L’Alise d’Aliénés est un jeu de dingue qui oppose au tour par tour 1 à 4 joueurs autour d’un plateau qui représente l’Asile d’Aliénés de Beauregard.
Chaque joueur aura à gérer un Fou et une infirmière et peut-être aussi, s’il parvient à le libérer, un Agité doué de pouvoir.
Le but sera pour chaque joueur d’être le premier à réussir à faire s’évader de l’Asile son Fou après avoir atteint son objectif secret qui est inscrit sur la carte folie qu’il pioche en début de partie.
Ce module est le prototype du Jeu qui a évolué jusqu’à atteindre la sacro-sainte stabilité. Il est donc maintenant disponible au téléchargement ici :
http://www.vassalfactory.org/index.php?option=com_docman&task=doc_download&gid=102&Itemid=
Je vous souhaites de bonnes parties! Et n’hésitez pas a me donner votre avis sur le Jeu.
Et voici le synopsis :
Asile d’Aliénés de Beauregard – Journal d’Emilie B. Infirmière en second
15 AVRIL
Encore un mort… Un mort de trop, Arthur avait 14 ans, je l’aimais bien. Je lui avais promis que tout irait bien, qu’il ne ferait plus de cauchemars après l’opération. Pour la première fois j’ai honte, honte de lui avoir menti, honte de ce que nous leurs faisons subir… Le petit n’a pas supporté la chirurgie stéréotaxique, mon aiguille s’est enfoncée trop loin… Empruntons-nous le bon chemin ? Je le croyais sincèrement avant ce drame… Cette soif de découverte, d’expérimentations que nous faisions subir à nos patients, je ne voyais pas le mal. Pourtant maintenant, avec le recul et les erreurs, je doute, je pense que nous avons joués aux apprentis sorciers et les docteurs de l’Asile en tentant d’exorciser des folies ont plutôt créés des monstres… Et nous, les infirmières, sommes complices de cette mascarade et commençons à en payer le prix : Katie s’est faite sauvagement agressée par un Agité ce matin. La peur gagne les murs de l’Asile…
5 MAI
Nous avons encore perdu un patient, je me demande vraiment si nous parviendrons à les soigner. Le Directeur pense que nous sommes proches du but, qu’il faut continuer, trouver le bon dosage. Mais pour ma part, je prends de la distance, je ne pratique plus l’insertion d’aiguille, depuis le cas d’Arthur j’ai la tremblote. Quand je repense à nos brillants scientifiques lorsqu’ils ont trouvés il y a mois de six mois, au prix de quelques vies humaines, l’endroit ou réside le siège de la folie, c’était grisant cette belle avancée, on parlait de prix Nobel, de gloire… On en est loin à présent… Nous avons joué avec le feu lorsque nous avons électrisé les électrodes lors des trépanations illicites. L’hypothèse du Directeur paraissait pourtant si simple : il suffisait d’activer artificiellement cette zone du cerveau afin de surcharger les dysfonctionnements cérébraux. Les résultats de cette méthode empirique et révolutionnaire ont été au-delà de nos espérances les plus folles : nous avons décuplés la puissance de folie de nos pensionnaires en débridant leurs cerveaux malades. Je vois clairement la folie rivée dans leurs pupilles dilatées… Finalement, nous sommes arrivés à faire le contraire de ce que nous souhaitions… Arthur me manque…
17 MAI
J’ai peur… Aujourd’hui, je dois m’occuper de l’Agité qui a massacré Katie, mon amie ne pourra plus marcher. Apres chaque intervention chirurgicale les comportements des Agités sont terrifiants : leur force semble décuplée, leur déplacement irrationnel est anormalement rapide et tous possèdent un pouvoir psychique différent mais hors du commun… Même entravé et sous camisole chimique ils représentent une menace.
30 MAI
Depuis quelques jours, je ne peux plus supporter les hurlements de douleur de ces pauvres hères, et le pire c’est que j’ai l’impression que les médecins prennent plaisir à leur infliger toutes ces tortures, hier j’ai même surpris le Directeur qui souriait pendant qu’il “trifouillait” dans un cerveau. Jusqu’à ce qu’il finisse par nous révéler que selon son étude, refermer cette boite de pandore s’avérait impossible. Une fois activée la zone de folie devient maitresse du cerveau : prenant ainsi la place vacante que le subconscient abandonne, condamnant nos patients à l’enfermement perpétuel s’ils survivent… Sur l’instant j’aurai bien voulu enfourner mon aiguille dans le crane de ce démon ! Le directeur savait depuis le début que nous les condamnions !
6 JUIN
La dernière trépanation a été un carnage innommable, je n’ai pas souhaité y participer, le Directeur était aux commandes et a poussé l’Ampérage au maximum : transformant le fauteuil d’intervention en chaise électrique. Notre patient a grillé sur place jusqu’à ce que les plombs sautent ! Suite à cette coupure de courant généralisée, la plus-part des psychopathes légers ont pu sortir de leurs cellules… Armés de leur folie vengeresse ils sèment le chaos dans l’Asile. Ils vont certainement tenter de délivrer leurs mentors dans le quartier des Agités. Le personnel de l’établissement est complètement dépassé… Pourra-t-on empêcher que l’un de ces psychopathes ne s’échappe de l’asile ? Seule, dans le noir, je suis parvenue à l’accueil avec comme éclairage l’écran de cet ordinateur portable et j’y écrits notre lente déchéance… J’entends hurler les déments… Ils approchent… Mon Dieu, faites qu’ils ne viennent pas par ici…