueux sur tous les autres sujets mais j'en doute car si vous écrivez sur ce forum c'est que vous avez un ordi et que vous allez sur internet et faites marcher des data center ultra polluants) ...

Tu pense sérieusement que les boites de jeu durent plusieurs générations ?
J’ai lu je ne sais où qu’un jeu était en moyenne utilisé une dizaine de fois.

nous ne nous en sortirons pas en considérant qu’il est utile d’etre Vertueux ici mais que là ce n’est pas la peine.

Si les jeux ne sont réellement utilisés qu'une dizaine de fois ça pose alors en effet un réel problème écologique. Pour lutter contre ce phénomène si nous voulons agir nous pouvons prêter, louer, donner … nos jeux afin qu'ils servent plus qu'une dizaine de fois.

C’est amusant ces perceptions différentes de la durabilité d’un JdS.
Pour ma part, après la fièvre du débutant qui accumule pour une ludothèque correcte (environ 100 jeux, casse-têtes, tarot, vieux deck Magic, quelques boîtes Parker, enfin tout inclus quoi), j’ai stabilisé ma consommation et il y a certains jeux (comme Sherlock Holmes Detective Conseil) que je garde précieusement pour mes vieilles soirées de retraité (si j’ai le droit de me reposer un jour).

Du coup, j’ai l’impression toute subjective que mon profil est pas si exceptionnel et que la hausse de production/vente vient des nouveaux joueurs qui se fabriquent leur ludothèque, outre certains excès d’anciens que je ne nie pas mais qui existaient déjà avant la croissance en flèche.

Donc, côté pollution, je me sens relativement serein, même si j’ai conscience de la marge d’amélioration dans mon comportement. Si Opla et Bioviva avait au catalogue les perles ludiques qui me correspondent, ce serait parfait. Mais, comme le jeu est un produit culturel dont le contenu prévaut, je ne prend pas l’aspect écologique dans mes choix (sauf Kiloplastiques abusifs qui ne sont de toute façon pas ma came ludique). J’estime simplement que je participe à un pollution raisonnable et raisonnée que je mets en balance avec mes efforts généraux.
Cette analyse n’est bien sûr pas gravé dans le marbre… J’évolue chaque jour.


PS : Merci Znokiss pour tes tartines. Elles sont d’autant plus agréables à lire que correspondant à ma vision des choses sur quasiment tous les points, même si mon expérience de vie est bien différente. Je te confirme donc que tu n’as pas écris dans le vide et que tes messages passent ou, a minima, renforcent des opinions dans le bon sens.

Bonjour à tous,
je rebondis juste un petit peu sur le fil, sur le propos de Znokiss particulièrement.

Il met en exergue un concept très très important: c’est que tout acte, aussi minime soit-il, a des conséquences, et donc participe à modifier la situation. Quand on prend conscience des problèmes multiples qui nous acculent, on peut être glacé, prostré, sidéré, et cela n’aide pas à l’action non? On va se trouver des excuses, des raisons, on va se dédouaner de toute responsabilités. C’est vrai, on est seul, avec nos petits bras et nos petits moyens, on va pas changer le monde, la société. On va dire que tant que la loi ne change pas, “les gens vont continuer à”. Pourtant la société, c’est juste la somme des individus qui la compose, non? Le système, c’est nous. “Les gens” c’est nous, ensemble.

Nous vivons une époque de fugacité de tout, où la vitesse ne permet pas de penser les choses calmement. On veut des changements, maintenant, sinon tout est foutu. Il faut vraiment être modeste dans ses attentes, et cerner ses zones d’influence. Moi, seul, je ne peut pas empêcher que les Etats-Unis atomisent l’Iran. Je ne peux pas changer l’opinion publique et discréditer les médias de masse qui nous enferment dans des schéma  de “pensée” rétrécis, je ne peux pas faire de l’Europe un projet humaniste. Mais j’ai de l’influence sur mes cercles: si je n’achète pas cette merde, cette merde n’est pas vendue, donc une de moins sera produite, acheminée. C’est un effet, minime, mais c’est un effet. Si je parle à quelqu’un en me mettant à sa place, il peut m’entendre et réfléchir sur ce que j’avance. Et peut-être faire de même ou encore proposer de conjuguer nos effort pour en multiplier les effets.

Il y a ce type dont je me rappelle pas le nom, et je n’ai pas envie de chercher maintenant, qui a avancé une idée selon laquelle, l’être humain était promptement capable de nier sa responsabilité au profit d’un autre qu’il désigne. C’est la faute à Macron, aux politiques tous corrompus, à la finance, aux ultra-riches, etc. Oui, ceux-la ont un bras de levier incomparable à l’individu seul, mais c’est juste une question d’échelle. Et pourtant, ceux-ci sont justement bien moins nombreux, donc… J’enfonce des portes ouvertes, navré. Au début je pensais qu’il fallait des lois pour que les gens fassent du vélo plus facilement. Puis je me suis rendu compte que je n’avais pas l’étoffe, alors je me suis dis que j’allais détordre des roues plutôt. Et quand je redresse une roue en 8 dans la journée pour 20 balles plutôt que la changer dans les 2 semaines pour 100 balles, j’ai eu vachement d’effet avec -littéralement- que mes petit bras, car cette personne ne se découragera pas de prendre encore son vélo pour aller au travail (ou ailleurs).

Je vais pas faire la liste de ce que je fais ou pas, je sais ce que je dois améliorer, et je travaille d’abord à déconstruire ce qui me fais croire que j’en ai besoin, puis je m’en passe, mais avec bonheur, comme une libération, comme si plutôt qu’être privé je retrouvais un peu de dignité. Je reprend goût à chaque chose en la rendant rare. Et je sais que je change le monde à mon échelle, pas dans un grand fracas, mais dans la lenteur et la modestie qu’il faut réapprendre.
Je crois que Znokiss l’explique bien mieux, mais je veux soutenir et dire que c’est réel, que d’attendre sur d’autre c’est pas être artisan de sa vie, c’est être déjà mort et que c’est à la portée de tous, avec plus ou moins de succès, dans la douleurs parfois, mais que ça mêne toujours à de l’estime de soi, et que c’est l’élan qui va ensuite vers le mieux.

Bon, c’est tard et je m’enflamme, bonne suite.

Tiens c’est marrant, j’allais poster cet extrait de lalala aperçu sur un autre topic en section Kickstarter :
 

Lalala dit :

Donc, ma décision est prise, après l’échec du #ConanEnKarton, je propose à tout les créateurs et éditeurs de jeu qui ont un vrai jeu à proposer, de retrouver leur dignité d’artiste de la mécanique ludique en cessant de cacher leur magnifiques créations derrière un écran de formes grises en plastique, et de libérer ainsi un espace d’expression supplémentaire aux illustrateurs, de libérer un peu plus d’espoir de survie à nos enfants en abandonnant cette pratique dispendieuses et polluante, de libérer de la place sur nos solides étagères si vite remplie par quelques énormes boîtes illégitime, et finalement, de proposer, à cout égal, de remplacer le plastique mondialisé par du cartonnage localisée.
#FlatBoardGames
#PlasticFreeGames
etc.
 

Ce sujet vire au très intéressant, c’est bien cool.

Petit HS sur le diesel, j’ai jamais compris pourquoi on dit que ca pollue plus que l’essence.

Pour faire 40l de diesel, on prends disons 60l de pétrole et on fait 1000km avec.
Pour faire 40l, on prends disons 80l de pétrole et on fait 800km avec.

Résultat, dans un cas on utilise 6l de pétrole / 100km et 10l de l’autre.

En chimie, rien ne se cree, rien ne se perd, tout part dans l’atmosphère?