La croissance en question

Certaines idées, ni de droite ni de gauche, et pas forcément pour autant d'extrême-droite, n'en déplaise à certains porteurs d'oeillères, font leur chemin vers la respectabilite institutionnelle. Le Monde citant La Décroissance ou les rapports (publics mais sans publicité) du FMI qui reconnaissent la déconnexion entre croissance du PIB et réduction de la pauvreté, c'est un beau jour...

Après ca il ne nous manque plus qu'un éditorial de Colombani sur le véritable sens du mot "développement". :)

Croissance,croissance, croissance ! Economistes, politiques, entrepreneurs, journalistes, tous n'ont que ce mot à l'esprit quand il s'agit de parler des solutions à apporter aux maux de la société. Souvent, ils oublient même que leur mot fétiche n'est qu'un moyen, et le posent en objectif absolu, qui vaudrait par lui-même.
Cette obsession, qui rassemble la droite et la gauche, est aveugle à l'ampleur de la crise écologique : changement climatique, mais aussi crise historique de la biodiversité et contamination chimique de l'environnement et des êtres. C'est que l'instrument qui sert de boussole aux responsables, le PIB (produit intérieur brut), est dangereusement défectueux : il n'inclut pas la dégradation de la biosphère. Cela signifie que nous contractons à l'égard de celle-ci une dette toujours croissante. La dérégulation émergente des grands écosystèmes planétaires est le prix de cette dette. Si rien ne change, les annuités ne vont plus cesser de s'en alourdir.
L'obsession de la croissance est aussi idéologique, car elle fait abstraction de tout contexte social. En fait, la croissance ne fait pas en soi reculer le chômage : "Entre 1978 et 2005, le PIB en France a connu une croissance de plus de 80 %, remarque Nicolas Ridoux dans le journal La Décroissance d'avril. Dans le même temps, non seulement le chômage n'a pas diminué, mais il a doublé, passant de 5 à 10 %." Le Bureau international du travail et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement confirment : malgré une hausse du PIB mondial de 5 % par an, le chômage ne diminue pas. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale observent aussi que l'élévation du PIB ne fait pas reculer la pauvreté ni l'inégalité. En réalité, l'invocation permanente de la croissance est un moyen de ne pas remettre en cause l'inégalité extrême des revenus et des patrimoines, en faisant croire à chacun que son niveau de vie va s'améliorer.
Il y a urgence à réinterroger le sens et le contenu de cette obsession moderne. Une piste nouvelle est de viser la réduction des consommations matérielles, c'est-àdire des prélèvements que nous faisons sur les ressources naturelles. Un rapport du Parlement européen, présenté en mars par la députée Kartika Tamara Liotar, le propose : "Il convient de réduire par quatre, à l'horizon 2030, la consommation de ressources primaires non renouvelables dans l'Union européenne."
Rares sont les politiques qui prennent conscience de l'urgence. Le 16 janvier, dans une conférence de presse à Paris, Alain Juppé déclarait : "C'est une autre croissance qu'il faut inventer, qui s'accompagne d'une décroissance des gaspillages, et nous avons besoin, dans un monde frappé par la pauvreté et les inégalités, d'une croissance moins consommatrice des énergies et des ressources non renouvelables, une croissance respectueuse des équilibres naturels, une croissance qui s'accompagne d'autres modalités de consommation et de production." Très beaux mots. Qu'il faut faire vivre, Monsieur le Ministre. Hervé Kempf

Peut être que Juppé va finir à l'extrême gauche finalement....

J'entendais récemment quelqu'un du gouvernement qui parlait d'écologie, de réchauffement climatique et développement durable, et que le gouvernement prendrait des mesures sans aller vers la décroissance... dans sa bouche, la décroissance, c'était une maladie grave, une honte.
C'est pas gagné...

Deckard dit:J'entendais récemment quelqu'un du gouvernement qui parlait d'écologie, de réchauffement climatique et développement durable, et que le gouvernement prendrait des mesures sans aller vers la décroissance... dans sa bouche, la décroissance, c'était une maladie grave, une honte.
C'est pas gagné...

non, c'est pas gagné, mais on n'a jamais été aussi loin du départ...
Cela dit décroissance, croissance limitée, mesurée, contrôlée... L'idée c'est surtout de sortir de l'illusion que "PIB + x% annuels" est l'alpha et l'oméga de toute politique publique.

El comandante dit:
Deckard dit:J'entendais récemment quelqu'un du gouvernement qui parlait d'écologie, de réchauffement climatique et développement durable, et que le gouvernement prendrait des mesures sans aller vers la décroissance... dans sa bouche, la décroissance, c'était une maladie grave, une honte.
C'est pas gagné...

non, c'est pas gagné, mais on n'a jamais été aussi loin du départ...
Cela dit décroissance, croissance limitée, mesurée, contrôlée... L'idée c'est surtout de sortir de l'illusion que "PIB + x% annuels" est l'alpha et l'oméga de toute politique publique.


Tout à fait d'accord .... une croissance sans limite ne peut nous conduire que dans le mur ...
J'avoue que ma plus grande rage concernant l'économie est de constater que la plupart des grandes entreprises cherchent constamment la croissance pour la croissance au détriment de ce qui fait leur raison d'être : les ouvriers et les employés.

On critique souvent Marx, j'ai pourtant la conviction qu'il avait raison dans sa critique du modèle capitaliste ... à force de vouloir toujours plus, tout finira par exploser.

Papa_ours21 dit:On critique souvent Marx, j'ai pourtant la conviction qu'il avait raison dans sa critique du modèle capitaliste ... à force de vouloir toujours plus, tout finira par exploser.

Ouais, cela dit Marx était dans la même logique : produire plus et toujours plus. C'est la même logique occidentale depuis le XVIII ème siècle - "l'homme maître et possesseur de la nature" comme disait René. Le côé obscur des Lumières.

http://www.decroissance.org/

ça c'est pas mal pour démarrer ...

et pis ça c'est pas mal aussi pour trouver des pistes de lecture et de réflexions....

http://www.les-renseignements-genereux.org/

moi j'y viens de plus en plus....

J'espère que la croissance va se poursuivre de façon à ce que l'on ait les moyens économiques de faire les transformations qui s'imposent vers plus d'écologie !

Dans la série "C'est bon à savoir" :

Les modèles de prévision du réchauffement climatique tablaient sur l’absorption de la moitié des émissions dues à l’homme par les végétaux et les océans. Ces modèles s’avèrent faux. Plantes et océans piègent moins de dioxyde de carbone que prévu, et le réchauffement va s’emballer.
Une nouvelle étude publiée par la revue Science révèle que l’océan, considéré comme un puits de carbone majeur pouvant absorber un quart des émissions de CO2 produites par l’homme, piège désormais moins de Dioxyde de Carbone que prévu. Ce phénomène, que les études précédentes avaient anticipé, apparait plus de quarante ans en avance par rapport aux prévisions.
Sur l’ensemble des émissions de carbone dues à l’activité humaine, les modèles tablaient sur l’absorption d’une moitié par la planète dans ce que l’on nomme les « puits » à CO2. Sur le total des émissions, les océans devaient en piéger un quart, et la « biosphère », c’est-à-dire les végétaux et le sol, un autre quart.
Les modèles de prévision du réchauffement ont été bâtis en considérant que la capacité d’absorption des océans devait permettre dans un premier temps de piéger une quantité accrue de gaz à effet de serre, avant d’arriver à saturation.
L’étude publiée par Science, réalisée sous la direction de Corinne Le Quere, a collecté les données relevèes par onze stations de mesures situées dans l’Océan Antarctique, et 40 autres à travers le monde.
Contrairement aux prévisions, depuis 1981 les quantités absorbées par l’Océan Antarctique sont restées stables alors que les émissions elles, ont crû de 40%.
L’océan polaire Antartique devait, selon les estimations, représenter 15% de l’ensemble des puits à Carbone.
Ce déficit serait du à l’augmentation des vents régnants sur la zone, observé depuis la fin des années 1950. Ce renforcement des vents est attribué à deux facteurs, d’une part le trou de la couche d’ozone qui a modifié les températures dans la région, et d’autre part le réchauffement de la surface des mers, plus marqué aux tropiques qu’au sud.
Ces modifications ont influé sur le régime des circulations des masses d’air dans l’atmosphére, ayant pour résultat l’apparition de vents plus forts sur l’Antarctique.
Le carbone piégé par la mer se trouve normalement dans les couches les plus profondes. Mais le brassage des eaux occasionné par les vents, en faisant remonter celles qui sont saturées de CO2 vers la surface, a diminué sa capacité d’absorption, et provoqué un relâchement de CO2 dans l’atmosphère.
Le Dr Sus Honjo, à la tête d’une équipe de chercheurs au Massachusetts qui mène une recherche semblable, a lui aussi constaté une diminution de l’effet puits de carbone dans la zone du Nord-Ouest de l’Océan Pacifique.
La saturation des couches supérieures des océans en carbone a un autre effet néfaste. Elle provoque une acidification de l’eau, qui agresse les organismes marins dont le corail, et diminue encore plus les quantités absorbées par la biosphère.

Philippe dit:J'espère que la croissance va se poursuivre de façon à ce que l'on ait les moyens économiques de faire les transformations qui s'imposent vers plus d'écologie !

Wouah ! C'est vrai que la croissance, on en voit les bienfaits tous les jours !
Plus de pauvres, plus de fossé entre les riches et les pauvres, écologiquement, ça décole de manière incroyable, non vraiment, merci la croissance.

BananeDC dit:
Philippe dit:J'espère que la croissance va se poursuivre de façon à ce que l'on ait les moyens économiques de faire les transformations qui s'imposent vers plus d'écologie !

Wouah ! C'est vrai que la croissance, on en voit les bienfaits tous les jours !
Plus de pauvres, plus de fossé entre les riches et les pauvres, écologiquement, ça décole de manière incroyable, non vraiment, merci la croissance.


:shock: Tu préfères sans doute la paléolithique ?
Tout le monde est pauvre, dans une égalité quasi-absolue ! Même le chef et le sorcier de la tribu !
Ou même le mieux est la mort : plus de problème écologique (et même tu contribues à reconstituer l'humus), égalité du roi et du mendiant.
Si ce sont-là tes deux valeurs de référence, voilà la solution idéale, mais je te la laisse pour l'instant... sachant qu'elle nous rattrapera tôt ou tard.

Philippe dit:
:shock: Tu préfères sans doute la paléolithique ?
Tout le monde est pauvre, dans une égalité quasi-absolue ! Même le chef et le sorcier de la tribu !
Ou même le mieux est la mort : plus de problème écologique (et même tu contribues à reconstituer l'humus), égalité du roi et du mendiant.
Si ce sont-là tes deux valeurs de référence, voilà la solution idéale, mais je te la laisse pour l'instant... sachant qu'elle nous rattrapera tôt ou tard.

Mais...Qu'est ce que tu racontes ... :shock:
Il est simplement aberrant de penser que la croissance, cette augmentation de production à long terme, source de pollution et de destruction de l'environnement, peut être en quoi que ce soit une réponse aux attentes écologiques. Le capitalisme et l'cologie sont complètement antinomiques. Depuis la révolution industrielle, et avec la mondialisation l'homme détruit si vite et si bien sa planète que les scientifiques prévoient des changements majeurs de climats dans les prochaines décennies, et je ne parle pas du confort de vie. La déforrestation (cool de pouvoir bouffer du burger) et le trou dans la couche d'ozone (cool de pouvoir sentir la cocotte) n'en sont que 2 tristes exemples.Les bienfaits de la croissance : un mythe. User les resources de la planète jusqu'au trognon pour avoir l'illusion qu'on va améliorer les conditions de vie (cela ne profite encore qu'à une minorité) en se disant : plus on cosomme, plus on va être riche et pouvoir investir dans l'écologie, voilà bien un truc qui me sidère. arrêter le mal à sa racine me parait autrement plus constructif et porteur d'espoir.

Comme tu le sais, le trou dans la couche d'ozone est un phénomène qui a cessé d'être inquiétant. La déforestation, ma foi, ça dépend des régions du globe ! En France, pour trouver autant de forêt, il faut remonter à l'époque gallo-romaine.

Comment vas-tu faire pour convaincre les Indiens et les Chinois d'arrêter leur croissance ? Enfin, ils s'enrichissent ! C'est pour eux une sacrée fierté, indépendamment du reste. APrès les avoir colonisés et exploités, il faudrait leur dire : stop ! Bonne chance, je te laisse négocier ! :lol:

Quant à augmenter la production, cela semble à peu près normal, vu que l'on estime qu'il va y avoir une progression de la population jusqu'à un pic d'environ 9 milliards d'habitants, avant sans doute une certaine diminution.

Les bienfaits de la croissance : un mythe... aurais-tu déjà oublié les conditions de vie d'avant la croissance ? A défaut de paléolithique, veux-tu revenir aux conditions du XVIIe siècle ? Ca va pas être facile à expliquer à nos concitoyens qu'il faut admettre une baisse de l'espérance de vie à 40 ans.

Tes arguments se tiennent à peu près Philippe, relativement au passé.
Mais quid du futur ? Avec le réchauffement climatique*, l'espérance de vie risque également de baisser sérieusement...

*A ce propos, j'ai récemment constaté qu'il s'opère un glissement dans le langage journalistique, vers le terme plus "acceptable" de "changement climatique". A quand une promotion du "climat d'après" ? :roll:

http://www.decroissance.org/index.php?c ... ecroisoute

J'ai lu cela. Je croyais que la croissance servait à l'origine à suivre l'augmentation de la population. La population augmente, l'économie doit suivre. Ce point me semble complétement écarté.
La décroisssance serait juste une phase transitoire de retour avant la révolution industrielle ?

Quand on parle de décroissance, je ne pense pas qu'il faille lire cela comme un retour en arrière.

L'économie est d'abord un système d'échange de biens et de services ...

J'échange ma force de travail contre de la nourriture, des biens, des services. En modèle idéal et égalitaire, l'équilibre doit être parfait et chacun pouvoir profiter au mieux et de même façon de ces échanges. Gagnant, gagnant pour tous.

Le problème est de considérer ces échanges comme une source de croissance et d'enrichissement ... ce qui crée inévitablement des inégalités.

Cette recherche d'un enrichissement permanent toujours en hausse crée de très profondes inégalités puisqu'il on essaye de retirer toujours plus d'un échange qui se devrait d'être égalitaire. Tout le monde cherche à tirer la couverture pour lui. De surcroit, pour pouvoir produire plus, nous détruisons notre environnement.

Or une économie bien gérée devrait être intégrée dans un modèle écologique global. L'économie est fille de l'écologie et pas l'inverse.

La décroissance c'est avant tout une façon différente de considérer l'économie.

Premier point vers cette décroissance, lancer des entreprises qui ne cherchent pas le profit pour les actionnaires mais simplement une balance des comptes permettant à ses ouvriers et employés de vivre. Je suis outré de voir que les entreprises cherchent à tout prix à avoir un rendement de 30% supplémenaire chaque année pour plaire aux actionnaires alors qu'elles font déjà un bénéfice mirobolant. Alors on coupe dans les frais, on délocalise, on met des ouvriers à la porte. Pourquoi ???

Deuxième point, revenir sur nos habitudes de consommation. Nous usons et abusons de choses, nous gaspillons à outrance sans réflechir à nos actes. Cela fait le jeu de ceux qui prônent la croissance à tout prix. En changeant certaines habitudes, on peut vivre plus sereinement et gaspiller moins. Je suis toujours sidéré de voir mes collègues de bureaux vouloir venir travailler les jours fériés pour toucher 150% ou 200% de leur salaire. Pour pouvoir se payer un écran dernier cri ou partir loin en vacances ? N'y a-t-il pas des choses dont nous pourrions nous passer et vivre tout aussi bien ... Vivre mieux c'est faire le point sur nos besoins véritables et sur les moyens de les satisfaire ... les gens sont devenus trop exigeant et trop égoistes, il leur faut toujours tout, rapidement et immédiatemment ...

Tout cela pour dire que la décroissance n'est pas un retour en arrière mais une façon différente de voir le monde et la vie en communauté. Vivre plus sereinement et plus intelligement, en respectant l'autre, en posant des actes citoyens et respectueux de l'environnement.

Et des solutions existent sans que nous ayons à trop souffrir et en permettant à tous d'avoir un niveau vie acceptable : pays en voie de développement, pays pauvre ou pays riche. Le développement intelligent n'est pas la croissance.

Philippe dit:Comme tu le sais, le trou dans la couche d'ozone est un phénomène qui a cessé d'être inquiétant. La déforestation, ma foi, ça dépend des régions du globe ! En France, pour trouver autant de forêt, il faut remonter à l'époque gallo-romaine.

Je parlais bien entendu de l'inquiétante diminution du poumon de la planete.
Philippe dit:Comment vas-tu faire pour convaincre les Indiens et les Chinois d'arrêter leur croissance ? Enfin, ils s'enrichissent ! C'est pour eux une sacrée fierté, indépendamment du reste. APrès les avoir colonisés et exploités, il faudrait leur dire : stop ! Bonne chance, je te laisse négocier ! :lol:
Quant à augmenter la production, cela semble à peu près normal, vu que l'on estime qu'il va y avoir une progression de la population jusqu'à un pic d'environ 9 milliards d'habitants, avant sans doute une certaine diminution.
Les bienfaits de la croissance : un mythe... aurais-tu déjà oublié les conditions de vie d'avant la croissance ? A défaut de paléolithique, veux-tu revenir aux conditions du XVIIe siècle ? Ca va pas être facile à expliquer à nos concitoyens qu'il faut admettre une baisse de l'espérance de vie à 40 ans.

Ais-je parlé de retour en arrière dans ce sens ? Ais-je dit qu'il fallait laisser foyers, villes et travail pour retourner dans les bois vivre comme un sauvage ? Allons allons...Assez de caricature à l'emporte pièce.
Je viens de me réveiller et franchement, Papa-ours 21 m'enlève les arguments de la bouche. Je n'aurais pas trouvé de meilleur argumentaire.
Grilled, comme on dit.

BananeDC dit:
Philippe dit:Comme tu le sais, le trou dans la couche d'ozone est un phénomène qui a cessé d'être inquiétant. La déforestation, ma foi, ça dépend des régions du globe ! En France, pour trouver autant de forêt, il faut remonter à l'époque gallo-romaine.

Je parlais bien entendu de l'inquiétante diminution du poumon de la planete.

Le vrai poumon de la planète, ce sont les forêts des régions tempérées. Celles de la zone équatoriale ont un bilan de CO2 à peu près neutre.

Ais-je parlé de retour en arrière dans ce sens ? Ais-je dit qu'il fallait laisser foyers, villes et travail pour retourner dans les bois vivre comme un sauvage ? Allons allons...Assez de caricature à l'emporte pièce.

J'imagine bien que ce n'est pas ton but, mais les arguments en question ne sont pas vers une décroissance mais plutôt une croissance 0, par exemple. Ce qui pour le coup est déjà plus acceptable... sauf pour tous les pays pauvres ! Certaines choses sont à mon avis vite dites, comme :
L'économie est d'abord un système d'échange de biens et de services ...


Je ne pense pas que cette définition soit adéquate. Elle me semble réduire l'économie au commerce, quasiment.

Mais encore une fois je m'interroge sur la faisabilité avant tout... les êtres humains sont prêts à faire des choses incroyables pour peu que les incitations soient là. Quelles incitations positives et négatives mettre en place ?

Philippe dit:
Le vrai poumon de la planète, ce sont les forêts des régions tempérées. Celles de la zone équatoriale ont un bilan de CO2 à peu près neutre.

C'est pas ce que j'entends/lis depuis plus de 25 ans. Je serais curieux de voir d'où tu tiens ça. Peux tu développer ?

Si je ne m'abuses (mais il faudrait que je demande à un spécialiste de la bio ou à mon père, qui est ingénieur agronome), les forêts denses de la zone équatoriale ont une population microbienne qui produit pas mal de CO2. Les forêts assez aérées sont les vrais poumons : les nôters, par exemple.