L'homme ordinaire

Rody dit:Moi, j'ai vraiment l'impression que c'est une chanson faîte pour au final faire plaisir à ceux qui se sentent vraiment différents des autres,


Pourquoi pas.
Le besoin de se sentir exister en se démarquant des autres mais la necessité tout de même, d'évoluer au sein d'un environnement structuré, d'appartenir à un groupe (sans le revendiquer) par besoin de sécurité.
Rody dit:Moi, j'ai vraiment l'impression que c'est une chanson faîte pour au final faire plaisir à ceux qui se sentent vraiment différents des autres, sauf que les autres qu'il dépeint n'existent pas. Je trouve ça très futile.


Fidélité, parentalité, réussite pro, vie de famille, sport, politesse, aide aux personnages agées et ... prendre les places des personnes handicapées, non assistance à personne en danger, sécuritarisme, racisme, critique de l'école publique et j'en ai surement raté.
Je ne vois pas du tout la pertinence du portrait et je ne vois pas en quoi il est ordinnaire.
Cookie dit:
Je ferai un parallèle avec JJG et "Né en 17 à Leidenstadt":


C'est la chanson que je voulais mettre en réponse à ton clip :wink:

Mais là où il y a un certain mépris envers les autres dans un homme ordinaire , il y a de l'empathie chez Goldman.

Et puis il ne faut pas oublier les derniers vers:

Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
D'avoir à choisir un camp

Je ne suis pas sure qu’il y ait du mépris dans “un homme ordinaire”… Je pense que c’est plus un constat…

xavo dit:
Je ne vois pas du tout la pertinence du portrait et je ne vois pas en quoi il est ordinnaire.


C'est pas plutôt une tentative de globalisation, tendance société dépeinte ici prenant appui sur la vie d'un homme?

Un constat, oui… pour se dire qu’on peut facilement tomber dans de pareils travers, qui ne devraient rien avoir d’ordinaire…

Cette chanson m’a fait aussi penser à Hexagone , en beaucoup plus soft d’où cette impression ,peut-être voire surement erronée, de mépris.

Hé bien en ce qui me concerne, je retourne écouter Monsieur, de Thomas Fersen(je préfère, hein, vous vexez pas).
:wink:

Cookie dit:Je ne suis pas sure qu'il y ait du mépris dans "un homme ordinaire"... Je pense que c'est plus un constat...


Je n'ai pas eu cette lecture.
Les premiers points sont une sorte de liste de valeurs actuelles de la société occidentale. Ils dépeignent un certain conformisme à des valeurs qui sélectionnées et mises ainsi paraissent (à moi au moins) désuétes et méprisées. Sous une forme positive, on sent que la critique commence : une critique de la norme et de ceux qui tentent de s'y soumettre ou qui ont un comportement qui s'en rapproche.
Ensuite, vient un catalogue de comportements et d'opinions explicitement négatifs et pour une part de droite voire d'extreme droite.
L'ensemble m'apparait comme un tableau critique, qui va crescendo, du comportement d'une majorité de personnes par trop conformiste.

Pour que l'homme ordinaire soit pris au sens du prototype et non de l'homme médiocre, il aurait fallu que le tableau des normes ne soit pas si caricaturale du conformisme bon-teint.
Pour qu'il y est constat, il faudrait que cet homme ordinaire soit tout de même assez courant dans notre société. Je ne le crois pas.
Noro dit:Hé bien en ce qui me concerne, je retourne écouter Monsieur, de Thomas Fersen(je préfère, hein, vous vexez pas).
:wink:


Il n'y a pas de mal .

Moi je préfére Ordinary people

In a dusty town
a clock struck high noon,
Two men stood face to face.
One wore black and one wore white,
But of fear there wasn't a trace.
Two hundred years later
two hot rods drag race
through the very same place,
And a half a million people,
moved in to pick up the pace.
A factory full of people,
Makin' parts to go to outer space.
A train load of people,
They were aimin' for another place.
Out of town people.
There's a man in the window
with a big cigar,
Says everything's for sale.
The house and the boat
and the railroad car.
The owner's gotta go to jail.
He acquired these things
from a life of crime,
Now he's selling them
to raise his bail.
He was rippin' off the people.
Sellin' guns to the underground.
Tryin' to help the people,
Lose their ass
for a piece of ground.
Rippin' off the people.
Skimmin' the top when
there was no one around.
Tryin' to help the people.
He was dealing antiques
in a hardware store,
But he sure had a lot to hide.
He had a backroom full
of the guns of war,
And a ton of ammunition besides.
Well, he walked with a cane,
Kept a bolt on the door
with five pit bulls inside.
Just a warning to the people,
Who might try to break in at night.
Protection from the people,
Selling safety
in the darkest night.
Tryin' to help the people.
Get the drugs
to the street all right.
Ordinary people.
Well, it's hard to say
where a man goes wrong,
Might be here
and it might be there.
What starts out weak
might get too strong,
If you can't tell foul from fair.
But it's hard to judge
from an angry throng,
Of hands stretched into the air.
The vigilante people.
Takin' law into their own hands.
Conscientious people.
Crackin' down on
the druglord's land.
Government people.
Confiscatin' all
the dealer's land.
Patch-of-ground people.
Down at the factory,
they're puttin' new windows in.
The vandals made a mess of things,
And the homeless
just walked right in.
Well, they worked here once,
and they live here now,
But they might work here again,
They're ordinary people.
And they're livin' in a nightmare.
Hard workin' people.
And they don't know
how they got there.
Ordinary people.
And they think that you don't care.
Hard workin' people.
Down on the assembly line,
they keep puttin'
the same thing out.
But the people today,
they just ain't buyin'.
Nobody can figure it out.
Well, they try like hell
to build a quality end,
They're workin' hard
without a doubt,
They're ordinary people.
And the dollar's
what it's all about.
Hard workin' people.
But the customers are walkin' out.
Lee Iacocca people.
Yeah, they look
but they just don't buy.
Hard workin' people.
Two out of work models
and a fashion slave,
Try to dance away
the Michelob night.
The bartender poured
himself another drink,
While two drunks sat
watchin' the fight.
The champ went down,
then he got up again,
And then he went out like a light.
He was fightin' for the people,
But his timing wasn't right.
For Las Vegas people,
Who came to see a Las Vegas fight.
High rollin' people,
Takin' limos
though the neon night.
Fightin' for the people.
And then a new Rolls Royce
and a company car,
They went flyin' down the street.
Each one tryin'
to make it to the gate,
Before employees manned the fleet.
The trucks full of products
for the modern home,
Set to roll out into the street,
Of downtown people,
Tryin' to make their way to work.
Nose-to-the-stone people,
Some are saints, and some are jerks.
Hard workin' people,
Stoppin' for a drink
on the way to work.
Alcoholic people,
Yeah, they're takin' it
one day, one day at a time.
Out on the railroad track,
they're cleanin' up number 9.
They're scrubbin' the boiler down,
well, she really is lookin' fine.
Ah, she's lookin' so good,
they're gonna
bring her back on line.
Ordinary people.
They're gonna bring
the good things back.
Nose-to-the stone people.
Put the business back on track.
Ordinary people,
I got faith in the regular kind.
Hard workin' people.
Patch-of-ground people.

Merci pour le lien, Bertrand. :wink:

Rody dit:
Cookie dit:C'est une caricature...

Oui, et j'aime pas. :wink:
C'est un peu parler pour ne rien dire (je parle de cette chanson, je ne connais pas du tout ses autres créations).

pareil que rody, j'ai pas du tout trouvé ça intéressant.

L’homme ordinaire dans cette chanson, c’est le portrait une personne qui semble bien, bon sous tout rapport, mais qui au final montre ses bassesses, et qui proclame « faut être le premier, y a pas de place pour les derniers».

Je trouve que le portrait sonne juste que l’ont pense être l’homme ordinaire altruiste et bon, mais qu’au final c’est un salaud… C’est ambiguë, ça fait réfléchir, c’est ce qui fait la force de cette chanson…

Quand au mépris, je ne crois pas, il y a de la colère et une envie de faire bouger les choses certainement, mais pas de mépris.

tiens on m’a fait écouter p’tite pouf y’a quelques semaines… j’avais fait “bof”… trouvé ça un peu “facile” (je sais c’est méchant tout ça, je fais pas mieux etc) et surtout un peu “à chaud”.

là “un homme ordinaire”…

ben… bon…
au début j’ai cru à un “bon anniversaire petit trentenaire” de bénabar (les premiers sont sympas)
pis après… ben… vi il fait un constat… c’est pas moralisant, ça culpabilise du coup ça change un peu de ce qu’on entend à la radio…

voilà… je suis content pour lui… (sans mépris aucun)
mais pour moi ça tombe à plat.

je préfère effectivement fersen ou même le dernier juliette en ce moment
qui en terme d’écriture me satisfont plus…
sinon sur le constat amer face à la société
les premiers lavilliers, ferré, quelques renaud (que la société à finit pas avoir) et quelques autres (pas mal en fait) me touchent plus car elles incitent à la révolte, la haine, l’insoumission
voir à l’anarchie (si on va du côté des amis de te femme, mais c’est sûr c’est plus trachouille).
ce qui me correspond plus.

là, bon, c’est sympathique… mais pas marquant pour moi.

kiss

Monsieur Roux est de suite plus mordant que Bénabar sans commune mesure, je t’invite à écouter Ma mére la pute (qui rappelle la complainte des filles de joie de Brassens…)

Sinon Thomas Fersen n’est pas l’archétype du chanteur engagé. Ni Juliette. J’aime beaucoup ces 2 chanteurs.

D’ailleurs quelqu’un a t il écouté le dernier album de Juliette (sortie en ce moment, il a de bonnes critiques, au moins une sur télérama.) ?
C’est cet album là dont tu parles, Kryshna?

oui c’est de cet album dont je parle, il est bien (mais j’aime bien juliette dans l’absolu)

sinon oui aussi je ne fus pas clair.

“un homme ordinaire” m’a fait pensé à bénébar, et oui c’est plus “trash” mr roux sur le coup mais je trouve que c’est sur le même modèle ou que du moins ça manque de “décollage”.

sur l’écriture de texte, sans engagement, je préfère fersen, juliette et autres en ce moment…
et sur l’engagement ferré ou autre… donc…

après forcément si on me demande brel repris par pagny ou mr roux je prend mr roux…
je ne dénigre pas… juste c’est pas mon truc.

disons que je préfère “polo”… :D

Etre engagé ça consiste à débiter des banalités à pleurer sans style aucun(ou alors très vulgairement, acmé de la composition moderne), j’avais oublié…tudju, vivement que la mode passe, enterrant Bénabar (l’engagé du remugle) et fades consorts…
voilà ce que j’en dis. :mrgreen:

xavo dit:
Je n'ai pas eu cette lecture.
Les premiers points sont une sorte de liste de valeurs actuelles de la société occidentale. Ils dépeignent un certain conformisme à des valeurs qui sélectionnées et mises ainsi paraissent (à moi au moins) désuétes et méprisées. Sous une forme positive, on sent que la critique commence : une critique de la norme et de ceux qui tentent de s'y soumettre ou qui ont un comportement qui s'en rapproche.
Ensuite, vient un catalogue de comportements et d'opinions explicitement négatifs et pour une part de droite voire d'extreme droite.
L'ensemble m'apparait comme un tableau critique, qui va crescendo, du comportement d'une majorité de personnes par trop conformiste.
Pour que l'homme ordinaire soit pris au sens du prototype et non de l'homme médiocre, il aurait fallu que le tableau des normes ne soit pas si caricaturale du conformisme bon-teint.
Pour qu'il y est constat, il faudrait que cet homme ordinaire soit tout de même assez courant dans notre société. Je ne le crois pas.


C'est exactement ce que j'ai pensé en écoutant cette chanson. Merci de la clarté de ton propos xvo.
xavo dit:
L'ensemble m'apparait comme un tableau critique, qui va crescendo, du comportement d'une majorité de personnes par trop conformiste.


Oui et c'est pour cela que le portrait est marrant.

Par contre je viens de les voir en vidéo sur Dailymotion et pour le coup ils ne rigolent pas du tout les mecs, ça change complètement l'impression qu'on peut avoir de leurs chansons! Ils chantent premier degrés...